En justes noces
14 – RÉSUMÉ : Monsieur Morel a enfin demandé madame Serisy en mariage. Et elle a accepté ! L’amour est aussi au cœur des préoccupations d’Edmée : elle n’a d’yeux que pour le docteur Périgot, allant jusqu’à pratiquement ignorer son fiancé lorsqu’il se présente au manoir. Un soir, le médecin appelle la jeune fille : il a besoin d’aide pour retirer une balle du corps d’un soldat blessé. Une fois l’opération terminée, Edmée lui avoue ses sentiments, mais le docteur ne semble pas voir les choses de la même manière. Pourtant, convaincue qu’il l’aime aussi, elle lui parle à nouveau le lendemain. Il finit par admettre l’évidence, mais confie être freiné par leur différence de milieu. Une discussion animée commence alors.
(Voir Veillées n os 3531 et suivants.)
Maurice s’était assis sur les premières marches de l’escalier, attendant la fin de l’orage, quand survint Morel, à qui il barra le passage en lui demandant de ne pas aller plus loin.
– Qu’est-ce à dire ? rugit le majordome. Vous prenez à présent votre pause dans les escaliers, Maurice ? Laissez-moi passer. Je dois absolument remporter un verre que la comtesse a distraitement laissé sur une console après le repas. Ce serait du plus mauvais effet si un visiteur surgissait. De plus, j’ajoute que, malgré la considération dont monsieur le comte vous honore depuis votre retour, vous n’avez pas à me donner d’ordres !
– Ce n’est pas l’heure de ma pause, monsieur Morel. Et puis, justement, visiteur il y a. Mademoiselle Edmée reçoit le docteur Périgot, et leur discussion est un peu… animée. Notez qu’en serviteur discret, je me suis éloigné pour ne pas avoir à entendre ce qu’ils se disent.
Le majordome redescendit les marches en maugréant. Qu’avait donc la jeune Edmée dans la tête ? Avec elle, il fallait s’attendre à tout.
Votre dot ! poursuivait le médecin, là encore, vous m’offensez ! Si j’ai une femme un jour, je dois être en
