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Adieu
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Livre électronique64 pages40 minutes

Adieu

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À propos de ce livre électronique

Exprimer l’indicible et faire chanter les mots pour approcher l’instant fugitif, voici les défis que relève Chris Quarroz. Sur le chemin des poètes, il nous invite à assister à « l’éclosion de la poésie du saisir ».

Sa voix nous fait vibrer. Au travers d’un voyage qui nous mène de l’extérieur vers l’intérieur, des ténèbres à la lumière, du hurlement au silence, il nous entraîne au profond de nous-mêmes et apaise nos blessures secrètes par la grâce des images et des sons.

Il faut lire, écouter, clamer cette poésie pour ranimer notre sensibilité, notre potentiel synesthésique et plonger dans la quête de l’inaccessible.

LangueFrançais
ÉditeurIsca
Date de sortie2 nov. 2022
ISBN9782940723317
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    Adieu - Chris Quarroz

    © 2022, Chris Quarroz.

    Reproduction et traduction, même partielles, interdites.

    Tous droits réservés pour tous les pays.

    ISBN 9782940723317

    Pour Calia

    Il ne faut jamais que ces étoiles s’étiolent.

    Jamais il ne faut qu’elles s’envolent.

    Cette lueur émanée de tes yeux rend espoir aux ténèbres

    Qui, quand tu les fixes, voilent leurs projets funèbres.

    Reste et regarde-moi. Cet instant éternel anéantit

    Toute responsabilité de roi ; plus de mot, plus de loi,

    Plus de règle dans un théâtre sans foi.

    Juste toi et moi au milieu d’un monde qui noircit.

    Je donne à cet instant le reste de mes ans.

    – Bien peu de choses pour tant d’amour que mon temps.

    L’échange est honteux et indigne de toi,

    Mais reste et regarde-moi.

    Voile les noirceurs qui entourent et infestent.

    Jette-les dans la nuit ; éteins le reste.

    Garde cette lumière uniquement pour moi ;

    Reste et regarde-moi.

    Laisse-moi fortifier mon égoïsme tenace

    Et, de ce qui vient de toi, ne partager rien.

    Abandonnons les miettes de crasse

    Au monde qui n’a la chance d’avoir ton œil dans le sien.

    Non. File et va par les Cieux ; éclaire ceux qui ont besoin de toi.

    Oublie ma bassesse qui tache le plus beau fruit.

    Enseigne-leur l’amour et, quand l’univers sera guéri,

    Reviens et regarde-moi.

    SOMMAIRE

    PREMIÈRE PARTIE

    Prologue

    I Chute des soleils

    II Orange amer

    III Ombres et lumière

    IV Une heure

    V Désillusion

    VI Prémonition

    VII Porte de l’Enfer

    VIII Résurrection I

    IX Écœurement

    X Filature

    XI Jardin perdu

    XII Désir noir

    XIII Éclats de roses

    XIV Crémation

    XV Cancer général

    XVI Aliénation

    XVII Voie finale

    XVIII Déchéance

    XIX Résurrection II

    XX Étreinte

    XXI Dépôt du fardeau

    XXII Retraite sans clairon

    XXIII Sobriété

    Épilogue

    SECONDE PARTIE

    Erratum

    I Poésie intérieure

    II Rêve lucide

    III Bal de l’artiste

    IV Présence nocturne

    V Le cygne

    VI Envergure

    VII Contemplation

    VIII Derniers mots

    Záô

    PREMIÈRE PARTIE

    PROLOGUE

    Ô lectures qui sondez l’infini, à vous qui étirez les esprits. C’est en partie à vous que nous devons qui nous sommes, et c’est dans votre puits que nous trouvons tous les hommes. Tantôt vous reflétez la structure de nos chairs, tantôt vous les sculptez à vos bonnes manières. Jamais vous ne passez sans laisser votre emblème, et parfois vous nous offrez de brefs instants de nous-mêmes.

    Tour à tour, vous êtes l’ellébore de notre esprit aliéné et la graine qui fait germer nos plus grandes folies. Vous servez de panacée à nos maux sans remède et de souche fertile à tous les germes maudits. À vos mamelles nous tétons sans relâche toutes les vies ; nous fouillons l’héritage immortel pour y percer les secrets enfouis. Vos témoignages sont le trésor qui nous aide à creuser pour enfin découvrir les cartes et les clefs.

    Nous cherchons tous, sans même le savoir. Nous ne trouvons rien, même en cherchant bien, et votre ambroisie prend alors le goût amer de la nuit. Si vous daignez parfois nous régaler d’un soupçon d’existence, bien trop souvent vous ne semez que miettes de contingence. Mais vous êtes là – toujours ! –, chères compagnes bienveillantes, chères accusatrices sans scrupule.

    La langue manipulée avec adresse est le nectar dont s’abreuvent dieux et déesses. Sa puissance est pourtant limitée : jamais les transcendances ne sont exactement reflétées ; jamais les mouvements de l’âme parfaitement imités. Dans chaque éclair

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