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Le Petit Guide, un grand voyage
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Livre électronique185 pages1 heure

Le Petit Guide, un grand voyage

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À propos de ce livre électronique

Un essai spirituel qui explore et propose une autre manière de vivre, ou, une humble tentative de faire d'un vieux singe évolutif un nouvel homme ensoleillé. Et pour tous ceux qui on su rester jeunes, ou, qui sont allergique aux sérieux, cet ouvrage et ponctué de conversations candides et intrigantes entre l'auteur et un enfant bien étrange et attachant. Le véritable petit guide ? A suivre… avec le cœur.

LangueFrançais
ÉditeurGOPAL
Date de sortie19 juil. 2019
ISBN9781393692430
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    Aperçu du livre

    Le Petit Guide, un grand voyage - P.H. Gopal

    Le gardien

    Je suis longtemps resté devant ma feuille blanche, ne sachant comment exprimer les murmures de mon cœur, ce petit cœur qui m’a tant parlé et que j’ai pris si longtemps… à écouter.

    La seule obligation que l’homme devrait avoir est celle d’écouter son cœur. Et peut-être ainsi, parviendra-t-il à étancher à tout jamais… son éternelle et secrète soif de félicité.

    Il m’a fallu tant d’années et de peines inutiles, pour m’apercevoir que mon cœur, patient et tapi dans les oubliettes de mon inconscient, était à l’origine de la vaste quantité de compassion et d’amour sans additifs ou colorants qui fut nécessaire pour convaincre l’être humain que je suis, qu’il existe quelque chose d’inimaginable, fait de beauté et d’amour, de vérité et de joie, caché derrière cette triste et mauvaise blague que nous appelons… la vie. Quelque chose qui a le pouvoir de guérir toutes les peines enfantines, les larmes de petites filles, les peurs de petits garçons, les blessures de guerres et d’amour, les enfants secrètement torturés, les arbres violemment coupés et les fleurs injustement piétinées. Quelque chose qui par sa puissance de joie et d’amour, effacerait de notre mémoire obscure et meurtrie les millénaires barbares que nous avons vécus en dépit des promesses d’un monde meilleur et divin faites par nos hommes scientifiques et religieux. Quelque chose qui serait aussi simple que la caresse d’une goutte de pluie sur la peau ou le sourire d’un papillon, mais aussi puissant qu’une graine de ficus et tous les soleils de nos galaxies réunies.

    Et pourquoi pas la fin de notre esclavage aux machines chromées, aux hommes en cravates noires, à la dictature administrative et le début de la liberté de nos cœurs qui riront aux éclats pour rattraper les millénaires de sommeil comateux que le processus évolutif leur avait imposés.

    Oh, ce serait certainement un monde où le mensonge brillerait par son absence, où l’amour nous empoignerait par sa puissance et où la joie serait enfin autre chose que la misérable somme de nos jouissances. Un monde où la vérité serait souveraine et la beauté son bien-aimé, un monde où un sourire serait une déclaration d’amour légale et un rayon de soleil une monnaie d’échange internationale, un monde où les grenouilles auraient le droit de philosopher et les hommes de respirer autre chose que des molécules empoisonnées. Un monde où les larmes seraient de joie, les vagues de tendresse, les sentiments musicaux et les pierres faites de douceur.

    Les galipettes de nos clowneries humaines seraient à tout jamais remplacées par la danse du vent et le chant des saisons. Un monde où la vie se renouvellerait à chaque instant et où la mort ne serait plus qu’une triste légende impossible et improbable.

    En vérité, il est probablement plus facile pour un pingouin de chanter de l’opéra qu’il n’est pour moi de décrire le monde du futur avec comme seul instrument d’expression le bruitage linguistique.

    Mon cœur me suggère que ce futur existe déjà et qu’il ne se situe pas dans le temps mais plutôt dans un autre état de conscience (?!) mon cœur m’informe aussi que l’accès de ce futur est gardé par une redoutable sentinelle qui semble avoir reçu l’ordre (et les moyens) de la Divinité suprême d’interdire à tout faussaire, tricheur, menteur, faux jeton et autre dignitaire de cette famille, d’immigrer dans ce futur immaculé. Seul, un être pur, semble pouvoir traverser la porte qui mène à cette terre de vérité sans… en mourir.

    Je dois dire et avouer qu’il est bien difficile de voir ce gardien comme autre chose qu’un ennemi mortel et cruel. Et l’efficacité et l’infaillibilité avec lesquelles il fait son travail contribuent sans aucun doute à le rendre, à nos yeux, aussi sympathique qu’une gangrène!

    Ce charmant personnage naît avec nous et imprègne de sa présence les premiers battements de notre cœur mais ne semble pas mourir avec nous puisqu’il œuvre déjà depuis si longtemps. En fait, il est si étroitement imbriqué dans notre structure que la plupart du temps sa présence ne reflète que notre propre image. Il a mille visages et autant de voix mais le plus souvent c’est notre voix et notre visage qu’il utilise.

    Mais son vrai talent vient de sa capacité à faire apparaître chaque chose à la lumière de ce qu’elle est vraiment. Nos pensées se transforment en vacarmes, nos prières en moqueries, nos joies en tristesses, nos aspirations en désirs, nos espoirs en désespoirs, notre bonne santé en maladie incurable et notre vie en mort. Et tant qu’une voix obscure et mortelle continuera de susurrer à chaque cellule de notre corps crédule que l’éphémère moment volé à l’éternité est la seule vie qui existe et qu’il mérite, le redoutable gardien, dépourvu d’émotions et d’inattentions, ne cessera de nous envoyer physiologiquement promener.

    Mais pourtant, et pourtant, j’ai la certitude qu’au plus profond du cœur de l’homme il existe et se cache une goutte d’OR liquide, brûlante et en expansion constante et inexorable. Et de même qu’aucun acier ne peut arrêter une coulée de lave, aucune puissance obscure ne peut empêcher ni arrêter l’expansion lumineuse de cet or brûlant et vivant.

    Il est inévitable que le jour viendra où pour la première fois l’homme pourra s’asseoir autour d’un feu d’étoiles et rire sa liberté tandis que l’extase d’une joie dorée purgera à tout jamais chaque atome de son corps de l’ombre mortelle qui se croyait éternelle.

    Ainsi commencera l’histoire de la vie.

    Si aujourd’hui il est vrai que nous n’avons plus le pouvoir de couvrir d’un pas la distance impressionnante qui se trouve entre nous et notre terre de vérité, il est également vrai que rien au monde n’a le pouvoir de nous empêcher de faire plusieurs petits pas, l’un devant l’autre, dans cette direction.

    Cher(e) lecteur ou lectrice, permettez-moi la simple joie de faire un petit bout de route avec vous.

    Pause préambule : bonjour, je m’appelle Pause et à l’instar des pubs je ne suis ni utile ni instructive, je vous permets simplement un petit moment de détente et d’abrutissement que vous êtes libre de gérer comme bon vous semble. Toutefois si vous souhaitez continuer votre lecture sans être dérangé, l’auteur vous conseille vivement de fast forward jusqu’au F.d.p qui signifie Fin de pause et qui marque, par la même occasion, la fin de ce désagrément. Merci d’être venus nombreux et bonne lecture, F.d.p.

    Chapitre 2

    Pourquoi

    L oin de moi la prétention de détenir la clef de l’énigme que nous sommes et encore moins celle d’être écrivain. Comme vous je ne suis qu’un détenu de plus dans cette petite cellule planétaire.

    J’ai un numéro de passeport qui le prouve et une condamnation à mort qui le confirme.

    J’ai frappé à tant de portes, tenté maintes évasions et fait autant d’appels dans l’espoir qu’on me libèrerait, que je m’évaderais ou qu’on me laisserait tout simplement sortir.

    Seule ma naïveté égale mon impuissance.

    En vain j’ai pleuré mon désespoir, hurlé ma solitude et maudit cette injustice.

    Pour avoir commis le seul et premier acte de naître, j’ai été condamné à vie, ou plutôt, j’ai été condamné à mort pour avoir commis le crime (?) de naître.

    Sans même que l’on ne m’explique l’offense de mon acte, les poumons à peine vidés de leur liquide amniotique, la sentence est tombée comme une lame de guillotine.

    À peine au monde, mon existence crie : Pourquoi? Pourquoi… ce mot qui m’empoigne, que je ne peux encore prononcer et que ma vie tentera d’élucider.

    Et avec mon incarcération les autorités planètenciaires m’ont informé des règles et du code de conduite que, pour une raison qui reste à élucider, j’avais le devoir de suivre : Tu seras dans l’obligation d’être au service de ton ego, de répondre à tes impulsions, d’obéir à tes pensées et de mourir sans histoires. Sache aussi que si tu tentes de transgresser ces obligations, les sentinelles de la peur n’auront aucune difficulté à te rappeler que tu n’es qu’un commun mortel qui attend son heure.

    Seul, enfermé dans mes quelques mètres carrés de peau je me distrais comme je peux en attendant ma mort.

    Seul dans ma cellule, je rêve d’immortalité et d’infini.

    Pourquoi, je voudrais demander, nous a-t-on donné le temps qui prête alors qu’il y a l’infini qui donne? Pourquoi, je voudrais crier, les barreaux du rêve nous séparent-ils de cet infini qui libère? Merveille et liberté, ciel bleu et beauté nous sont-ils interdits à tout jamais?

    Nous sommes tant à pleurer, nous sommes tant à peiner dans notre peau au mètre carré. N’y a-t-il aucune divinité suprême, qui par amour nous grâcierait d’un crime que nous n’avons pas commis mais pour lequel on nous a tout pris?

    Sommes-nous irrémédiablement les damnés d’une banlieue de galaxie située aux abords de l’infini? Avec pour seule raison d’être l’obligation de purger une peine à perpétuité pour avoir eu l’audace d’être une fois un nouveau-né?

    Alors un jour où la peine était trop grande et l’impuissance omniprésente, au cœur des profondeurs de l’être s’est allumée une petite lumière. Une petite flamme qui semblait si frêle et vulnérable au sein de la nuit noire et sans étoiles de ma peine et solitude. Ayant perdu, en même temps que l’espoir, l’habitude de la lumière, il me fallut un moment pour me rendre compte que cette lumière éclairait quelque chose. Elle éclairait une porte.

    Une porte entrouverte.

    Ce livre n’est-il peut-être simplement que le récit d’une évasion?

    Chapitre 3

    Kanou

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