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Livre électronique161 pages3 heures

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À propos de ce livre électronique

Je m'appelle Jessica, je viens d'emménager dans une nouvelle ville, et je cherche juste à faire comme tout le monde : trouver un travail,
rencontrer l'amour, et avoir une vie stable et satisfaisante.

Sauf que mes seules opportunités professionnelles sont de bosser pour des vampires, que la voisine sur laquelle j'ai un *crush* est une
skinhead louve-garou, et que mes tendances masochistes ne sont pas toujours très bien comprises ; et que la seule chose de stable dans ma vie, c'est ma capacité à attirer les emmerdes.

Une série de fantasy urbaine qui mêle romance lesbienne, baston, enquête et intrigues surnaturelles.

DANS CET ÉPISODE DE LA CHAIR & LE SANG :

D'habitude, Jessica apprécie les soirées où elle se retrouve menottée dans une cave, mais ça, c'est quand il y a consentement, pas quand elle a été enlevée par un groupe mystérieux. Ses amies (ou alliées de circonstance) ont vingt-quatre heures avant qu'elle ne soit exécutée.

Les efforts combinés d'une skinhead louve-garou, d'une sorcière aveugle, d'une ancienne mercenaire vampire et d'une policière à la moralité douteuse permetront-ils de retrouver notre protagoniste avant qu'il ne soit trop tard ? Ou va-t-elle devoir se débrouiller toute seule ?

— Qui se cache derrière tous ces meurtres et ces complots tordus ?
— Quelle est la véritable nature de Jessica ?
— Comment crocheter la serrure d'une porte de manière efficace et rapide ?
— Existe-t-il des garous qui n'aiment pas spécialement les loups ?
— Combien de lesbiennes faut-il pour allumer un barbecue ?
— Peut-on être skinhead et poète ?

Autant de questions (et bien d'autres) dont vous aurez les réponses en lisant ce dernier épisode de La chair & le sang...

« On n'avait pas vu de final de série aussi explosif depuis 1973 ! »

LangueFrançais
Date de sortie21 déc. 2017
ISBN9781370307197
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Auteur

Lizzie Crowdagger

Lizzie Crowdagger aurait voulu être une bikeuse vampirique, ou peut-être une camionneuse de l'Enfer. Comme il n'en est rien, pour soulager sa frustration, elle écrit donc des romans à la place, mélangeant ainsi sans état d'âme thématiques féministes et lesbiennes avec des intrigues basées sur le surnaturel, les fusillades et les grosses motos.

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    Aperçu du livre

    Plus haut que Carrero - Lizzie Crowdagger

    Dédicace

    Cet épisode est dédié à Luis Carrero Blanco, président du gouvernement de Franco, et qui est devenu en 1973 le premier astronaute espagnol lorsque l’ETA a fait exploser une charge de 75 kilogrammes de dynamite sous sa voiture.

    Dans les épisodes précédents…

    Je m’appelle Jessica, et depuis que j’ai emménagé dans mon nouvel appartement, j’avais un crush sur Chloé, ma voisine skinhead et louve-garou. Je ne savais pas trop comment l’aborder, mais, heureusement, un petit incident m’ayant causé une blessure à la tête m’a donné un prétexte pour le faire. Cet incident impliquait l’explosion de la cervelle d’un mystérieux assassin qui voulait tuer Rivière, le chef des vampires de la ville, mais ce n’est pas très important.

    Suite à ça, après des hauts et des bas, avec Chloé, on commençait à avoir un début de relation encourageant, mais ça s’est compliqué quand je me suis retrouvée à faire la sécurité pour des vampires tandis que les sbires d’un patron loup-garou, collègue de Rivière, mon patron à moi, tabassaient Chloé et ses potes. Pas cool. Aussi, le même soir, un autre type venait essayer de buter Rivière, et me pétait le bras au passage.

    Heureusement, avec Chloé, on a pu discuter et on s’est rendu compte qu’aucune d’entre nous ne détestait l’autre. À ce moment-là, un tueur probablement lié aux tueurs précédents a décidé d’essayer de nous dégommer au fusil de sniper, alors Séléna, une copine mercenaire vampire, a décidé de nous planquer chez sa fille, qui est plus âgée qu’elle. Ouais, c’est chelou.

    Avec Chloé, on s’est dit qu’on allait prendre des vacances toutes les deux pour se planquer un peu, vu que ça commençait à être sérieusement le zbeul dans la ville et qu’on en avait marre d’être mêlées aux embrouilles entre garous, vampires, sorciers et autres timbrés du genre.

    Évidemment, c’est à ce moment-là que des types ont débarqué dans une fourgonnette pour m’enlever. Visiblement, ils souhaitent m’utiliser comme monnaie d’échange pour arriver à leurs fins. Ou peut-être qu’ils ont conscience d’un de mes petits secrets ?

    Factions en présence

    Docs coquées (nos protagonistes)

    Jessica, intrépide narratrice

    Chloé, skinhead garou

    Séléna, vampire punk mercenaire

    Costards (vampires modernistes)

    Thomas Rivière, leader charismatique

    Régis Gauthier, cadre dynamique

    Franck, garde du corps

    Sergeï, grand chevelu musclé

    Carmen, faiseuse de thé

    Émilie, employée silencieuse

    Cercueils (morts définitivement)

    Baptiste Moretti, tué par Séléna.

    Léa Soulier, assassinée à sept ans.

    Queues de pie (vampires conservateurs)

    Charles Leduc, prétendant au trône local

    David, gros bras à lunettes

    Richard Montéguy, précédent employeur de Séléna

    Blousons en cuir (garous entrepreneurs)

    Marcus Armstrong, patron implacable

    Ses gros bras interchangeables

    Brassards (police et indics)

    Lieutenant Angela Lockheart, bâtarde qui assume

    Serge Armand, nazi, indic et trafiquant

    Brigadier Stéphane Fauchier, moustachu

    Prologue

    Dix-huit mois plus tôt

    ALille, la bibliothèque de la Sororité de Sorcellerie n’était pas aussi imposante qu’on aurait pu se l’imaginer. Avant d’y mettre les pieds, je m’étais attendue à une salle ancienne, une sorte de crypte, avec des étagères pleines de grimoires poussiéreux s’élevant jusqu’à des hauteurs impressionnantes. Comme souvent dans le monde surnaturel, la réalité était décevante : la pièce principale n’était pas très grande et beaucoup trop moderne, avec des étagères et des murs blancs, pas la moindre tête de mort, et essentiellement des livres plus ou moins récents. Même pas une jolie toile d’araignée dans un coin. Le tout me faisait plus penser au CDI de mon collège qu’à des archives occultes.

    Derrière un bureau, la bibliothécaire avait un casque sur les oreilles et pianotait sur deux ordinateurs portables (un seul n’était manifestement pas suffisant). Son poste de bibliothécaire faisait quelque peu jaser certaines élèves, puisqu’elle n’était pas une sorcière. Il y avait aussi des rumeurs comme quoi elle faisait partie d’un gang de bikeuses, mais j’avais du mal à y croire : je l’avais déjà vue arriver et quitter l’université sur une Vespa rose, et je ne voulais pas imaginer que des vampires motardes accepteraient ce genre de choses. Mais après tout, vu comment le monde surnaturel se révélait rarement à la hauteur de mes attentes en termes d’imagerie, tout était possible.

    La bibliothécaire portait une veste élégante, une chemise et une cravate, et des cheveux violets coupés courts. Elle s’appelait (ou en tout cas se faisait appeler) Sigkill, et il était périlleux de l’interroger sur l’origine de ce nom, sous peine d’avoir droit à un cours d’une heure sur les signaux Unix. Ignorant cela, j’avais dû réfréner mes bâillements en écoutant ses explications complètes quelques semaines plus tôt. J’espérais que ma politesse avait été remarquée, car, aujourd’hui, j’avais un service à lui demander.

    J’ai marché jusqu’à son bureau, ou plutôt sautillé, car j’avais une jambe dans le plâtre à cause d’un excès d’enthousiasme lors d’une séance de paintball quelques jours plus tôt. Trop absorbée par ses ordinateurs et sa musique, Sigkill ne m’a pas remarquée, et j’ai dû tousser poliment pour attirer son attention. Cela n’a pas plus fonctionné, et je me suis finalement résignée à lui toucher doucement l’épaule.

    Elle a sursauté, et m’a fusillée du regard.

    — Nom de Dieu ! s’est-elle exclamée. Combien de fois je dois vous dire que ça ne se fait pas d’apparaître par surprise devant les gens ? Ce n’est pas parce que vous avez appris à créer un filtre perceptif qu’il faut faire des blagues comme ça !

    Un peu décontenancée, j’ai hésité à essayer de lui expliquer que je n’avais pas eu recours à ce genre de procédé, et qu’elle m’aurait vue ou entendue si elle avait levé les yeux de son écran et qu’elle n’avait pas de la musique dans les oreilles. J’ai décidé que ça n’en valait pas la peine.

    — Désolée, ai-je dit à la place.

    — Quoi ? a demandé Sigkill.

    Elle a finalement retiré son casque, et m’a regardée par-dessus ses lunettes de vue.

    — Qu’est-ce que tu veux ?

    Je me suis demandé s’il valait mieux que je la joue frontale, ou s’il était plus stratégique d’essayer de l’amadouer. Je me suis dit que le seul moyen que je voyais pour l’amadouer était de l’amener à parler d’informatique ou autres bidouilleries, et que ça allait durer des heures. J’ai donc décidé de lui dire les choses directement.

    — J’aurais besoin d’accéder à un livre.

    La bibliothécaire a fait un geste de la main vers les étagères qui se trouvaient derrière moi.

    — Pas ceux-là, ai-je expliqué. Le genre de livre qui n’est pas en libre-service pour les étudiantes.

    — Il faudrait que tu demandes à une de tes profs. Ou à la doyenne, suivant le livre.

    J’ai fait une grimace.

    — Et si je préférais que cela reste entre nous ? ai-je demandé.

    Sigkill a secoué la tête.

    — Dans ce cas, ça ne va pas être possible. Je suis désolée, mais il y a des règles, et il y a des raisons pour lesquelles il y a ces règles. Ce genre de livres…

    D’un signe du pouce, elle a montré la porte fermée à clé qui se trouvait derrière elle.

    — Ils peuvent être dangereux, si on fait n’importe quoi avec.

    — Je ne compte pas faire n’importe quoi avec.

    Sigkill a croisé les bras.

    — Non.

    — On ne peut pas s’arranger ?

    — Non, a-t-elle répété. Pas d’arrangement.

    Elle m’a jeté un regard mauvais, et a pointé vers moi un index accusateur.

    — Et si, à cause de toi, a-t-elle repris, j’ai la chanson de Zebda en tête, je te garantis que tu vas avoir des problèmes.

    J’ai poussé un soupir. La discussion ne menait nulle part. J’ai donc décidé de jouer mon va-tout, et j’ai plongé la main dans mon sac. J’en ai sorti une liasse de billets de vingt, que j’ai posée sur la table. Cinq cents euros au total, ce qui n’était sans doute pas un pot-de-vin énorme, mais allait me causer des problèmes pour payer le loyer.

    Sigkill a éclaté de rire.

    — Tu veux m’acheter ? a-t-elle demandé. Sérieusement ? Range ça, s’il te plaît.

    Elle a poussé un soupir tandis que je rangeais mes billets, penaude.

    — Je suis déçue que tu aies pu penser que quelques billets pourraient me pousser à passer outre des règles de sécurité élémentaire. Pour ta gouverne, sache que je suis absolument incorruptible.

    Elle a hésité un instant, puis a rajusté ses lunettes et a repris :

    — À moins, évidemment, que tu n’aies un ordinateur vintage d’une grande rareté. C’est le cas ?

    J’ai secoué la tête.

    — Alors, dans ce cas, c’est réglé. Je suis incorruptible.

    Elle a baissé la tête vers un de ses écrans, et s’est mise à pianoter sur le clavier (bizarrement, le clavier de l’autre ordinateur).

    — Écoutez, ai-je dit avant qu’elle ne puisse remettre son casque et m’ignorer totalement, c’est quelque chose d’un peu personnel.

    Elle a poussé un soupir d’exaspération.

    — Je te l’ai dit. Je ne peux pas t’aider. Il est hors de question que je te passe le trousseau de clé qui est rangé dans le tiroir de droite. Évidemment, le problème avec une université où les étudiantes pratiquent la sorcellerie, c’est que des fois, quelqu’un peut utiliser un filtre de perception pour passer sans que je m’en rende compte. J’ai proposé d’installer un détecteur thaumaturgique, mais je me suis faite envoyer sur les roses, tout ça parce que soi-disant c’est une abomination de mêler sorcellerie et technologie.

    Je suis restée muette quelques instants, me demandant si j’avais bien compris l’insinuation derrière ce qu’elle venait de dire.

    — Maintenant, a-t-elle repris, si tu pouvais me laisser faire ce que j’ai à faire avant que quelqu’un d’autre ne vienne me faire chier pour une histoire de livre à la con…

    Elle a renfilé son casque. J’ai hésité quelques instants, puis je suis passée discrètement derrière le bureau. Enfin, « discrètement », façon de parler, parce qu’avec mes béquilles j’étais quand même loin d’être au top de la furtivité. J’ai ouvert le tiroir, et j’ai attrapé les clés, avant de me diriger vers la porte menant aux livres interdits.

    ***

    L’espace dédié aux livres « interdits » n’était pas tellement plus impressionnant que le reste de la bibliothèque. Au moins, les étagères étaient en bois non peint, et il y avait un peu plus de poussière. Et, puis, surtout, les livres avaient un peu plus une gueule de vrais livres occultes : ici, pas d’impressions récentes sur les bienfaits des herbes, mais des couvertures en cuir avec des titres en latin.

    Les bouquins étaient aussi moins serrés, et certains traînaient tout seuls, attachés à leur présentoir. D’autres livres avaient un cadenas intégré à leur reliure. Voilà, enfin des trucs qui étaient un peu dans l’atmosphère sorcellerie, et qui auraient mérité mieux que d’être éclairés par des néons dans une pièce aux murs blancs.

    Cela dit, je n’étais pas là pour juger de la décoration des lieux, mais parce que je voulais une information en particulier. Un moyen d’entrer en communication avec les cercles inférieurs de l’Enfer, si possible en empruntant quelques raccourcis, parce que je n’avais pas toutes les compétences en matière de rituels pour suivre toutes les étapes de la voie normale. (Enfin, « normale » est évidemment une façon de parler, vu que ce n’est pas de base le genre de choses que le quidam moyen est censé faire.)

    J’ai fini par trouver le bouquin que je cherchais. Il ne faisait pas partie de ceux considérés les plus dangereux, et traînait juste sur une étagère ordinaire, sans cadenas dans la reliure. Il s’agissait d’un livre écrit au dix-septième siècle par un certain Gil de Molincourt. Si mes informations étaient correctes, ce taré avait invoqué un démon dans son salon et passé des journées entières à l’interroger pour lui soutirer des informations utiles à sa pratique de la magie. Les informations en question s’étaient, pour la plupart, révélées inutiles ou contre-productives, et Gil de Molincourt avait fini par périr en s’immolant après avoir activé un sort de protection qui ne marchait clairement pas comme il le pensait.

    Il était

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