Quid du Stress ? Quid du Bien-Être ?

Par Denise Périgault

Le stress est un concept à la mode : tout le monde en parle car chacun peut en ressentir les effets, plutôt négatifs d’ailleurs. En effet, nous n’entendons pas ou peu les gens parler de stress lorsqu’il est question de bon stress.
Qu’est-ce en fait que le stress ? Pourquoi le stress ? Comment réagir au stress ? Comment éviter un très mauvais stress ? Autant de questions auxquelles on ne prend pas le temps de réfléchir.
Le bien-être, oui, tout le monde y aspire car qui dit « bien-être » dit quelque part « bonheur » et tout le monde aspire au bonheur. Mais comment y parvenir lorsque l’on se sent toujours stressé ?
Quels sont les moyens qui existent pour nous y aider ?
On lit tous des magazines, on écoute tous des émissions radio ou télévisées qui mettent l’accent sur un des aspects du bien-être mais il faudrait prendre le temps d’aller approfondir tel ou tel point pour mieux comprendre le sujet dans sa globalité.
L’auteure a essayé de réunir un maximum d’informations sur peu de pages afin de permettre à celui ou celle qui en éprouve le besoin de mieux cerner ce sujet à la fois très ancien et très actuel.
Le but de ce livre n’est pas de décrire le ressenti individuel et collectif que bien d’autres écrivains se sont empressés d’écrire, tant le besoin était fort de le faire.
Il vise seulement à aider ceux qui voudront bien le lire et qui se retrouveront dans les messages qu’il contient, à faire face à leurs stress multiples et à retrouver un bien-être.

• Langue: Français
• Éditeur: Les Éditions du Net
• Date de sortie: 4 févr. 2021
• ISBN: 9782312079417

Aperçu du livre

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Quid du Stress ?

Quid du Bien-Être ?

Denise Périgault

Quid du Stress ?

Quid du Bien-Être ?

LES ÉDITIONS DU NET

126, rue du Landy 93400 St Ouen

© Les Éditions du Net, 2021

ISBN : 978-2-312-07941-7

Stress et recherche de Bien-Être

Deux aspects comportementaux qui s’affrontent, se contredisent.

« Je voudrais être décontracté(e) mais… je suis toujours stressé (e) ».

Je veux être bien dans mon corps, bien dans ma tête, détendu(e) mais il y a comme une sorte de blocage qui m’empêche d’être heureux(se).

Pourquoi ? Que faire !

Le stress, tout le monde en parle, d’autant plus que les media s’ingénient à nous présenter, à nous répéter, à nous seriner des problèmes dès qu’on met en route la TV, la radio, les portables… C’est leur métier et ils le font avec conscience mais l’impact sur la personne n’est pas toujours bénéfique.

On peut toujours se déconnecter de l’info mais certains diront « nul n’est censé ignorer la loi » et pour connaître la loi, lorsque l’on n’est pas juriste, il faut au moins se tenir informé de l’actualité…

Le stress, tout le monde en parle mais chacun ne l’explique pas, ne le vit pas de la même façon.

Chacun perçoit les choses ou les reçoit de façon différente, selon sa personnalité, selon son vécu, selon la façon dont il perçoit le monde qui l’entoure, selon son milieu familial, selon son réseau social, selon la façon dont l’information lui est transmise.

C’est l’Américain Kenneth R. Pelletier qui a su montrer dans un livre paru en 1977, l’importance des facteurs psychosomatiques dans la régulation du stress mais aussi le rôle des facteurs génétiques, familiaux, sociaux, professionnels, écologiques, dans la compréhension du stress qui a, en fait, des causes et des effets multiples.

C’est ainsi que l’on pourra entendre des uns ou des autres :

« Je suis stressé car j’ai du mal à comprendre ce que veut mon conjoint ».

« Je suis stressé parce que je ne parviens pas à tout gérer (le mari, les enfants, le bureau…) »,

« Je suis stressé car je dois présenter demain un exposé devant 50 personnes »,

« Je ne sais pas ce que j’ai, je suis fatigué, je ne mange plus, je ne dors plus… je deviens dingue. »

« Tout devient confus dans ma tête et je ne sais pas pourquoi »,

« Mon médecin vient de m’annoncer que j’ai un cancer. Comment est-ce possible ? » – Son entourage sachant combien il est tendu, survolté, surmené en permanence –…

Tandis que d’autres encore afficheront leur anxiété en fumant trois paquets de cigarettes par jour, en buvant dix cafés par jour, en buvant X verres d’alcool, en consommant telle ou telle autre drogue ou en se gavant de médicaments.

Ils vous diront qu’ils en ont besoin, qu’ils se sentent mieux, qu’ils oublient ainsi leurs problèmes, que cela leur permet d’effacer les mauvaises pensées, les mauvais souvenirs, le deuil qu’il viennent de subir, leur chagrin d’amour ou que cela les booste tout simplement.

Ce que je me propose de communiquer dans ce livre, ce n’est pas forcément de reprendre ou concurrencer les nombreux articles ou livres écrits à ce sujet mais plutôt de mettre à plat l’essentiel du sujet afin de permettre à tout un chacun de mieux cerner, ou tout au moins de comprendre plus simplement :

– Ce qu’est le stress, son histoire, son fonctionnement,

– Les différentes causes possibles de stress,

– Les effets positifs du stress (oui, il y en a),

– Les effets négatifs du stress,

– Le rôle des facteurs génétiques, familiaux, sociaux, professionnels, écologiques, environnementaux du stress,

– Comment réguler son stress, se libérer des tensions de notre quotidien,

– Comment prendre soin de notre corps, de notre esprit de façon constructive, afin de parvenir à cet état de bien-être auquel nous aspirons tous,

– Quels sont les moyens qu’il faut éviter de mettre œuvre lorsque l’on se sent stressé,

– À quelles aides peut-on faire appel pour nous aider à réguler ce que nous ne parvenons pas à faire seuls.

Le Stress en bref

DÉFINITION DU MOT STRESS

Que signifie ce mot ? Il s’agit d’un mot anglais dérivé du vieux français « estrece » et du latin « strictus » soit : serré, pressé, comprimé, oppressé et qui signifie « effort intense », « tension ».

En médecine, on parlera d’un état réactionnel de l’organisme soumis à une agression brusque.

C’est le Professeur Hans Selye, un canadien, qui l’a inventé en 1936 pour définir les réponses biologiques de l’organisme à toute sollicitation, quelle qu’elle soit – physique, psychique, émotionnelle, agréable, désagréable – et qui exige de cet organisme une adaptation.

Cette adaptation met en jeu des réactions de notre système nerveux et hormonal dites neuro-végétatives donc échappe au contrôle de la volonté.

HISTOIRE DU STRESS

Bien qu’étant un sujet d’actualité et de découverte relativement récente, le stress ne date pas d’hier.

En effet, il semble que ce mécanisme physiologique d’adaptation, commun à toutes les espèces, existe depuis très longtemps.

Il prépare les individus à des réponses musculaires rapides et intenses sans lesquelles ils ne pourraient assurer leur survie. Chez l’homme primitif, soumis à une agression, on constatait déjà trois phases :

Une phase d’alarme, aigüe, de mobilisation de ses ressources,

Une phase d’adaptation, lui permettant de résister ou d’échapper à l’agression,

Une phase d’épuisement, plus ou moins importante selon d’une part la durée et l’intensité de l’agression, d’autre part de ses propres capacités d’adaptation.

Cependant, la réponse classique n’est plus adaptée : il ne s’agit plus de fuir ou d’attaquer.

Pour survivre, de nos jours, il nous faut :

– Mieux connaître nos facteurs de stress afin de les limiter, de les contrôler,

– Prendre conscience des réactions de notre organisme afin qu’elles soient plus adaptées au type d’agression qui nous menace,

– Apprendre ou réapprendre à cultiver les facteurs de bon stress. Les Grecs disaient : la nature guérit, le médecin ne fait que soigner. Un chirurgien du Moyen Age, Henry de Mondeville, disait : « la joie et la tristesse sont des accidents de l’âme, le corps engraisse par la joie et maigrit par la tristesse ».

De nombreux chercheurs ont contribué à faire avancer les recherches, tels Pasteur, mais c’est Hans Selye, en 1936, qui a découvert et introduit le concept de stress en médecine.

Il a remarqué que des changements identiques au niveau des organes étaient provoqués par des causes multiples telles : froid, chaleur, infection, traumatisme, hémorragie, irritation nerveuse…

Face à une quelconque AGRESSION, il se produisait dans l’organisme des modifications physiologiques invariables, reconnues comme des indices évidents de stress.

H. Selye parle alors du SYNDROME GÉNÉRAL D’ADAPTATION.

D’autres chercheurs, tels Greenberg en 1977, se sont attachés à comprendre pourquoi, comment un stress excessif pouvait provoquer une maladie chez certaines personnes et pas chez d’autres tandis que d’autres tels J. Barret et D. Price découvrirent que la manière dont une personne réagit au stress est plus significative que le stress lui-même.

L’américain Kenneth R. Pelletier (« Mind as healer, mind as slayer » – 1977), a montré l’importance des facteurs psychosomatiques dans la régulation du stress mais il a pris aussi en compte d’autres facteurs tels les facteurs familiaux, sociaux, écologiques et génétiques. Il a reconnu que les causes et effets du stress étaient multiples.

Aujourd’hui on se rend de plus en plus compte de l’impact de l’esprit sur le corps et du corps sur l’esprit et, pour lutter contre le stress, nous devons tous, patients, médecins et spécialistes de la question, travailler ensemble à la recherche de solutions adaptées à chacun.

SYNDROME GÉNÉRAL D’ADAPTATION (SGA)

H. Selye nomme les réactions d’adaptation de l’organisme SGA. Elles évoluent en trois phases :

1/ phase d’alarme ou phase émotionnelle,

2/ phase de résistance, moment ou l’organisme va s’adapter,

3/ phase de décompensation ou d’épuisement

La notion de stress recouvre le phénomène « agression » mais la phase 3 du SGA ne se produit qu’en cas de stress intense, en état de choc par exemple.

En phase d’alarme, l’être se mobilise, consciemment ou inconsciemment, psychologiquement et biologiquement :

– psychologiquement cela se traduit par : anxiété, trac, angoisse, peur…,

– biologiquement – on parle de réaction neuro-végétative – une décharge d’adrénaline va, par exemple, permettre de préparer la phase 2,

– sur le plan somatique (le corps) il y a une réaction visible : les muscles réagissent, l’individu peut être cloué sur place, paralysé ou au contraire très agité.

En phase de résistance ou d’adaptation, on peut distinguer deux types d’action :

– l’action directe qui se traduit par : attaque, fuite. Elle va permettre de décharger rapidement la tension nerveuse.

– l’action palliative : l’individu se défend en tentant de contrôler l’émotion de différentes manières :

Par évitement des situations stressantes,

Par une réaction inconsciente du type :