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Non c'est non (33)
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Livre électronique220 pages2 heures

Non c'est non (33)

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À propos de ce livre électronique

Oui. Non. Le dictionnaire est clair sur la définition des deux termes.
Oui : adverbe exprimant une réponse positive à une interrogation.
Non : adverbe exprimant la négation, le contraire, le REFUS.
C’est ce que j’ai tenté de faire comprendre à Zackary, ce soir-là. Que je ne voulais pas. Je le lui ai même crié ! NON ! Mais pour lui, mon objection ne voulait rien dire.
Et maintenant, je ne suis plus que l’ombre de moi-même.

L’agression sexuelle est l’acte criminel le moins signalé à la police. Pourquoi ? Parce que la honte et la peur accablent la personne survivante. Cette dernière doit faire face aux préjugés véhiculés par la culture du viol et, dans notre société dite évoluée, le fardeau de la preuve lui appartient. Il est primordial de faire changer la honte de camp.
Plutôt que d’enseigner quoi faire pour ne pas subir un viol, apprenons à nos jeunes à ne pas violer.
LangueFrançais
Date de sortie11 oct. 2023
ISBN9782897925635
Non c'est non (33)
Auteur

Dïana Bélice

Née à Montréal dans le milieu des années 1980, Dïana Bélice est d’origine haïtienne. Dès l’âge de neuf ans, elle a su qu’elle serait écrivaine un jour. Animée par une passion sans borne, elle a noirci pendant sa jeunesse des centaines de pages blanches, qu’elle possède encore aujourd’hui. Ces pages témoignent à elles seules de son penchant insatiable pour l’écriture, mais aussi de son évolution en tant qu’auteure. De nature très artistique, la jeune femme est une véritable touche-à-tout. De danseuse de ballet classique pendant plus de quinze ans, à mannequin pour différents designers québécois, Dïana s’implique à fond et sans réserve dans tous les projets qu’elle entreprend. Après ses études à l’Université de Montréal dans différents domaines tels que la psychologie, la criminologie et l’intervention psychoéducative, elle occupe des emplois qui lui permettent de venir en aide aux jeunes de cinq à dix-sept ans. Choisissant finalement de se spécialiser auprès de la clientèle adolescente, elle se découvre un intérêt plus particulier pour l’exploitation des jeunes filles par les gangs de rue, clientèle qu’elle côtoie dans la maison des jeunes où elle travaille. Plus inspirée que jamais, Dïana écrit Fille à vendre, son premier roman, pendant un congé de maternité. Désormais coordonnatrice du projet Sortie de secours, chapeauté par la Fondation québécoise pour les jeunes contrevenants, elle est heureuse de pouvoir contribuer aux interventions auprès des jeunes filles à risque ou celles déjà membres de gangs. Avec ses romans de la collection Tabou, l’auteure compte aider sa clientèle différemment, en couchant sur papier ses pires souffrances afin de les faire connaître au monde entier.

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    Non c'est non (33) - Dïana Bélice

    26 juin

    — Hola, madame Tremblay ! crie Laurie, ma meilleure amie, avec son fort accent québécois, en franchissant la porte.

    Un tablier noué autour de la taille, ma mère nous accueille dans la cuisine d’un sourire chaleureux. Je m’approche d’elle pour l’embrasser et la serrer contre moi. C’est notre routine. Dès qu’on se voit, on est automatiquement attirées l’une vers l’autre pour une accolade. Elle me répond en caressant mon bras de sa main libre, l’autre occupée à touiller le mets qui sent divinement bon et qu’elle prépare pour le souper.

    — Alors, on se sent comment, mesdemoiselles les finissantes du secondaire ? demande-t-elle tandis que je me défais doucement de son étreinte.

    Laurie et moi échangeons de larges sourires. Elle répond pour nous deux.

    — C’est le meilleur feeling du monde !

    Nous nous enlaçons pour ensuite éclater de rire et tournoyer sur nous-mêmes comme des enfants. Je n’arrive pas à croire que le secondaire est terminé ! Un chapitre de cinq longues années se clôt enfin, mais un autre s’ouvre sur de nouvelles aventures. Et ça commence dès demain !

    Je pars travailler dans un camp de vacances pour enfants âgés de neuf à douze ans, qui viennent de familles défavorisées et de quartiers à fort taux de criminalité. Pour moi, c’est le rêve ! Je vais pouvoir gagner un peu d’argent avant mon entrée au cégep. Mais ce qui est encore plus génial, c’est que je vais côtoyer ceux avec qui je veux travailler après mes études en Techniques d’intervention en délinquance. Je ne sais pas pourquoi, mais le crime me fascine. Ou, plutôt, les raisons qui mènent certains à se lancer dans la criminalité. Malheureusement, c’est ce qui guette certains des jeunes que je vais rencontrer au cours des prochains semaines. J’espère que le fait de me fréquenter les inspirera.

    Bras dessus, bras dessous, Laurie et moi arrêtons notre manège, à bout de souffle et de rire. Ma mère nous observe, l’air amusé.

    — Je suis contente pour vous, les filles ! Mais vous savez qu’à partir d’ici vous entrez dans la cour des grands ! Vous allez devoir faire face à de plus en plus de responsabilités ! À votre âge…

    Voilà, c’est parti. Maman se lance dans un de ses longs discours sur les embûches qu’elle a dû traverser à notre âge. Le problème, c’est que ce disque, Laurie et moi, on le connaît par cœur. Dans le dos de ma mère, mon amie fait comme si elle se passait la corde au cou pour se pendre. Je serre les lèvres pour m’empêcher de pouffer et maman nous adresse un regard suspicieux. Elle semble comprendre qu’elle ne tirera rien de bon de nous, en ce moment.

    — Le souper sera prêt dans très exactement trente minutes, finit-elle par dire. Laurie, tu es la bienvenue si tu veux rester.

    — Je vais y penser ! Merci pour l’invitation !

    Sans plus nous retenir, Laurie et moi nous dirigeons bruyamment vers l’escalier en riant à gorge déployée. Je referme la porte de ma chambre tandis que mon amie se lance sur le lit et s’installe à son aise, les bras croisés derrière la tête.

    — Ta mère me déteste ! lâche-t-elle.

    — Ben non ! Plus maintenant, du moins !

    — Quoi ?!? s’insurge-t-elle en se redressant. Tu veux dire que ç’a déjà été le cas ?

    — J’te cacherai pas qu’il y a trois ans, au début de notre amitié, elle te portait pas dans son cœur ! Elle pensait que t’aurais une mauvaise influence sur moi !

    — Pfff ! Pourquoi ? J’suis la meilleure fille du monde !

    — Le prends pas mal. Des fois, ma mère est un peu freak sur les bords, avec son « étiquette ». Elle aimait pas trop ta manière de parler et de t’habiller, un truc dans le genre. Mais elle a bien vu que t’étais une bonne personne.

    — Whatever ! lâche mon amie en balayant mon commentaire de la main, ce qui me fait sourire. Pour changer de sujet, j’en reviens tellement pas qu’on parte demain !!!!

    — Je sais ! On attend depuis trop longtemps ! À un moment donné, ç’avait juste l’air d’être un rêve !

    — T’imagines tout le plaisir qu’on va avoir, sans les parents pour nous embêter !

    J’avoue que d’être loin de mes parents tout l’été est assez capotant. Ça va me donner un avant-goût de la vie d’adulte et j’ai hâte de voir si je serai à la hauteur. J’ai beau être le genre de fille qui sait où elle s’en va dans la vie, ça reste de la théorie. En pratique, ça pourrait être une tout autre histoire.

    — Ouais, mais t’excite pas trop vite, Lau ! On parle quand même d’une liberté relative. On aura un boss et un superviseur !

    — Tu penses qu’ils vont être cute, les moniteurs ? s’emballe-t-elle en se rendant à ma garde-robe. Ce serait peut-être l’occasion pour toi de passer à autre chose, hein ?

    Pendant qu’elle fouille parmi mes vêtements, je dépose ma valise sur mon lit et jette un œil à la liste d’effets que j’ai rédigée, question de ne rien oublier. Son commentaire me mine le moral.

    — Bof… J’y vais pas pour les garçons.

    Elle pousse un long soupir puis vient s’asseoir à mes côtés. Malgré mes protestations, elle me prend la feuille des mains.

    — Em, commence-t-elle sur un ton sérieux. On partage tout, toi et moi, pas vrai ?

    J’acquiesce sans la moindre hésitation.

    — OK. Eh bien, tu veux me dire pourquoi on parle jamais de garçons ? Tsé, on est deux filles de dix-sept ans, mégacanon, on a fini le secondaire et c’est vendredi soir ! On devrait être en train de célébrer quelque part ! Mais, à la place, on se retrouve encore dans ta chambre ! Demain, c’est la liberté, une nouvelle vie ! Tu… Tu devrais tourner la page pour de bon et oublier Oli.

    Juste d’entendre son diminutif, je ressens un pincement au cœur. Olivier a été mon seul chum sérieux. J’avais quinze ans quand je l’ai rencontré et, entre nous, ç’a duré deux ans. Il a été toutes mes premières fois. Mon premier rendez-vous galant, la première fois que j’ai glissé ma main dans celle d’un garçon, mon premier baiser, la première fois que j’ai fait l’amour. Évidemment, maman me trouvait trop jeune pour avoir un amoureux, mais j’adorais Oli et il était hors de question que je me plie à ses injonctions. Elle est tellement stricte des fois, ça me rend malade. Comme Oli était le modèle même du bon gars et que papa, lui, s’en rendait compte, il tempérait les réactions de maman quand mes amours venaient sur le sujet. Une chance, j’étais assez vieille pour demander la pilule contraceptive sans la permission de mes parents. J’en ai tout de même discuté avec mon père, parce que je suis à l’aise avec lui et qu’il ne me fait pas constamment la morale. Il m’a donné son avis sur la question, mais il ne m’a pas jugée. Il savait qu’il pouvait avoir confiance en moi. De toute façon, ma mère devait s’en douter, elle aussi, parce qu’elle m’a servi un de ses speech ennuyeux ! Je l’adore, et jamais je ne voudrais qu’elle ne soit pas dans ma vie, mais, côté sexe, elle n’a juste pas évolué.

    Bref, les circonstances de la vie nous ont séparés, Olivier et moi. Pas parce qu’on ne s’aimait pas, mais parce que son père a changé d’emploi, ce qui l’a amené à déménager aux États-Unis. J’ai tout simplement coupé les ponts. Pour moi, c’était trop dur. Ç’a été toute une épreuve de perdre le contrôle de cette manière, car je n’avais pas le choix. Je devais simplement subir.

    Dans un murmure, je réponds à Laurie :

    — C’est trop récent… J’arrive pas à l’oublier…

    — Je comprends, m’assure-t-elle. Mais tu peux pas tout le temps t’empêcher de vivre à cause de lui ! Ça fait huit mois ! Il reviendra pas, Em, c’est fini.

    — Ouais…

    — Alors, pourquoi tu fais encore cette tête de déterrée ? Ça te tente plus, tout ça ? Tu veux laisser tomber à cause d’un gars qui est même plus dans l’décor ?

    — Non, bien sûr que non ! Mais ça me stresse quand même un peu.

    — Écoute-moi bien, Emma De La Cruz. Si j’dois me coltiner tes fesses vingt-quatre heures sur vingt-quatre, tu vas devoir me promettre d’être spontanée et de laisser le passé derrière toi, OK ? Faut regarder en avant maintenant.

    Après une courte pause, je la regarde et dis :

    — OK, Lau. Je promets.

    — Allez ! On scelle le tout !

    Mon amie me présente son poing fermé et j’y joins le mien. Une fois que c’est fait, ces derniers se quittent et nous laissons nos doigts s’agiter gracieusement dans l’air. Laurie et moi, c’est de cette manière qu’on cimente une promesse. Maintenant, je sais que je n’ai plus le choix de la tenir.

    Saut d'espace temps

    Ce que j’aime le plus de la maison où j’habite, c’est qu’en passant par la fenêtre de ma chambre, je peux m’installer sur l’énorme toit de la véranda trois-saisons qui se trouve à l’avant. Là, je peux rêvasser en paix.

    Un vent léger se lève. Je ferme les yeux afin de mieux apprécier la caresse de son souffle sur mon visage. Demain, c’est un nouveau chapitre, pour moi. Et j’espère vraiment qu’il sera rempli de belles aventures.

    De là où je suis perchée, j’entends cogner à ma porte. Après avoir crié « Entrez ! », je vois la silhouette de mes parents se découper à contre-jour. Je souris en les regardant. Ils sont si différents l’un de l’autre ! Si ma mère est une petite femme organisée qui sait exactement ce qu’elle veut et où elle va, mon père, lui, est le stéréotype du gros nounours. Pas seulement en raison de sa corpulence, mais aussi de sa personnalité. Peu importe la situation, il reste calme, patient, à l’écoute. Je ne l’ai jamais vu s’énerver de toute mon existence. Des fois, je me demande même s’il en est capable.

    Je descends de mon perchoir et les rejoins dans ma chambre :

    — Tu te sens prête pour demain ? m’interroge ma mère, ses yeux inquiets dévorant son visage.

    — J’pense que oui… En tout cas, c’est sûr que ça va être différent d’ici…

    — Et tes valises ? Elles sont prêtes, tu n’oublies rien ? s’informe-t-elle en y fouillant soigneusement, question de ne rien déplier.

    — Oui, j’ai tout.

    — Oh ! Tu as l’intention de faire la fête, là-bas ? lâche-t-elle en prenant une robe rouge en jersey, super jolie, que Laurie m’a forcée à mettre dans mes valises.

    — Ben… j’sais pas… Peut-être ? On sait jamais…

    — Claire, elle sera au camp deux mois. Elle ne travaillera pas toutes les fins de semaine. Et puis, ils seront plusieurs jeunes du même âge. C’est un peu normal qu’ils s’amusent aussi. Tu connais notre Emma, fais-lui confiance.

    Un peu plus et je sauterais au cou de mon père pour le remercier d’être venu à ma rescousse.

    — Hum… Tu as raison. Excuse-moi, ma chérie, je suis aussi stressée que toi par ton départ.

    Pour toute réponse, je souris à ma mère et la laisse m’enlacer. Demain sera un jour important pour nous trois, un grand pas à franchir. Nous avons cohabité toute ma vie, sans jamais avoir été séparés plus de deux nuits consécutives. Des sentiments de peur, mais aussi d’excitation, s’agitent en moi. Je suis comme un oiseau qui doit sauter du nid pour aller vers l’inconnu. Mon cœur bat la chamade. Puis je me surprends à penser à Laurie et à ses conseils : profiter de chaque instant du début de ma nouvelle vie.

    Allez, Emma, t’es presque une femme, maintenant. Lance-toi et ne regarde plus en arrière !

    Oui. C’est bien ce que j’ai l’intention de faire.

    27 juin

    De l’extérieur, des coups de klaxon me font sursauter. Une musique pop bonbon joue à tue-tête. Impossible de ne pas reconnaître – ni remarquer – Laurie. Elle descend de son vieux cabriolet rouge au toit complètement décapoté. Une énorme paire de lunettes fumées juchée sur son nez lui donne un look de star. Même si elle s’arrange pour que ma mère effectue une fouille en règle de sa voiture, je ne peux m’empêcher de rire haut et fort. Ça va être super !

    Je cours la rejoindre, mon sac sur le dos, précédant mon père qui traîne mes deux énormes valises. Laurie m’attrape dans ses bras en s’égosillant :

    — C’est le grand jour, ma vieille ! T’es prête ?

    — Pas le choix !

    Arrivé à notre hauteur, papa dépose mes valises dans le coffre arrière. Maman s’approche, les sourcils froncés, l’air préoccupé. Sans même saluer Laurie, elle commence son interrogatoire. Je retiens un soupir. Fallait s’y attendre.

    — Ta mère a-t-elle fait inspecter ta voiture, comme elle l’avait promis, avant que vous ne preniez la route ?

    — Ouep ! répond Laurie.

    — Et l’essence ?

    — J’ai fait le plein avant de venir ici.

    — Et tu n’es pas fatiguée ? Tu vas être correcte pour conduire ?

    — Maman, il est seulement midi !

    — C’est quand même juste deux heures de route…, ajoute Laurie, sans perdre son calme.

    — Et où allez-vous dîner ?

    Je m’interpose de nouveau, et un peu brusquement cette fois.

    — Maman, on a parlé de notre itinéraire des millions de fois, déjà.

    — Oui, je sais, mais…

    — Tu seras la première informée si jamais on a un pépin, d’accord ?

    Ma mère hoche lentement la tête, un tantinet plus détendue. Elle sait qu’elle peut avoir confiance. Avec les années, je ne lui ai donné aucune raison de douter de moi. Je suis une fille responsable et mature.

    — Je pense qu’on devrait y aller, intervient Laurie, brisant ainsi le silence. Si on veut respecter notre horaire, il faut prendre la route tout de suite. Bon, ben… Au revoir, madame et monsieur De La Cruz, passez un bel été !

    Pendant que Laurie monte dans la voiture, je me retourne vers mes parents. Eh bien, voilà ! C’est le jour J, l’heure H. Tout d’un coup, les yeux me piquent. Mais je ne veux pas que maman s’en rende compte. Pour elle, ce serait assez pour tout annuler ! Donc, pour dissimuler mon trouble, j’ouvre grand les bras et serre mes parents contre moi jusqu’à les étouffer. Dans mon dos, je sens leurs mains, chaudes, réconfortantes et solides. J’essuie furtivement une larme qui glisse sur ma joue avant de me défaire de notre étreinte.

    — Prends soin de toi, ma belle grande fille. Appelle tous les jours. Même si c’est juste pour dire bonjour.

    — Bien sûr, papa. Je vais m’ennuyer de toi, j’acquiesce, la voix chevrotante.

    Je le presse une dernière fois sur mon cœur avant de me tourner vers maman. Je vois bien qu’elle se retient pour ne pas pleurer. Elle tient tellement à démontrer qu’elle est une femme forte, peu importe les circonstances ! Si seulement elle se laissait aller de temps à autre ! Ses larmes ne prouveraient pas le contraire.

    Maman encadre délicatement mon visage de ses mains.

    — Ma toute belle. Ma si grande petite fille. Promets-moi de faire attention à toi, d’accord ?

    — Promis, maman.

    Elle repousse une mèche de mes longs cheveux noirs et dépose un baiser sur mon front. Je serre doucement sa main pour étayer ma promesse, puis, sans plus de cérémonie, je cale mon sac

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