Sueurs froides pour la gardienne

Par Nathalie Berthiaume

Aidez-moi quelqu’un !!!

À contrecœur, Zoélie doit se rendre à la campagne pour garder les six enfants de la meilleure amie de sa mère pendant quelques jours. Parmi eux, il y a les jumeaux, Luc et Jacob, aussi exubérants qu’espiègles, qui lui donneront beaucoup de fil à retordre et bien des sueurs froides. Heureusement, elle fera la rencontre de Jean-François, le fils du voisin, qui en plus de lui donner un coup de main, fera battre son cœur. Néanmoins, la pauvre adolescente n’en peut plus et n'espère qu'une chose : le retour des adultes!

• Langue: Français
• Éditeur: Éditions La Plume D'or
• Date de sortie: 1 févr. 2024
• ISBN: 9782925371113

Nathalie Berthiaume

Une écrivaine débordante d'énergie au service des jeunes. Native de Loretteville, Nathalie Berthiaume vit à Acton Vale en Montérégie depuis l’âge de deux ans. Toute jeune, elle adorait les livres d’histoire pour enfants et surtout, les belles images qu’elle y trouvait à l’intérieur. Au secondaire, elle écrivait elle-même plusieurs récits afin de parfaire sa connaissance de la langue française. Depuis, elle ne cesse d’inventer des histoires et de créer des personnages. Même que c’est devenu une véritable passion. Son premier roman, Sueurs froides pour la gardienne, procurera un grand plaisir aux enfants de 9 à 12 ans.

Aperçu du livre

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Table des matières

Prologue

Chapitre I Mars 1993

Chapitre II

Chapitre III

Chapitre IV

Chapitre V

Chapitre VI

Chapitre VII

Chapitre VIII

Chapitre IX

Chapitre X

Chapitre XI

Chapitre XII

Épilogue : Onze ans plus tard

Sueurs froides pour la gardienne

Nathalie Berthiaume

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Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada

Titre : Sueurs froides chez la gardienne / Nathalie Berthiaume.

Noms : Berthiaume, Nathalie, auteur.

Description : Pour les jeunes de 9 à 12 ans.

Identifiants : Canadiana (livre imprimé) 20230068413 | Canadiana (livre numérique)

20230068421 | ISBN 9782925371090 (couverture souple) | ISBN 9782925371106 (PDF)

| ISBN 9782925371113 (EPUB)

Classification : LCC PS8603.E76373 S84 2024 | CDD jC843/.6—dc23

Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) ainsi que celle de la SODEC pour nos activités d’édition.

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Conception graphique de la couverture : Jim Lego

Image : pngtree.com

Direction rédaction  Marie-Louise Legault

©  Nathalie Berthiaume, 2023 

Dépôt légal  – 2023

Bibliothèque et Archives nationales du Québec

Bibliothèque et Archives Canada

Tous droits de traduction et d’adaptation réservés. Toute reproduction d’un extrait de ce livre, par quelque procédé que ce soit, est strictement interdite sans l’autorisation écrite de l’éditeur.

Imprimé et relié au Canada

1re impression, décembre 2023

Prologue

Si ma mémoire est bonne, c’est à l’âge de quatorze ans que j’ai reçu ma première demande pour garder des enfants. À l’époque, je vivais avec ma mère Yolande, divorcée d’avec mon père André, et j’étais en secondaire trois. Je suis leur unique enfant, mais mon paternel a refait sa vie avec la très belle Nancy et a eu deux fils avec elle : Olivier et Félix. Je me rendais chez eux deux fins de semaine par mois. Je me souviens très bien que je détestais ma belle-mère, que je trouvais trop superficielle ! Elle était serveuse au plus chic pub de la ville. Là-bas, tous les hommes les plus aguerris lui faisaient constamment de l’œil. Bien sûr, le premier en liste était mon père, qui justement, était le propriétaire du bar.

Nancy s’habillait comme une Barbie de luxe et se maquillait à outrance. Ouache ! Elle n’avait aucun penchant pour l’organisation d’un foyer. Elle ne faisait ni ménage ni lavage et cuisinait comme un pied ! Combien de fois on a failli passer au feu à cause d’elle ? Heureusement que mon père avait un peu plus d’expérience qu’elle dans une maison ! Mais tous les deux s’aimaient éperdument et rêvaient de moto, d’argent, de voyages dans le Sud et de superbes croisières.

De son côté, ma mère a choisi de rester célibataire. Malgré tout, dans son cœur, elle a toujours continué d’aimer mon père. Pour elle, cette chanson de Richard Desjardins avait tout son sens : Quand j’aime une fois, j’aime pour toujours ! Évidemment, elle a été dévastée lorsqu’elle a découvert l’infidélité de mon père quatre ans et demi auparavant. Ils ont passé deux semaines à discuter et à parlementer assez vigoureusement et à la fin, mon père a avoué à ma mère qu’il ne l’aimait plus et qu’il voulait divorcer. Il a tout laissé derrière lui : femme, fille, maison, biens, voiture, piscine, chalet et spa. Tout ce qu’il a demandé se limitait à continuer de me voir régulièrement. Ce fut une épreuve assez difficile à traverser, autant pour ma mère que pour moi. Je me sentais tellement désemparée !

Depuis ma naissance, ma mère a toujours tenu une garderie familiale à la maison. Même après son divorce, elle a choisi de continuer à faire ce qu’elle aimait le plus au monde : s’occuper de jeunes enfants. Je l’aidais seulement quand je n’avais vraiment pas le choix, car disons-le, ce n’était pas mon activité préférée. Pas du tout, même. Moi, ce qui me stimulait, c’était les gars branchés, la musique hip-hop et l’Internet. J’étais plutôt une fille de party !

Chapitre I

Mars 1993

Nous sommes au milieu de la semaine de relâche et ma mère arrive en catastrophe alors que je suis en train de chatter avec mes deux meilleures amies dans le sous-sol.

—Écoute-moi, Zoélie, me dit-elle, quelque chose de terrible vient d’arriver…

Frustrée d’être interrompue, je lâche un long soupir exaspéré et je la fixe sans trop comprendre. Sans se formaliser de mon humeur massacrante, elle continue…

—Tu te souviens de cette fin de semaine que je devais passer dans un centre de santé avec ma copine Célina ?

Pour toute réponse, je fais oui de la tête.

—Eh bien, elle est fichue en l’air, maintenant ! m’annonce-t-elle.

—Comment ça ?

—Parce que le père de Célina vient de faire un infarctus, ce qui fait que lui et sa femme ne pourront pas garder leurs petits-enfants comme c’était prévu au départ. À moins que tu…

Maman me regarde avec des yeux suppliants. Dans ma tête, le message se décode comme suit : Oh non ! L’enfer sur terre m’attend encore une fois ! Sans tarder, je rétorque :

—IL N’EN EST PAS QUESTION ! JE N’AIME PAS ASSEZ LES ENFANTS POUR JOUER LES GARDIENNES ! Pis là, j’ai pas l’temps de jaser !

Cela dit, je lui montre l’écran de l’ordinateur sur lequel je fais apparaître la photo de Jennifer et de Laurie. Maintenant qu’elle comprend mon besoin d’être seule, elle me laisse enfin en disant :

—D’accord, je vois que tu es occupée et que ce n’est pas le moment de discuter. Alors, on se reprendra demain dans la journée. N’oublie pas de prendre ta douche et de te laver les cheveux bientôt.

Je lui fais un vague signe de main et je me remets aussitôt à pianoter sur mon clavier.

***