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L’écrivaine
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Livre électronique184 pages2 heures

L’écrivaine

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À propos de ce livre électronique

  • Une autrice de nouvelles romantiques qui ne croit pas en l'amour.
  • Une mère célibataire essayant de donner un nouveau sens à sa vie.
  • Un petit village où il est impossible de ne pas se croiser dans la rue.

Iria a toujours eu des problèmes pour établir des liens avec d'autres personnes. Pleine de manies, elle vit dans un petit village de Galice avec Bruno, un énorme chien napolitain, qui n'est féroce qu'en apparence.

La vie d'Isabel prend un tournant radical quand elle se sépare de son mari et perd son travail. A 42 ans, elle doit abandonner Madrid et ravaler sa fierté pour retourner vivre chez ses parents dans le village où, enfant, elle passait ses étés. Sa fille est la chose la plus importante dans sa vie.

Mais elle ne s'attendait pas à trouver là son autrice favorite… ou qu'elle soit aussi différente de ce qu'elle imaginait.

LangueFrançais
Date de sortie27 févr. 2023
ISBN9798223078043
L’écrivaine

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    Aperçu du livre

    L’écrivaine - Clara Ann Simons

    L’écrivaine

    Clara Ann Simons

    Copyright © 2023 par Clara Ann Simons.

    Enregistré le 26/02/2023

    Tous droits réservés. Aucune partie de ce matériel ne peut être reproduite sous quelque forme ou par quelque moyen que ce soit sans l'autorisation expresse de l'auteur. Cela inclut, sans s'y limiter, les réimpressions, les extraits, la photocopie, l'enregistrement ou tout autre moyen de reproduction, y compris les moyens électroniques.

    Tous les personnages, les situations entre eux et les événements apparaissant dans le livre sont entièrement fictifs.  Toute ressemblance avec des personnes, vivantes ou décédées, ou des événements est purement fortuite.

    Le livre décrit quelques scènes de sexe explicites et ne convient donc pas aux enfants de moins de 18 ans ou à l'âge légal du pays du lecteur, ou si les lois de votre pays ne l'autorisent pas.

    La couverture est présentée à des fins d'illustration uniquement, toute personne représentée est un modèle et n'est en aucun cas liée au contenu du livre, à l'auteur ou à l'un des personnages principaux.

    Pour de plus amples informations, ou si vous souhaitez être informé des nouvelles publications, veuillez nous contacter par courriel à l'adresse claraannsimons@gmail.com.

    Sommaire

    Sommaire

    Chapitre 1

    Chapitre 2

    Chapitre 3

    Chapitre 4

    Chapitre 5

    Chapitre 6

    Chapitre 7

    Chapitre 8

    Chapitre 9

    Chapitre 10

    Chapitre 11

    Chapitre 12

    Chapitre 13

    Chapitre 14

    Chapitre 15

    Chapitre 16

    Chapitre 17

    Chapitre 18

    Chapitre 19

    Chapitre 20

    Chapitre 21

    Chapitre 22

    Chapitre 23

    Chapitre 24

    Chapitre 25

    Autres livres de l'auteur

    Chapitre 1

    ––––––––

    ISABEL

    Je me réveille et je suis à peine capable de m’orienter. La première chose qui attire mon attention est le silence - une tranquillité troublée par les caquètements d’une poule ou les ronronnements du chat de ma mère sur le lit.

    Revenir à Mazaricos, le petit village de Galice où je passais mes étés quand j’étais petite, est étrange et terrifiant à bien des égards. Mes parents insistent sur le fait que je m’habituerais très vite et que le petit village me plaira beaucoup. Mais la vie à Madrid ne me manquera pas.

    —Nerveuse ? demande mon père quand je descends dans la cuisine après une rapide douche.

    J’acquiesce de la tête et je lui souris pendant qu’il me sert un café. J’entoure la tasse de mes mains, laissant la chaleur me réconforter, observant à travers la vapeur qui s’en dégage mon père jouant avec ma fille Mencia.

    La petite fille vit cette situation beaucoup mieux que moi. Je suppose qu’à deux ans et demi, vivre dans le village de ses grands-parents est une aventure pour elle. Elle joue avec les chiens, courent après les poules, observe les vaches. Moi en revanche, j’ai dû ravaler mon orgueil pour demander de l’aide à mes parents et revenir au village pour vivre chez eux, ma situation économique étant désespérée. Sans revenus après avoir perdu mon emploi, dans une ville aussi chère que Madrid, je n’avais pas de moyen de s’en sortir.

    ***

    Les sons du marché inondent l’atmosphère. La Feira de Picoto se célèbre deux fois par mois, le second et le dernier samedi, et au lieu d’en profiter, je serai enfermée dans le petit café où j’ai commencé à travailler. Heureusement que Doña Paloma m’a offert ce poste parce que c’est assez dur de revenir à 42 ans chez ses parents sans aucune sorte de revenus.

    Je traverse la place et j’entends le brouhaha, les pas des visiteurs, les appels des vendeurs, les cris d’un enfant qui appelle sa mère. Sur le chemin pour le vieux café, l’air sent les roses, le cidre de pommes, le pain chaud. Les rues du village sont entremêlées, un peu confuses, comme si une personne hésitante les avait dessinées.

    Au-dessus de la porte est accroché un panneau en bois, « Maison Anton », sans doute aussi vieux que le café. Le bâtiment n’a pas l’air de grand-chose vu du dehors : c’est un simple édifice d’un étage avec un toit rouge et des volets blancs. Un petit parterre de fleurs à côté de la porte offre aux visiteurs une agréable palette de couleurs.

    Il semble très ancien, comme s'il était là depuis la fondation du village, sans aucun changement depuis qu’une génération lointaine l'avait ouvert pour première fois. L’air sent le café récemment fait et le vieux bois. La lumière est douce, ses tables et ses chaises sont des témoins silencieux du fil du temps.

    Pas un bruit à l’intérieur, comme si le vieux bâtiment pouvait ralentir le temps. Seul le piaillement des oiseaux et un aboiement lointain trouble l’atmosphère.

    Doña Paloma me reçoit avec un grand sourire sur les lèvres. A 65 ans, elle a toujours une énergie enviable, mais se plaint de douleurs aux os et marche en boitant.

    En un clin d’œil, elle m’explique les tâches à accomplir dans le petit café qu’elle gère et qui appartenait à son père. Il n’y a pas beaucoup à apprendre, l’appareil le plus compliqué étant la machine à café. Je n’ai aucune expérience et son fonctionnement me semble un peu étrange.

    —C’est toujours aussi tranquille ? demandé-je confuse en observant l’absence de clients, étrange pour un jour de fête.

    —Ça dépend, parfois oui, parfois non, me répond Doña Paloma dans un pur style galicien.

    Je hausse les épaules et je souris, me rendant compte qu’elle m’a peut-être embauché pour rendre service à ma mère plus que par réel besoin. Je n’ai qu’une seule personne à servir.

    Et elle est là. Assise à une table à part, concentrée sur le clavier de son ordinateur portable. Le monde pourrait arriver à sa fin que cette femme ne s’en rendrait même pas compte. Elle n’abandonne le clavier que pour prendre une petite gorgée de son café qui doit déjà être froid.

    Ses doigts sont longs et fins, ses ongles courts et bien manucurés. Ses cheveux sont d'une couleur caramel qui s'accorde parfaitement à sa peau pâle, et ses yeux sont d'un bleu profond comme le ciel d'un jour d'été. Sa bouche est petite, ses lèvres sont fines et délicates. L'arôme du café emplit la pièce : il n'est pas écrasant, il n'envahit pas vos sens, mais il est là, vous le remarquez, il est partout.

    —Sabela, il est onze heures. C'est l'heure du café bonbon de Madame, dit ma patronne en désignant du menton notre unique cliente qui prépare un café avec beaucoup de lait concentré.

    Lorsque je m'approche d'elle pour lui verser un café frais, la première chose que je remarque est son parfum. Il ne ressemble à rien de ce que j'ai pu sentir auparavant ; il sent comme l'air après la pluie, comme l'odeur douce et fraîche de l'herbe fraîchement coupée. Comme la brise de printemps par une journée chaude.

    La femme goûte son café comme elle goûterait un bon vin. Ses yeux sont brillants, ses cils longs et sombres. Elle porte une chemise blanche sans manches, fine, avec un décolleté plongeant qui laisse deviner des seins parfaits et vous entraîne vers eux même si vous essayez de l'éviter. Ses sandales en cuir rouge révèlent des pieds minces et élégants. Putain, je ne sais pas pourquoi je viens de remarquer les pieds d'une femme, mais je trouve notre seule et unique cliente extrêmement intrigante, hypnotique. Ou peut-être que je m'ennuie trop. Probablement la deuxième supposition.

    —Vous lui servez toujours le café à la même heure ? je demande à Doña Paloma, plus pour avoir quelque chose à dire que par intérêt.

    —Elle vient les mardis, jeudis et samedis à dix heures du matin. Elle prend un café noir à cette heure-là. Un café bonbon, plein de lait condensé à onze heures et une omelette aux pommes de terre avec un Coca Cola à douze heures. Après l’omelette, elle rentre chez elle, explique ma patronne sans accorder beaucoup d'importance à cette étrange routine.

    Je me balance d'avant en arrière sur une chaise, en regardant le plafond. Il est onze heures et demie et seul un autre client est entré pour prendre un café rapide et repartir tout aussi rapidement. Je ne sais pas si je peux m'habituer à ce calme, il m'épuise. L'agitation de la grande ville, les rues bondées, le bruit de Madrid me manquent.

    De la cuisine s'échappe la délicieuse odeur de l'omelette aux pommes de terre que Doña Paloma prépare pour notre unique cliente et cela me met l'eau à la bouche. Par moments, mon ennui est tel que j'ai envie d'aller parler à la mystérieuse femme, mais ma patronne me l'a interdit, me faisant comprendre qu'elle n'aime pas être dérangée.

    Je me demande ce qu'elle fait dans la vie. Elle n'a pas l'air d'être d'ici, du moins je ne me souviens pas d'elle quand elle était enfant. Elle a à peu près le même âge que moi et à l'époque, nous étions si peu nombreux que nous jouions tous ensemble. L'horloge sonne midi et Doña Paloma sort de la cuisine avec un délicieux morceau d'omelette aux pommes de terre pour l'apporter à notre cliente, en me murmurant de l'accompagner d'un Coca Cola avec beaucoup de glace.

    —Vous n’allez pas au marché ? C'est une belle journée et il y a plein de gens qui sont venus des villages environnants, dis-je en posant le morceau d’omelette aux pommes de terre sur la table.

    La mystérieuse femme laisse échapper un gros grognement et secoue la tête en fixant l'écran de l'ordinateur comme si elle avait perdu quelque chose. Elle me fixe étrangement de ses yeux bleus profonds, les pupilles dilatées et la respiration lourde.

    —Je viens de perdre une idée, se plaint-elle sèchement en fermant l'écran de l'ordinateur portable d'un geste rapide.

    —Je suis désolée, je ne pense pas qu'elle soit allée très loin, la ville est petite, je plaisante, essayant de briser la gêne.

    À ma grande surprise, la femme se lève de table, visiblement agacée. Elle fourre l'ordinateur portable dans son sac à dos en l’y plaçant méticuleusement et se dirige vers la sortie, laissant l'omelette non entamée et le coca sur la table.

    —Désolée si mon commentaire vous a contrariée, ce n'était pas mon intention, m'empressé-je d'ajouter en m'excusant, ne comprenant pas ce qui se passe.

    —Les Celtes ont habité ces terres il y a des siècles, répond la mystérieuse femme en marquant une très courte pause. Ils vivaient selon un code de conduite strict et l'une des choses que je préfère chez eux est abair ach beagan is abair gu maith. En d'autres termes, « parlez peu et parlez bien ».

    Je suis pétrifiée en la voyant quitter le petit café sans même dire au revoir. Je n'arrive pas à comprendre comment j'ai pu l'offenser avec une blague innocente jusqu'à ce que Doña Paloma sorte de la cuisine en secouant la tête très rageusement.

    —Isabeliña, je t'ai dit que la dame n'aimait pas être dérangée, me reproche-t-elle en ramassant l’omelette non entamée sur la table.

    —J'essayais seulement d'être gentille avec elle, expliqué-je dans un murmure.

    —Ne l'interromps pas pendant qu'elle travaille, bordel de merde, c'est tout ! ma patronne répond abruptement, mettant fin à la conversation.

    Je prends une inspiration et la laisse sortir lentement, comptant jusqu'à cinq pour essayer de me calmer. Même si mes parents sont originaires de cette ville et que j'ai passé de nombreux étés ici quand j'étais enfant, il va être difficile de m'y habituer. Supporter la dame bizarre du café trois jours par semaine sans pouvoir lui parler me semble complètement irréalisable.

    Quelle femme stupide ! J'ai juste envie de retourner chez mes parents, de m'enfermer dans ma chambre et de pleurer comme une enfant. Je ne veux pas être ici, je ne veux pas vivre chez mes parents à mon âge. J'aimerais trouver un travail qui me permette de retourner à Madrid. C'est tout ce que je demande.

    Chapitre 2

    ––––––––

    IRIA

    J'ai un peu peur de retourner au café du village et de rencontrer à nouveau cette serveuse

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