Découvrez des millions d'e-books, de livres audio et bien plus encore avec un essai gratuit

Seulement $11.99/mois après la période d'essai. Annulez à tout moment.

Mûr pour la Malveillance (Roman à Suspense en Vignoble Toscan – Tome 7)
Mûr pour la Malveillance (Roman à Suspense en Vignoble Toscan – Tome 7)
Mûr pour la Malveillance (Roman à Suspense en Vignoble Toscan – Tome 7)
Livre électronique311 pages4 heures

Mûr pour la Malveillance (Roman à Suspense en Vignoble Toscan – Tome 7)

Évaluation : 0 sur 5 étoiles

()

Lire l'aperçu

À propos de ce livre électronique

« Très distrayant. Je recommande vivement l’achat de ce livre à tous les lecteurs qui aiment les romans à suspense très bien écrits avec des coups de théâtre et une intrigue intelligente. Vous ne serez pas déçus. C’est un excellent moyen de passer un week-end pluvieux ! »
--Books and Movie Reviews, Roberto Mattos (concernant Meurtre au Manoir)

MÛR POUR LA MALVEILLANCE (Roman à Suspense en Vignoble Toscan) est le tome 7 d’une nouvelle série à suspense charmante écrite par l’auteure à succès n°1 Fiona Grace, qui a écrit Meurtre au Manoir (Tome 1), roman à succès n°1 qui, en plus d’avoir plus de 200 évaluations à cinq étoiles, est disponible en téléchargement gratuit !

Olivia Glass, 34 ans, met fin à sa vie de cadre supérieure à Chicago et s’installe en Toscane, résolue à commencer une nouvelle vie plus simple et à créer son propre vignoble.

Stupéfaite, Olivia découvre que la carte au trésor pourrait mener à une cave à vin historique cachée sur sa propriété et pleine de vin hors de prix. Cela ressemble à un rêve mais, soudain, un cadavre met Olivia au centre de cette découverte de taille et transforme son paradis en enfer.

Pourra-t-elle s’innocenter ?

Et cette découverte hors de prix lui appartiendra-t-elle ?

Désopilante, riche en exotisme, nourriture, vin, coups de théâtre et amour, sans oublier la nouvelle amie d’Olivia, la chèvre Erba, et centrée sur un meurtre déroutant commis dans une petite ville et qu’Olivia doit résoudre, LE VIGNOBLE TOSCAN est une série de romans à suspense captivants que vous lirez en riant jusque tard dans la nuit.
LangueFrançais
ÉditeurFiona Grace
Date de sortie9 juil. 2021
ISBN9781094347257
Mûr pour la Malveillance (Roman à Suspense en Vignoble Toscan – Tome 7)

En savoir plus sur Fiona Grace

Auteurs associés

Lié à Mûr pour la Malveillance (Roman à Suspense en Vignoble Toscan – Tome 7)

Livres électroniques liés

Mystères intimes pour vous

Voir plus

Articles associés

Catégories liées

Avis sur Mûr pour la Malveillance (Roman à Suspense en Vignoble Toscan – Tome 7)

Évaluation : 0 sur 5 étoiles
0 évaluation

0 notation0 avis

Qu'avez-vous pensé ?

Appuyer pour évaluer

L'avis doit comporter au moins 10 mots

    Aperçu du livre

    Mûr pour la Malveillance (Roman à Suspense en Vignoble Toscan – Tome 7) - Fiona Grace

    cover.jpg

    MÛR POUR LA MALVEILLANCE

    (Roman à Suspense en Vignoble Toscan, tome 7)

    FIONA GRACE

    Fiona Grace

    L’auteure débutante Fiona Grace est l’auteure de la série LES HISTOIRES À SUSPENSE DE LACEY DOYLE, qui comporte neuf tomes (pour l’instant), de la série des ROMANS À SUSPENSE EN VIGNOBLE TOSCAN, qui comporte sept tomes (pour l’instant), de la série des ROMAN POLICIER ENSORCELÉ, qui comporte trois tomes (pour l’instant) et de la série des ROMANS À SUSPENSE DE LA BOULANGERIE DE LA PLAGE, qui comporte six tomes (pour l’instant).

    Comme Fiona aimerait communiquer avec vous, allez sur www.fionagraceauthor.com et vous aurez droit à des livres électroniques gratuits, vous apprendrez les dernières nouvelles et vous resterez en contact avec elle.

    img1.png

    Copyright © 2021 par Fiona Grace. Tous droits réservés. Sauf dérogations autorisées par la Loi des États-Unis sur le droit d’auteur de 1976, aucune partie de cette publication ne peut être reproduite, distribuée ou transmise sous quelque forme que ce soit ou par quelque moyen que ce soit, ou stockée dans une base de données ou système de récupération, sans l’autorisation préalable de l’auteur. Ce livre électronique est réservé sous licence à votre seule jouissance personnelle. Ce livre électronique ne saurait être revendu ou offert à d’autres personnes. Si vous voulez partager ce livre avec une tierce personne, veuillez en acheter un exemplaire supplémentaire par destinataire. Si vous lisez ce livre sans l’avoir acheté, ou s’il n’a pas été acheté pour votre seule utilisation personnelle, vous êtes priés de le renvoyer et d’acheter votre exemplaire personnel. Merci de respecter le travail difficile de l’auteur. Il s’agit d’une œuvre de fiction. Les noms, les personnages, les entreprises, les organisations, les lieux, les événements et les incidents sont le fruit de l’imagination de l’auteur ou sont utilisés dans un but fictionnel. Toute ressemblance avec des personnes réelles, vivantes ou mortes, n’est que pure coïncidence. Image de couverture : Copyright Samot, utilisé en vertu d’une licence accordée par Shutterstock.com.

    PAR FIONA GRACE

    UN COZY MYSTERY AVEC CHATS ET CHIENS

    UNE VILLA EN SICILE : MEURTRE ET HUILE D’OLIVE (Tome 1)

    UNE VILLA EN SICILE : DES FIGUES ET UN CADAVRE (Tome 2)

    SÉRIE POLICIÈRE COSY LA BOULANGERIE DE LA PLAGE

    UN CUPCAKE FATAL (Tome 1)

    UN MACARON MEURTRIER (Tome 2)

    UN ROMAN POLICIER ENSORCELÉ

    SCEPTIQUE À SALEM : UN ÉPISODE DE MEURTRE (Tome 1)

    SCEPTIQUE À SALEM : UN ÉPISODE DE CRIME (Tome 2)

    LES ROMANS POLICIERS DE LACEY DOYLE

    MEURTRE AU MANOIR (Tome 1)

    LA MORT ET LE CHIEN (Tome 2)

    CRIME AU CAFÉ (Tome 3)

    UNE VISITE CONTRARIANTE (Tome 4)

    TUÉ PAR UN BAISER (Tome 5)

    RUINE PAR UNE PEINTURE (Tome 6)

    RÉDUIT AU SILENCE PAR UN SORT (Tome 7)

    PIÉGÉE PAR UN FAUX (Tome 8)

    ROMAN À SUSPENSE EN VIGNOBLE TOSCAN

    MÛR POUR LE MEURTRE (Tome 1)

    MÛR POUR LA MORT (Tome 2)

    MÛR POUR LA PAGAILLE (Tome 3)

    MÛR POUR LA SÉDUCTION (Tome 4)

    MÛR POUR LA VENGEANCE (Tome 5)

    MÛR POUR L’AMERTUME (Tome 6)

    MÛR POUR LA MALVEILLANCE (Tome 7)

    SOMMAIRE

    CHAPITRE PREMIER

    CHAPITRE DEUX

    CHAPITRE TROIS

    CHAPITRE QUATRE

    CHAPITRE CINQ

    CHAPITRE SIX

    CHAPITRE SEPT

    CHAPITRE HUIT

    CHAPITRE NEUF

    CHAPITRE DIX

    CHAPITRE ONZE

    CHAPITRE DOUZE

    CHAPITRE TREIZE

    CHAPITRE QUATORZE

    CHAPITRE QUINZE

    CHAPITRE SEIZE

    CHAPITRE DIX-SEPT

    CHAPITRE DIX-HUIT

    CHAPITRE DIX-NEUF

    CHAPITRE VINGT

    CHAPITRE VINGT-ET-UN

    CHAPITRE VINGT-DEUX

    CHAPITRE VINGT-TROIS

    CHAPITRE VINGT-QUATRE

    CHAPITRE VINGT-CINQ

    CHAPITRE VINGT-SIX

    CHAPITRE VINGT-SEPT

    CHAPITRE VINGT-HUIT

    CHAPITRE VINGT-NEUF

    CHAPITRE TRENTE

    CHAPITRE TRENTE-ET-UN

    CHAPITRE TRENTE-DEUX

    CHAPITRE TRENTE-TROIS

    ÉPILOGUE

    CHAPITRE PREMIER

    La table de cuisine de la ferme d’Olivia Glass était couverte de papiers. Les planches en bois poli étaient noyées sous des plans de zone de diverses formes et tailles. Olivia contemplait les cartes, pleine d’excitation. Elle tenait absolument à trouver les indices cachés dans les labyrinthes de gribouillis et de lignes.

    Grâce à ce qu’elle avait découvert depuis qu’elle avait acheté cette propriété abandonnée, Olivia était certaine qu’une collection de vieux vins était dissimulée dans un lieu secret. Est-ce que cette collection serait petite ou grande ? Serait-elle sans valeur ou contiendrait-elle des trésors de grand intérêt historique ? Elle n’en saurait rien tant qu’elle ne l’aurait pas trouvée.

    Quand elle examinait les papiers, elle ne voyait même pas où se situait la ferme. Ses talents se situaient dans les domaines créatifs et intuitifs. Elle ne savait pas lire les cartes. Elle ne trouvait jamais le nord et, aux moments critiques, comme quand elle atteignait une intersection très fréquentée, elle avait l’affreuse habitude de confondre la gauche et la droite.

    Heureusement, Danilo, son petit ami, lisait très bien les cartes. Il avait d’abord déchiffré les indices dessinés sur l’étiquette de la vieille bouteille de vin qu’Olivia avait découverte dans sa grange. Il s’était rendu compte que ces lignes prétendument aléatoires étaient en fait la partie manquante de la carte qu’ils avaient trouvée dans la réserve située dans les hauteurs des collines.

    Maintenant, il était penché par-dessus l’épaule d’Olivia, concentré sur cette énigme, et la mèche rose qu’il avait dans ses cheveux noirs chatouillait la joue de sa petite amie. Il n’avait pas choisi la couleur rose. Sa nièce était coiffeuse. Deux semaines auparavant, elle avait créé la magnifique teinture blonde qu’Olivia arborait maintenant. Olivia adorait les teintes variées de miel, de platine et de sable qui chatoyaient dans ses cheveux.

    — C’est la route qui passe devant ta ferme. La voici sur le grand plan de zone et la voilà sur ton étiquette.

    Danilo désigna la route aux deux endroits et Olivia hocha sagement la tête alors qu’elle ne voyait pas du tout où les lignes se chevauchaient.

    — Bon, dit Danilo en tambourinant pensivement des doigts sur la table. Maintenant, il nous faut un plan plus détaillé. Celui-ci est encore trop général. J’ai besoin de comprendre où va cette courbe de niveau.

    Une courbe de niveau ? Ça avait l’ait très vague, se dit Olivia avec inquiétude. Et s’il s’avérait impossible de localiser l’endroit avec exactitude ? Elle craignait que tout ce projet finisse par n’être qu’une déception chronophage.

    Olivia entendit la voix de son amie Charlotte venir du salon, leva le regard et sourit.

    — Qui est un gentil chat ? Toi, Bagheera. C’est toi le gentil chat ! Je vois comme tu es content, là, sur ta couverture près du radiateur. Sois patient. Maman revient bientôt.

    Un moment plus tard, Charlotte entra nonchalamment dans la cuisine et secoua ses longs cheveux noirs à mèches rouges, ravie et souriante.

    — N’est-il pas formidable d’avoir une vidéo-conférence avec son propre chat ? La gardienne de maison que j’ai embauchée après avoir prolongé mon séjour ici l’adore. Bagheera se débrouille très bien avec elle, mais j’ai bien vu que je lui manquais.

    — Eh bien, ça fait presque trois semaines de plus que prévu que tu es en Italie. Tu devras t’excuser auprès de ton animal, dit Olivia pour plaisanter.

    Charlotte haussa les épaules de manière expressive.

    — Je n’y peux rien, que veux-tu !

    — Exactement, dit Olivia avec compassion. Jamais tu n’aurais pu prévoir que tu allais avoir un coup de foudre en vacances et trouver des quantités de choses à faire sur place.

    Olivia était ravie que sa meilleure amie soit encore en Toscane après avoir prolongé son séjour en Italie. Et si elle emménageait ici ? Charlotte s’était déjà rendu compte qu’elle allait devoir travailler beaucoup plus longtemps en Italie. Elle était la gestionnaire de site web et de contenus d’un fournisseur en ligne de produits internationaux, de cadeaux et de produits gastronomiques basé aux États-Unis. Suivant la demande, l’entreprise avait commencé à se spécialiser dans la région méditerranéenne et avait besoin de se procurer plus de produits et d’informations originaires de cette zone-là.

    — Comment ça progresse, avec la carte ?

    Charlotte se pencha par-dessus l’autre épaule d’Olivia. Danilo avait plié deux des cartes pour placer les parties intéressantes l’une à côté de l’autre et posé l’étiquette de la bouteille de vin à côté. Il marquait soigneusement des points sur la plus grande carte à l’aide d’un crayon à la mine bien taillée.

    Quand Olivia jeta un coup d’œil aux yeux de Danilo, qui étaient sombres et intenses sur son beau visage, elle constata qu’il était complètement concentré sur sa tâche. Menuisier et artisan du bois professionnel, Danilo connaissait l’importance de la perfection dans son art. Maintenant, il appliquait les mêmes compétences à la résolution de ces indices déroutants.

    Cependant, il semblait qu’ils aient atteint une impasse. Danilo laissa échapper un soupir déçu.

    — Il nous faut une carte à plus grande échelle. Celui-ci n’est pas assez détaillée pour que nous puissions repérer l’emplacement.

    Olivia hocha la tête, déçue que les réponses qu’elle désirait soient si proches et pourtant si lointaines. Que faire ? se demanda-t-elle. Elle ne pourrait jamais retourner toute la terre de sa ferme. C’était un vignoble, pas une mine !

    En fait, une semaine auparavant, elle avait embauché une équipe d’entrepreneurs pour labourer et planter plusieurs acres du terrain vallonné. Elle avait dépensé tout son argent disponible sur ce projet, qui nécessitait l’installation de tuyaux d’irrigation onéreux, alors qu’elle savait, non sans inquiétude, qu’elle pouvait tout juste se permettre ces dépenses. Elle s’était habituée à vivre dans le rouge, sans aucune réserve d’argent. Ces précieuses graines de vigne qui avaient été plantées dans le sol étaient ses espoirs et ses rêves pour l’avenir. Elle avait choisi les sites avec soin en mettant à profit l’expérience qu’elle avait acquise pour décider dans quelle zone les grappes de Sangiovese local pousseraient le mieux et sur quelles pentes les grappes de vermentino, qui préféraient avoir plus de fraîcheur, pourraient prospérer.

    Elle ne pouvait pas se permettre d’arracher une zone plantée en espérant vaguement que quelques bouteilles seraient enfouies dessous. Ces graines ne deviendraient viables et ne produiraient du vin que dans deux ans.

    Soudain, le cœur joyeux, Olivia se souvint de quelque chose.

    — J’ai une carte plus détaillée ! Quand j’ai acheté la ferme, on m’a donné une carte du site et un plan de la maison à grande échelle. Je les ai rangés en haut et j’ai tout oublié.

    Olivia monta l’escalier quatre à quatre. L’étage comprenait deux jolies chambres avec des vues magnifiques sur la campagne toscane vallonnée et une salle de bain commune.

    Elle entra à toute vitesse dans sa chambre. Sa chatte noire et blanche, Pirate, était blottie sur la couette jaune. Elle regarda fixement Olivia. Pirate était visiblement agacée par cette interruption déplacée, se dit Olivia en prenant la carte pliée au fond du tiroir de l’armoire où elle l’avait déposée plusieurs mois auparavant.

    Après avoir caressé la tête à Pirate pour se faire pardonner, Olivia redescendit l’escalier à toute vitesse.

    — Tiens, annonça-t-elle en plaçant la carte détaillée sur la table.

    — C’est exactement ce qu’il nous fallait. Voyons si nous trouvons des réponses, maintenant.

    Danilo serra affectueusement le bras à Olivia puis se concentra à nouveau sur les cartes.

    — Est-ce que c’est une rivière ? demanda Charlotte avec curiosité en désignant une ligne ondulée sur la carte.

    — C’est une courbe de niveau, expliqua Danilo.

    Olivia retint un rire moqueur quand elle constata que sa meilleure amie ne savait pas mieux lire les cartes qu’elle.

    — Suis la courbe, murmura Danilo.

    À présent, Olivia entendait l’excitation dans la voix de Danilo, qui donna un coup de crayon résolu sur une zone vide de la carte de la propriété.

    — C’est là ? Tu en es sûr ? demanda Olivia d’une voix rendue aiguë par l’excitation.

    Est-ce qu’il était vraiment possible que Danilo ait réussi à interpréter les informations sommaires inscrites sur l’étiquette de la bouteille de vin et à repérer l’endroit exact ?

    Il hocha la tête.

    — Les trois points forment un triangle. Il couvre une zone très petite nichée derrière une colline du nord de ta ferme. Je pense que le point central du triangle sera le point de départ. Si nous ne trouvons rien, nous pourrons aussi examiner chaque point externe.

    — On y va ? demanda Charlotte. On n’a pas besoin de lampe de poche, n’est-ce pas ? Il devrait encore faire jour longtemps. Les après-midis rallongent, maintenant, et il fait de plus en plus chaud !

    — C’est le printemps, convint Olivia.

    Danilo ouvrit la porte de la cuisine, qui menait dans une cour pavée entourée par des fines herbes. Au prix de nombreux efforts, Olivia avait carrelé et planté cette cour elle-même. À l’extrémité de la cour, il y avait la maison d’enfant où sa chèvre, Erba, logeait. Enfin, au-delà, il y avait un sentier qui serpentait dans les herbes et les buissons avant d’entrer dans les terrains sauvages et vallonnés de sa ferme.

    Rien d’étonnant à ce qu’il ait été aussi onéreux de labourer, fertiliser, irriguer et planter un terrain aussi rude, se dit Olivia en sortant de sa maison avec enthousiasme, juste derrière Danilo.

    — Je vais prendre mes sandales ! cria Charlotte. Allez-y, je vous rejoins !

    Alors qu’Olivia avançait sur le sentier rocailleux et inégal, elle fut dépassée par une chèvre orange et blanche déterminée. Erba avait dû être en train de fouiller dans les buissons parfumés d’origan qui poussaient près de la vigne la plus proche. Olivia se sentit impressionnée par la vitesse de sa chèvre, qui semblait ravie que sa famille ait décidé d’aller courir à l’improviste.

    — J’arrive ! entendit-elle Charlotte crier en haletant derrière elle alors qu’elle atteignait le sommet de la colline.

    S’arrêtant un moment, Olivia admira la beauté des terrains sauvages et vallonnés de sa ferme, satisfaite de leur avoir donné un caractère nouveau en les aménageant et en les plantant.

    Danilo descendit rapidement la colline en même temps qu’Erba. Quittant le sentier, il se dirigea vers une des zones les plus sauvages de la ferme.

    — C’est ici ! Juste au-delà de cette crête ! cria-t-il.

    Il passa au-dessus de la colline et disparut. Olivia le suivit, le souffle coupé par l’excitation.

    Seulement quelques pas plus loin, elle atteindrait l’endroit où elle était sûre que la collection de vin était cachée. Dans un moment, ses espoirs et ses rêves deviendraient réalité et elle découvrirait les secrets que sa ferme gardait jalousement depuis si longtemps.

    Le cœur battant la chamade, elle escalada la pente.

    CHAPITRE DEUX

    Quand Olivia atteignit le haut, elle s’arrêta. Respirant avec difficulté, elle regarda ce qui se trouvait devant elle, d’abord avec incrédulité puis avec désarroi.

    Si cette partie de sa ferme était si lointaine et inexplorée et si elle n’avait jamais envisagé d’y planter des vignes, c’était parce qu’il y avait une raison.

    Une raison énorme et immuable.

    Quand elle vit les énormes rochers qui lui bloquaient la vue, Olivia sentit ses espoirs s’effondrer. La carte avait dû être un leurre. Tout leur travail et toute leur excitation avaient été en pure perte.

    Sa ferme garderait ses secrets pour toujours. Aucune chose précieuse ne pouvait être enfouie dans cette zone jonchée de rochers.

    — Alors ? Voyez-vous un bâtiment ou autre chose ? demanda Charlotte en haletant tout en grimpant la colline pour rejoindre son amie.

    Olivia se retourna et, quand Charlotte vit la déception sur son visage, elle laissa ses épaules s’affaisser.

    — Rien ne peut être enfoui ici, dit tristement Olivia.

    Elle désigna les tas de rochers qui jonchaient la petite vallée.

    Ils couvrirent littéralement chaque mètre carré de terrain. À certains endroits, les rochers formaient des tas si hauts que Danilo, qui se déplaçait non sans mal sur le terrain sans merci, leur était complètement caché.

    — Oh, non, dit Charlotte, qui avait maintenant l’air aussi abattue qu’Olivia.

    De derrière le grand tas, un visage orange, blanc et insolent apparut. Un moment plus tard, en quête d’aventure, Erba bondit sur le tas le plus gros. Étonnée, Olivia regarda sa chèvre habile grimper jusqu’au sommet de la mini-montagne et s’y percher en les contemplant avec une expression narquoise.

    Olivia ne put s’empêcher de rire, contente de trouver une note humoristique dans cette situation frustrante. Charlotte leva les yeux au ciel.

    — Ta chèvre a un sacré caractère, fit-elle observer, mais tu as raison. Personne n’enfouirait une réserve de vieux vins sous tous ces rochers. On dirait que cette carte est une vaste blague destinée à nous emmener à l’endroit le plus inhospitalier de la ferme. Les propriétaires d’origine ont peut-être bu tout le vin et n’en ont plus eu à cacher.

    Elle soupira tristement.

    Olivia revit Danilo. Il contournait les rochers géants en tenant la carte, concentré. Visiblement, il faisait de son mieux pour repérer l’endroit exact en dépit des obstacles massifs qui se dressaient devant lui.

    Le vent, qui fraîchissait, tira sur les cheveux d’Olivia en soufflant ses mèches blondes multicolores sur son visage et elle les écarta avec sa main. Le soleil commençait à se coucher derrière les lointaines collines couvertes de forêts. Olivia se retourna vers sa ferme. Perché sur une crête à quelques centaines de mètres, l’humble bâtiment de pierre baignait dans une lumière dorée. Les oliviers et les frênes qui surplombaient le vert resplendissant de ses premières vignes avaient l’air imposants et majestueux.

    La beauté du paysage réconforta Olivia. Sa ferme était le plus bel endroit du monde. Le mystère frustrant des vieux trésors importait peu. Ce n’était pas pour cela qu’elle avait acheté cette terre. Elle l’avait achetée pour pouvoir habiter dans la ferme pittoresque et confortable qui était devenue sa demeure et transformer de son mieux cette terre en vignoble prospère.

    Petit à petit, elle y arrivait, même si sa progression était d’une lenteur frustrante. Dans deux ans, elle pourrait avoir plusieurs petits lots de Sangiovese, de vermentino et d’assemblage de rouges prêts à la vente. S’il y avait un autre gel automnal, chose probable dans sa ferme située assez haut, elle pourrait récolter le raisin des vignes sauvages et produire un autre vin de glace en espérant répéter la réussite surprenante de son premier.

    — C’est bizarre qu’un si gros rocher soit tombé juste ici, soupira Charlotte qui, visiblement, ne voulait pas renoncer aussi vite qu’Olivia.

    Olivia regarda à nouveau les rochers. Le soleil commençait à se coucher derrière eux et ils prenaient une apparence sombre et menaçante. Soudain, elle soupçonna quelque chose.

    Elle descendit la pente et fit exactement la même chose que Danilo. Elle contourna les rochers éparpillés en inspectant leur taille et leur forme et en touchant la pierre froide et brute.

    Derrière le plus gros tas de rochers, elle retrouva Danilo. Il posait lui aussi une main sur un grand rocher, visiblement perplexe.

    — Olivia, je me demande d’où viennent ces rochers, dit-il comme s’il avait lu dans les pensées d’Olivia.

    L’excitation se réveilla en Olivia. Sa détermination revint brusquement.

    — Ils n’ont pu tomber de nulle part. Il n’y a pas de montagne assez proche pour que se produise une avalanche. De plus, même si le terrain de la ferme est rocailleux, les rochers y sont éparpillés çà et là, pas tous empilés au même endroit. Ceux-ci n’ont aucune raison d’être ici, convint-elle.

    — Quelqu’un a déployé beaucoup d’efforts pour les empiler. Le tas le plus gros se situe à l’endroit exact indiqué par la carte.

    Danilo désigna Erba, qui se tenait fièrement sur le tas de rochers, et son visage s’illumina pendant qu’il contemplait la vilaine chèvre d’Olivia.

    — D’abord, j’avais cru que l’on n’avait rien pu enfouir ici à cause des rochers mais, s’ils ont été amenés plus tard, ça change tout.

    Olivia sentit la chair de poule lui picoter les bras, et pas seulement à cause du vent qui fraîchissait.

    — Exactement. Quelqu’un aurait pu disposer ces rochers exprès, pour cacher ce qui se trouvait dessous et empêcher qu’on le déterre, dit Danilo d’une voix excitée.

    — Que faudrait-il faire pour les déplacer ? demanda Olivia en jetant un coup d’œil dubitatif au tas. Ils doivent peser des tonnes.

    — Il faudrait faire appel à des machines spécialisées, convint Danilo.

    Olivia savait ce que cela signifiait. Il faudrait payer cher !

    La ferme coûtait cher, c’était incontestable. Les vignes plantées maintenant ne donneraient que dans deux ans. Olivia essayait de ne pas penser à la viabilité financière du projet et de ne pas se demander comment, seule avec un salaire de sommelière, elle allait lui faire prendre la direction qu’elle voulait.

    — Dans ce cas, nous allons devoir attendre un peu, décida-t-elle, déçue de devoir oublier ce trésor fascinant jusqu’à ce que ses économies se soient reconstituées.

    De toute façon, elle n’avait aucune garantie de trouver quelque chose sous les rochers. Il était possible que, en aménageant le terrain, les propriétaires originaux aient décidé de placer tous les rochers au même endroit. Ils avaient peut-être voulu construire un mur ou un bâtiment spécial puis avaient fini par y renoncer.

    Silencieux et déçus, Olivia et Danilo rejoignirent Charlotte là où elle les attendait.

    — Eh bien, maintenant que nous avons tous fini de regarder les gros rochers, il est temps de réfléchir à ce qu’on va manger ce soir, dit l’amie toujours pragmatique d’Olivia en essayant de détendre d’atmosphère. Je me demandais si nous pourrions essayer de préparer le plat de pâtes au four aux artichauts et aux épinards.

    — Bonne idée, dit Olivia, sentant son moral revenir à l’idée de profiter d’un bon dîner.

    Alors qu’ils rentraient tranquillement à la ferme, Danilo prit Olivia par la main.

    — Depuis mon enfance, j’ai toujours entendu des rumeurs selon lesquelles une collection de vins précieux serait cachée par ici. Nous avons tous entendu cette rumeur, dit-il d’un air

    Vous aimez cet aperçu ?
    Page 1 sur 1