Lettres de Guadeloupe: Journal intime

Par Antonia Neyrins

Le journal intime d'une jeune fille, adressé à son père disparu.

Paloma part en vacances en Guadeloupe avec sa maman. C’est Philippe, le nouvel ami de sa mère, qui leur fait visiter cet archipel dont il est originaire. Elle découvre des îles colorées, de nouvelles odeurs, des traditions riches, mais aussi Léo, le neveu de Philippe.
Ce séjour est pour elle l’occasion de faire peu à peu le deuil de son père, en apprenant à apprécier Philippe.
Les pages de son journal intime, adressé à son père disparu, sont un véritable carnet de voyage, plein de paysages, de fruits et d’oiseaux…

Plongez dans ce récit émouvant, et découvrez, aux côtés de Paloma, la Guadeloupe, ses îles colorées, ses traditions riches, ses paysages, ses fruits, et sa faune.

EXTRAIT

Tu te souviens, Terre-de-Bas est la seconde île habitée des Saintes, avec Terre-de-Haut. Les autres îlets – c’est comme cela que l’on appelle les îlots ici – : le Pâté, l’îlet à Cabrit, le Grand-îlet, la Coche, les Augustins, la Redonde, ne sont pas habités, sauf par quelques cabris.
Nous avons pris la navette, et après un quart d’heure de traversée, nous avons débarqué à Grande Anse. Terre-de-Bas est très différente de Terre-de-Haut, beaucoup moins touristique et plus sauvage. Nous sommes montés dans une petite camionnette qui nous a emmenés jusqu’à Petite Anse où on fabrique encore le salako. C’est le chapeau traditionnel saintois, il est rigolo, on dirait un chapeau chinois. Le vieux monsieur qui les fabrique m’a expliqué qu’il est originaire d’Asie mais les avis divergent entre le Vietnam et les Philippines. Peu importe, cela fait partie du mystère. Il est constitué de lamelles de bambou piquées dans un petit morceau de bois aussi léger qu’un bouchon de liège. Le tour de tête est tressé de la même façon que les nasses des pêcheurs. On recouvre l’armature du chapeau de coton blanc ou de madras.

CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE

Un texte reposant, sans beaucoup d’action. Des dessins magnifiques et nombreux au cours du récit. Ils rendent le texte plus fluide, plus agréable à la lecture. Un court récit très réaliste, une idée émouvante. Une belle histoire d’amour ! On peut voir peu à peu notre héroïne accepter le nouvel amoureux de sa mère tandis qu’elle tombe elle-même amoureuse. Paloma va de l’avant et se décide à ne plus rester ancrer dans le passé. Un très beau livre de par le texte mais aussi en tant qu’objet grâce aux resplendissants dessins de l’auteur ! - Ilyana, Culturetribu

À PROPOS DE L'AUTEUR

Antonia Neyrins est auteure, illustratrice, carnettiste, voyageuse, rêveuse, poète... sans frontières. Carpe diem, goût de la vie et de la liberté sont les trois couleurs primaires de la palette d’Antonia. Ses carnets de voyage et d’émotions sentent le bonheur, celui que l’on a tous au fond de nous et qui ne demande qu’à éclore. Si la pratique du carnet de voyage est une philosophie de vie, le voyage en lui-même, est un prétexte et un alibi, car plus que le lieu lui-même, c’est la rencontre avec l’autre qui prime dans son approche, et son désir de propager le bonheur.

• Langue: Français
• Éditeur: Jasmin
• Date de sortie: 6 juil. 2018
• ISBN: 9782352844181

Aperçu du livre

DU MÊME AUTEUR

Carnets de voyage, mode d’emploi, Exposition de 12 panneaux et livre, Éditions Sépia, 2006.

Banlieue nomade, Collectif des Carnettistes Tribulants, Éditions Alternatives, 2006.

Ce que j’aime en toi, Collectif des Carnettistes Tribulants, Éditions Alternatives, 2007.

Vivre vieux ! Collectif des Carnettistes Tribulants, Éditions Alternatives, 2009.

Tous droits de reproduction, de traduction

et d’adaptation réservés pour tous pays.

© Éditions du jasmin, 2009

www.editions-du-jasmin.com

ISBN : 978-2-35284-418-1

Avec le soutien du

Image titre

« À un tournant, on buta sur le panorama des Saintes, Terre-de-Haut, Terre-de-Bas, assises en rond sur le bleu de la mer. Je regardais de tous mes yeux et j’avais l’intuition que j’étais née, sans le savoir, dans un coin du paradis terrestre. »

Maryse Condé, Le cœur à rire et à pleurer.

Pour Francis Molinari,

qui m’a fait découvrir les Saintes,

pour Lucette et Camille Cladier,

qui me les ont faites aimer,

pour Léonard et Paloma.

Un grand merci à Servane Havette

et à Véronique Massenot.

Mon cher Papa Journal,

Masque, tuba, tee-shirts, shorts, sandalettes mais aussi crème solaire et anti moustiques s’entassent dans ma nouvelle valise.

Me voici en partance pour la Guadeloupe. Trois semaines dans les Caraïbes. Eau bleu turquoise garantie. 28 degrés à l’ombre des cocotiers. Des vacances de rêve.

La boule au ventre, pas envie de partir. Foutu cafard…

Petit papa, je ne t’en ai jamais parlé pour ne pas te faire de la peine, mais cela fait quelques mois que maman le voit.

Récemment, elle a commencé à me poser des questions stupides du genre :

— Que dirais-tu si je rencontrais un autre homme ? Accepterais-tu que je refasse ma vie ?

— Je serais absolument contre, lui ai-je répondu en soupirant exagérément.

Fallait voir sa tête.

Il y a deux mois, les présentations furent faites. Je suis arrivée au restaurant fagotée dans une robe hideuse avec des rubans dans les cheveux… pour rencontrer Philippe.

Je n’aime pas la façon dont il regarde maman et la façon dont elle lui sourit…

J’ai boudé pendant tout le déjeuner.

C’est vrai que tu es mort il y a trois ans et que maman a le droit d’être heureuse, mais j’ai peur que maman ne t’aime plus.

Demain, nous partons tous les trois en Guadeloupe découvrir sa famille et son île. Je crois que cela veut dire que c’est sérieux entre lui et maman.

Maman m’appelle, il faut boucler les valises.

Je te raconte la suite très vite, sans doute dans l’avion : 6