oilà, c’était le grand jour. Antoine était prêt. Il avait tellement pensé à cet instant, espérant secrètement en reculer l’échéance… Il avait sorti le fauteuil en rotin qu’il aimait tant, et sous la tonnelle, assis dans la lumière, s’était installé pour une ultime communion avec la nature, sa dernière compagne, enjouée ou boudeuse selon le temps. Les enfants arriveraient dans une demi-heure. C’était bien assez – ou trop peu – pour converser encore avec elle, écouter le souffle de ses arbres, guetter les bruits insolites ou familiers. Et faire ses adieux à la Loire qui, nonchalante et miroitante, enserrait en ses bras lumineux
