Les sulfures

Par Fadoie Habouch

Recueil de poèmes surréalistes, Les Sulfures aborde des thématiques proches du symbolisme. C’est avant tout un déchaînement de sens, d’interrogations sur la vie, l’environnement détaché de sa routine et retransfiguré dans un absurde subit. Les moindres respirations de cet ouvrage se font ressentir, comme de petits êtres sanguins qui n’aspirent qu’à fuir la plume de leur auteure.


À PROPOS DE L'AUTEURE 


Après avoir touché à différentes formes d’expression artistique, l’écriture poétique s’impose à Fadoie Habouch comme un exutoire de toutes ses perceptions du monde et un excellent moyen de les transfigurer et de les partager. Les sulfures est son deuxième livre publié.

• Langue: Français
• Éditeur: Le Lys Bleu Éditions
• Date de sortie: 16 janv. 2023
• ISBN: 9791037770790

Aperçu du livre

De l’eau

J’ai soif !

Aussi soif qu’une souche qui flambe

Et de l’eau j’en veux,

Toujours et encore

Glacé de mots malades

Froide de poésies

Je m’y baigne les pieds

Et y mouille la gorge

La couture qui se défait

D’une peau fatiguée

Où se plonge le fascinant

L’infini, l’horizon enivrant

Le beau ciel avec son soleil

Et du mauvais sang dans les veines

Parle la mer, je t’entends !

Dans ces voilures, dans ces débris de vagues

La ricoche de tes verbes

Sonne, dans les pierres portant le sable

Dans ces coquilles abandonnées au bord de l’eau

Ton visage d’acier

Souris et pleure

Entre les écumes, et les rafiots

Parle la mer, je t’entends !

Dis des histoires

Raconte-moi le vent

Lorsque les passions se déchaînent

Et quand la mer devient blême

La petite amertume

J’ai senti la pluie

Un baiser glacé sur ma peau

Une brûlure dans les flots

Comme une main qui s’écoule tendrement,

Et qui ravivent d’autres tristesses

Car je sais que tu ne m’aimes plus

Que tu ne m’aimeras plus

Plus autant que cette pluie qui crépite

Sur le creux de mes joues

Plus autant que cette pluie qui me touche

Et me remplit d’un plaisir fou

Elle se déverse en moi,

S’épand, et me consume

Tout ce qui apaise la petite amertume

Le mal qui