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Bonne fête...quand même
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Livre électronique265 pages2 heures

Bonne fête...quand même

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À propos de ce livre électronique

Les graffitis que les garçons ont faits sur les murs de la clinique d’Étienne Cloutier ne seront pas sans conséquence. Pour Mavrick, ce sera un point de non-retour : son père en a assez de ses
mauvais coups et songe à l’envoyer en centre jeunesse.

L’anniversaire d’Iris approche, mais elle n’a pas envie de fêter. Emma est en Europe, Sam habite
maintenant chez Esteban, l’ex de Mavrick passe de plus en plus de temps avec lui, et elle est envahie par Jacob et Étienne qui emménagent officiellement avec eux. Mais le pire, c’est cette
heure par semaine qu’elle est obligée de passer avec Marie-Jade. Un plan des parents qui croient que les deux filles devraient se réconcilier. Sam prend ses aises chez son père, où il a enfin une vie d’adolescent, et non d’adulte qui doit veiller à tout dans la maison. Lui qui avait abandonné l’école décide même de reprendre ses cours. Sa mère aimerait beaucoup qu’il assiste à son mariage avec Étienne, ce qu’il refuse obstinément. Il y a de la tension dans l’air !
LangueFrançais
Date de sortie30 août 2022
ISBN9782897835729
Bonne fête...quand même

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    Aperçu du livre

    Bonne fête...quand même - Catherine Bourgault

    OMG_faux_titre.jpg

    De la même auteure

    chez Les Éditeurs réunis

    Les voisines

    1. Bas aux genoux et coton ouaté, 2021

    2. Secrets et pluie de papillons, 2021

    3. Pyjama à pattes et nuée d’étoiles, 2022

    OMG !

    1. « Écris-moi si tu peux ! », 2015

    2. « Écris-moi encore s.v.p. ! », 2015

    3. « Réponds-moi vite ! », 2016

    4. « Envoie-lui ça ! », 2016

    5. « As-tu vu ça ? », 2017

    6. « Texte-moi… ça presse ! », 2017

    7. « Sauve-moi ! », 2018

    8. « Écris-moi en PV ! », 2019

    9. « As-tu entendu la rumeur ? », 2019

    10. « Sors-moi de là ! », 2020

    11. « Tu me manques ! », 2021

    Hors-série. Le journal d’Emma, 2021

    Les potins de Charlotte Cantin

    1. Psst, j’ai un secret…, 2017

    2. Faut pas le dire…, 2018

    3. Oups ! J’ai trop parlé…, 2018

    4. Ne le raconte à personne…, 2019

    5. Promis, juré, craché !, 2019

    6. La vérité, toute la vérité !, 2020

    Les 5 souhaits de Rose, 2018

    Les 5 vies de Rose, 2018

    Les 5 mensonges de Rose, 2019

    100 % ado

    1. Chroniques d’une fille amoureuse, 2016

    2. Chroniques d’une fille jalouse, 2016

    3. Chroniques d’une fille branchée, 2016

    4. Chroniques d’une fille stressée, 2016

    5. Chroniques d’une fille dans le Sud, 2017

    6. Chroniques d’une fille mélangée, 2017

    7. Chroniques d’une fille gaffeuse, 2017

    Le Club des Girls

    1. Un bal vraiment pas rêvé !, 2014

    2. Ennemies jurées !, 2014

    3. Un week-end en ville, 2015

    4. Un été sur la coche !, 2015

    FB_Cath_Bourgault.jpgTwitter_Cath_Bourgault.jpgInsta_Cath_Bourgault.jpg

    À Stéphanie L.

    Prologue.jpg

    Qu’est-ce que les gars ont fait ?

    On attend toujours des nouvelles d’Esteban. Il est parti depuis presque deux heures maintenant ! Tout ce que j’ai pu soutirer à Jacob comme information, c’est que Sam voulait passer un message à Étienne. Je ne comprends rien et je me rue dehors lorsque je vois Mavrick descendre de la voiture de son père. Les deux claquent leur portière.

    — Mavrick !

    Il s’arrête, mais ne se retourne pas. Les mains dans ses poches, il reste dos à moi jusqu’à ce que j’arrive à sa hauteur.

    — Je t’attendais plus tôt que ça pour manger du gâteau !

    Essoufflée, je secoue la tête et me reprends :

    — Ce n’est pas ça que je voulais dire. Sam et Phil ont été arrêtés, Esteban est allé les chercher au poste de police !

    Je suis d’abord surprise par son absence de réaction.

    — Mavrick, entends-tu ce que je te dis ?

    Son visage neutre m’inquiète. Il passe une main dans ses cheveux, et c’est là que je remarque la peinture jaune sur ses doigts.

    Non, non, NON !

    Les mots se coincent dans ma gorge :

    — T’étais avec eux, c’est ça ? Vous avez fait des graffitis sur les murs de la clinique d’Étienne ?

    Son expression me retourne le cœur. Mon chum se fout toujours des conséquences de ses gestes. Pas le genre à trembler devant un policier. La seule chose qui le perturbe vraiment est de me décevoir. Cette vulnérabilité, il ne la montre pas souvent. Mais là, tout de suite, ses yeux bleus sont remplis de regret.

    — Je suis désolé, Iris, mais il fallait que je le fasse, dit-il d’une voix si basse que je dois tendre l’oreille pour l’entendre.

    — Mavrick ! beugle son père en ouvrant la porte.

    — Je dois y aller, grogne-t-il en me contournant.

    — Mais…

    Il se retourne pour marcher à reculons.

    — Je t’expliquerai, promis.

    Bouche bée, je le regarde s’agripper à la rampe et sauter par-dessus. La porte de sa maison se referme, et je me retrouve seule dans le silence. Jusqu’à ce que j’entende son père se mettre à hurler à l’intérieur.

    Chapitre1.jpg

    Je descends l’escalier sur la pointe des pieds, prenant soin de sauter les marches qui craquent… Maman est sous la douche. J’ai refermé la porte de ma chambre derrière moi, elle croira que je dors encore. Normalement, ce serait facile de trouver une excuse pour sortir en douce si tôt le matin. J’inventerais un travail d’équipe et personne ne poserait de questions. Mais avec les cours en ligne, c’est plus compliqué.

    Je devrais mettre ma veste, mais je préfère la laisser dans la garde-robe. Ma mère soupçonnerait quelque chose si elle se rendait compte qu’elle n’est plus à côté de la sienne. Je ne touche pas à mes ballerines non plus. Mon voisin en aura pour son argent en me voyant courir pieds nus dans la rue alors que les premières gelées de fin septembre couvrent le sol. Il a toujours le nez collé à sa fenêtre à surveiller tout ce qu’on fait ! D’ailleurs, il serait bien capable de me vendre à maman en lui disant que je rends visite à Mavrick en cachette tous les matins.

    J’enveloppe mon corps avec mes bras en trottinant dans l’allée. Je ne sais pas trop si c’est le froid ou les cailloux, mais je grimace à chacun de mes pas. Je passerais bien par la cour arrière, mais depuis que j’ai vu une moufette près de la haie de cèdres, je fais le détour par la rue. Je rencontre madame Lucille qui fait sa marche de santé. La résidente du centre pour personnes âgées où je fais du bénévolat cesse de siffloter en m’apercevant.

    — Seigneur, Iris ! s’exclame-t-elle, une main sur le cœur. Qu’est-ce que tu fais, pas habillée de même ? Votre maison est en feu ?

    Je tente de chasser le froid en piétinant :

    — Mais non, juste une petite urgence. Ne vous inquiétez pas, tout va bien.

    — T’es sûre ?

    — Très sûre, dis-je en m’éloignant à reculons. Complète­ment sûre. Bonne journée, madame Lucille.

    J’accélère avant de croiser quelqu’un d’autre. Je me faufile entre le bac à ordures et le bac à recyclage. Ils forment un écran parfait pour atteindre la fenêtre de Mavrick sans être vue. Une chance que sa chambre est au sous-sol, sinon je ne sais pas ce qu’on aurait fait !

    Comme d’habitude, il m’a laissé une ouverture. J’y insère mes doigts pour faire glisser la vitre, puis je passe mes jambes en premier.

    — C’est moi, que je chuchote.

    Il dort peut-être encore, mais je préfère m’annoncer quand même. Il pourrait être en train de se changer ! L’espace n’est pas très grand, alors je me retourne, agrippe le bord de la fenêtre, mes ongles enfoncés dans le gazon mouillé… J’espère que Mavrick a rangé sa planche à roulettes, j’ai failli me tuer hier. Impossible de descendre en douceur, car c’est trop haut. Chaque matin est une aventure ! Je dois relâcher ma prise et faire une prière pour retomber sur mes pieds sans me casser les deux chevilles.

    Je crie de surprise lorsque deux bras m’attrapent.

    — Chut ! fait Mavrick en me maintenant contre lui.

    Je m’accroche à son cou tout en fixant la porte.

    — Tu penses qu’ils m’ont entendue ?

    — Non, dit-il en m’embrassant le bout du nez.

    Mes jambes entourent sa taille pendant qu’il se déplace. L’odeur de son gel de douche est réconfortante. Je constate qu’il s’est lavé et qu’il est habillé.

    — Wow ! T’es déjà prêt pour les cours ?

    La plupart du temps, c’est moi qui le réveille avec mes visites matinales.

    — Ouais, grogne-t-il, mon père m’a obligé à passer l’aspirateur.

    Il nous fait basculer sur le lit et, encore une fois, je pousse un hoquet de surprise. Mavrick plaque une main sur ma bouche, je me débats pour qu’il me lâche…

    — C’est toi qui me fais crier !

    Il balance son oreiller par terre pour s’adosser contre le mur. Je me blottis entre ses jambes, ma tête s’appuie naturellement sur son épaule. Il me frictionne les bras pour me réchauffer.

    — Tu vas finir par attraper une pneumonie si tu continues de te promener dehors comme ça !

    — Je préfère laisser aucune trace de mes escapades.

    C’est seulement maintenant que mes yeux parcourent la pièce d’un regard circulaire. Quel désordre ! Mais ce n’est pas un désordre normal. Pas comme celui d’un ado qui aime le chaos. Sam était champion là-dedans quand il habitait à la maison. Il y avait des verres avec du lait croûté dans le fond, des vêtements éparpillés par terre, des piles de cahiers parmi sa guitare et sa batterie. Non, la chambre de Mavrick est bordélique parce qu’il est contraint d’y passer tout son temps. Sur son bureau, il y a des barres tendres, une boîte de céréales et des jus. Sur le dossier de sa chaise, il y a une couverture et un oreiller. Elle sert de sofa le soir quand il regarde des films sur son ordinateur. Son père l’autorise à sortir seulement pour se doucher et aller aux toilettes. Et passer l’aspirateur. Il lui apporte ses repas, mais c’est tout. Cinq jours que ce régime militaire dure !

    — Est-ce qu’il t’a parlé ?

    Monsieur St-Gelais est toujours gentil avec moi, mais sa relation avec Mavrick est difficile.

    — Non, marmonne-t-il en soupirant. Il m’a juste dit que c’était la dernière fois que je faisais une connerie. Pfff ! S’il pense réussir à me retenir prisonnier ici encore longtemps…

    Je me décale pour voir ses yeux, mais ils sont fermés.

    — Il ne peut quand même pas te punir pendant des semaines.

    Il bat des cils, ses iris bleus se braquent sur moi. Son regard déterminé me fait frémir.

    — Si c’est le cas, je vais foutre le camp d’ici, et il me reverra jamais !

    Je sais qu’il en est capable, et c’est bien ce qui me fait peur. Il n’en est pas à une fugue près. Dans une tentative pour détendre l’atmosphère, je hausse un sourcil :

    — Et moi ?

    Enfin, j’ai droit à un sourire.

    — Toi, je t’emmène avec moi.

    — Jusqu’au bout du monde ?

    — Sur la lune, si tu veux.

    Si c’était si simple, je le suivrais n’importe où. Même que ça me ferait du bien, c’est invivable chez nous. Jacob et Étienne envahissent la place. Ce dernier est toujours aussi déprimé. Ça me semble plutôt inquiétant. Il n’est plus que l’ombre de lui-même depuis le malaise cardiaque de Jacob. Avec ma mère, c’est un retour à la case départ : interdiction de voir Mavrick. Elle n’a pas digéré qu’il participe au vandalisme à la clinique d’Étienne. L’excuse parfaite pour me ressortir que ce garçon à problèmes ne peut pas avoir une bonne influence sur moi. On doit donc recommencer à se voir en cachette. C’est lourd !

    Le problème de moisissure à l’école tombe mal. C’est le seul endroit où personne ne pourrait nous empêcher de nous fréquenter. Mais ils en ont pour plusieurs mois à faire des travaux. On nous a déjà prévenus que les cours se donneront en ligne au moins jusqu’à Noël. Je comprends que le père de Mavrick soit en colère à cause des graffitis sur les murs de la clinique, ce n’était pas l’idée du siècle, mais la situation dégénère. Mavrick n’est pas le genre de personne qu’on enferme dans une cage. Son moral se détériore de jour en jour.

    Chapitre2.jpg

    Lorsque Sam entre dans la cuisine, Esteban est en train de se verser un café. Son profil se perd dans le contre-jour de la fenêtre, impossible de bien discerner son expression. La table est mise, le pain et le pot de confiture sont encore sortis. Le silence est lourd.

    Sam s’avance pour prendre une tasse dans l’armoire.

    — Salut, lance-t-il avec l’espoir de recevoir une réponse.

    Mais comme tous les matins depuis une semaine, son père replace la carafe sur le réchaud, puis se dirige vers la porte-fenêtre sans un seul regard pour lui.

    — Ce sera pas encore aujourd’hui ? demande Phil dans son dos.

    Sam suit Esteban des yeux.

    — On dirait bien que non…

    Sans se soucier du temps frisquet, Esteban sort sur le perron et lève son visage vers les rayons du soleil, sa tasse à la main.

    — Il finira par en revenir, soupire Phil en tapotant l’épaule de Sam.

    Il le contourne pour saisir une tasse à son tour.

    — Il a déjà été fâché aussi longtemps ? s’enquiert Sam en se servant.

    Phil lui fait signe de lui laisser autre chose qu’un fond de café bouilli.

    — J’avoue que c’est plus long qu’à l’habitude.

    — J’aurais préféré qu’il nous engueule.

    Sam bourre son café de sucre, mais Phil le préfère noir. Il s’appuie contre le comptoir et regarde par la fenêtre en soufflant sur le liquide chaud.

    — Le silence est plus violent que les cris. Tu connais son passé.

    — On a quand même pas tué quelqu’un !

    — Non, mais il a des principes, dit Phil. Dans son code d’honneur, tu t’attaques pas à un membre de ta famille.

    — Franchement, il a le code d’honneur large ! Étienne Cloutier est pas un membre de la famille.

    Sam s’installe à la table. Il habite chez Esteban depuis quelques semaines seulement, mais déjà, il est familier avec sa nouvelle vie ici. Les chaises agencées, les couverts mis quand il se lève, de la confiture à volonté… L’humain s’adapte à une vitesse folle. Il a presque oublié à quoi ressemblaient ses matins chez sa mère. Le stress de ne pas oublier de mettre les poubelles au chemin, de vérifier si des factures sont à payer, d’avaler une toast au fromage orange en vitesse sur le coin du comptoir…

    Phil le rejoint et tire la chaise à côté de lui.

    — Étienne est le conjoint de ta mère. Pour Esteban, ça compte. Surtout que Julie est son ex-femme.

    Sam tartine une tranche de pain, la plie en deux et en engouffre la moitié en une seule bouchée.

    — Dommage qu’on ait pas eu le temps de terminer les graffitis.

    — Pas grave, dit Phil, la face du dentiste quand il a vu la façade de sa clinique valait le coup.

    Il grimace en prenant le couteau collant de confiture après le passage de Sam. Ce dernier hausse les épaules. Oups. Autant il a détesté l’idée d’avoir un demi-frère, autant il apprécie maintenant Phil. Leur virée à la clinique était peut-être mal orchestrée, mais elle les a rapprochés.

    — On a pas été prudents, reprend Phil en se levant pour aller chercher un couteau propre.

    — Je m’en veux un peu, c’est moi qui vous ai bousculés pour agir rapidement.

    — Tu nous as quand même pas forcés. Et nous aussi on a un code d’honneur, Esteban finira par comprendre.

    Sam étire le bras pour prendre le pain. Pas une marque sans nom avec les

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