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Les Monologues de l'âme
Les Monologues de l'âme
Les Monologues de l'âme
Livre électronique108 pages37 minutes

Les Monologues de l'âme

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À propos de ce livre électronique

Plongée dans les méandres intérieurs, les Monologues de l'âme questionne l'existence et la nature de cette composante de l'esprit humain.
LangueFrançais
Date de sortie16 déc. 2013
ISBN9782312014548
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    Les Monologues de l'âme - Jean-Luc Bengler

    cover.jpg

    Les monologues de l'âme

    Jean-Luc Bengler

    Les monologues de l'âme

    LES ÉDITIONS DU NET

    22, rue Édouard Nieuport 92150 Suresnes

    © Les Éditions du Net, 2013

    ISBN : 978-2-312-01454-8

    И чувствую  -

    я

    для меня мало.

    Кто-то из меня вырывается упрямо.

    В.В. Маяковский,

    Облако В Штаках

    Et je sens que

    « je »

    est pour moi trop petit.

    Quelqu'un obstinément s'arrache à moi.

    V. V. Maïakovski,

    Le Nuage en pantalon

    1

    Śānti

    Cueillir le jour – ce qu’il vous offre

    parfois un rien

    quelques lignes hâtives

    une page relue

    ou un regard croisé au détour d’une rue.

    Chasser la nostalgie le regret le remord

    vivre au moment présent

    ouvert à l’accident

    prêt à tout recevoir

    comme une claque en pleine figure.

    Nier l’appréhension – refuser d’y céder

    demain viendra bien assez tôt –

    se tenir accueillant

    comme le ciel azur au martinet jouant

    sous les nues en lambeaux.

    Se poser et fermer les yeux

    les oreilles soumises au doigté de Philip

    les membres dégourdis par le soleil de mai

    la tête palpitant aux ondes de Borée

    s'offrir au flot calme du temps

    ne pas s'abandonner

    mais rester calme, et réceptif

    malgré le léger malaise dedans.

    Pacifier – oh, oui ! pacifier

    les humeurs vagabondes

    les sentiments rétifs

    les craintes et les désirs belliqueux

    offert au monde potentiel

    prêt à tout comme à rien

    sans ce réflexe défensif

    qui fait se refermer le coquillage.

    Malléable et souple

    plus que tolérant acceptant

    ce qui se meut de l'alentour

    et l'incorporer dans ce moi

    en repos – gestatif

    qui ne saurait gagner la plénitude

    puisqu'il sera coupé dans son élan

    ou atteint de décrépitude.

    N'importe puisque d'ici là

    chaque jour en soi portera son destin

    et sa myriade de possibles

    sans que rien ne soit interdit

    quoique tout de sa vanité

    n'ira qu'enrichir la poussière

    au bout du décompte.

    2

    Quoi ?

    l'homme en son regard

    contiendrait des merveilles ?

    Je n'y vois que la haine

    et le mépris d'autrui

    – c'est-à-dire de soi !

    3

    et pourtant va profond :

    fouille sous ce dépit,

    sous ce refus de vivre –

    écarte le rideau de cette cécité –

    ne vois-tu pas une étincelle ?

    goutte pure d'or en fusion froide

    éclaboussant jusqu'aux confins de l'univers ?

    n'y a-t-il pas dessous ces couches mortuaires,

    cette crasse amassée d'oxydes

    et de poussière de béton,

    l'éclair vibrant dans l'abîme insondé

    d'un relent de divin –

    quoi que cela puisse être ?

    De tes mains mornes de fatigue

    retire de tes yeux le pus accumulé

    et d'un retournement orbital

    scrute sous les cernes des jours

    pour retrouver de ce cœur tendre

    abrité de l'hiver et des chaleurs d'été

    l'innocence première –

    ce germe galvaudé

    par tant de pseudonymes

    et d'approximations –

    et qui reste indicible…

    4

    Comment se peut-il que notre âme

    enferrée dans le pourrissement de notre corps

    soit semblable au souffle du vent

    glacial ou chaud au gré des humeurs du monde ?

    Comment peut-elle

    en cet étroit carcan

    évoluer en volutes grandioses

    et infinies ?

    Ne devrait-elle pas s'y rabougrir,

    s'y comprimer, s'y

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