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Jeune homme: Sonnets et autres poèmes
Jeune homme: Sonnets et autres poèmes
Jeune homme: Sonnets et autres poèmes
Livre électronique84 pages27 minutes

Jeune homme: Sonnets et autres poèmes

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À propos de ce livre électronique

"Je faisais un schéma que comprenait leur âge ;
Les garçons ricanaient, les filles recopiaient.
Le destin de chacun s'esquissait dans les pages
Des grands cahiers couverts de pleins et de déliés."
...
Le présent recueil rassemble des textes parfois anciens, parfois plus récents.
De l'observation nait certes l'inspiration, mais, dans le choix de ses mots, chaque poème recrée le monde à la portée du promeneur. Il attend celui-ci au détour de sa rêverie et parfois le rend un peu plus attentif.
LangueFrançais
Date de sortie23 août 2019
ISBN9782322175185
Jeune homme: Sonnets et autres poèmes
Auteur

Florent Durel

Florent Durel, originaire de Cherbourg, écrit depuis longtemps des poèmes "par souci du verbe et de ses amis". Ce que l'inspiration lui suggère et lui offre au jour le jour, il aime en parler avec eux et en faire des vers qu'il leur destine. Après de nombreux séjours à l'étranger, en Allemagne notamment, il s'installe à Strasbourg en 2008. Enseignant le français, il accueille et forme de jeunes migrants.

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    Jeune homme - Florent Durel

    Ma patrie, ma famille, mes amis, se sont présentés à mon esprit ; ma

    tendresse s’est réveillée ; une certaine inquiétude a achevé de me troubler

    et m’a fait connaître que, pour mon repos, j’avais trop entrepris.

    Montesquieu, Lettres persanes

    Sommaire

    Alchimie première

    Parc (Au)

    Chemins creux (Les)

    Parfaits (Les)

    Luceat eis

    Lever

    Variations / Bleu

    Jeune homme

    Conte

    Créature (La)

    Guerre lasse (De)

    Elle borde l’enfant ….

    Oiseaux (Les)

    Songes d’Agnès (Les)

    Bénédictions d’Agnès (La)

    Paris

    Ô longue longue étant ma plainte

    Halles (Les)

    Mendiant

    Lit de Chine (Un)

    Baiser (Le)

    Sommeil de Sylvie (Le)

    Yeux de Françoise (Les)

    Femme (Une)

    Châtelaine (La)

    Douze débris du miroir d’Agnès

    Anneau (L’)

    Comme un pou

    Lune (À la)

    Odile

    Conte fichu (Le)

    Cadavres d’automne (Les)

    Manèges

    Patients (Les)

    Quelques vieux docteurs (À)

    Chasse (La)

    Vieux chien (Le)

    Chatte (La)

    Chat domestique (Le)

    Son (Le)

    Flûtiste (Le)

    Unterwegs

    Amor amoris

    Nuage

    Soir à Göttingen (Le)

    Marine

    Ma semaine

    Glace (La)

    Poisson d’avril (Le)

    In memoriam

    ALCHIMIE PREMIÈRE

    Autant que je me souvienne, je fus, comme d’autres enfants, ce fragment que la flamme essentielle sinistra et exila. Particulièrement, la cosmogonie me fit une nature océane, perpétuellement sensible comme un lait, pacifique, et qu’aucune étoile n’a jamais constellé. J’imaginais alors autour de moi des anges qui eussent reçu les mêmes yeux que moi. Je leur attribuais mes regards.

    Ce fut maladroit : l’atmosphère ne préserva pas mes ardeurs excentriques des engelures extérieures, là où leur baiser me fait si mal, et d’invincibles azurs : ces anges m’y firent voir des monstres angéliques ! Tout m’était familier, je n’arrivais à rien exprimer qui fût invraisemblable. L’idéalité même n’existait plus : Oméga renfermait mon néant et l’avenir. Mes anges m’avaient volé le commencement, car je leur devais de toujours des yeux plus inconnus et autrement désirables.

    L’Homme coulait en moi, et coule encore, sa couleur éternellement adolescente que pâlit le Soleil de cet été-là. Elle sèche comme la toile du Maître tahitien. Quelques dernières passions nitides et idolâtres m’obnubilent de temps à autre. Traversant leurs salons, je prends les pierreries des lustres pour des yeux de femmes. Je bois la coupe que leur saison brise en mille éclats fins comme des pupilles d’oiseaux. Le séjour clair de l’enfant

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