Versants métaphoriques de la pensée
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À propos de ce livre électronique
À PROPOS DE L'AUTEUR
Martin Princeville de Beaujour nourrit son imagination au moyen de nombreuses lectures enrichissantes et diversifiées depuis son jeune âge. Plus tard, le goût de l’écriture s’est développé, ses expériences et ses états d’âme ont donné naissance à ce premier recueil de textes poétiques.
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Aperçu du livre
Versants métaphoriques de la pensée - Martin Princeville de Beaujour
Troubadour
Je marche à travers le calme de la nuit, caillou jeté au milieu de la surface paisible d’un lac, composant ainsi un infime sillon de joyeuses perturbations tout autour. Le monde qui pèse contre mes épaules alourdit mon pas, déjà las, de cette route qui n’en finit plus de s’étirer devant moi. Calvaire perpétuel qui me nargue. Guidé par l’insouciance sous la lueur des pleines lunes, mon âme blessée hurle en silence au centre de ce tumulte intérieur.
Cet univers inconnu qui m’accueille malgré lui, telle une offrande altruiste au mendiant-roi sans fortune suffisante, n’offre que le reste ranci d’un festin d’ores et déjà disparu. Accablé selon l’ardeur destructrice incessante de notre espèce égoïste, seul un souvenir estompé persiste et signe. Elle demeure ancrée dans le souffle lointain de la mémoire, conforme à cette image, troublant miroir de sang, gisant au pied de son propre assassin.
De ce chemin imposé par les indélébiles lois de la création, semblable à ces fermiers consacrés de l’hérédité, je récolterai l’expérience rassérénée des communautés étrangères, soutenu entre les disputes grandissantes de mon esprit, tout comme l’infatigable troubadour des temps modernes, se laissant bercer parmi les conséquences méritées d’une humble existence, vécue en marge de sa destinée négligée.
Le couloir de la démence
Le souffle sablonneux de ce vent imaginaire, prisonnier au cœur de mon âme, bouscule les pensées incomplètes qui n’arrivent plus à s’organiser. Un tumulte immuable s’instaure, règne sur l’intégralité de mon univers intérieur. Déjà, les ravages de cette guerre incessante de domination déchirent mon esprit entre les nouveaux protagonistes qui s’y affrontent. Mon corps, pris au milieu de cette insensée valse machiavélique, semble s’adapter à chacun d’eux, décontenançant chaque démon. En revanche, le choc de transition, extrême et continu, détruit peu à peu sa mobilité. Pourtant, la souplesse inattendue perdure.
Je tente courageusement de m’imposer, mais l’intensité de la colère qui m’entoure et bouillonne me pousse inéluctablement aux frontières délaissées de l’impossible. Je me terre sans un mot à l’écart de la lumière, témoin impuissant de ma propre et sublime destruction orchestrée. Le monde extérieur, égaré dans son incompréhension, se livre au même sort d’isolation et confinement. De cette forteresse capitonnée, il m’observe d’un œil perplexe et apeuré. Les réactions erratiques qui émanent de mon être ne correspondent plus à cette civilisation dont l’ordre et la loi sont devenus les préceptes primordiaux castrateurs.
Les substances sophistiquées, injectées dans le réseau complexe de mes veines, assourdissent les bruits ambiants perturbateurs, ainsi que l’acharnement de ces bourreaux usurpateurs. Toutefois, la confusion, éternel chaos qui m’habite, dissipe de plus en plus les lisières de ma réalité. Je me laisse emporter, transporté par l’ivresse des furieux élans de rage incontrôlée, qui surgissent inopinément, irruption d’énergie, à la suite de profondes et vastes apathies. Ces moments d’absence inconditionnels, qui offrent une alternative intéressante de perpétuité, au centre d’un havre invisible et clandestin de tranquillité authentique.
Je me dissocie de plus en plus du personnage charnel, deviens peu à peu ma propre entité. J’arrive maintenant à m’évader vers ce vide absolu, d’où un silence enivrant m’apprivoise et m’aide à respirer d’une sérénité presque oubliée. Dehors, les ficelles de cette marionnette de fortune, que j’étais jadis, ont été sectionnées irrémédiablement. Seul le brouhaha anarchique abandonné de ces réfugiés réfractaires résonne encore dans la discrétion camouflée de l’inconscience. Le temps, imbu, enivré presque d’une sagesse
