Transfert
Par Terry M. West
5/5
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À propos de ce livre électronique
Prépare-toi à hurler à jamais ! Howie Payne et Nick Enlow travaillent de nuit au Services médiatiques et transferts vidéo de Big Carl. Une étrange vidéo .avi se met à apparaître dans leur stockage public sur une base quotidienne. Au début, Howie et Nick croient à un film d’horreur du cinéma d’art et d’essai envoyé en secret par un collègue de jour. Alors que la vidéo avance, le duo à présent obsédé découvre un truc plus profond et plus sombre. L’auteur d’horreur Terry M. West aimerait vous présenter la salle verte et son occupant principal, le Hurleur. Transfert est une nouvelle d’horreur absolue par Terry M. West.
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Avis sur Transfert
1 notation1 avis
- Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5on est plongé dans une sorte d'enfer et cest res prenant, drole,epic etc, mais si qqn pourrait meclairer sur la fin car je ne comprends pas trop pourquoi harlan et nathalie parle de john et jane,comme si il avait pas connaissance de lexistence de howie et nick,car on nous dit clairement que ce rsont leur succeseur, ya t il un histoire de temps ou bien deffacement de mémoire?
Aperçu du livre
Transfert - Terry M. West
Pour mon fils Terrence, dont l’amour pour les creepypasta et Five Nights at Freddy’s a inspiré cette histoire.
« Put Your Arms Around Me Honey », composée par Albert Von Tilzer, paroles par Junie McCree, publiée par York Music Co., New York, 1910
1.
-Le monde n’est qu’un feu de poubelle déchaîné, dit Nick Enlow en entrant dans la salle de montage principale des Services médiatiques et transferts vidéo de Big Carl.
Howard Payne regarda son collègue de la génération Y après un petit coup d’œil à l’horloge. Le jeune était encore en retard. Howard (Howie pour les intimes) s’en foutait. Si Big Carl ne disait rien, pourquoi le ferait-il ? Mais ses yeux dérivaient toujours vers l’horloge quand le petit se pointait. Son propre tic. Nick entrait constamment dans l’antre sombre de Big Carl en ayant l’air de fulminer. Howie devrait s’en sentir irrité, mais cet aspect le distrayait la majeure partie du temps. À part le porno amateur mal étiqueté ici et là, les occasions divertissantes se faisaient rares dans ce trou du montage.
- Est-ce une soudaine épiphanie ? s’enquit Howie.
Il surveillait une cassette dans le magnétoscope Beta qui transmettait à un service de stockage public. Howie priait pour ne pas qu’elle se fasse bouffer. Il n’était pas d’humeur à rattacher le ruban. Le magnétoscope émit un faible gémissement, proche du bruit de la courroie d’un moteur de chargement. Il devrait le forcer pour l’ouvrir si le son empirait.
Nick déposa sa boîte à lunch près de son Mac et glissa ses clés dans sa poche. Ensuite, il enfonça le câble de charge dans son téléphone.
- C’est pire qu’avant. On est foutu, mon vieux. On ne pourra plus marcher dehors dans une combinaison antiradiation enduite de téflon, prétendit Nick, en s’assoyant enfin pour démarrer son ordinateur. Ces putains de riches terraforment secrètement une planète.
- J’écoutais un talkshow conservateur en route vers ici. L’animateur a dit que les changements climatiques n’étaient qu’un gros canular inventé par une cabale socialiste qui veut mettre la main sur le contrôle de l’humanité, taquina Howie ; il ne croyait pas une seconde à toute cette merde, mais il savait que cela piquerait Nick au vif.
- Bon sang, Howie, l’avertit Nick, ne te fous pas de moi.
- Ça a toujours été un monde pessimiste et morose. Suspendu au-dessus de nos têtes. Surtout quand on est jeune. On s’habitue. La seule différence entre toi et moi, c’est que je n’ai pas besoin d’un sac pour respirer à chaque fois que je regarde les nouvelles.
Nick se renfrogna. Il passa une main dans sa chevelure sombre et emmêlée, une tête touffue que Howie, chauve, lui enviait beaucoup.
- Tu portes ton bracelet d’alerte médicale, pas vrai, le vieux ? Je vais peut-être devoir te laisser seul un moment pour aller pisser. Et les hommes de ton âge peuvent partir d’un seul éternuement trop fort, dit-il, en arborant un sourire sinistre.
Dans un éclat de rire, Howie éjecta la cassette et l’introduit dans l’enrouleur. Il aimait bien le jeune. Ils travaillaient ensemble depuis déjà six mois. Howie n’avait pas d’enfant – à sa connaissance, du moins (aimait-il dire à la blague).
Il était doublement divorcé. Son premier mariage remontait au début de la vingtaine et n’avait duré qu’un an. Elle s’appelait Melissa Ronald. Elle était bipolaire, mais également une blonde chaude comme la braise, accro aux pilules amaigrissantes. Le fait qu’elle pourrait le tuer dans son sommeil avait augmenté l’intensité de leurs ébats sexuels. Il y avait mis un terme après sa troisième cicatrice. Dolores Noble était apparue à la fin de sa trentaine. Ce mariage avait duré onze ans. Dolores était un roc et un ange. Il se détestait de l’avoir blessé. Mais elle désirait des enfants et son horloge biologique sonnait. Ce n’était pas le cas de Howie. Était venu l’ultimatum, puis la fin. Dolores n’a jamais eu d’enfant et elle en tenait Howie responsable.
Howie avait toujours su qu’il était trop égoïste pour s’occuper d’enfants. Mais pour une raison malsaine, Nick, le petit boutonneux qui fourrait ses chaussettes, inspirait une fibre paternelle en lui à l’occasion.
À premier abord, Howie avait vu Nick de la même façon que tous les autres jeunes de son âge : mou, sensible et arrogant. Mais Nick était plus vif d’esprit que la plupart d’entre eux. Et il prenait autant qu’il donnait. Il avait un bon sens de l’humour et c’était important pour Howie. S’il avait eu un enfant, dont il connaissait l’existence, il aurait pu engendrer pire que Nick Enlow, se disait-il.
Howie se rappelait le dernier jeune qui avait pété sur la chaise de Nick. Il n’aurait pu se souvenir du nom de ce gaspillage de sperme, même pour sauver sa vie. Percy. Perry. Parker. Un truc dans ce goût-là, quoique Pussy lui aurait mieux convenu. Ce petit crétin s’était plaint durant l’entière durée de son emploi chez Big Carl. Et rien de divertissant. Ce n’était qu’un petit geignard avec un anneau dans la lèvre, des cheveux bleus et ces