En justes noces
3 – RÉSUMÉ : Le dîner avec les Gorcy s’est bien passé, mais au moment d’aider mademoiselle Edmée à se mettre en tenue de nuit, sa femme de chambre lui trouve un air triste. Elle lui avoue qu’elle n’aime pas son promis, Théodore, qu’elle le trouve laid et l’air souffreteux. Sa mère a remarqué aussi la tristesse d’Edmée et se demande si cette union n’est pas une erreur. Son mari Henri élude la question, d’autant qu’il a d’autres sujets de préoccupation, des rumeurs de guerre circulent… Le majordome, monsieur Morel, s’acquitte comme à l’accoutumée de ses fonctions, veillant à ce que la maison soit parfaitement tenue, lorsqu’il découvre dans la cuisine madame Vilniou et Berthe en extase devant un chaton. (Voir Veillées nos 3531 et 3532.)
Maurice intervint pour justifier la présence du chat à la cuisine en expliquant qu’il l’avait sauvé de la noyade. – Ce sentiment vous honore, reprit monsieur Morel, mais comprenez que…
– Si cela se trouve, le coupa malicieusement le valet de chambre, c’est un animal titré. Regardez la noblesse de ses traits, la finesse de ses attaches. Il a tout d’un aristocrate et est sûrement d’une lignée illustre. Il a, de fait, sa place dans cette maison et je propose de le faire adouber par monsieur le comte. On pourrait donner un grand dîner après la cérémonie et…
– Cessez vos idioties, Maurice. Vous pouvez garder cette bestiole à condition qu’elle loge dans le cellier.
Il s’était approché et flattait lui-même la tête du chaton qui ronronnait d’aise.
– Merci, monsieur Morel. Regardez, il vous aime déjà. Vous serez comme un grand-père pour lui.
– Maurice, vous n’avez rien d’autre à faire ?
– Il se trouve que non. J’attends que monsieur Rodolphe me sonne pour l’habiller car il descendra déjeuner.
– Eh bien, il va neiger… grommela le majordome.
– Pas d’impertinence, monsieur Morel. Je vous ai entendu !
Pour détourner la conversation, le majordome
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