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Superchouchoute: Roman jeunesse
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Superchouchoute: Roman jeunesse
Livre électronique79 pages39 minutes

Superchouchoute: Roman jeunesse

Évaluation : 5 sur 5 étoiles

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À propos de ce livre électronique

L’importance d’être la chouchoute, mais surtout, la superchouchoute !

Aurore a toujours été la chouchoute de tout son entourage : sa famille, ses professeurs, ses camarades de classe… Mais pourquoi est-ce si important pour la petite fille d’être la préférée, la plus appréciée, la plus populaire ? En plus, ce n’est pas facile tous les jours d’être la superchouchoute. Il faut se conformer aux désirs de tous et de toutes, parfois au détriment de ce qu’on souhaite vraiment. Aurore finira par comprendre que pour devenir elle-même, il faut parfois s’éloigner de cette image de petite fille modèle et s’affirmer comme une personne à part entière. Une vieille tante acariâtre et Jules, l’élève le plus turbulent de sa classe, se feront un plaisir de l’aider ! Un très beau roman sur la construction de la personnalité chez une petite fille en qui beaucoup de petites lectrices se reconnaîtront. N’est-ce pas le rêve de tout le monde de faire l’unanimité dans son entourage ? Oui mais n’est-il pas encore mieux d’être accepté tel qu’on est, avec toutes ses qualités et tous ses défauts ?

Une belle histoire pleine de sagesse et de tendresse.

CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE

Un petit livre agréable à lire et intéressant, agrémenté des dessins très doux de Claude K. Dubois. Une réflexion pertinente sur la liberté d'être soi, de faire des choix, d'être franc, de s'affranchir du regard des autres, mais aussi sur les étiquettes que les adultes collent parfois aux enfants et qui les fige dans un rôle... - Ziliz, Babelio

A PROPOS DE L’AUTEURE

Née en 1963 à Paris, Béatrice Hammer est l’auteur de nombreux romans pour adultes dont La princesse japonaise (Critérion, 1995 ; réédité au Rouergue sous le titre Kivousavé en 1998 ; Prix Goya du premier roman), Soleil glacé (Le Serpent à plumes, 1999), Ce que je sais d’elle (Arléa, 2006), L’homme-horloge (Mercure de France, 2006) mais aussi pour la jeunesse : Le Fils de l’Océan (Rageot, 2005 ; Prix Livre Mon ami 2006) ; Le Quatuor de Mélodie (Pocket Jeunesse, 2006) ; Comment je suis devenue grande (Rageot, 2006) ; Cet hiver-là (Oskar Éditions, 2008).  
LangueFrançais
Date de sortie18 avr. 2014
ISBN9782511014769
Superchouchoute: Roman jeunesse

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    Hicimos la lectura de este libro en clase de francés con mis alumnas adolescentes nivel intermedio y les gustó mucho. Ahora leeremos otro de la misma autora. Nous avons fait la lecture de ce livre en cours de francais avec mes étudiantes adolescentes du niveau intermédiaire et elles l'ont beaucoup aimé. Maintenant nous lirons un autre de la même auteur.

Aperçu du livre

Superchouchoute - Claude K. Dubois

là !

CHAPITRE 1

Si l’on avait demandé à Aurore depuis quand elle trouvait agréable d’être la chouchoute, elle aurait eu beaucoup de mal à répondre.

Aurore avait sept ans et ses plus anciens souvenirs remontaient à peu près à son entrée à l’école maternelle, quand elle avait trois ans et demi.

Mais, bien avant qu’elle entre à l’école, Aurore était déjà une chouchoute bien établie, une multichouchoute, si l’on peut dire.

Elle était la chouchoute de sa nourrice, qui la trouvait beaucoup plus gentille que Mathias et beaucoup plus jolie que Laura. Mathias, c’était un petit garçon qui avait six mois de moins qu’Aurore, et Laura, une petite fille qui, à quelques jours près, avait exactement le même âge qu’elle. Mathias et Laura étaient gardés en même temps qu’Aurore, par la même nourrice, qui les aimait beaucoup tous les trois mais ne pouvait pas s’empêcher de préférer Aurore.

Comme elle savait que, pour être une bonne nourrice, il ne faut pas avoir de chouchous, elle essayait de ne pas montrer ses préférences, et elle n’en parlait jamais, sauf aux parents d’Aurore, à qui elle disait presque en cachette qu’Aurore était vraiment la plus gentille, la plus jolie et la plus intelligente de tous les enfants qu’elle avait jamais gardés. Les parents d’Aurore, qui se demandaient si la nourrice ne disait pas exactement la même chose à tous les parents des enfants qu’elle gardait, remerciaient poliment, tout en pensant, bien sûr, que dans le cas d’Aurore, et dans son cas seulement, c’était complètement vrai.

Même si elle faisait ce qu’elle pouvait pour masquer ses préférences, la nourrice d’Aurore se trahissait à de nombreuses occasions. À table, par exemple, sans même s’en apercevoir, elle donnait très souvent les meilleurs morceaux à Aurore. En promenade, sans faire exprès, elle la mettait presque toujours à la meilleure place dans la poussette triple. Quand elle choisissait un bavoir, le plus joli se retrouvait, presque à son insu, autour du cou d’Aurore. Le moment venu, elle mettait beaucoup plus de cœur à coiffer la jolie chevelure auburn de la petite fille qu’à démêler la maigre tignasse blonde de Laura, ou les quelques poils qui se dressaient sur le crâne presque chauve de Mathias. Quand elle voyait qu’Aurore commençait à bâiller, l’idée qu’il était l’heure de coucher les trois enfants s’imposait à elle, et quand elle entendait la fillette babiller dans son lit, elle estimait que le temps de la sieste était fini.

Par tous ces signes, et par bien d’autres encore, la nourrice exprimait clairement qu’Aurore était sa chouchoute, voire sa chouchoute préférée.

Bien sûr, son statut de chouchoute imposait à Aurore quelques contraintes : contrairement à Mathias, elle ne recrachait jamais la soupe de sa nourrice, même quand elle était vraiment mauvaise ; contrairement à Laura, elle ne faisait jamais de grosse colère ou de caprice, même quand elle était vraiment très énervée. Mais elle trouvait tellement agréable d’être la chouchoute qu’elle n’aurait pas pu agir autrement.

CHAPITRE 2

Si Mathias et Laura, jaloux, l’avaient détestée, Aurore aurait peut-être trouvé son rôle de chouchoute moins agréable. Mais, l’un et l’autre, comme gagnés par la contagion, la préféraient également.

Laura, qui, derrière sa tête de gros bébé joufflu, cachait une intelligence tout à fait honorable, avait vite compris que c’était avec Aurore que les jeux étaient les plus intéressants. Elle acceptait de prendre les seconds rôles, confidente, servante ou sœur cadette, quand Aurore, arguant de son prénom de Belle au Bois dormant, jouait systématiquement le rôle de la Princesse : Laura préférait de loin ces seconds rôles aux jeux que lui proposait Mathias, qui se limitaient souvent à émettre des onomatopées en faisant rouler des petites voitures sur le parquet vitrifié de la nourrice.

De son côté, Mathias, sensible à l’esthétique malgré son jeune âge, ne pouvait s’empêcher d’avoir une préférence marquée pour les grands yeux bleu clair

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