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Mystères au chalet
Mystères au chalet
Mystères au chalet
Livre électronique150 pages1 heure

Mystères au chalet

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À propos de ce livre électronique

À leur arrivée à la campagne, Léo, Félix, Noémie et leurs parents découvrent qu’un vol pour le moins inusité a été perpétré au chalet. Plus tard, un indice important laisse croire qu’un voisin grincheux pourrait être impliqué dans l’affaire. Comment la disparition de Noémie contribuera-t-elle à l’enquête secrète que mènent Léo et Félix afin de percer le mystère du vol au chalet ? En parallèle, Léo et sa copine Olivia participent à un projet parascolaire. Est-ce que le suspense policier qu’écrivent Léo et Olivia saura plaire au professeur Lavoie ?
Découvrez le nouveau roman 8 à 12 ans de l’auteur Michel Bélisle, illustré par Maude Plouffe.


À PROPOS DE L'AUTEUR

Originaire de Saint-Roch-de-Bellecombe en Abitibi, Michel Bélisle a grandi à Gatineau où il a connu une belle carrière de menuisier et de chargé de projet. À la retraite, ses nombreuses lectures nourrissent son esprit créatif et l'inspirent à raconter à ses petits-enfants des récits que ceux-ci nomment : « histoires inventées ». Passant de la parole à la plume, il concrétise son rêve de créer un conte fantastique pour enfants. Cet ouvrage fait suite à la publication de quelques romans d'aventures pour ados.

LangueFrançais
ÉditeurLo-Ély
Date de sortie1 janv. 2024
ISBN9782898550096
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    Aperçu du livre

    Mystères au chalet - Michel Bélisle

    Chapitre un :

    Une croyance inquiétante

    Mes amis me trouveraient quétaine s’ils savaient que j’aime observer les merles d’Amérique qui envahissent notre jardin.

    Image 47

    De ma fenêtre, je surveille la marche rapide de ces oiseaux qui possèdent une aisance remarquable à repérer leur nourriture. Soudain, je m’attarde à une petite femelle aux pattes très fines qui semble plus énergique que le reste de son groupe. Elle court de gauche à droite, faisant virevolter sur son passage les rivaux qui s’obstinent à bloquer sa trajectoire.

    Cet oiseau me rappelle Mme Brisebois, la directrice de mon école. Juchée sur de très longues jambes et vêtue de ses éternelles jupes grises, elle trottine joyeusement et jacasse avec tout un chacun sans jamais s’arrêter. L’autre jour, je l’ai croisée dans le grand corridor. Madame était rendue loin derrière moi lorsqu’elle a fait pivoter sa tête comme un hibou pour me crier :

    — Léo, attache tes espadrilles immé-diatement, sinon tu risques d’embrasser le plancher.

    Je lui ai aussitôt répondu :

    — OK madame, mais comment savez-vous que je sais embrasser ?

    Elle m’a alors aboyé :

    — Tu passeras à mon bureau en fin de journée, petit comique.

    Heureusement, il ne me reste que cinq longs jours avant les vacances d’été. Je n’ai encore aucune idée de ce à quoi ressemblera ce temps de liberté. Pour ce qui est de mon équipe de baseball de l’an dernier, j’ai décidé de la quitter. La raison est que le nouvel entraîneur sera le père de mon pire ennemi à l’école. Comme par hasard, ce merveilleux fils à papa sera nommé responsable des pratiques. Ce gars-là est le genre de petit morveux qui te fait sentir un moins que rien. Je jouerai plutôt sans la sainte compétition, avec les amis de mon quartier.

    Parlant de sport, voilà qu’apparaît Félix, mon frère cadet de deux ans, qui se voit déjà hockeyeur professionnel. Depuis la cour arrière, il tape sur ma fenêtre avec son bâton pour que je le regarde, puis effectue un lancer frappé sur une balle orange, chassant du même coup les merles affamés. Moi, je le surnomme Félix la gaffe. Il a le don de se mettre les pieds dans les plats, mais il excelle pour trouver les moyens de s’en sortir. Combien de fois il a fait pleurer notre petite sœur Noémie, pour ensuite la gaver de bonbons dans le but de la faire taire.

    Image 50

    Pendant que Félix regarde mon applaudissement sans conviction, pour la millième fois, ma mère entre dans ma chambre et frappe deux petits coups sur la porte qu’elle vient d’ouvrir.

    — Léo, veux-tu aller porter les repas de papi ? Je lui ai cuisiné des petits plats qui feront changement des produits surgelés qu’il consomme trop souvent.

    — Tout de go, petite maman.

    Le père de ma mère est le dernier survivant parmi mes grands-parents. Je l’aime bien. Il vit paisiblement dans son petit appartement du centre-ville, où un transport adapté vient le chercher trois fois par semaine pour le conduire à ses séances de dialyse. Mon père, qui est médecin généraliste, dit que la santé de papi se détériore de mois en mois. Ce vieil homme m’a toujours inspiré. Je lui dois d’ailleurs mon amour pour la lecture et la découverte de nombreux auteurs.

    Les plats préparés par maman étant bien entassés dans mon sac à dos, j’enfourche mon vélo pour un sprint de treize minutes. Comme papi jouait aux cartes avec ses amis dans la petite pièce au rez-de-chaussée de son immeuble quand je suis arrivé, j’ai eu peu de temps pour lui faire la jasette. Il a passé sa main dans mes cheveux en me remerciant et s’est remis à son jeu. Il ne me restait qu’à rentrer chez moi avec la promesse de lui téléphoner plus tard pour prendre de ses nouvelles.

    — Bonne journée, papi !

    — Toi aussi, Léo. Remercie ta mère pour moi !

    Revenu à la maison, je retourne à ma chambre et me laisse choir sur le lit, le cellulaire collé à l’oreille. Malheureuse-ment, personne ne répond. C’est curieux : Olivia garde toujours son téléphone près d’elle.

    Depuis quelques jours, j’ai une nouvelle copine super cool avec qui je partage mes cours à l’école. Qui n’aurait pas le coup de foudre pour une fille toujours souriante qui porte un jean troué aux genoux et un petit anneau à son joli nez ? J’ai pris la décision de garder secrets mes amours avec Olivia. Ainsi, personne ne me fait la morale ni ne critique mon choix. À seize ans, j’ai quand même le droit à mon intimité et je peux assumer mes propres décisions.

    — Hé ! C’est moi ! Je peux entrer ?

    — Noooon, Félix. J’ai besoin d’être seul pour le moment.

    — Maman vient de me dire que t’as quelques dollars en trop et que tu serais prêt à me les prêter pour que je m’achète des cartes de hockey.

    — Tu devrais changer ta blague. Crois-tu vraiment que je vais te laisser entrer pour discuter d’un mensonge pareil ?

    N’en faisant qu’à sa tête, Félix pousse effrontément la porte. Nous nous retrouvons nez à nez, aussi surpris l’un que l’autre. Par un réflexe tout à fait normal pour un frère frustré, je le repousse violemment. Félix s’affale de tout son long et se retrouve au fond de la garde-robe, allongé sous mes vêtements suspendus.

    Lorsqu’il tente de se relever, son coude heurte une boîte à chaussures qui se renverse et laisse échapper quelques petits sachets d’herbe séchée, ainsi que de drôles de cigarettes. Un malaise s’installe aussitôt entre nous.

    Image 52

    Honteux et insistant, je prends les choses en main et ordonne à Félix de s’asseoir sur mon lit.

    — Chut ! Je vais tout t’expliquer. Mais d’abord, tu dois me jurer de tenir ta langue par rapport à ce que je vais te dire. Sinon, j’annoncerai à toute l’école que tu fais encore pipi au lit.

    — Si tu parles de mon pipi involontaire, je parlerai de la fois où tu étais somnambule au point d’entrer dans ma chambre et de m’embrasser sur la bouche pendant la nuit.

    Je colle mon oreille sur la porte, afin de m’assurer que ma mère ne fait pas le guet dans le passage, dans le cas où elle aurait entendu le brouhaha dans ma chambre et je reprends :

    — Maintenant, à cause de ta sauvage entrée dans ma chambre, je suis forcé de t’informer que j’ai une copine et qu’elle s’appelle Olivia Leblanc.

    — Toi ! Tu as une blonde ! Elle doit sûrement être aveugle ! As-tu une photo de son chien-guide ?

    — Arrête de m’interrompre et laisse-moi terminer.

    — Olivia a un grand frère qui semble avoir le don de se compliquer la vie. On dit qu’il est le petit revendeur de cannabis de son quartier. Comme son père est policier et que dernièrement les choses se sont corsées avec son fils, Olivia a jugé bon de me confier le stock de son frère, le temps de savoir quoi faire pour l’aider sans lui attirer des ennuis.

    — Mais Léo, si papa apprenait ça, ce serait la fin du monde ! De la drogue dans notre maison. Je n’en reviens pas.

    — Premièrement, parle moins fort. Deuxièmement, l’alcool est une drogue plus dangereuse que le cannabis selon le grand frère d’Olivia. Le problème est qu’il vend un produit douteux à une clientèle de

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