Les Illuminations
Par Arthur Rimbaud
()
À propos de ce livre électronique
À PROPOS DE L'AUTEUR
Arthur Rimbaud (1854-1891) est un poète français du XIXe siècle, célèbre pour ses écrits visionnaires et ses expériences littéraires audacieuses. Né à Charleville-Mézières, il commence à écrire de la poésie à un jeune âge et se lie d'amitié avec le poète Paul Verlaine. Leur relation tumultueuse a inspiré certains de leurs écrits les plus célèbres. Rimbaud est notamment connu pour ses recueils de poésie, "Les Illuminations" (1886) et "Une saison en enfer" (1873), qui ont influencé de nombreux artistes et écrivains après lui. Il a arrêté d'écrire de la poésie à l'âge de 21 ans et a vécu le reste de sa vie en Afrique, où il a travaillé comme marchand d'armes. Il est mort en 1891 à l'âge de 37 ans.
Arthur Rimbaud
Arthur Rimbaud est un poète français, né le 20 octobre 1854 à Charleville et mort le 10 novembre 1891 à Marseille. Bien que brève, son oeuvre poétique est caractérisée par une prodigieuse densité thématique et stylistique, faisant de lui une des figures majeures de la littérature française."Une Saison en enfer" est la seule oeuvre dont Rimbaud ait entrepris la publication.
En savoir plus sur Arthur Rimbaud
Poèsies Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationPoésies Complétes Évaluation : 4 sur 5 étoiles4/5Voyage en Abyssinie et au Harrar: Récit et carnet de voyages Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationPoésies: - Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationUne saison en Enfer Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLe Bateau ivre: Poésie Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationPoésies complètes Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationReliquaire: Poésies Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationArthur Rimbaud: Intégrale des œuvres Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationIlluminations Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationŒuvre poétique complète Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationPoésies Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationArthur Rimbaud: Oeuvres complètes Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluation10 œuvres du bac français Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluation
Lié à Les Illuminations
Livres électroniques liés
Les contemplations Aujourd'hui, 1843-1856 Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationAlcools Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationParfois lorsque je m'évade Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationPromenades et intérieurs Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLe Règne du silence: Poème Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLes poésies d'André Walter: Exploration lyrique des tourments intérieurs et des aspirations spirituelles d'André Gide Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationPoésitude et Animaleries Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLes Gammes: Vers Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLes Contemplations: Tome II Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationComme Vous Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationJeune homme: Sonnets et autres poèmes Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLes Contemplations Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLes Illuminations Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationEn suivant les goélands Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLes Larmes du Phaéton: (Quarante poèmes) Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLes contemplations Autrefois, 1830-1843 Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationSombre monde: Suivi de pour qui connaît Tournan-en-Brie Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationRimes sans raisons Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLes zanimos & les zumains Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLe sens du vent Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationPoésies Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationMenthes-Friches: Recueil Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLes Visages de la Vie: Poèmes Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationL’heure envolée Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLe Coffret de Santal Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationCours Familier de Littérature (Volume 3) Un Entretien par Mois Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLes Rayons du Nord: Poésies canadiennes Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationSymbolistes et Décadents Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationContemplations et fantaisies Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLiaisons chromatiques Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluation
Fiction générale pour vous
Contes pour enfants, Édition bilingue Français & Anglais Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationProverbes et citations : il y en aura pour tout le monde ! Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5Manikanetish Évaluation : 4 sur 5 étoiles4/5L'étranger Évaluation : 4 sur 5 étoiles4/5Le Comte de Monte-Cristo Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5Maupassant: Nouvelles et contes complètes Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationHistoires de sexe interracial: Histoires érotiques réservées aux adultes non-censurées français novelle èrotique Évaluation : 4 sur 5 étoiles4/5Jeux de Mots par Définition: À la Source des Croisés Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationL'Odyssée Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationMes plaisirs entre femmes: Lesbiennes sensuelles Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5Les Mille et une nuits - Tome premier Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationEmile Zola: Oeuvres complètes Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationNouvelles érotiques: Confidences intimes: Histoires érotiques réservées aux adultes non-censurées français histoires de sexe Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLe Procès Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationDictionnaire des proverbes Ekañ: Roman Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5Treize nouvelles vaudou Évaluation : 3 sur 5 étoiles3/5Dragons !: Petite introduction à la draconologie Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLes impatientes de Djaïli Amadou Amal (Analyse de l'œuvre): Résumé complet et analyse détaillée de l'oeuvre Évaluation : 4 sur 5 étoiles4/5La Littérature artistique. Manuel des sources de l'histoire de l'art moderne de Julius von Schlosser: Les Fiches de Lecture d'Universalis Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationAnges Gaiens, livre 1: La Toile de l'Eveil Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationHumblement, ces mains qui vous soignent Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5Contes et légendes suisses Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLes Carnets du sous-sol Évaluation : 4 sur 5 étoiles4/5Gouverneurs de la rosée Évaluation : 4 sur 5 étoiles4/5La perverse: histoire lesbienne Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationTout le bleu du ciel de Mélissa da Costa (Analyse de l'œuvre): Résumé complet et analyse détaillée de l'oeuvre Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationMasi Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationContes pour enfants, bilingue Français & Allemand Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluation
Catégories liées
Avis sur Les Illuminations
0 notation0 avis
Aperçu du livre
Les Illuminations - Arthur Rimbaud
Les Illuminations
Arthur Rimbaud
– 1886 –
LE DORMEUR DU VAL
C’est un trou de verdure où chante une rivière
Accrochant follement aux herbes des haillons
D’argent ; où le soleil, de la montagne fière,
Luit : c’est un petit val qui mousse de rayons.
Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,
Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
Dort ; il est étendu dans l’herbe, sous la nue,
Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.
Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme
Sourirait un enfant malade, il fait un somme :
Nature, berce-le chaudement : il a froid.
Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;
Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.
Octobre 1870
LE BATEAU IVRE
Comme je descendais des Fleuves impassibles,
Je ne me sentis plus guidé par les haleurs :
Des Peaux-Rouges criards les avaient pris pour cibles
Les ayant cloués nus aux poteaux de couleurs.
J’étais insoucieux de tous les équipages,
Porteur de blés flamands ou de cotons anglais.
Quand avec mes haleurs ont fini ces tapages
Les Fleuves m’ont laissé descendre où je voulais.
Dans les clapotements furieux des marées,
Moi, l’autre hiver plus sourd que les cerveaux d’enfants,
Je courus ! Et les Péninsules démarrées
N’ont pas subi tohu-bohus plus triomphants.
La tempête a béni mes éveils maritimes.
Plus léger qu’un bouchon j’ai dansé sur les flots
Qu’on appelle rouleurs éternels de victimes,
Dix nuits, sans regretter l’œil niais des falots !
Plus douce qu’aux enfants la chair des pommes sures,
L’eau verte pénétra ma coque de sapin
Et des taches de vins bleus et des vomissures
Me lava, dispersant gouvernail et grappin.
Et dès lors, je me suis baigné dans le Poème
De la Mer, infusé d’astres, et lactescent,
Dévorant les azurs verts ; où, flottaison blême
Et ravie, un noyé pensif parfois descend ;
Où, teignant tout à coup les bleuités, délires
Et rythmes lents sous les rutilements du jour
Plus fortes que l’alcool, plus vastes que nos lyres,
Fermentent les rousseurs amères de l’amour !
Je sais les cieux crevant en éclairs, et les trombes
Et les ressacs et les courants : je sais le soir,
L’Aube exaltée ainsi qu’un peuple de colombes,
Et j’ai vu quelquefois ce que l’homme a cru voir !
J’ai vu le soleil bas, taché d’horreurs mystiques,
Illuminant de longs figements violets,
Pareils à des acteurs de drames très-antiques
Les flots roulant au loin leurs frissons de volets !
J’ai rêvé la nuit verte aux neiges éblouies,
Baiser montant aux yeux des mers avec lenteurs,
La circulation des sèves inouïes
Et l’éveil jaune et bleu des phosphores chanteurs !
J’ai suivi, des mois pleins, pareille aux vacheries
Hystériques, la houle à l’assaut des récifs,
Sans songer que les pieds lumineux des Maries
Pussent forcer le mufle aux Océans poussifs !
J’ai heurté, savez-vous, d’incroyables Florides
Mêlant aux fleurs des yeux de panthères à peaux
D’hommes ! Des arcs-en-ciel tendus comme des brides
Sous l’horizon des mers, à de glauques troupeaux !
J’ai vu fermenter les marais énormes, nasses
Où pourrit dans les joncs tout un Léviathan !
Des écroulements d’eaux au milieu des bonaces,
Et les lointains vers les gouffres cataractant !
Glaciers, soleils d’argent, flots nacreux, cieux de braises !
Échouages hideux au fond des golfes bruns
Où les serpents géants dévorés des punaises
Choient, des arbres tordus, avec de noirs parfums !
J’aurais voulu montrer aux enfants ces dorades
Du flot bleu, ces poissons d’or, ces poissons chantants.
– Des écumes de fleurs ont bercé mes dérades
Et d’ineffables vents m’ont ailé par instants.
Parfois, martyr lassé des pôles et des zones,
La mer dont le sanglot faisait mon roulis doux
Montait vers moi ses fleurs d’ombre aux ventouses jaunes
Et je restais, ainsi qu’une femme à genoux...
Presque île, ballottant sur mes bords les querelles
Et les fientes d’oiseaux clabaudeurs aux yeux blonds.
Et je voguais, lorsqu’à travers mes liens frêles
Des noyés descendaient dormir à reculons !
Or moi, bateau perdu sous les cheveux des anses,
Jeté par l’ouragan dans l’éther sans oiseau,
Moi dont les Monitors et les voiliers des Hanses
N’auraient pas repêché la carcasse ivre d’eau ;
Libre, fumant, monté de brumes violettes,
Moi qui trouais le ciel rougeoyant comme un mur
Qui porte, confiture exquise aux bons poètes,
Des lichens de soleil et des morves d’azur ;
Qui courais, taché de lunules électriques,
Planche folle, escorté des hippocampes noirs,
Quand les juillets faisaient crouler à coups de triques
Les cieux ultramarins aux ardents entonnoirs ;
Moi qui tremblais, sentant geindre à cinquante lieues
Le rut des Béhémots et les Maelstroms épais,
Fileur éternel des immobilités bleues,
Je regrette l’Europe aux anciens parapets !
J’ai vu des archipels sidéraux ! et des îles
Dont les cieux délirants sont ouverts au vogueur :
– Est-ce en ces nuits sans fond que tu dors et t’exiles,
Million d’oiseaux d’or à future Vigueur ? -
Mais, vrai, j’ai trop pleuré ! Les Aubes sont navrantes.
Toute lune est atroce et tout soleil amer :
L’âcre amour m’a gonflé de torpeurs enivrantes.
ô que ma quille éclate ! ô que j’aille à la mer !
Si je désire une eau d’Europe, c’est la flache
Noire et froide
