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Rhapsodies pour remonter les cataractes: Recueil
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Livre électronique131 pages32 minutes

Rhapsodies pour remonter les cataractes: Recueil

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À propos de ce livre électronique

Émigration clandestine, terrorisme, conflits armés,... Le poète interpelle Africains et occidentaux pour pointer les causes, les conséquences et les remèdes.

L'écrivain rappelle à l'humanité que les besoins primaires de l'humain doivent demeurer la priorité planétaire. Et pendant qu’il s'insurge contre les discours flatteurs des écrivains et des artistes qui louent les dirigeants ennemis de la démocratie et spoliateurs des concitoyens, il s'adresse aux pays occidentaux dont il s'étonne qu'ils ne comprennent pas que le remède des maux tels que l'émigration clandestine et même le terrorisme, c'est la justice dans les termes des échanges, le respect de l’autre dans son expression multidimensionnelle, et la meilleure répartition des biens de la terre entre les terriens. Pour lui, l’ex-négrier, l’ex-colonisateur doit se réconcilier avec l’Afrique. Et les Africains, eux, ne doivent pas oublier que leur combat pour la vraie indépendance passe avant la lutte pour l’alternance politique.

Découvrez un recueil de poèmes inédits où Emmanuel Mayo s'adresse tour à tour à l'Africain et à l'ex-colonisateur pour les inviter à changer leur comportement et à percevoir les choses autrement.

EXTRAIT

À Paul Biya : Ce sceptre d’ébène

Pour un peuple
Moins psittaciste
Pour une Afrique
Toute africaine
Pour que périsse
La creuse pollicitation
Pour l’avènement
De propices
Pollinisations
Pour l’accomplissement
Des volitifs changements
Pour la concrétisation
Du Renouveau
Pour l’inhumation
Des ploutocraties
Ce sceptre
De pure ébène
Ce sceptre
Que seul le peuple
Peut donner
Et qu’il soit
Ce peuple
Rémunéré
Au prorata
De son labeur

Novembre 1983

À PROPOS DE L'AUTEUR

Dans Rhapsodies pour remonter les cataractes, Emmanuel Mayo, l'auteur de La Chose qui mangeait les sorciers, met en garde l'Africain qu'il appelle au combat et dont il attire l'attention sur les conséquences de son égotisme, de sa mauvaise gouvernance, de son atavique cécité et de son manque de réaction : ses vers sont / Bric-à-brac / De mots-tracts / Ils sont chant / De la pie Qui trahit / La cachette / Les micmacs / Du serpent / Aux aguets.
LangueFrançais
Date de sortie14 juin 2019
ISBN9782851135872
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    Aperçu du livre

    Rhapsodies pour remonter les cataractes - Emmanuel Mayo

    Dédicace

    À ma femme NYABINA E. METO’O Catherine,

    De mon jour et de ma nuit la vitrine

    À toi, Suzanne Ngo MBANGA, ma mère

    Femme des combats acides-amers

    À ma maman EKOM Madeleine

    Dame trame de sueur, silence et laine

    À toutes les mamans

    Assumant en chantant

    Avec toute la passion

    Leur céleste mission

    Du même auteur

    La chose qui mangeait les sorciers (roman)

    Editions Le Livre Actualité (Nantes, Décembre 2017)

    Prologue

    Mes vers

    Ils  jailliront, sans façon

    Indomptés et sans cuisson

    Des abysses des  boyaux

    De tous les cœurs en lambeaux

    Ils ne sont pas vers obscurs

    Ascaris ou oxyures

    Qui s’agrippent aux parois

    Du côlon des rois matois

    Ils ne sont pas vers-geckos

    Ni tamtam ou sombre écho

    De croulants épouvantails

    Qui écument nos bercails

    Ils sont le chant qui fustige

    Et hérisse vos rémiges

    Charognards-paparazzis

    Des carcasses cramoisies

    Falsifiant de vos pinceaux

    Le tableau de nos travaux

    Ils sont verre étincelant

    Source claire reflétant

    Et contant à tous les cœurs

    Les bonheurs et les malheurs

    Rendu de l’actualité

    De notre inhumanité

    Mes vers sont verts car ils chantent

    Cette splendeur qui enchante

    L’affection, le bien, les rêves,

    La romance qui s’élève

    Et qui dans la nuit rutile

    De nos amours juvéniles

    Mers vers seront bric-à-brac

    De mots-tracts, de mots-matraques

    Abracadabra qui traque

    Des satrapes les micmacs

    Le pipeau de la sagaie

    Vers le cobra aux aguets

    Mes vers sont la millénaire

    Meurtrissure de ma terre

    De ses plaies la pestilence

    De ses pleurs le silence

    L’anémiante leucorrhée

    Par les grands, édulcorée

    Mes vers seront strident son

    De ce véhément clairon

    Cacabement de la caille

    Invitant à la bataille

    Les moignons de nos perclus

    Reflux d’exclus, de reclus

    Mes vers sont un plaidoyer

    Psalmodié pour rudoyer

    C’est l’aboiement du mâtin

    Annonçant la juste fin

    Des carnages de la terre

    Et des feux de nos enfers

    Première partie

    Cocorico !

    L’écho des mirages

    On apprend tant du jour

    Quand pérorent les yeux

    Larmoyants de l’enfant

    Des masures faméliques

    Et quand les creux youyous

    Que beuglent les griots

    Nous aboient des mensonges

    Pour ronger des trésors

    Teintés de spoliation

    Et maculés de sang

    Leur chant n’est point écho

    De la raison des rois

    On apprend plus des soirs

    Qui pleurent avec les mères

    Des enfants affamés

    Que des éclats de rire

    Du vieil-homme-vieil-enfant

    Dans le creux des orgies

    Afrique du verbe, mon père

    Afrique, mon Afrique

    Ils t’ont dit alexique

    Mais moi je n’y ai pas cru

    Alors pour toi je crie ce chant cru

    Pour toi j’écris de cette plume

    Bronze forgé

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