Découvrez des millions d'e-books, de livres audio et bien plus encore avec un essai gratuit

Seulement $11.99/mois après la période d'essai. Annulez à tout moment.

Trauma (68)
Trauma (68)
Trauma (68)
Livre électronique309 pages3 heures

Trauma (68)

Évaluation : 0 sur 5 étoiles

()

Lire l'aperçu

À propos de ce livre électronique

Depuis quelque temps, mon entourage me répète que j’ai changé. Je ne m’amuse plus avec mon frère et ma sœur comme avant, je me dispute avec mes parents, je m’éloigne de mes amis…
Oui, je deviens plus solitaire, mais je suis convaincu que ça n’a rien à voir avec ce qui est arrivé à la banque, ce jour-là, malgré ce que prétendent mes proches. Après tout, je m’en suis sorti sans une seule égratignure. Alors pourquoi passer près du bâtiment me fait-il trembler ? Pourquoi le canon d’un fusil apparaît-il dans mes rêves chaque nuit ?
Les gens ont peut-être raison de s’inquiéter. Et si les événements m’avaient davantage marqué que je ne le croyais ?

Le trouble de stress post-traumatique ne touche pas que les soldats et les premiers répondants. Il peut apparaître à la suite de n’importe quelle situation provoquant un état de détresse intense. Les symptômes varient d’une personne à l’autre et peuvent perturber leur vie quotidienne.
LangueFrançais
Date de sortie8 nov. 2023
ISBN9782897925420
Trauma (68)
Auteur

Roxane Jérôme

Dès son plus jeune âge, Roxane avait un rêve : ÉCRIRE UN LIVRE ! Alors elle a écrit… une histoire, deux histoires, trois histoires… Elle voulait être journaliste, jusqu’à ce qu’elle réalise qu’elle DÉTESTAIT la structure ! Alors elle a continué à écrire des récits qui partaient de tous bords tous côtés… Puis, enfin, son premier livre est arrivé ! Auteure à temps partiel, mais rêveuse à temps plein, elle ne laisse jamais la chance à son imagination de prendre congé. Elle a toujours un futur projet qui lui trotte en tête, toujours un bout d’histoire dans son esprit. Qui sait où elle trouvera sa prochaine inspiration ?

En savoir plus sur Roxane Jérôme

Auteurs associés

Lié à Trauma (68)

Livres électroniques liés

Jeunes adultes pour vous

Voir plus

Articles associés

Avis sur Trauma (68)

Évaluation : 0 sur 5 étoiles
0 évaluation

0 notation0 avis

Qu'avez-vous pensé ?

Appuyer pour évaluer

L'avis doit comporter au moins 10 mots

    Aperçu du livre

    Trauma (68) - Roxane Jérôme

    Prologue

    Il aura suffi d’une heure pour que ma vie déraille.

    Mes projets, mes rêves, mon envie d’être… Ils se sont tous envolés.

    Un poids les a remplacés. Un poids qui écrase mes épaules, chaque jour un peu plus.

    Chapitre 1

    — Blanche-Neige et les sept nains ! s’exclame Jasmine pour la millième fois. Je ne peux pas croire que la pièce de fin d’année va être Blanche-Neige et les sept nains !

    Elle nous rebat les oreilles depuis déjà une heure à propos du choix de la prof de théâtre. Elle aurait préféré jouer une œuvre de Michel Tremblay ou « une tragédie grecque, à la limite ». Ce sont ses mots, pas les miens.

    Benjamin passe un bras autour de ses épaules et lui colle un baiser sur la tempe. Le moulin à paroles se calme. Ces deux-là sont ensemble depuis plus de deux ans, ce qui est assez étonnant vu leur différence de caractère. Là où Jasmine est tempête, Ben est d’un calme incroyable. Nous avons tous cru à une blague ce 1er avril de deuxième secondaire, lorsqu’ils sont sortis de l’autobus main dans la main.

    De l’autre côté de la table, Maverick lorgne le dernier biscuit de Sarah. Levant les yeux au ciel, celle-ci lui en donne la moitié avant de faire glisser l’autre dans ma direction. Je la remercie d’un sourire, heureux qu’elle me connaisse si bien.

    Tous les cinq, on a fait connaissance lors de la rentrée au secondaire. Enfin, sauf Sarah et moi, qui avions eu les mêmes profs depuis la maternelle. Mais on n’était pas encore vraiment amis. On se connaissait juste assez pour se tenir dans le même coin du gymnase au premier cours d’éduc, coin également partagé par les autres non-sportifs du groupe, soit Jasmine, Benjamin et Maverick. Ce premier cours où Benjamin a brisé ses lunettes et où je me suis étalé au sol en pleine course a créé entre nous des liens solides. Et ces liens nous ont permis de découvrir une activité parascolaire qui n’incluait ni course ni ballon : le théâtre.

    Évidemment, c’est Jasmine qui nous a entraînés là-dedans. Elle est arrivée un midi, brandissant un flyer orange fluo dans toute la cafétéria. Elle l’a mis bien à plat sur la table, au centre de notre petit groupe.

    — Tadam !

    — Quoi, tadam ? a demandé Maverick, un spaghetti courant sur son menton.

    En bonne amie, Sarah lui a fait un signe discret vers le bas du visage pour lui indiquer de se nettoyer. Mon attention s’est dirigée vers le bout de papier.

    La troupe de théâtre a besoin de vous !

    Les auditions se tiendront à l’auditorium, le vendredi 20 septembre, à partir de 16 h.

    Serez-vous notre prochaine superstar ?

    Le visage de Ben est devenu aussi blanc que son yogourt à la vanille. Sarah s’est ratatinée sur sa chaise en plastique. Maverick s’est levé d’un bond pour taper dans la main de Jasmine. Moi, je ne savais pas comment réagir. Est-ce que ça me tentait ?

    — Allez ! a insisté Jasmine. Ça va être tellement cool !

    Alors on y est allés. Nous avons passé les auditions les uns après les autres. À la fin de la journée, nous n’avions aucune idée si nous allions être choisis. Ça ne nous a pas empêchés de fêter : on s’est arrêtés au dépanneur près de l’école et on s’est gavés de bonbons. Aucun de nous n’a eu faim pour souper ce soir-là.

    Nous avons tous les cinq été recrutés par la troupe. Même si j’étais ultra-nerveux lors de la première répétition, j’ai adoré l’expérience. Et selon la prof, madame Claude, j’avais même un sacré talent. Encore aujourd’hui, elle répète sans cesse que je devrais essayer l’école de théâtre.

    Jasmine était comme un poisson dans l’eau, prenant beaucoup trop au sérieux chacune des répétitions. Elle balançait régulièrement des boules de papier à Maverick pour le rappeler à l’ordre ; il était incapable de rester concentré plus de deux minutes. Heureusement, ils se sont tous les deux améliorés à ce sujet.

    Notre première secondaire a été la seule année scolaire où nous avons pu profiter de la présence de Ben et de Sarah sur scène. Les projecteurs, très peu pour eux. Ils ne nous ont pas lâchés pour autant : désormais, ce sont les doigts de fée de Sarah qui confectionnent nos costumes et les bras forts de Benjamin qui montent les décors, année après année.

    — Hé, Ethan !

    La voix de Sarah me ramène au présent. Je cligne des paupières, réalisant que la cafétéria est vide. Il ne reste plus que les retardataires, comme… nous.

    — T’étais parti où, comme ça ?

    Je ne réponds rien, attrapant les restes de mon repas pour les jeter à la poubelle. On pique un sprint vers notre salle de classe en riant comme des enfants.

    Saut d’espace temps.

    Mon cellulaire vibre sur la table de cuisine. Je soulève mon cahier de math pour y jeter un œil et réponds d’un smiley au texto que Maverick a envoyé à notre groupe. Les notifications s’enchaînent, puis je mets l’appareil en mode silencieux quand ma petite sœur tire sur mon chandail pour avoir mon attention.

    — Qu’est-ce qui se passe, Laurie ?

    — Tu m’aides à pratiquer mes mots de vocabulaire ?

    Impossible de lui dire non. Ses grands yeux bleus me supplient et ses petites mains serrent l’une des miennes. Au diable mes propres devoirs. Je pourrai toujours compléter les deux numéros restants avant mon cours demain matin.

    — D’accord. Est-ce que Zack est prêt aussi ?

    Vif hochement de tête. Je suis donc Laurie pour aller retrouver notre frère au salon.

    Les jumeaux ont six ans. Ils sont en première année. Ils se ressemblent comme deux gouttes d’eau, et ils sont bien tannés de se le faire dire ! La semaine dernière, ma sœur est même allée jusqu’à demander à ma mère si elle pouvait se teindre les cheveux en noir. Après avoir retrouvé son souffle (elle s’était étouffée avec son café), ma mère s’est formellement opposée au projet. Une interminable crise de bacon s’en est suivie, double, puisque Zack a décidé lui aussi de se mettre de la partie.

    C’est fou ce qu’ils peuvent avoir comme énergie.

    Le salon est un vrai champ de bataille, comme tous les soirs. Mon père plie une brassée de vêtements sur le divan, pendant que ma mère répond aux courriels urgents qui s’entassent dans sa messagerie électronique. Les cahiers des jumeaux sont empilés sur la table basse, entre un biscuit à moitié mangé et un verre de lait vide.

    Je tasse le sac d’école de Zack pour m’asseoir par terre. Les jumeaux se tiennent debout devant moi, prêts pour l’exercice. Laurie se penche pour me donner leur feuille de vocabulaire. On se lance alors dans un combat des mots maison où mon frère et ma sœur doivent en alternance épeler un mot de la liste. Je m’amuse à commenter leurs bonnes réponses de façon humoristique, et je les encourage quand ils se trompent.

    Du coin de l’œil, je vois ma mère ranger son ordinateur dans un tiroir du bureau, où il restera jusqu’à demain soir. Elle pose un regard aimant sur nous, et elle sourit.

    Je termine la soirée allongé dans mon lit, l’écran de mon cellulaire éclairant mon visage. Plus loin sur le matelas, mon ordinateur portable, où joue un épisode de la dernière saison de Brooklyn Nine-Nine. Je l’écoute à moitié en échangeant des GIF sur Messenger avec mes amis.

    Je ne sais pas qui a lancé le bal ce soir. Probablement Maverick. Il est fan de ces images animées, et leur niveau de ridicule augmente chaque fois. La plupart de nos soirées se terminent comme ça. Nous sommes trop fatigués pour continuer de nous écrire, mais nous ne voulons pas aller nous coucher. Les images parlent pour nous.

    Celle que j’envoie représente un bébé s’endormant dans son gâteau de fête. Jasmine réplique avec un pouce vers le bas.

    Ben

    Ethan a raison. On va tous couler notre exam d’histoire si on continue comme ça.

    Jasmine

    Booooon, si la voix de la raison a parlé…

    Moi

    Bonne nuit, groupe.

    J’éteins l’écran puis roule sur le côté. Je ferme les yeux et sens que je sombrerai rapidement dans le sommeil. Netflix me demandera d’ici une heure si je suis toujours là. Je serai déjà profondément endormi.

    Ma vie n’a rien d’extraordinaire, mais elle est pleine de beaux moments. Elle me plaît bien. Je ne la changerais pour rien au monde.

    Chapitre 2

    Assis dans l’auditorium, je regarde Jasmine qui se donne à 100 % pour son audition. Même si elle n’est pas d’accord avec le choix de la pièce, elle souhaite quand même obtenir le premier rôle. Connaissant mon amie, s’il revient à Dana Tremblay, sa plus grande rivale, nous allons en entendre parler jusque sur notre lit de mort.

    Pendant le monologue interminable de Jasmine, je me faufile entre les rangées afin de rejoindre Sarah et Ben. Ils chuchotent si bas que je ne les entends qu’une fois arrivé derrière eux. Ils se retournent pour me saluer rapidement, puis ils reprennent leur discussion. En me penchant pour mieux voir ce qui les anime autant, j’aperçois le scénario entre leurs mains. Il est couvert de traces de marqueur et d’annotations.

    — Déjà en pleine phase créative ? leur demandé-je.

    Un hochement de tête de la part de Sarah, avant qu’elle n’ajoute :

    — La prof nous a donné carte blanche pour les décors et les costumes. On va tellement s’amuser ! Je vois déjà la robe de Blanche-Neige quand elle est dans le coma… Jasmine va être magnifique.

    — Ça va être tout un défi d’ajuster les décors pour que les nains aient vraiment l’air plus petits que les autres personnages, renchérit Ben.

    — Attends quand même un peu avant de te mettre à la conception de la robe, suggéré-je à Sarah. Tout à coup le rôle reviendrait à Dana…

    Elle lève les yeux au ciel et Ben ricane.

    — Comme si Dana avait une chance ! marmonne-t-il tout bas avant de montrer la scène du menton.

    Jasmine salue ses admirateurs qui l’applaudissent à tout rompre, foule constituée uniquement de la troupe de théâtre, soit dit en passant. Dana, que je peux apercevoir au bord des coulisses, tape du pied. Elle doit en vouloir à madame Claude de la faire passer après mon amie. Il lui sera difficile de faire mieux.

    Et, effectivement, elle ne fait pas mieux. Elle hésite sur deux phrases et sa voix porte moins que celle de Jasmine.

    Cette dernière remonte l’allée en gambadant. Elle s’assoit sur les genoux de Benjamin, qui entoure la taille de son amoureuse de ses bras.

    — Tu as été incroyable, la félicite-t-il avant de l’embrasser avec un peu trop d’ardeur.

    Sarah et moi détournons la tête et échangeons un regard.

    — Tu passes bientôt ? me demande-t-elle.

    — Il y a encore les essais pour la reine, puis ce sera mon tour, réponds-je.

    — Tu as le trac ?

    — Pas vraiment. Je sais que j’aurai un rôle. J’ai seulement hâte d’être sur scène. Peu importe le nain que je jouerai.

    — Tu es certain de ne pas vouloir être le nain grognon ? Il te ressemble tellement ! s’exclame Jasmine après avoir repris son souffle.

    J’attrape une gomme à effacer dans l’étui à crayons de Sarah et la lance vers Jasmine.

    — Hé, à l’arrière ! lance vivement la fille sur scène. C’est bon, vous avez fini ? Je peux y aller ou vous continuez de vous donner en spectacle ?

    Maverick, qui vient d’arriver – en retard comme d’habitude –, lui répond :

    — C’est bon, ma belle ! Je les surveille, maintenant !

    Nous recevons un regard exaspéré de la fille en audition et mon ami se laisse tomber à mes côtés. Elle reprend son texte du début, pendant que Maverick nous demande où nous en sommes. Après que je lui ai fait un court topo, tous ceux qui souhaitent incarner un nain sont appelés en coulisses.

    — Merde à vous ! crie Jasmine pendant que nous nous éloignons.

    Je pousse Maverick vers la scène avant qu’il ne puisse répliquer ou faire quelque chose de stupide.

    Dans les coulisses, il est incapable de rester en place, il sautille jusqu’à ce que ce soit son tour. Puis, enfin, c’est à lui. Il joue très bien et, lorsqu’il a terminé, il retourne s’asseoir au fond de la salle, un sourire de vainqueur illuminant son visage.

    Madame Claude appelle ensuite mon nom. J’avance sur scène, et un sentiment de calme m’envahit. Je ne vois plus les rangées de sièges, les projecteurs m’aveuglent. J’inspire profondément. Je me sens à la maison. Les lignes de mon monologue s’échappent de mes lèvres sans même que j’aie à y penser. L’émotion est là, les intonations l’amplifient.

    Une fois mon audition terminée, je descends les marches et j’arrive enfin à voir le visage de mon enseignante, installée au milieu de la salle. Son sourire veut tout dire. Elle a adoré ma prestation, et son hochement de tête lorsque je passe près d’elle me le confirme.

    Je rejoins mes amis, qui me tapent dans les mains.

    — Sérieux, Ethan, j’espère que tu vas t’inscrire dans un programme de théâtre. Tu as un sacré talent, me complimente Jasmine. Et puis, je ne veux pas me retrouver là-bas toute seule. Je veux dire… toute seule avec Maverick.

    Je secoue la tête. Typiquement Jasmine. J’aime le théâtre et, c’est vrai, je suis plutôt doué. J’en ferai probablement au cégep. Le moment des demandes d’admission est encore loin, mais je crois bien que j’irai en arts, lettres et communication dans un cégep près de chez moi. Je veux continuer d’aider mes parents avec les jumeaux. Et puis, j’adore être leur prof. Je pense même me diriger là-dedans une fois à l’université. Enfin… j’ai encore le temps de changer d’avis, mais je crois qu’enseigner, ça me plairait.

    Saut d’espace temps.

    — Comment s’est passée ton audition ? me demande ma mère entre deux bouchées de brocoli.

    — Très bien. La prof m’adore, alors j’étais pas vraiment inquiet.

    — Tout le monde t’adore…

    — Parce que t’es trop génial ! lancent à tour de rôle les jumeaux, arrêtant du même coup de cacher leurs légumes entre leur chaise et leurs fesses.

    — Je crois que Jasmine va décrocher le rôle de Blanche-Neige, ajouté-je en terminant mon assiette. Elle serait vraiment contente.

    — Je n’ai pas de misère à te croire, rigole ma mère qui, depuis le temps, connaît bien la personnalité de mon amie.

    Notre groupe se réunit souvent à la maison, au grand plaisir de mes parents. Ils viennent tous les deux d’une famille de cinq enfants et je crois que l’action d’une telle fratrie leur manque parfois. Ils sont toujours bien heureux de préparer des collations ou de nous reconduire aux quatre coins de la ville pour nos mille et une sorties.

    — Maman ! s’exclame Laurie. Zack et moi, on a fini de manger.

    — Et si vous vous levez, je ne vais rien trouver ?

    — Non !

    — Pas même un peu de brocoli ?

    Ce coup-ci, Laurie ne répond rien et Zack baisse la tête.

    — C’est dégueu, les brocolis, marmonne-t-il, ce qui me fait éclater de rire.

    Pendant que mon père argumente avec les jumeaux à propos des portions de légumes recommandées quotidiennement, ma mère se tourne vers moi.

    — Je finis de travailler un peu plus tôt demain. On pourrait en profiter pour pratiquer ta conduite dans le stationnement. Qu’est-ce que tu en penses ? Tu pourrais me rejoindre directement après tes cours.

    — Bonne idée, accepté-je, heureux d’avoir la possibilité de me retrouver derrière le volant avant mon premier cours de conduite pratique. Papa passera prendre les jumeaux à l’école ?

    — Oui. Ils iront chercher du St-Hubert pour le souper, alors on n’aura pas à se presser.

    Je hoche la tête avec un sourire. Pouvoir prendre mon temps pour apprivoiser la conduite, ça m’enlève un stress. Je sais que ça va bien aller. Après tout, je ne suis pas le

    Vous aimez cet aperçu ?
    Page 1 sur 1