Bac moins trois

RÉSUMÉ : Comment continuer à soigner sa mauvaise réputation quand votre professeure de français met tout en œuvre pour aider ? Pour Brian, Louis et Yacine, cette année de troisième sera déterminante. Mademoiselle Fischer les soutient sans relâche. Et ça marche. Les trois élèves semblent déterminés à obtenir leur brevet. Même si rien n’est encore gagné ! (Voir les Veillées n° 3525.)

Non seulement les trois amis prenaient goût à l’étude, mais bientôt aussi à l’exercice tant redouté de la dictée, celui où, les concernant, un trait rouge rageur soulignait presque à chaque mot leurs incommensurables lacunes.

– Vous mettez des notes négatives, en dessous de zéro? demanda anxieusement Yacine. Le prof de l’année dernière le faisait. Je me retrouvais toujours avec des températures polaires…

Mademoiselle Fischer haussa les épaules. Quel intérêt, à part celui d’enfoncer un peu plus les élèves ?

– Cependant, un zéro avec dix fautes, c’est toujours mieux qu’un zéro avec vingt, ajouta-t-elle.

Brian haussa les épaules. Un zéro, c’était toujours un zéro. De même que, quand elle leur expliqua qu’elle préférait qu’un élève commence son année à cinq de moyenne et la termine à neuf plutôt qu’il ne la commence à seize et la termine à douze, ils affichèrent un air perplexe.

Aucun des trois n’eut le zéro redouté, grâce à un habile procédé de notation de mademoiselle Fischer, qui leur échappa. Bon, Louis écrivit, en place de « les eaux du port étaient calmes », « les os du porc étaient calmes », et là, leur professeur dut réprimer à grand mal un fou rire…

À leur insu, comme si une alchimie secrète agissait entre eux et leur professeure principale, les