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Pourrie gâtée
Pourrie gâtée
Pourrie gâtée
Livre électronique140 pages1 heure

Pourrie gâtée

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À propos de ce livre électronique

En tant que capitaine de l'équipe, c'est ma responsabilité de maintenir l'ordre dans le vestiaire.
Nous venons d'arriver en première division pour la première fois de notre histoire.
C'est une grande opportunité.
Nous y sommes arrivés grâce à nos efforts et notre sueur. En jouant comme une équipe, sans individualisme. Je ne comprends pas pourquoi la direction a voulu mettre dans notre groupe cette pourrie gâtée qui vient d'Allemagne.
Le retour de la fille prodige, comme l'appelle la presse.
C'est une opération de marketing. Elle a seulement joué dans l'équipe enfant, que peut-elle savoir de la philosophie d'un petit club ? Dire qu'elle vient de la ville, c'est étirer le concept.
Ce n'est qu'une irresponsable avec une très longue liste de sanctions pour être allée faire la fête.
Elle a passé deux ans sans jouer. Son ancien club n'a fait aucun communiqué officiel, mais ça sent mauvais. Elle cache sans doute un sérieux problème.
Mais cette pourrie gâtée est plus addictive que je ne l'imaginais et elle risque de briser toutes mes défenses.
Je dois me la sortir de la tête. Nous sommes complètement différentes. Je ne peux pas accepter qu'elle me déconcentre, ni moi ni l'équipe.
Ne rate pas l'histoire de Colette et de Joanne dans cette romance lesbienne prenant place dans une équipe de football féminin.

LangueFrançais
Date de sortie23 août 2022
ISBN9798201789909
Pourrie gâtée

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    Aperçu du livre

    Pourrie gâtée - Clara Ann Simons

    Sommaire

    Sommaire

    Chapitre 1

    Chapitre 2

    Chapitre 3

    Chapitre 4

    Chapitre 5

    Chapitre 6

    Chapitre 7

    Chapitre 8

    Chapitre 9

    Chapitre 10

    Chapitre 11

    Chapitre 12

    Chapitre 13

    Chapitre 14

    Chapitre 15

    Chapitre 16

    Épilogue

    Autres livres

    Chapitre 1

    Colette

    Je me réveille avec un poids sur la poitrine qui m’empêche de bien respirer. Merde, bien que j’aie préparé ce moment avec le psychologue depuis longtemps, je suis toujours terrifiée. J’essaye de me rappeler que je n’ai rien à perdre, que je le fais pour moi, mais se mentir à soi-même, c’est compliqué. Je ne peux pas laisser passer l’opportunité que me donne mon équipe. Les supporters attendent beaucoup de moi, je ne peux pas leur faillir. Mais revenir comme ça à la maison, revenir à mes origines après tant d’années, ça me fait bizarre.

    Je m’étire paresseusement avant de sortir du lit, allant ensuite jusqu’à la cuisine pour me préparer une tasse de thé vert pour essayer de me calmer. Entourant la tasse de mes mains, je laisse la chaleur me réconforter, respirant l’odeur caractéristique de ma boisson préférée avant d’en prendre une gorgée.

    Tremblante, je prends le téléphone et j’appelle Luciana. Je sais que ce n’est pas le bon moment, elle est arrivée cette nuit d’Argentine pour s’entraîner avec son équipe en Allemagne, mais c’est la seule personne à qui je peux me confier, la seule qui me comprenne vraiment.

    —Comment va mon attaquante préférée ? — entendis-je à l’autre bout du fil.

    Elle répond avec son habituel optimisme. Je n’ai jamais connu une personne si positive. Sans elle, je n’aurais jamais passé ma première semaine quand, toute seule à 18 ans, j’étais partie en Allemagne pour aller jouer. Elle m’a prise sous son aile, consciente que l’image de personne fermée que je donnais n’était qu’une façade et très loin de la réalité. Luciana m’avait appris comment fonctionnait réellement le vestiaire d’une grande équipe de football, comment gérer les égos, comme éviter les problèmes avec ses coéquipières ou avec les supporters. J’ai appris beaucoup de choses d’elle, dans tous les sens du terme.

    — J’espère que je ne t’ai pas réveillé, Lu. J’avais besoin de te parler. — reconnais-je avec une petite voix.

    — Tout va bien se passer, tu verras, j’ai foi en toi — m’encourage mon ancienne coéquipière.

    — Ça fait deux ans. — lui rappelai-je, apeurée.

    — Ce qui a été appris ne s’oublie pas, Colette. Tu es une buteuse dans l’âme et tu es encore jeune. Prends-le comme une seconde chance, comme un tremplin qui te donnera l’impulsion suffisante pour atteindre les plus hautes sphères. Tu peux le faire, et beaucoup plus, mais cette fois, essaie d’en profiter, s’il te plaît. Essaye de ne pas te mettre tant de pression. — Me rappelle l’argentine avec son doux accent.

    — J’essayerai, je te le promets — lui assurai-je, plus pour me tranquilliser moi qu’elle.

    — Qui sait, peut-être que cette année, on s’affrontera en Ligue des Champions féminine — blague-t-elle avant de raccrocher, sachant bien que c’est impossible.

    Après ce court appel téléphonique, je me sens beaucoup mieux. C’est incroyable ce qu’arrive à faire cette femme en quelques minutes. Bien meilleure qu’une session avec le psychologue sportif, et beaucoup moins chère.

    Je profite des derniers rayons du soleil pour sortir dans le jardin et faire mon yoga quotidien. Pendant que je me concentre sur la sensation de l’herbe sur mes pieds nus, je repasse dans ma tête les choses que je ferais dans les prochaines heures. Chaque matin, je me perds dans la pratique du yoga, une autre habitude que Luciana m’a donnée. C’est un moment que je me dédie à moi-même.   Pendant ces instants, je ne pense plus à rien, toutes mes peurs disparaissent et tous mes problèmes s’envolent.

    Sous la douche, je laisse les milliers de petites gouttes tomber avec force sur mon dos pendant que je respire profondément et que j’essaye de me calmer. Je ne sais pas ce qui me fait le plus peur : le déjeuner avec mon père ou la réunion avec l’équipe cette après-midi.

    JE REGARDE L’HEURE, encore et encore. Aucune trace de mon père. Un serveur très poli vient me demander si je veux boire quelque chose en attendant. Fais chier, c’est toujours la même chose avec lui. Je lui ai répété mille fois que j’avais réunion avec l’équipe à seize heures. Qu’importe ce que je fasse, qu’importe d’où j’arrive, il me voit toujours comme une petite fille à protéger.

    J’aurais peut-être dû recommencer le football avec une autre équipe, mais revenir dans ma ville, au club de mes débuts, avait quelque chose de magique. Je ne saurais pas l’expliquer, mais c’est comme si j’étais sûre que le destin m’appelait, même si je crois que vivre dans la même ville que mon père ne faisait pas partie des plans du destin.

    Alors que je suis au bord du désespoir, prête à partir du restaurant, mon père arrive, avec trois quarts d’heures de retard. Pour mon plus grand malheur, il n’est pas seul mais accompagné de mon ex, ce crétin d’Antonio Lopez-Blandeur. Je ne sais pas où il est allé chercher un nom pareil. Quelqu’un de sa famille avait jugé bon de coller deux noms et d’y mettre un tiret au milieu.

    Le problème, c’est que nous sommes sortis ensemble pendant presque deux ans. Bon, sortir c’est un grand mot, parce que j’ai vécu les derniers six ans en Allemagne pendant qu’il était à Madrid. Disons que nous nous voyions de temps en temps et je n’avais pas le temps de mieux le connaître, ce pourquoi ça n’a duré que deux ans. La seule chose de lui que je peux dire, c’est que c’est un imbécile égoïste, intéressé uniquement par l’argent de mon père.

    Je pourrais dire des choses bien pires et c’est pour ça que je lui ai dit clairement il y a six mois que je ne voulais plus rien avec lui. Mais mon père adore cet imbécile et il serait ravi qu’on se remette ensemble. Je ne sais même pas pourquoi j’ai commencé à sortir avec lui. Je suppose qu’il m’a surprise dans le pire moment de ma vie ? J’étais si mal en point que je me suis accrochée à un clou brûlant, ou dans ce cas, au premier imbécile venu qui a été capable de me dire de belles choses.

    — Papa, tu es en retard. — lui dis-je en lui montrant l’horloge murale, la mine maussade et les yeux noirs de colère, de manière à lui montrer que je ne suis pas ici pour rigoler.

    — Tu es la star de l’équipe, ils devront attendre — lâche mon père sans même me regarder.

    — Je ne suis la star d’aucune équipe. Je recommence juste et je vais devoir gagner la titularisation. — expliquai-je avec tout le calme possible, inspirant une grande quantité d’air et comptant jusqu’à cinq dans une vaine tentative de rester calme.

    — Tu étais la meilleure buteuse en ligue allemande et tu arrives dans une équipe qui vient de nulle part. Tu dois arriver avec force, leur imposer le respect. Tu vois Tony ? Ma fille n’est toujours pas capable de se valoriser. — S’exclame-t-il en tournant la tête vers mon imbécile d’ex qui esquisse un sourire plus faux que Judas.

    Je préfère ne pas répondre, ça n’en vaut pas la peine. Nous avons eu la même conversation un million de fois, et il ne comprend pas, ou ne veut pas comprendre. J’ai beau lui expliquer que je suis restée deux ans sans jouer et, qu’après ce qui passé lors de ma dernière saison en Allemagne, plus aucune équipe ne veut de moi, pas moyen de le lui faire rentrer dans la tête. Il continue comme ça alors que je joue ma carrière en jouant dans ce club pourri.

    Je regarde encore une fois l’heure avec désespoir, consciente que l’heure file et que je vais être en retard. J’essaye de rester calme et de ne pas insulter mon père ou mon ex. Les deux semblent mener une compétition pour voir qui dira la plus grosse stupidité tout en essayant d’organiser ma vie, bien que personne ne leur ait rien demandé.

    — Pour ce que te paye cette équipe, je ne sais pas pourquoi tu as recommencé à jouer. Tu n’as pas besoin de l’argent, retourne à l’Université et après, tu travailleras pour moi. — insiste encore une fois mon père, utilisant encore et toujours le même argument.

    Quand j’étais la joueuse-étoile de l’équipe, il avait l’air d’être fier de moi. Quand j’étais encore enfant, il se pavanait devant ses amis ou les autres parents, parlant des derniers buts que j’avais marqué. Quand je suis partie en Allemagne à dix-huit ans dans un des clubs les plus prestigieux d’Europe, j’étais heureuse de voir à quel point il était fier.

    Mais désormais, puisque ça fait deux ans que je n’ai pas mis les pieds sur un terrain et que je reviens dans un club modeste, les choses ont changé. Il ne comprend pas que j’ai encore envie de jouer au football, il ne veut pas comprendre que j’ai encore envie de gagner une place de titulaire, même si ce n’est pas dans une catégorie identique à l’ancienne.

    Maintenant, il me dit d’arrêter, que je dois me mettre à étudier et terminer les trois années qu’il me manque pour avoir mon diplôme d’administration pour travailler dans son entreprise. Je ne peux plus revendiquer ma position de star, donc ça ne l’intéresse plus. Comme je pouvais m’y attendre, mon crétin d’ex lui donne raison en tout point, sa principale priorité ayant toujours été

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