Tricheuse

Par Clara Ann Simons

Sur le point de finir le lycée, Célia n'a qu'un objectif en tête : aller à l'université pour gagner l'argent que sa famille n'a jamais eu. Sans moyens financiers, elle devra gagner une bourse qui donne accès à la meilleure académie du centre.
Malheureusement, Harper, la joueuse étoile de l'équipe de basket, semble décidée à concourir pour la même bourse, bien qu'elle n'en ait pas besoin.
Quand la professeure de sciences les met ensemble pour travailler sur un projet, tout commence à se compliquer. Surtout que Célia rêve de Harper chaque nuit depuis trois ans, c'est-à-dire depuis qu'elle sort avec le mauvais garçon du lycée.
Beaucoup de complications en perspective pour Célia, qui veut uniquement aller à l'université.
Ne rate pas cette histoire romantique LGBTQ+ dans laquelle les protagonistes vont devoir surmonter les pires difficultés pour réussir à avoir ce qu'elles veulent vraiment.

• Langue: Français
• Éditeur: Clara Ann Simons
• Date de sortie: 1 févr. 2022
• ISBN: 9798201723927

Aperçu du livre

Tricheuse

Sonia Bellido Aguirre

Clara Ann Simons

Traduction française par « jtsc_trad » sur Fiverr©

Copyright © 2021 par Sonia Bellido Aguirre et Clara Ann Simons

Tous droits réservés.

Enregistré le 02/11/2021 sous le numéro 2111029694694

Tous droits réservés. Aucune section de ce livre ne peut être reproduite, sous n’importe quelle forme ou n’importe quelle manière sans l’autorisation expresse de ses auteurs. Ceci inclut, sans s’y limiter, les réimpressions, copies, photocopies, enregistrements ou n’importe quel autre moyen de reproduction y compris les moyens de reproductions électroniques.

Tous les personnages ou événements apparaissant sont entièrement fictifs. Toute ressemblance avec des personnes, décédées ou vivantes relève de la pure coïncidence. 

Les illustrations présentes sont présentes à des fins illustratives uniquement, les personnages sont des modèles et n’ont aucun lien avec le livre, les auteurs ou le thème du livre. 

Pour plus d’information, ou pour en savoir plus sur de nouvelles publications, merci de contacter par courriel : [e-mail] ou [e-mail]

Twitter : @AguirreBellido @ClaraAnnSimons1

Sommaire

Sommaire

Chapitre 1

Chapitre 2

Chapitre 3

Chapitre 4

Chapitre 5

Chapitre 6

Chapitre 7

Chapitre 8

Chapitre 9

Chapitre 10

Capítulo 11

Chapitre 12

Chapitre 13

Chapitre 14

Chapitre 15

Chapitre 16

Chapitre 17

Chapitre 18

Chapitre 19

Épilogue

Autres livres des auteurs

Chapitre 1

CELIA

« L’autre trou du cul te regarde » murmure Rachel pendant que nous bavardons en face de son casier.

Je ferme les yeux et laisse échapper un soupir de désespoir, sans comprendre comment j’ai pu offenser dans une vie antérieure ce crétin de Lucas Jones.

Cette triple buse a tout pour lui. Il est beau, grand, fort, il sort avec Harris Harper ou double H, comme on l’appelle parfois. Je peux seulement rêver d’être avec elle. Rêver et la voir enchaîner les paniers pendant les parties de basketball féminin. Cependant, personne ne sait ce qui se passe dans mes rêves, à part Rachel.

Harper est mon amour platonique depuis que j’ai commencé à sentir les hormones parcourir mon corps. Non pas qu’elle puisse rester avec quelqu’un comme moi. Pour commencer, elle est totalement hétéro et elle semble très amoureuse de cet idiot de Lucas. Ensuite, je ne crois pas que nous ayons échangé une seule parole pendant ces trois ans et demi que nous avons passées ensemble à étudier dans ce centre. Je doute même qu’elle sache mon nom. Pour elle, et pour beaucoup d’autres, je suis invisible.

Si seulement c’était pareil pour son copain. J’aimerais un jour pouvoir entrer dans sa tête, savoir ce qui se passe dans son cerveau diminué pour qu’il m’ait pris en grippe. Je ne lui ai jamais rien fait, à part essayer de l’éviter au maximum. Qui sait, peut-être qu’un jour où ses deux neurones se sont connectés entre eux, ils ont décidé que dans une autre vie, j’avais pu les offenser ; à moins qu’ils ne me confondent avec une autre personne. Ou, plus probablement, je suis un objectif facile pour ses blagues et ainsi provoquer les rires de ses amis, certains encore moins intelligents que lui, si c’est possible.

« Comment peut-on être aussi pitoyable ? » blague un des joueurs de football en nous montrant du menton.

Son commentaire sans imagination est l’origine de plusieurs blagues sur mon physique ou mon manque de moyens économiques. Je suis arrivée dans cet institut par pure malchance. Je vis avec ma mère dans un mobilhome de deux chambres parce que, après que mon père nous ait abandonnées, son travail - quand elle en a - ne permet pas d’avoir plus. Par pure coïncidence, la mairie a décidé de changer la limite de plusieurs districts scolaires et à cent mètres près, la zone dans laquelle je vis tombe dans cet établissement. 

L’ironie est que le centre scolaire couvre les zones les plus riches de la ville, ce qui fait que presque tous mes camarades ont entre beaucoup et énormément d’argent. La différence est que certains, comme Rachel, ne montrent pas ostentatoirement les moyens de leurs parents et d’autres, non seulement le font, mais me dévaluent de ne pas être à leur hauteur, comme si j’avais choisi de naître dans une famille pauvre. 

« Allons-nous en d’ici. » me dit Rachel en m'attrapant le coude quand les plaisanteries et rires gagnent en intensité jusqu’à se transformer en douloureuses piques.

Par chance, une vision retient d’un coup les blagues. Avec un sourire parfait, en se déplaçant avec la grâce d’un félin, Harper a l’air de glisser devant nous comme une authentique déesse grecque. Évidemment, elle n’a pas daigné nous regarder, mais au moins, les rires ont cessé. 

Mon estomac se noue en observant comment les lèvres de cet idiot de Lucas Jones profanent sa bouche parfaite devant le regard attentif de ses compagnons, pendant qu’il lui tripote le cul sans se préoccuper de ses camarades qui l’entoure.

« Allez, Célia, tu vas finir par finir par avoir des problèmes » insiste Rachel en tirant mon bras pour que je me déplace vers une zone plus sûre.

Pendant que nous marchons, ma tête se convertit en une ruche d’idées, en essayant de comprendre ce que voir Harper dans un idiot comme Lucas Jones. Une fille comme elle pourrait choisir littéralement n’importe quelle personne de l’institut, elle qui pourrait me tuer d’amour si seulement elle me dédiait une seule parole.

« Tu viens à la maison voir un film cet après-midi ? demande Rachel, interrompant le cours de mes pensées.

—On a le contrôle de physique demain.  Répondis-je sèchement, sans dévier mon regard de Harper.

—Ça commence à trop te préoccuper. Harper n’est pas une marche au-dessus de nous, c’est l’escalier entier. La meilleure chose à faire est que tu l’oublies, parce que si son copain apprend qui tu aimes, tes problèmes actuels ne sont rien comparés à ceux qui t’attendent. » m’explique Rachel en haussant les sourcils.

Je secoue la tête en essayant en vain de me sortir l’image de Harper de la tête et je réexplique à Rachel que nous avons un contrôle de physique demain et que j’ai besoin d’une note parfaite. Dans notre institut, nous avons quelque chose qui s’appelle la bourse Andrew Jones qui récompense de six mille dollars l’élève qui se classe avec la meilleure moyenne annuelle.

Si vous pensez que c’est une cruelle coïncidence que la bourse ait le même nom que cet idiot de Lucas Jones, vous avez tort. La bourse a été établie par son grand-père paternel, aussi cruel que ce soit. 

Dans tous les cas, cette maudite bourse est, en fait, mon unique opportunité d’aller à l’université, bien que l’université locale ne soit pas si prestigieuse, mais pour moi ce serait le rêve. C’est ironique que, grâce à l’argent de leur famille, mes camarades puissent choisir des universités prestigieuses, alors que j’ai besoin de gagner cette bourse pour pouvoir simplement étudier. Je suppose que la vie est comme ça : si tu dois choisir entre l’intelligence et l’argent, mieux vaut choisir le second. 

« Tu perds les meilleures années de ta vie » s’exclame Rachel comme si je ne le savais pas.

La majeure partie des étudiants passent leur temps à s'amuser pendant l’après-midi ou font partie des équipes sportives, pendant que je travaille comme serveuse à la sortie de l'école.

— Tu viendras au moins à la partie de basket-ball du samedi ? - s’inquiète Rachel pendant que je demande un thé à la cafétéria de l’institut.

— Tu connais déjà la réponse » lui répondis-je avec un sourire idiot qui me trahit.

Le basket-ball féminin est le sport de plus haut niveau dans notre école, la seule équipe qui arrive à se qualifier pour la finale du championnat régional : on dit que cette année, elle pourrait jouer en Nationale. Chaque partie est une fête, le stade de l’institut se remplit de personnes et il a même fallu agrandir les gradins. Le basket concurrence le football en termes de spectateurs, quelque chose qui est inédit par rapport à n’importe quel autre lycée du pays.

Comment laisser passer une de ses parties ? Ce n’est pas que j’aime le basketball, mais Harper