Le tourbillon des hémisphères

Par Mustapha Saïf

Sur Terre, quand au nord il est midi, il est décrété par les fuseaux horaires qu’au sud il est au même moment minuit. Les pieds sur Terre ou la tête à l’envers, qu’importe la latitude et la longitude, il se conjugue éternellement le bonheur ou le malheur à toutes les saisons de la vie. Ce tourbillon herculéen est propice aux contradictions humaines, emportant avec lui le poids de son animalité. C’est dans ce cheminement que s’inscrit Le tourbillon des Hémisphères tout en invitant le lecteur à interroger sa propre altérité…


À PROPOS DE L'AUTEUR


Mustapha Saïf écrit pour user et aiguiser les mots de la langue française avec laquelle résonnent tous les sons du monde et se sert de la lexie pour briser les frontières et voyager autour de l’humanité sans se préoccuper de la concurrence des hémisphères.

• Langue: Français
• Éditeur: Le Lys Bleu Éditions
• Date de sortie: 28 juin 2023
• ISBN: 9791037792174

Aperçu du livre

Mustapha Saïf

Le tourbillon des hémisphères

Recueil

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© Lys Bleu Éditions – Mustapha Saïf

ISBN : 979-10-377-9217-4

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À celles et ceux qui luttent pour ensoleiller nos vies présentes et futures,

Aux ancien-nes qui nous ont montré le chemin,

Aux ami-es,

À la famille,

À l’espoir.

Ce n’est pas ce à quoi on nous oblige qui nous détruit, mais ce à quoi nous consentons qui nous ébrèche ; Nous sommes traversés de ces hontes, un tourbillon, qui peu à peu, nous creuse et nous vide,

N’avoir rien dit, rien fait, Avoir dit oui parce qu’on ne savait pas dire non.

Lola Lafon, Chavirer, (Actes Sud)

En attendant l’aube

Comme un après soir de printemps où s’esclaffèrent grillons et cigales,

Où nous avions dansé toute la nuit à deux, la valse à mille temps du grand Jacques,

Aux côtés d’Helno jusqu’à désaccorder le zinc du bar, à la fin du bal,

Dès lors que la nuit s’empressa de laisser sa place au jour banal,

Au réveil, je m’enivre dès la première seconde du matin des gouttelettes de rosée,

Qui me rappelèrent l’éphémère certitude d’un éternel nonchalant été,

Comme une futile fraternité, là où les hommes chantèrent et buvaient jusqu’à la fin de l’amitié.

Tandis que se croisèrent la lune et le soleil afin de fêter l’aube éclose de l’esprit éclairant tous les millénaires.

Seuls sont heureux les fous qui marchèrent debout sans l’âme guerrière jusqu’aux frontières du monde,

Propice au bonheur et à la chance,