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C'était Lui: Les Frères Wilde, #1
C'était Lui: Les Frères Wilde, #1
C'était Lui: Les Frères Wilde, #1
Livre électronique235 pages3 heures

C'était Lui: Les Frères Wilde, #1

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À propos de ce livre électronique

Encore une fois, Lorhainne m’a transporté avec ce roman. Un livre magnifique, tout comme les livres sur les Friessen. Cette série s’annonce aussi prometteuse !” Petra, chroniqueuse. 

On ne sait jamais quand on tombera enfin sur le bon !

Dans C’ÉTAIT LUI, Margaret Gordon est une chirurgienne de renommée à Seattle, mais à la suite d’un accident, elle décide de retourner dans sa ville natale loin de tout, pour y panser ses blessures, seule, avec son cheval. 

Margaret ne s’est jamais considérée comme une soigneuse. Mais lorsque Joe Wilde, récemment veuf, arrive un matin avec un jeune garçon et un cheval en difficulté, Margaret redevient cette adolescente maladroite et asociale qui en pinçait pour Joe lorsqu’ils étaient encore à l’école. Quand Joe et sa voix suave convainquent Margaret de travailler avec ce cheval capricieux, des étincelles se forment et crépitent entre eux. Seulement, Joe pense que Margaret le déteste depuis toujours. Alors quand la vie le prend de court avec cette rencontre, il va aussitôt découvrir que celle qu’il avait longtemps cherchée avait toujours été là. 

Est-ce que Joe et Margaret réussiront à mettre leurs différends de côté ? Se rendront-ils compte qu’ils sont faits l’un pour l’autre ?

LangueFrançais
Date de sortie7 nov. 2020
ISBN9781071574072
C'était Lui: Les Frères Wilde, #1

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    Aperçu du livre

    C'était Lui - Lorhainne Eckhart

    LES FRÈRES WILDE

    Venez rencontrer les frères Wilde d’Idaho : Joe, Logan, Ben, Samuel et Jake. Vous allez adorer le côté western, les hommes séduisants et les femmes fortes dans cette saga familiale et romantique.

    La série LES FRÈRES WILDE se lit dans l’ordre suivant :

    C’était lui (Joe & Margaret)

    La Lune de Miel, une nouvelle de la série les Frères Wilde

    Friendly Fire (Logan & Julia)

    Not Quite Married, une nouvelle de la série les Frères Wilde

    A Matter of Trust (Ben & Carrie)

    The Reckoning, une nouvelle de la série les Frères Wilde

    Traded (Jake)

    Unforgiven (Samuel)

    The Holiday Bride

    C’ÉTAIT LUI

    Encore une fois, Lorhainne m’a transporté avec ce roman. Un livre magnifique, tout comme les livres sur les Friessen. Cette série s’annonce aussi prometteuse ! Petra, chroniqueuse. 

    On ne sait jamais quand on tombera enfin sur le bon !

    Dans C’ÉTAIT LUI, Margaret Gordon est une chirurgienne de renommée à Seattle, mais à la suite d’un accident, elle décide de retourner dans sa ville natale loin de tout, pour y panser ses blessures, seule, avec son cheval. 

    Margaret ne s’est jamais considérée comme une soigneuse. Mais lorsque Joe Wilde, récemment veuf, arrive un matin avec un jeune garçon et un cheval en difficulté, Margaret redevient cette adolescente maladroite et asociale qui en pinçait pour Joe lorsqu’ils étaient encore à l’école. Quand Joe et sa voix suave convainquent Margaret de travailler avec ce cheval capricieux, des étincelles se forment et crépitent entre eux. Seulement, Joe pense que Margaret le déteste depuis toujours. Alors quand la vie le prend de court avec cette rencontre, il va aussitôt découvrir que celle qu’il avait longtemps cherchée avait toujours été là. 

    Est-ce que Joe et Margaret réussiront à mettre leurs différends de côté ? Se rendront-ils compte qu’ils sont faits l’un pour l’autre ?

    Chapitre premier

    Margaret Gordon se posa sur les escaliers abîmés, les yeux rivés vers le lever du soleil, dans l’intimité de son jardin à l’avant de sa maison. Seules deux choses auraient pu la déranger alors qu’elle se tenait là, devant sa vieille maison de ferme composée de deux chambres qu’elle avait hérité de son grand-père. Elle trouvait d’ailleurs encore bizarre qu’il la lui lègue à elle et non pas à sa mère qui s'était sentie lésée. La première chose était la possibilité que quelqu’un l’empêche de boire son café du matin et la seconde était de voir un étranger dans un pick-up bleu foncé remuer les graviers et la poussière alors qu’il pénétrait dans son allée privée, sans y être invité. 

    Le large 4X4 s’arrêta à quelques mètres devant elle. Margaret se figea. Au lieu de se retourner, de rentrer chez elle en courant et de claquer la porte, elle resta là, immobile, oubliant soudainement comment se comporter avec un autre être humain. Ses yeux s’écarquillèrent et elle fixa avec stupeur l’homme sortir de sa voiture. Il était grand, ses cheveux étaient bruns et il était habillé d’une veste beige de fermier tombant sur un jeans. Ses cheveux ondulés, un peu ébouriffés, caressant l’arrière de ses oreilles avaient un éclat presque noir à la lumière du petit matin. Il était à couper le souffle avec sa mâchoire carrée et ce genre de corps dont une femme ne se fatiguerait jamais... À présent, il la regardait avec un intérêt plutôt inhabituel.

    Quand la porte-passager claqua, Margaret sursauta et recracha ce qu’il restait de café dans sa bouche sur son jeans chiffonné qu’elle avait enfilé le matin même. 

    ―  Merde, marmonna-t-elle, ravalant ses mots avant de se ridiculiser davantage. 

    Elle essuya la tache sur son pantalon avant de serrer les poings et d’abandonner. Un garçon élancé et maladroit suivait le cow-boy. Évidemment, ils étaient pères et fils, mais qu’attendaient-ils d’elle ? Margaret baissa le large bord de son chapeau de cow-boy et releva le col du vieux manteau de laine de son grand-père. Elle venait de sortir du lit et n’avait pas pris le temps de se rincer le visage ou de passer la brosse dans ses longs cheveux bruns. Sa priorité était son café, bu dehors, à la fraîcheur d’un matin d’avril dans toute l’intimité de son vingt mètres carrés, où personne ne lui rendait jamais visite. Elle était terrifiée. Pendant une minute, elle se demanda si elle sentait mauvais et puis elle s’inquiéta de son allure. 

    Margaret aurait préféré être assise alors qu’elle baissa les yeux et tentait de ne pas presser la main sur sa poitrine où son cœur battait la chamade. Elle déversa le reste de son café et créa une flaque à ses pieds. Elle regarda le géant fait de muscles et d’arrogance avancer à grandes enjambées vers elle. 

    ―  Je cherche mademoiselle Gordon, lâcha-t-il.

    ―  Vous l’avez trouvée. Que puis-je faire pour vous ? 

    Margaret ne bougea pas, elle ne proposa pas non plus, comme tout bon voisin l’aurait fait, une tasse de café, un bonjour ou n’importe quelle autre formule pour les saluer. 

    ―  Monsieur Jerow de l’épicerie nous a expliqué que vous travailliez avec les chevaux, dit-il.   

    Margaret l’observa se rapprocher, mais derrière lui, le garçon maladroit lui lança un regard puis se recula. Elle devina quelle était la réponse à sa question : sans devoir regarder dans le miroir, elle savait qu’elle paraissait fruste et négligée. Elle fronça les sourcils. L’enfant avait l’air d’avoir peur de son ombre ou peut-être avait-il simplement peur d’elle et de son comportement irritable. Elle ne voulait pas qu’on se souvienne d’elle comme de quelqu’un qui effrayait les enfants. Mais Margaret Gordon, anciennement neurochirurgienne à Seattle, était déjà connue pour ruiner la vie des enfants. Du moins, c’était comme ça qu’elle se voyait. 

    ―  Vous travaillez avec les chevaux, n’est-ce pas ? insista-t-il.

    Il avait une voix grave et rauque qui lui remua les entrailles. 

    Margaret l’observa et pensa que quelque chose clochait chez elle. Pourquoi était-elle si perturbée par un soi-disant cow-boy de la cambrousse ? Et elle secoua la tête. 

    ―  Je ne comprends pas pourquoi monsieur Jerow vous a dit ça, répondit-elle.

    Bien qu’en vérité, depuis son retour à Post Falls en Idaho, plus honteuse que jamais, Margaret se sentait plus à l’aise avec les animaux qu’avec les gens parce que les animaux, eux, ne mentent pas.  

    L’homme regarda ailleurs confus, et lâcha un rire rauque.

    ―  Excusez-moi de vous avoir fait perdre votre temps, dit-il. 

    Le cheval de Margaret hennit depuis l’enclos en écorces brutes que son grand-père avait construit avec les arbres du terrain. 

    ―  C’est votre cheval ? demanda l’homme en se rapprochant d’Angel, son arabe égyptien de cinq ans. 

    Margaret n’en croyait pas ses yeux. Comment avait-il pu s’approcher d’Angel et la caresser de son immense main ? Angel ne laissait jamais personne s’approcher à part Margaret. Elle hennit encore lorsqu’il lui caressa le toupet et lui gratta le cou tout en regardant Margaret avec des yeux aussi bleus que le ciel. Son ventre se serra et ses joues rougirent. Du coin de l’œil, elle épia le drôle d’adolescent qui portait un jeans bouffant et un pull à capuche noir. Ses cheveux étaient identiques à ceux de l’homme qui s’appuyait contre son enclos. Le jeune portait une casquette sur des cheveux assez longs pour lui couvrir les oreilles et remuait les graviers avec ses baskets abîmées, soulevant de la poussière. Il garda son regard fixé sur le sol.

    ―  Vous n’êtes pas très bavarde apparemment ? dit l’homme depuis sa position près du cheval. 

    ―  Je vous ai déjà dit que je ne pouvais pas vous aider, dit-elle rapidement, agitant sa tasse préférée.

    Elle aurait voulu pouvoir rentrer chez elle et claquer la porte. Pourquoi ne partaient-ils simplement pas ?

    ―  Vous n’avez pas vraiment répondu à ma question, rétorqua l’homme. 

    Elle n’y croyait pas, il lui souriait. Le pire, c’était qu’il avait l’un de ces sourires à un million de dollars avec des fossettes qui rendirent ses jambes aussi molles que des nouilles.

    ―  Que cherchez-vous ? 

    Elle essaya de croiser les bras, mais elle était encombrée avec la tasse fissurée qu’elle tenait en main. Elle se sentait ridicule.

    ―  C’est le cheval de mon fils, on ne peut pas s’en approcher. Encore moins le monter. Je lui ai dit que si l’on ne trouvait personne pour le dresser, je m’en débarrasserais. Je ne paie pas pour nourrir un animal dangereux qui ne me sert à rien. 

    Margaret regarda le visage du garçon qui se fermait à mesure que son père parlait. Une lueur de douleur traversa les yeux de l’adolescent. Elle connaissait ça, elle pouvait lire sur son visage que c’était un emmerdeur et qu’il se fichait de tout. C’était la même expression qu’elle affichait quand elle était encore un garçon manqué de douze ans envoyée vivre chez son grand-père, Carl Spick, par la femme d’affaires qui lui servait de mère, trop occupée à poursuivre sa carrière d’agent de change à Seattle. Ne pas avoir été désirée et avoir été considérée comme un fléau l’avait poussée à adopter toute sorte de comportements et n’avait fait que lui infliger une profonde douleur. Quelle était l’histoire de cet enfant ?

    ―  C’est vrai, gamin ? demanda-t-elle au garçon. 

    Il releva la tête et la fixa, les yeux grands ouverts. Il rougit en regardant son père. 

    ―  Ouais, j’crois. 

    ―  Comment s’appelle ton cheval ? demanda Margaret. 

    Le père du garçon, toujours appuyé contre l’enclos, répondit :

    ―  Tornade. Il a douze ans, c’est un hongre croisé percheron et quarter horse, bien assez vieux pour comprendre.

    Il se rapprocha d’elle, ses mains de dresseur posées sur ses fines hanches enfonçant sa paire de bottes poussiéreuses dans les graviers à chaque pas. Margaret voulait s’effacer et trouver un endroit où se cacher, peut-être parce qu’elle avait remarqué ses bras, des bras dans lesquels une femme pourrait se perdre. Elle se dit qu’il devait certainement être arrogant lui aussi. L’enfant ne parlait pas. Il fallut un moment à Margaret pour remarquer la rapidité avec laquelle il s’était tu et caché comme une ombre derrière son père. 

    ―  Il y a plusieurs dresseurs à un peu moins de trente kilomètres d’ici, du côté de Spokane. Ils pourront faire des miracles, j’en suis sûre, expliqua Margaret. Que pensez-vous que je puisse faire pour vous ?

    Elle ne comprenait pas pourquoi elle continuait de parler. Ici, elle n’était bonne qu’à mentir et à panser ses blessures. Ces derniers temps, elle ne faisait que s’attirer des ennuis, tout comme quand elle avait enfreint le code du comté de Kootenai, vieux de trois cents ans. Vivre seule dans un ranch de vingt hectares dans le nord de l’Idaho où la population y est très conservatrice, c’est agréable quand on est un homme seul. Mais une femme seule, ça ne se fait pas trop. Elle le savait, tout le monde le savait dans le coin. Qu’est-ce qui clochait avec cet homme ? Ne la connaissait-il donc pas ? 

    ―  Ça ne m’intéresse pas d’emmener mon fils chez le dernier des abrutis de l’état de Washington, dit-il. Écoutez, je veux simplement que vous y jetiez un œil. C’est tout ce que je vous demande. 

    L’homme s’était bien trop rapproché et se trouvait juste en face d’elle. Bon sang, ce qu’il était grand ! Elle mesurait presque un mètre quatre-vingt, donc il devait atteindre au moins un mètre quatre-vingt-dix, voire plus. Elle le contourna. Peut-être qu’il était comme tous ces gars sur lesquels les femmes énervées lèvent les mains ? Parce qu’il s’approchait encore, à chaque pas qu’elle faisait en arrière, comme s’ils dansaient un slow, jusqu’à ce qu’elle se cogne contre la première marche d’escalier qui mène à la petite maison. Elle serait tombée à plat sur les fesses s’il ne s’était pas avancé pour la rattraper. Il la retenait de manière familière et indiscrète, remuant des émotions en elle qui ne pouvaient pas être réelles. Non, ce n’était certainement pas un chemin qu’elle voulait emprunter de sitôt. Elle était déjà passée par là, elle savait. Voilà une autre raison pour laquelle elle avait choisi de se cacher ici.

    ―  Vous êtes un peu nerveuse, non ? Ou bien c’est moi. Vous avez quelque chose contre moi ? dit-il.

    Elle ne pouvait plus le regarder. Ses joues étaient en feu, elle le dépassa et s’éloigna, s’efforçant de ne pas se frotter le bras là où sa main s’était attardée presque de manière possessive. Elle baissa le bord de son chapeau et se mit à chercher après l’enfant qui était appuyé contre la porte-conducteur, caché derrière le rétroviseur. 

    ―  Je ne peux rien te promettre, dit-elle, mais je vais y jeter un œil. 

    L’homme se retrouva juste derrière elle.

    ―  Super ! Pourriez-vous passer aujourd’hui, disons, cet après-midi ?

    Non, non, non, pensa-t-elle. Elle ne voulait aller nulle part. Elle ne voulait pas partir de chez elle, ni aujourd’hui, ni jamais. Dans quoi s’était-elle embarquée ? Elle n’y arriverait pas et elle sentit une frayeur glaciale la paralyser comme une montée d’adrénaline jusqu’à ce qu’elle entrevît le garçon. Il la scruta avec des yeux implorants avant de plonger ses deux mains dans les poches de son pantalon large et de fixer à nouveau le sol. Margaret perdit l’usage de la parole, elle hocha la tête avalant la grosse boule qui lui obstruait la gorge.

    Monsieur Beau Gosse sortit son énorme main rugueuse.

    ―  Génial, dit-il, je m’appelle Joe Wilde. Mon fils c’est Ryan. On habite à huit kilomètres plus haut dans la rue, je peux vous dessiner un plan. 

    Joe Wilde, évidemment, se dit-elle. C’était l’un des cinq fils Wilde qu’elle connaissait depuis l’enfance. Tous avaient dominé l’école ainsi que le comté avec leurs manigances. Ça lui avait traversé l’esprit, contre toute attente, que ce soit peut-être lui, le garçon qui avait hanté son enfance, la harcelant sans merci. Il l’avait baptisée d’un horrible surnom qui lui avait collé à la peau jusqu’à ce qu’elle s’inscrive à la faculté de médecine. En réalité, à moins qu’il n’ait souffert d’une sorte de trauma crânien, ce n’était qu’une question de temps avant qu’il ne réalise qui elle était vraiment. Et encore, il ne la connaissait que sous le nom d’« orange géante » ou sous toute autre sorte de variantes insultantes que les élèves chuchotaient dans les couloirs de l’école. Elle doutait fortement qu’il connaisse son véritable nom. 

    Joe déchira une enveloppe qu’il sortit de son camion et dessina une carte à main levée. 

    ―  Voilà, c’est facile à trouver, dit-il. 

    Ses doigts frôlèrent les siens lorsqu’il lui tendit le papier s’introduisant davantage dans son espace, il était planté juste à côté d’elle. Cette fois, il toucha son épaule alors qu’elle tentait de déchiffrer les tracés au crayon et les pattes de mouche qui les accompagnaient et qui auraient rendu un médecin fier. Elle se raidit et huma quelque chose d’agréable avant de se rendre compte que c’était lui, non son après-rasage ou son parfum. Elle se demanda comment c’était possible qu’un homme sente si bon simplement avec de l’eau et du savon. Il aurait très bien pu être collé à elle au vu de la chaleur qu’il dégageait, comme s’ils étaient deux Esquimaux serrés l’un contre l’autre dans un lit de fourrure... Arrête ça ! hurla-t-elle silencieusement pour empêcher son esprit de continuer sur sa lancée.  

    Elle s’écarta à nouveau, relâcha sa main et froissa le papier. Elle voulut faire un pas en arrière mais lui marcha sur le pied et laissa tomber sa tasse. Elle vola en éclats sur les marches. Il l’attrapa et la souleva, faisant tomber son chapeau. Ses longs cheveux ternes et emmêlés se détachèrent et tombèrent sur ses épaules. 

    Il la posa au sol et se baissa pour ramasser son chapeau. Il le dépoussiéra et lui tendit. Elle lui arracha des mains, le posa sur sa tête et accéléra vers la porte d’entrée.

    ―  Donc, on se voit cet après-midi, vers quatorze heures ? lui cria-t-il alors qu’elle lui tournait déjà le dos. 

    Elle ne se retourna pas et grimpa sur les deux marches. 

    ―  Ouais, mmh-mmh, réussit-elle à marmonner en ouvrant la porte d’entrée et la claquant derrière elle. 

    ***

    Joe se tenait là, au dehors de cette vieille maison en rondins de bois avec ses fenêtres au simple vitrage

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