BENOÎT POELVOORDE SUR LE FIL DÉRISOIRE
Benoît Poelvoorde n’est pas du genre taiseux. Chez lui, les mots tombent en cascade, se bousculent même régulièrement. Le Belge est un ultra qui parle fort, râle fort, rit fort, joue fort. Longtemps comique, souvent clown triste, tantôt populaire, tantôt pointu, l’acteur bondit de rôle en rôle avec une habileté déconcertante. À l’affiche de « Mystère à Saint-Tropez », face à Christian Clavier, comme de « Comment je suis devenu super-héros » pour Netflix. Dans « Profession du père », il campe André, ancien combattant engagé qui embourbe son fils, Émile, dans une vendetta personnelle. L’acteur qui n’a jamais souhaité avoir d’enfants est touchant, attachant, effrayant en père immature et autoritaire. En promo dans un hôtel parisien, entre deux interviews, il peste contre la production qui lui refuse une bière. «Avant de commencer, ça ne te dérange pas si je te tutoie ? Et si je fume ? C’est curieux comme les gens ne fument plus.»
Paris Match. Vous ne faites pas attention à votre santé ?
Non! J’ai tendance à avoir de la chance. Je ne devrais pas dire ça, il va m’arriver des crosses. Mais tu vois, je n’ai pas eu le Covid. Par contre, j’ai eu une pneumonie et je m’en suis bien remis. J’ai dû m’arrêter de fumer pour préserver mes poumons mais, comme un con, j’ai repris et je regrette. Je fume trop. Bon à partir du moment où on fume, on fume toujours trop. Et en même temps, dans ce genre d’exercice de promo, fumer, c’est une vraie bénédiction.
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