Christian Bobin « L’éternel est une vibration de l’éphémère »
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Ses livres cheminent entre les croyances et les incroyances du monde. Révélé en 1992 au grand public avec Le Très-Bas, une hagiographie poétique de saint François d’Assise, Christian Bobin ne se réclame d’aucune religion autre que celle des choses simples de la vie. Son écriture lumineuse est un rempart au désenchantement, ses fragments évitent l’écueil du cynisme prisé par les plumes contemporaines. À ses côtés, le lecteur explore « les différentes régions du ciel », du nom qu’il donne à son œuvre depuis ses débuts. Le ciel, justement, tourne à l’orage au moment où nous entrons dans son salon pour une conversation démasquée, l’écrivain avouant s’inspirer de ce qu’il lit sur les visages pour composer à l’écrit comme en paroles.
Comment s’habituer au port du masque quand on accorde comme vous tant d’importance aux visages ?
Ces masques révèlent peut-être comme jamais la vérité d’une personne à travers l’éclat de ses pupilles, les craintes et les joies que l’on peut y lire. Cet éclat est l’un des aspects de cette pandémie qui m’ont le plus frappé, avec la nature du mal qui nous touche.
Comment le définiriez-vous ?
Ce mal qui a fait le tour du monde
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