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Et j’irai danser les ténèbres: Recueil
Et j’irai danser les ténèbres: Recueil
Et j’irai danser les ténèbres: Recueil
Livre électronique68 pages29 minutes

Et j’irai danser les ténèbres: Recueil

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À propos de ce livre électronique

Lieux bénis de mon absence
 Avez-vous donc une arme
 Pour tuer de mon enfance
 Les infatigables drames ?
 Et du mur de la naissance à l’irréfragable du devenir
Ne prendre en vie que la transe
 De l’amour fol à en mourir.


À PROPOS DE L'AUTEURE


L’écriture représente, pour Ludivine Mounier, un moyen de faire agir les mots et leur vague conciliante entre l’étendue de la réalité perçue et la conscience qui la reçoit, la filtre. Et j’irai danser les ténèbres dépeint ainsi un monde auquel elle n’a accès que par le cri du paradoxe, du mystérieux et de l’ambivalent.
LangueFrançais
Date de sortie16 mars 2022
ISBN9791037748324
Et j’irai danser les ténèbres: Recueil

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    Et j’irai danser les ténèbres - Ludivine Mounier

    1

    Je ne suis pas de ce monde.

    Je parle d’un monde par lequel je ne saurais y être mise autrement que par le cri du paradoxe, du mystérieux, de l’ambivalent. Par le souffle du cri.

    Franchir la frontière de cet exil pour aller vers toi, qui me lis et te lier à mon souffle, voici ma folle espérance. Car tu es mon naître aimé, moi qui dévie.

    Toi, le monde.

    Par lequel je ne suis née qu’en deçà des oscillations du perceptif. J’entends la beauté des aubes de ton paysage mais je ne la comprends pas. J’en ressens les contrastes mais ne sais déchiffrer l’alphabet de tes visages. Me pardonneras-tu ? Ignoreras-tu l’étendue de mon ignorance ?

    Me reconnaîtras-tu, moi qui ne suis pas, qui rit simplement, c’est mon seul langage, intelligible au sein de tes inintelligibles qui me comprennent pourtant.

    Vive est la blessure dans l’asile de la chair car elle cherche la communauté de l’éternel et de leurs mères solitudes que tu consoles.

    Plus je t’approche, plus la vague de feu alchimiste déferle en ton eau posée, là, devant mon étonnement, raz de marée inversé vers les sables naufragés où je te perds tous les jours un peu plus pour t’avoir confié à la grâce meurtrière de ton aspiration.

    Rendre l’âme alors au rendez-vous du détachement amoureux de la vie. Seule issue dans l’impasse.

    Je ne serai jamais de ce monde.

    Mais toi, monde, tu vivras infiniment en moi dans le battement inaltérable du solfège des impossibles, rendus sains, et saufs, à leur féconde possibilité. À leur vie, à la Vie, et aux dieux des doutes ouvriers, qui croient en notre irrésistible matière d’avoir été conçus tout à la fois absents, et merveilles.

    2

    Recueillir l’écriture, celle par qui les mots créent des accidents, ombrent et fécondent un sens singulier, nouveau, ésotopique, naissant sur une faille entre les plaques des imaginaires que nous habitons.

    Nous n’y sommes pas à côtés. Nous en sommes.

    Plaqués, sommés à terre, à dire l’humus déchaîné des rythmes du réel.

    Chaîne de monts organiques par émergence poétique. Équation à multiples et infinies inconnues dans les maréemathiques des océans tumultués.

    Je te condamne à me lire nous disent-ils, verdict sans appel des ouvrages écrits pour nous de toute éternité. Ils renferment notre énigme dont ils nous délivreront mot à

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