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Poèmes aux présidents
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Livre électronique515 pages5 heures

Poèmes aux présidents

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À propos de ce livre électronique

J’ai imaginé des jardins et des plumes qui rouleraient au grand vent. Des monuments et tant de choses du passé au présent. J’ai dû, un jour, écrire ce poème à mon père, lever un peu le voile. Raconter une nuit, de sang et de métal. Puis tourner en ridicule une mégère, réveiller des dieux d’hier ! Eux, ils étaient revenus ici parler ensemble. Coluche, Kennedy, de Gaulle, Lady D, une Reine et bien d’autres sous ma plume. Un instant, la fenêtre d’une Maison-Blanche s’entrouvre, le Louvre s’illumine ; Nous sommes à Paris et l’histoire commence.


À PROPOS DE L'AUTRICE

Après avoir publié "Shrila ou la trame d’un destin" ainsi qu’une autobiographie intitulée "Paris Morvan", Patricia Cointe Laurent nous revient avec "Poèmes aux présidents", un recueil qui nous offre l’exclusivité des moments forts de son existence.
LangueFrançais
Date de sortie24 janv. 2024
ISBN9791042216009
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    Aperçu du livre

    Poèmes aux présidents - Patricia Cointe Laurent

    C’est demain ! c’est demain !

    Poème au 25e président de France

    Emmanuel Macron

    À l’entrée des jardins, elles murmurent toutes ensemble, Nymphes baigneuses et déesses parlent du grand jour ! C’est demain, c’est demain ! Et le vent dans les massifs verts souffle, souffle l’Histoire de France, et la lune dans le ciel, si claire, si belle ce soir, danse, danse ! C’est demain, c’est demain ! et l’écho se propage. Au Louvre, dans la galerie personne ne dort ce soir ! C’est psyché ranimée qui ne tient plus en place, et la Vierge à Jésus, figée, toujours de grâce… C’est demain, c’est demain le grand jour, entends-tu le tambour ? La Liberté là-bas vient de brandir le Drapeau et ce parfum de France, ce parfum de nouveau, disperse au fond de la galerie jusqu’au Sacre de l’Empereur et de son Couronnement. C’est Jacques Louis David son ombre est gigantesque qui glisse maintenant lentement sur le parquet croisé, on croit le voir sourire… et les autres accrochés au mur des souvenirs, se rappellent les Rois, se souviennent de l’Empire. C’est demain, c’est demain ! chuchote la diseuse de bonne aventure. Je vais vous raconter, le grand Drapeau de France, ses cruelles batailles, du chant des partisans à leurs sabots de paille ! Le soldat inconnu couché dessous la voûte, Napoléon un jour, ses soldats en déroute. Mais le soleil Roi se couche à l’horizon, il est déjà demain, les Nymphes se sont tues, les Déesses disparues comme dans un frisson ; Et frappe le tambour et brille la Nation ! C’est l’Ode à la joie qui vient de retentir dans la nuit et c’est le Carrousel deux cent huit ans ce jour, qui n’en croit pas ses pierres, et l’ode joue toujours ! Et ce pas solennel qui vient de marteler, cet homme solitaire, sa lente traversée ! il a ce visage grave d’un homme en pleine jeunesse, et l’on entend des cris et l’on entend la liesse ! Tous les Drapeaux de France se dressent dans la nuit, et la lumière amplifie cette nouvelle présence qui fascine des hauteurs. Devant la pyramide brillante de tous ses feux, le drapeau fait des mines, ploie sous le vent s’émeut… Il s’étire au plus près, ses couleurs se soulèvent, plongent de bas en haut… et roule, roule le tambour… Vingt-cinquième Président de la République de France, la baguette un instant suspend en silence !

    Ceux-là !

    À tous ceux qui hurlent pour un monde meilleur,

    à ceux qui dédient leurs vies au bonheur,

    à tous ceux qui revêtirent chaque jour un habit de bonté pour nous sauver !

    Pour tous ceux que les guerres ont à jamais détruits,

    pour ces gosses qui crèvent juste pour une envie,

    à ceux-là qui déplacent des montagnes,

    et se dressent chaque jour, devant l’injustice, Sans peur, sans hargne…

    à tous ceux qui écrive chaque jour, nous informe,

    journalistes de guerre, d’information en somme…

    À ceux-là qui dessine pour nous sur quelques planches ;

    pour dérider un peu l’actualité, nous faire rire, sans haine, sans revanche !

    à tous ceux qui leur tende la main, sur les trottoirs du monde,

    des hontes, de la faim, A ceux qui portent les fruits, de l’amour, de la mort,

    qui de leurs mains habiles tissent des fils d’or !

    À ceux qui brisent ces murs par amour d’abord,

    et dont les yeux si purs nous regardent si fort !

    si le monde change un jour, devient plus beau alors,

    nous aurons croisé des Dieux, sans le savoir encore !

    Poème à Mr Barack Obama

    44e Président des États-Unis d’Amérique

    La vieille plume et la maison blanche

    C’est une vieille plume soulevée par les vents,

    loin dans les jardins d’une Maison-Blanche,

    elle porte l’histoire d’Apaches, de Cornanches,

    loin dans les jardins d’une Maison-Blanche. …

    Le bureau Ovale vient à s’allumer,

    la fenêtre ouverte nous dit que c’est l’été !

    et la vieille plume voudrait la passer !

    Tout là-haut un Drapeau aux réserves d’étoiles,

    la plume alors s’envole, tombe au pied du mât,

    raconte l’Histoire tout bas…

    Le Nord et le Sud, lui souffle la plume…

    Rosa dans le bus, l’or et la fortune !

    Les étoiles alors viennent à briller…

    le Drapeau s’approche jusque-là frôler…

    Le grand esclavage, la prohibition,

    pêle-mêle la plume en perd la raison !

    et les Présidents gravés dans la roche, le grand canyon,

    Les chevaux approchent…

    C’est une vieille plume soulevée par les vents,

    loin dans les jardins de la Maison-Blanche,

    elle porte l’histoire d’Apaches, de Cornanches !

    loin dans les jardins de la Maison-Blanche.

    Une grande famille, funeste destin ! chuchote-t-elle tout bas

    sa plume dressée ! Lincoln en galoche dans la plaine au loin,

    Thomas Jefferson grand vers son destin !

    et des chariots blancs chargés de Colons !

    nuage de poussière cinglant l’horizon !

    Le Drapeau oscille une fois de plus…

    et lance à la Plume une étoile et plus…

    Des pas se rapprochent et il vient d’entrer…

    la plume s’envole en cette matinée !

    Quarante-quatrième Président des États-Unis…

    Le drapeau se redresse… et l’Histoire aussi !

    De mémoire de plumes

    À monsieur Donald Trump

    L’on entend la légende rugir comme une grande guerre,

    un bruit d’arrière-saison, au vent le drapeau pavoise au-dessus de la grande Maison.

    La fête est éternelle, en l’année mille huit cent, était venu ici,

    son premier Président, et Oncle Tom cligne des yeux,

    serait-ce vraiment possible ?

    Et la plume roule, roule encore dans les jardins paisibles.

    Finalement c’est lui, le gouailleur, lui le tonitruant, la main sur la Sainte Bible,

    qui prêtera serment !

    Le jour même tout en haut, le drapeau d’Amérique, se joue de corps à corps,

    si prompt à chuchoter, avec quelques plumes et ombres du passé.

    la grande Maison-Blanche ne s’y reconnaît plus,

    parle de la douce ébène qu’elle a vraiment connue,

    et de ce blanc rebelle, qu’elle n’aurait jamais vu !

    Ce sont les belles couleurs de la grande Amérique !

    écoute mon frère, ma sœur, écoute ce cantique !

    Oncle Tom se souvient un jour, les larmes aux yeux,

    le gospel dans la rue, cet air des plus joyeux !

    C’est Martin Luther King que l’on portait en terre,

    si lourd de convictions, d’amour, et de mystère !

    Ce sont les belles couleurs de la grande Amérique,

    chuchote-t-elle à présent, et la plume s’ébroue, écrit dans les jardins,

    ces mots de rosée, et de vent du matin !

    écoute mon frère, ma sœur, écoute ce cantique…

    Là-haut, la lune danse dans le jardin nocturne, Geronimo s’avance,

    recouvert de plumes, quand mille couleurs intenses, éclatent dans les cieux,

    Oncle Tom se souvient, un jour les larmes aux yeux…

    écoutent mon frère, ma sœur, écoute cette musique,

    c’est Rose, têtue, rebelle, assise dans le bus, fière comme l’hirondelle !

    Ce sont les belles couleurs de la grande Amérique et roule,

    roule la plume dans le jardin magique !

    C’est bien lui, le gouailleur, lui, le tonitruant, la main sur la Bible,

    vient de prêter serment ! et la grande Maison-Blanche, ne s’y reconnaît plus

    entre la douce ébène et ce blanc jamais vu !

    Les jardins cette nuit sont recouverts de brumes,

    et l’on entend des voix, et légers bruits de plumes.

    Puis, ces mots s’écrivent… au dernier clair de lune !

    Je suis né le 16 juin mille huit cent vingt-neuf dans la tribu Apache Bedonkohe, près de Turkey, tout prêt de la rivière Gila… AU MEXIQUE. Mon nom est Geronimo.

    Je suis né à Atlanta en mille neuf cent vingt-neuf, militant non violent pour les droits civiques des noirs aux États-Unis.

    Pour la paix et contre la pauvreté et toute forme de discrimination. Je suis Pasteur Baptiste. Mon Nom est Martin Luther King. 45e Président élu des États-Unis d’Amérique, le grand drapeau s’incline, l’Histoire sera écrite. La mémoire s’hérite.

    Un nouveau parfum d’Amérique

    Poème a monsieur Joe Biden 46e président des États-Unis

    On chuchote ce matin et au fond du jardin,

    quelques feuillages tremblent, ils découvrent une plume

    qui parle à des étoiles et qui se dit savante ;

    Elle parle avec raison à la lune qui patiente,

    en haut de la grande Maison, et les jardins tressaillent d’un nouveau parfum,

    d’une ombre qui s’avance, des senteurs d’automne, peut-être de Jasmin !

    Et de lointains voyages parcourus depuis,

    les grands arbres s’étirent dans le jardin frileux,

    l’Histoire, elle, va s’écrire, appartient au passé,

    comme ces chapeaux jadis, un jour enrubannés !

    L’ancien n’est-il pas venu, fustige la plume légère,

    et le drapeau gémit, au tréfonds de sa mémoire il se souvenait encore,

    deux Présidents ici et trois autres étaient venus,

    selon sa vieille mémoire ils furent tous grands, et servirent l’Amérique !

    Lui n’était pas ici, son ombre s’est perdue, murmure une autre étoile,

    comment écrire alors, et mettre un point final ?

    Hier c’était hier ! lança la plume magnifiée d’une Tiare emplumée de couleurs…

    ils étaient tous frères sous mes étoiles unies, dit alors le Drapeau surprit !

    Ils sont de nouveau en guerre, le Capitol détruit,

    et une larme amère coule sur la plume assoupie.

    Le ciel est azur, et l’hiver et le vent passe sur son visage pâle,

    passe sur son visage blanc et quelque peu fané,

    l’homme marche droit et fier, vers sa grande destinée !

    Un visage lumineux, avenant et sincère, sa femme à son côté

    dans un chic tailleur vert, et les jardins s’entourent de nouveaux parfums,

    de brumes légères autour, d’hiver blanc et serein, peut-être… de Jasmin !

    Les fenêtres sont closes de la Grande-Maison,

    Pennsylvania Avenue est exsangue de monde,

    la foule à disparue comme dans un frisson,

    en ces temps pandémiques de fièvre et de paix inconnue…

    La Capitale n’est plus qu’un vieux camp retranché,

    À Saint-Matthieu ils prient, les Chefs du Congrès et deux camps réunis,

    Une femme brune comme un bain de Jais, ou une fleur de l’été

    nouvellement nommée seconde des États,

    et la plume chuchote n’avoir jamais vu cela !

    l’Amérique désunie ! les étoiles en pâlissent

    et la plume tremblante tout on fond du jardin s’enroule alors,

    se laisse emporter, plus loin encore, vers sa chère destinée !

    Elle se souvient des guerres, alors du sang versé, des grands deuils de naguère,

    d’une Amérique en proie au doute qui l’unie, comme jadis Atlanta,

    comme jadis, Kennedy !

    Les fenêtres sont closes de la Grande-Maison, quelques pas résonnent,

    sur Pennsyvania Avenue exsangue ce jour de monde

    et d’une foule en liesse désormais disparue, comme dans un frisson de fièvre,

    une attente suspendue ! Comme la nouvelle sève, d’un arbre qui mourut !

    Le Drapeau se sent seul, en cette froide saison l’homme est ému ce jour,

    ses larmes et ses prières revenues visiter quelques deuils du passé,

    et la plume affolée pense déjà à demain, l’Histoire elle,

    se raconte d’un nouveau destin ou de lointains voyages parcourus depuis,

    et les arbres s’étirent auprès de la Grande-Maison,

    la plume disparue comme dans un frisson !

    Les drapeaux se dressent à quelques encablures,

    la plume roule, roule alors vers nouvelle aventure !

    Un nouveau Président ce matin est venu,

    le grand drapeau se redresse au vent de l’inconnu et lance deux,

    trois étoiles dans la brume tenue !

    Lui, son visage blanc et quelque peu fané,

    lève la tête vers le ciel gris et immaculé,

    elle, sourit dans son ombre et la plume griffonne à la lueur du soir,

    une certaine douceur, un très long parchemin que nul ne peut voir !

    Et l’on entend le drapeau claquer ces mots au vent,

    l’espoir toujours, le renouveau encore !

    trempe sa plume alors, écrit en lettre d’or, sur grand livre incolore !

    46e Président des États-Unis d’Amérique,

    dans un coin des jardins, de grandes plumes s’agitent,

    des chapeaux fantômes, des robes de mousselines,

    des trompettes d’or et une drôle de musique !

    Hey ! New York !

    Sur tes milliers de toits, s’illuminent des milliers de lucioles,

    qui semblent frémir sous ton ciel étoilé, accrochée à l’étoile sa flèche,

    elle, se désole, d’un ciel nouveau et gris qui vient de déployer…

    Hey New York ! la nouvelle Amsterdam si loin dans ta mémoire

    tu te souviens encore des colons, des esclaves, des immenses comptoirs !

    et de ces terres jadis boisées, vallonnées, ces grandes tribus d’Indiens en plumes maquillées !

    De l’Île des collines, l’oiseau vole dans le ciel, comme eux viennent vers toi, un jour empli d’espoir, migrants venus d’ailleurs que ta terre émerveille !

    De ceux-là qui fuient leur Irlande affamée, si l’Amérique gronde,

    John Kennedy est né !

    Et l’histoire est si grande et le meurtre parfait,

    comme l’Amérique sait le faire, elle en garde le secret !

    Sous sa robe plissée d’or, aux grandes envolées,

    sur ton trottoir elle danse, danse, une nouvelle étoile est née !

    Quand Guinger, Fred Aster tapent sur ton plancher,

    frappent, frappent encore jusque le faire trembler,

    quand le ciel plus noir vient un jour approcher !

    Hey New York ! Si deux tours encore manque dans ton paysage,

    si la rage et la sueur coulée sur leurs visages,

    la désolation et la mort qui rôde,

    Ground Zero sait bien trop bien à qui en est la faute !

    Sur tes milliers de toits s’illuminent des lucioles

    qui semblent frémir sous un ciel étoilé, accroché à l’étoile, sa flèche se console,

    d’un ciel nouveau et bleu qui vient de déployer.

    Central Park matinal semble sortir des brumes,

    le long de ses allées, des arbres d’or et rouge déploient

    comme un automne sous le feu d’une enclume, et le pont de brooklyn lui,

    semble s’ennuyer, il est si beau ce soir et se pare d’un soleil venu le rougeoyer…

    Hey NewYork ! Ici point de penseur qui vient d’agenouiller,

    tes temples du savoir, celle de Colombia,

    ou celle de Fordham, ils viennent du monde entier !

    étudiants et jeunesse tous sont ton avenir,

    une part de ton âme, savoir en devenir !

    et quand Rockefeller center alors se pare de mauve,

    comme la pensée d’un sage, les yeux cruels d’un fauve,

    que le Bronx s’éteint dans la nuit devenue noire,

    tu racontes New York de cruelles histoires…

    Au matin s’illuminent tes tours de cristal,

    insaisissables flèches plantées dans les étoiles,

    the Star Spangled Banner résonne quelque part,

    au levé du Drapeau étoilé de tes gloires.

    Sur tes milliers de toits s’illuminent des lucioles,

    qui semblent frémir au loin sous ton ciel étoilé,

    accroché à l’étoile ce soir, sa célèbre flèche frôle,

    la grande énigme du ciel et de l’immensité.

    Tsars de toutes les Russies

    Tzar des grandes Russies, aux dômes ornés de casques en dorures,

    grandes flèches élancées au-devant d’un ciel blanc et pur !

    Et quand la Place Rouge se pare de tous ces feux,

    que le ciel blanc plaque, tout au fond de vos yeux !

    S’endort le bienheureux. Plus loin des meutes de loups s’enivrent de grands vents,

    en plaine de Sibérie il souffle fort et grand,

    des portes de Moscou, et jusqu’aux plaines d’Oulan !

    Des vénérés tombeaux qui se parent de pierres,

    où Lénine embaumé emporte un grand mystère…

    Tzars de toutes les Russies, de ces places qui scintillent sous la couleur des ors,

    là-bas Sainte Sophie de Novgorod s’endort,

    s’entoure de pierres et couve son trésor.

    Terre Russe Orthodoxe d’art et de liturgie,

    des Grands Patriarches,

    et des Saints de Russie Vladimir et Boris martyrs accomplis !

    L’église de l’Assomption en garde le droit divin,

    des couronnes Impériales sur leurs têtes posées,

    Tzars de toutes les Russies ensemble agenouillées !

    Quand la Volga balade le soir quelques sombres histoires,

    d’un prêtre dévoyé à la grande barbe noire…

    Des plaines de l’Oural gardiennes des grands secrets,

    de quelques belles montagnes recouvertes de forêts,

    ou des pierres grises baladent dans les torrents,

    L’histoire de la grandeur des Russies et de ses couronnements.

    Tzar des grandes Russie et de ses dômes ornés de casques en dorures,

    de flèches élancées au-devant du ciel blanc et pur…

    Le fleuve jaune

    Il y a bien longtemps ici, une rivière Wei rejoignait un fleuve jaune et le doux millet s’étendait sous le soleil brûlant, on dit qu’en terre damnée le bœuf marche longtemps. Les hommes courbaient le dos dans les rizières, les champs. Ses Empires se succèdent en Royaumes combattants, en Dynastie de pierre d’un autre Empereur savant ! En République de Chine, on pense, il y a mille ans, la culture des terres et des gouvernements. Il y a bien longtemps, on l’appelait Rivière Wei, et au soir le grand fleuve jaune et elle, se rejoignaient… Au pays des légendes, des contes fantastiques, du majestueux Dragon et des douces musiques. Des écrits penchés, des signes peints à la main, sur un papier glacé ! Oh Chine de demain ! Ta perle d’Orient toute une armée de terre, des jardins florissants, de mystérieuses collines en trompe de l’éléphant ! Oh la Chine ! Oh la Chine ! Merveille d’une Histoire grande de monuments, ton regard est un sort dans les yeux du dragon, le lotus, la sagesse de bien huit immortels, et la Reine des fleurs ta force et ta noblesse, aussi belle aussi longue qu’une muraille de Chine, mystérieuse, secrète sous une lune sanguine. Il y a bien longtemps, une rivière Wei rejoignait un fleuve Jaune, et le doux millet s’étendait sous le soleil brûlant, on dit qu’en terre damnée le bœuf marche longtemps.

    Un faucon de Turquie

    Du grand Palais de la porte des canons, on entend venir,

    les galops des chevaux gavés de coups aux flancs,

    et le bruit de de l’épée d’Osman tintent dans la nuit.

    Au nord de la Phrygie vers les plaines plus fertiles,

    on meurt doucement sous le soleil couchant.

    Osman rêve et dort depuis longtemps,

    un croissant enfermé sur sa douce poitrine,

    et son ombre s’étend immense sur la terre !

    La fille Rabia, la plus belle des aimées, Osman en rêve !

    grand message divin venu l’habiter ;

    Du grand Palais là-bas, on entend venir.

    Osman rêve et dort depuis longtemps, Le champ de guerre fume,

    la poussière soulève, et les chevaux piétinent,

    il ne reste plus rien de Bysance que des ruines !

    Du grand Palais de la porte des canons, on entend venir,

    les galops des chevaux gavés de coups aux flancs,

    de conquête en conquête, va l’Empire Ottoman.

    Constantinople éclate, un rubis sur la mer,

    et le bruit des épées teinte encore dans la nuit,

    des forteresses lointaines où l’on entend le canon,

    le croisement des fers, l’étendard, son croissant arrondi !

    Osman rêve et dort depuis longtemps !

    De conquête en conquête, la défaite est venue,

    dans les provinces on s’affaire déjà, et le sang coule rouge,

    et les hommes sont tués, l’Anatolie s’épanche sous le ciel de juillet ;

    Une grande ombre s’étend, celle des vaisseaux de guerre,

    et le traité de Sèvres qui ne vous laisse pas en paix, de conquête en conquête,

    il est venu un jour, et le sang a couleur noire comme le fond d’un puits,

    comme un oiseau de proie, un faucon de Turquie.

    Du grand Palais de la porte des Canons, on entend venir,

    les galops des chevaux gavés de coups aux flancs,

    et le bruit de l’épée d’Osman tinte alors dans la nuit,

    au nord de la Phrygie, vers les plaines les plus fertiles,

    on meure doucement sous le soleil couchant.

    Sainte Sophie rayonne sous son dôme flamboyant,

    mille prières bougonnent que d’autres âmes seraient passées un beau jour par ici,

    à jamais réunies ; Dans le Palais Blanc, une autre grande Maison,

    pavoise le Drapeau, le Croissant arrondi, que mille pièces entourent d’une première Dynastie…

    Et du grand Palais de la Porte des Canons,

    on entend venir les galops des chevaux gavés de coups au flan,

    l’ombre de l’oiseau qui s’élance d’ici, se pose sur l’immense Palais,

    un faucon de Turquie.

    Israël

    Dans l’antre de tes temples, au cœur du berceau,

    où plus de deux mille ans, abrite son tombeau,

    où le voyage Nocturne, passe et repasse encore,

    où les tables sacrées s’honorent…

    Quand un vent bienfaisant paresse tendrement sous un soleil de plomb,

    et soulève le sable en un souffle brûlant !

    Quand l’écume de dentelle s’étire au bord de mer,

    sourit sous le soleil et fait ronfler ta terre ! Israël !

    Elle, elle fend doucement l’air, commence un grand voyage,

    la cigogne si blanche éclaire ton paysage,

    au-dessus du Jourdain qui balade ses eaux sages !

    Et quand le soleil s’éteint, fait trembler tes nuages !

    Israël ! L’olivier seul suffoque à luire de ses fruits mûrs,

    quand l’étoile de David scintille dans ton azur,

    que des statues de sel, telles des meurtrissures,

    semble implorer le ciel, pleurer sa démesure !

    Quand un feu d’artifice éclate dans le soir,

    lorsqu’une lueur triste, passe dans ton ciel si noir,

    sous une Ménorah, les pages du livre tremblent,

    quand tout se déchire, que l’histoire recommence !

    et c’est un ciel si beau et c’est un ciel en feu, q

    que chantent les sirènes, qui s’élève jusqu’aux cieux !

    Tiens bien ma main Manon

    Tiens bien ma main Manon, je t’emmène à Versailles,

    au temps de la Maintenon, et des grandes ripailles !

    Voit le Roi au loin, livrer grande bataille !

    Tiens bien ma main Manon je t’emmène à Versailles !

    À la grande Bastille, un gentilhomme se meurt,

    on dit que c’est le frère du Roi, une histoire ou un leurre !

    Et quand d’autres pauvres bougres s’éteignent dans un coin,

    pour rébellion entre autres, au Roi symbole divin !

    Tiens bien ma main Manon, le roulement de tambours,

    c’est la Révolution, Danton à la tribune,

    et Camille Desmoulins qui s’endort sous la lune ;

    Tiens bien ma main Manon, je t’emmène aux Tuileries,

    où le Roi et la Reine en ce beau jour s’ennuient !

    Tiens bien ma main Manon, les roulements de tambours,

    c’est la tête du Roi qui tombe dans la cour !

    Écoute belle Manon, la royauté est morte,

    la nouvelle République, est née, nouvelle et forte !

    Tiens bien ma main Manon, que le vent nous emporte,

    vers d’autres destinées, Napoléon est né !

    Au grand consul, il parle déjà depuis la veille,

    et l’histoire se consume dans un nouvel éveil !

    C’est lui, ce grand homme, son soleil d’Austerlitz,

    la plaine de Waterlow qui plonge dans ses abysses !

    Tiens bien ma main Manon, nous sommes sur l’île d’Elbe,

    Napoléon se meurt, isolé à jamais,

    au milieu de quelques roses et d’un beau mois de mai !

    Bientôt c’est la Commune l’orage gronde à Paris,

    travailleurs du métal, ouvriers d’ateliers,

    chantent l’Internationale, brandissent leur droit de grève,

    et le plus sacré des droits en sortira vainqueur,

    la Déclaration des droits de l’homme ! tu la connais par cœur !

    Tiens bien ma main Manon, c’est le nouveau Paris,

    ici point de carrosses, on roule sur des bosses, on recherche du diesel !

    L’Europe s’est éclose, sous des bruits de tonnerre,

    on parle sur Internet qui connaît tant de choses !

    sans qu’on ne voie sa tête, Roi il serait… si j’ose !

    Et loin dans la maison, de la belle Pompadour,

    on débat de la France et de son devenir, du travail du Peuple et des lois à venir !

    De la guerre nous y sommes ! la terreur est venue jusqu’ici !

    Promenade des Anglais, ou concert à Paris !

    Étendus sur le sol, des petits et des grands,

    nos larmes coulent encore en traversant la route devenue cimetière,

    nous rappeler un jour, nous rappeler hier !

    Ils ont défié la France et seront bientôt morts !

    Des siècles sont passés, Manon écoute au loin,

    le nouveau pas pressé, de la France et de son destin !

    Là-bas à Waterloo

    Patricia Cointe Laurent sous le bicorne… L’histoire…

    Celle du grand soleil d’Austerlitz, des jours sombres de Waterloo. Dans la plaine il se tient sur son cheval, la main gauche sous le gilet. L’Homme en a battu des campagnes, foulé la terre boueuse devant ses troupes éreintées. Il se sent seul le petit Corse, le soleil a disparu au nord là-bas… La brume descend et la poudre bientôt se confond au bout de l’Horizon… Napoléon plisse les yeux…

    Au loin le corps de son Général gît sangolinant ! La nuit est descendue et la Voie lactée ne laisse paraître une seule étoile. Ce soir, sa tente est froide et venteuse. Il faut continuer pour ne point se rendre… Il regarde au-dehors, la plaine est rouge de sang ! Napoléon a déposé son Bicorne sur une grosse malle. Il marche maintenant de long en large… Tous l’observent. Pas une de ses ordonnances, pas un de ses Maréchaux ne disent mot… Ils se tiennent là, sûr de lui… L’Empereur marche toujours… Il repense à Marie Louise, à la chaleur de son cou, à la belle cambrure de ses reins. Demain sera le dernier jour ! Oh Napoléon ! oh ! mon Empereur !

    Le mois de mai sans la rose… ce n’est pas… le mois de mai !

    Le roi s’endort et on sonne minuit

    Les fontaines épuisées ce jour-là se sont tues, dans un bosquet au loin, le criquet chante à tue-tête un air déjà connu ! Au loin la pièce d’eau s’étale de toute sa splendeur, seuls quelques lustres breloquent dans la grande galerie, que le Roi en portrait observe en habit. Dans le boudoir bleuté, ici tout est calme, le silence aspire et les mots et les drames, tous ces duels du passé qui les faisaient mourir, d’honneur ou d’amour, juste avant de partir ! Une flamme tremble et vacille comme il ya bien longtemps, et sous la perruque poudrée surmontée d’un diamant, le minois enjôleur d’une jeune femme qui joue, et d’un Prince amoureux qui s’épanche dans son cou. Les fontaines épuisées ce jour-là se sont tues, dans un bosquet au loin un criquet chante à tue-tête un déjà connu. D’ici l’on entend le tic-tac

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