Du fond d’un monde farouche et tendre
Septième épisode des aventures immobiles de l’écrivain. Où l’on redécouvre, outre le motif de sa philippique avec Michel Onfray, le rôle prophylactique du caniveau en période de pandémie, l’inspiration des rockeurs confinés et l’optimisme d’une rescapée du Covid… et de Fantômas
Dimanche 26 avril
Sur la place de l’Odéon, la très martiale statue de Danton, bras droit impérieusement tendu. Mais l’index dardé comme pour appeler à une mobilisation révolutionnaire ne désigne, si on en suit la direction, que les frondaisons des arbres voisins aux feuilles fraîchement verdies. Ce qui nous donne un Danton adouci, herboriste, écolo. Telle est la vie des statues.
Une connaissance me signale un communiqué de la députée Valérie Boyer, que j’avais égratignée dans ce Journal, sur le thème « la bourgeoise grincheuse qui regimbe, l’esprit qui toujours nie ». Mon correspondant, élu de son parti, me dit à propos de cette tempétueuse filloniste : « Elle a mis cinq jours pour réagir et sa réponse est stupide comme prévu. » Il me fait suivre cette proclamation : « Quand je lis de telles bêtises sans fond, sans arguments, oui je suis scandalisée et outrée. Je demande à Marc Lambron de faire preuve de
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