L’heure envolée
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À propos de ce livre électronique
À PROPOS DE L'AUTRICE
Sylvie Mochiri Miller, traductrice et auteure, explore l’exil et l’identité à travers une écriture à la fois poétique et littéraire, qui résonne avec une profonde universalité. Ses traductions de poètes persans contemporains, notamment dans Iran en transition publié chez L’Harmattan, témoignent d’un attachement profond à ses racines franco-iraniennes.
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Avis sur L’heure envolée
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Aperçu du livre
L’heure envolée - Sylvie Mochiri Miller
Partie I
Le soleil en hiver
Mais voici que revient le soleil en hiver
Éclaboussant mes jours de chaudes randonnées
Dans la blanche campagne où déjà s’exaspèrent
Les jeunes primevères de ne pouvoir percer
Voici, dans le lointain, s’approchant à tire d’ailes
Éperdues de bonheur dans ce retour soudain
Des dizaines, que dis-je, des milliers d’hirondelles
Voici, tout près de toi
Mon cœur transi de froid
Si tu ne m’aimes pas
J’irai danser là-bas
Aube
le merle sur l’ardoise des toits,
c’est le sourire de l’aube à moi,
le vent dans l’arbre
– une caresse,
l’herbe qui ploie sous la tendresse de ses doigts
– un baume pour mes premiers pas,
la rosée qui s’évapore,
c’est l’aurore venue sécher
les larmes sur la joue du monde
Je me souviens
Je me souviens
Je me souviens de pleins feuillages
Bruissant dans l’air ocre du soir
Le ciel menait en équipage
De chaudes teintes de parloir
Et puis des rues il me souvient
L’incendie de mes pas au passage des murs
Tous mes sens en émoi l’iris en démesure
La fraîcheur des jardins
Où tout cuivré qu’il fut
D’implacable chaleur
Le midi se coulait à l’ombre d’un mûrier
Les estrades de bois
Au-dessus d’un ruisseau
Et les tapis jetés et les hauts verres à thé
Et le vent dans les arbres
Et les mots envolés
Vastes étaient les marbres des palais sur la dalle
Le silence des plaines aux cosmiques pavots
Les jets de peupliers les rondes de bouleaux
Volubiles futaies saturées de corbeaux
Volubiles futaies dans leur bogue de toile
Pour peindre ces nids d’aigles perchés au fait du monde
Un peintre en moi prend la relève
Affiche une lentille d’orfèvre
Affadit en forêts baroques
En terres ventrues sous le soc
Ces chaînes de haute lignée.
Te souviens-tu ?
Te souviens-tu murmure-t-elle
Ravie des mots dits à mi-voix
Te souviens-tu du nom
De ces raisins si grêles
Qu’on les croyait rubis
Roulant contre nos dents
Et dont les teintes si
Les fruits de saison chaude
Tardaient jusqu’à l’hiver
Prêteraient aux cépages
L’aria des grenadiers ?
Rappelle-toi
Se chante-t-elle encore
Ces corolles jaunes
Et leur alliage d’or
Qui chamarrait les branches
En une nuit d’hiver
Et dont le suc aurait
Aux arpèges d’abeilles
Indiqué les massifs exténués de l’automne
Comme autant de ruchers
Au fond d’un champ de neige
Des murets étoilés de géraniums en fleurs
Des murets étoilés de géraniums en fleurs
Abritent des jardins que je devine frais
Dans cette heure cuivrée d’implacable chaleur
