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Ballerine
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Livre électronique135 pages1 heure

Ballerine

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À propos de ce livre électronique

Le ballet, c'est des sacrifices, de la sueur et des larmes… beaucoup de larmes.
C'est aussi mon rêve, ma passion. Toute ma vie.
Ou ça l'était, du moins.
Jusqu'au moment où une grave blessure au genou a détruit tout ce que j'aimais et que je me retrouve sans but.
Acheter une petite académie de danse dans une petite ville du sud de l'Espagne n'était pas la meilleure des idées.
Je pensais que la meilleure chose à faire était de rester en contact avec ma passion. Maintenant, je m'aperçois que ce n'est plus vraiment le cas.
Et me voici, pleine de dettes, vivant dans une petite ville et avec une académie qui a connu des jours meilleurs.
Pourtant, rencontrer chaque jour la mère d'une de mes élèves, je ne sais pas pourquoi, me met extrêmement nerveuse.

LangueFrançais
Date de sortie15 nov. 2022
ISBN9798215804438
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    Aperçu du livre

    Ballerine - Clara Ann Simons

    Ballerine

    Clara Ann Simons

    Copyright ©2022 par Clara Ann Simons.

    Tous Droits Réservés.

    Enregistré le 08/05/2022 sous le numéro  2205081089908

    Tous droits réservés. Aucune partie de ce matériel ne peut être reproduite sous quelque forme ou par quelque moyen que ce soit sans l'autorisation expresse de l'auteur. Cela inclut, sans s'y limiter, les réimpressions, les extraits, les photocopies, les enregistrements ou tout autre moyen de reproduction, y compris les supports électroniques.

    Tous les personnages, les situations entre eux et les événements apparaissant dans le livre sont entièrement fictifs.  Toute ressemblance avec des personnes, vivantes ou décédées, ou des événements est purement fortuite

    . Le livre décrit quelques scènes de sexe explicites et ne convient donc pas aux enfants de moins de 18 ans ou à l'âge légal du pays du lecteur, ou si les lois de votre pays ne l'autorisent pas.

    La couverture est présentée à des fins d'illustration uniquement, toute personne représentée est un modèle et n'est en aucun cas liée au contenu du livre, à l'auteur ou à l'un des personnages principaux.

    Pour de plus amples informations, ou si vous souhaitez être informé des nouvelles publications, veuillez me contacter par courriel à l'adresse suivante claraannsimons@gmail.com

    HTTP://WWW.CLARASIMONS.com

    Twitter: @claraannsimons1

    Sommaire

    CHAPITRE 1

    Chapitre 2

    Chapitre 3

    Chapitre 4

    Chapitre 5

    Chapitre 6

    Chapitre 7

    Chapitre 8

    Chapitre 9

    Chapitre 10

    Chapitre 11

    Chapitre 12

    Chapitre 13

    Chapitre 14

    Chapitre 15

    Chapitre 16

    Chapitre 17

    Chapitre 18

    Chapitre 19

    Chapitre 20

    Autres livres

    Chapitre 1

    ALLEGRA

    Le centre se trouvait dans l’extrême nord du village. Petit et joli, avec une affiche au-dessus de l’entrée qui annonce « Cours de Ballet ».

    Quand je rentre dans l’immeuble, mon âme s’effondre. Il est ancien et le sol de bois à moitié pourri grince sous mes pas. Les petites salles sont bien illuminées, avec des miroirs en bon état, mais il y a une forte odeur de Javel. Ce n’est pas l’odeur habituelle d’une salle de ballet, normalement composée de sueurs et de larmes.

    A ce moment, je sais que j’ai commis une énorme erreur. Non, « énorme » n’est même pas suffisant pour décrire ça. C’est une bêtise monumentale, dantesque. A défaut de trouver un adjectif adapté, je dirais que c’est la plus grosse connerie de ma vie. Je ne comprends pas pourquoi la dame qui me présente la pièce est si enthousiaste ; je suppose que c’est parce qu’elle pourrait se débarrasser de cette académie de danse pour toujours.

    Pourquoi ai-je décidé d’acheter cette petite salle de danse ? Qu’est-ce que je peux être idiote parfois. J’ai commis beaucoup d’erreurs dans ma vie, mais celle-ci remporte la médaille d’or.

    Malheureusement, je connais bien la réponse à cette question. La raison pour laquelle je l’ai fait me revient quand je monte les escaliers et qu’une douleur traverse mon genou droit, me forçant à poser une main sur le mur.

    Quelle merde, fait chier ! Cette blessure au genou a mis fin à ma carrière de ballerine. L’après-midi où le traumatologue m’a dit que je ne pourrais plus jamais danser a été le plus triste de ma vie. J’ai pleuré, et pleuré, jusqu’à ne plus avoir de larmes. Le ballet était la seule chose que je connaissais, c’était tout pour moi, je ne savais pas faire autre chose.

    Depuis que j’avais quitté mon Italie natale, enfant, pour entrer dans une prestigieuse école parisienne, mon existence avait toujours tourné autour du ballet. Puis une mauvaise chute avait tout envoyé à la poubelle.

    Effondrée sur le lit en position fœtale, fatiguée de pleurer et de m’apitoyer sur mon sort, j’avais commis la plus grosse erreur de ma vie. Cette petite académie de danse à vendre, dans un petit village en Espagne m’appelait. Sans même y penser, j’avais fait une offre, que le propriétaire avait accepté sans sourciller, et maintenant, en voyant le site, je comprenais pourquoi.

    J’aurais dû la visiter avant. Je n’avais même pas remarqué la taille du village. Je suppose que je paniquais pour mon futur, et que mon esprit ne pensait pas clairement ou que je m’étais laissé séduire par ces jolies petites maisons blanches. A ce moment, ça me semblait être une bonne idée. C’est comme si je prenais enfin les rênes de ma vie, que c’était moi qui décidais. Je n’étais plus la marionnette des compagnies de ballet et de leurs intérêts. Je n’allais pas tout laisser tomber parce que mon genou m’empêchait de danser. Je continuerai.

    Ça me semblait un bon compromis, j’enseignerai aux nouvelles générations les pas que j’aimais tant, la valeur du sacrifice, de la sueur, des larmes.

    Des larmes coulent maintenant de mes yeux en m’approchant d’une des classes et en observant que même les enfants les plus petits pourraient profiter de ce que j’aimais tant, ce qui m’était refusé maintenant. Putain de genou ; cette douleur me rappelait constamment tout ce que j’ai perdu.

    « Tout va bien ? — demande l’ancienne propriétaire de l’académie en se rendant compte que j’essuie les larmes qui coulent sur mes joues.

    — Oui, ne vous inquiétez pas. Voir les petits dans la classe m’a rappelé quand j’étais petite et que je commençais la danse, c’est tout. — mentis-je pour dissimuler mon désespoir.

    Et maintenant, j’étais coincée dans un petit village du sud de l’Espagne, avec une école de danse délabrée dans les bras. Toutes mes économies y étaient passées, sans compter les emprunts que j’avais dû demander pour acheter un logement ici. Je m’étais enfoncée dans ce projet jusqu’au cou et la réalité venait de me réveiller avec une grande baffe dans le visage. Au moins, être en colocation pendant quatre ans avec cette fille de Vigo avait servi à quelque chose par rapport à mon espagnol.

    — Et voici la plus grande salle de l’école. — me signale la femme qui me fait la visite. — Nous l’utilisons pour les élèves plus avancés, même si évidemment, vous pouvez maintenant l’utiliser comme vous le voulez.

    — Je crois que j’ai un cours ici, un peu plus tard. — lui répondis-je, espérant avoir bien mémorisé les horaires avant de venir.

    Maintenant, je commençais à avoir des doutes quant à ma décision de commencer tout de suite à donner des cours, dès le premier jour. J’avais toujours dansé, mais je n’avais jamais donné de cours. J’avais beau avoir travaillé depuis toute petite avec les meilleures professeures de ballet du monde jusqu’à devenir une professionnelle, à l’instant présent, l’idée de donner des cours à des enfants me terrifiait.  Ou peut-être était-ce la situation dans laquelle je m’étais mise qui me faisait paniquer.

    — C’est ça. C’est seulement une classe ouverte pour les débutants qui veulent essayer le ballet. Nous avons l’habitude de la faire gratuitement une fois par mois pour attirer de possibles nouveaux élèves. Vous êtes sûre de vouloir donner vous-même cette classe ? C’est un niveau très amateur, une de mes élèves peut s’en charger. Pardon, de vos élèves. — se dépêche-t-elle de corriger.

    — Je vais le faire ! — lui assurai-je en avalant une grande quantité d’air et le relâchant peu à peu pendant que j’envoie un dernier regard à la salle.

    Elle semble être en meilleur état que les salles plus petites, même si un des miroirs est brisé et j’imagine qu’il me faudra attendre un bon moment avant d’avoir l’argent nécessaire pour le réparer. Par chance, c’est dans un coin. Ça n’affectera pas le déroulement des classes, mais ça fait moche.

    — Pourquoi autant de chaises dans la salle ? Ça enlève de l’espace. — demandai-je, confuse en voyant qu’elles occupaient une bonne partie de la salle.

    — C’est pour les mères. Elles aiment voir leurs enfants danser. — répond l’ancienne propriétaire naturellement, me regardant comme si j’étais folle de ne pas le savoir.

    Je soupire en détournant le regard et je secoue légèrement la tête. La dernière chose dont j’ai besoin, c’est que des mamans soient dans la salle pour questionner mes décisions. J’ai été formée dans deux des meilleures académies du monde, d’abord à Paris et ensuite à New York. Jamais une mère n’était entrée dans l’immeuble, sauf pour aller dans le bureau de la directrice de l’école.

    Je suppose que tout ce projet va être un long processus d’apprentissage jusqu’à ce que je sois habituée. Si je veux conserver mes élèves, je dois garder leurs mères contentes, même si ça suppose adoucir la réalité. A Paris, les aspirantes ballerines étaient prêtes à donner leur vie pour pouvoir danser comme des professionnelles.

    Les professeures n’avaient pas à se préoccuper de nos sentiments, nous étions simplement des petits rats. Un petit rat sans autre droit que la chance de travailler chaque jour jusqu’à avoir les pieds en sang pour rester dans l’académie. Heureusement que l’autre professeure avait choisie de rester, j’avais beaucoup à apprendre d’elle sur le fonctionnement de cette académie.

    — Très bien. — dit l’ancienne propriétaire en sortant un jeu de clefs de sa poche et tendant le bras pour me les donner. — Je crois qu’il ne me reste plus grand-chose à faire, à part vous souhaiter bonne chance. J’espère que vous réussirez à vous adapter à notre petit village. Pour les enfants, ce sera une vraie aventure d’avoir une ballerine professionnelle comme professeure.

    Je force une esquisse de sourire sur mon visage, même si je ne sais pas vraiment dans quoi je m’embarque. Je me demande si les habitants du village seraient prêts à mettre leurs enfants dans ma nouvelle académie s’ils savaient comme je déteste cet endroit et comme je m’en veux de l’avoir acheté. Malheureusement, il n’y avait plus de retour en arrière. J’étais coincée dans cet endroit pour un bon moment. Pour le meilleur ou pour le pire, je devais continuer.

    Quand la dame s’en alla, la sensation d’étouffement se renforça. Je respire plusieurs fois profondément pour me calmer, comme je faisais avant de monter sur scène, me rappelant que j’ai toujours été une battante. Si j’ai dansé à Paris, à New

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