Jager

Par Amber Kell

Jager souhaite faire partie d’une meute. Malheureusement, le destin lui joue un mauvais tour et il est abandonné par la sienne. Perdu et seul, il cherche un endroit qui sera sa maison, mais, au lieu de ça, tombe droit sur un tigre en colère. Jager a le cœur brisé lorsque sa meute le chasse. Désespéré, il rend visite à ses amis de la Meute de la Lune, dans l’espoir d’y trouver une certaine sympathie, et peut-être de la compagnie pour la nuit. Ryder veut savoir ce qui est arrivé à son frère Dare, mais le cabot dont son frère est tombé amoureux le garde avec la férocité d’un ours protégeant son petit. Déterminé à attendre jusqu’à ce qu’il découvre la vérité, Ryder ne s’attend pas à être ensorcelé par un loup-garou sexy sous forme humaine. Un jeu de séduction se transforme en une quête de réponses et, malgré les protestations de Ryder, Jager plonge, tête la première dans une intrigue venant des Faes. Ryder s’inquiète de perdre Jager avant même d’avoir pu résoudre leurs problèmes.

• Langue: Français
• Éditeur: Amber Kell
• Date de sortie: 13 mars 2016
• ISBN: 9781310624896

Amber Kell

Amber Kell is a dreamer who has been writing stories in her head for as long as she could remember.She lives in Seattle with her husband, two sons, three cats and one very stupid dog. To learn more about her current books or works in progress, check out her blog at http://amberkell.wordpress.com.Her fans can also reach her at [e-mail].

Aperçu du livre

Jager

Jager

Amber Kell

Traduction par

Bénédicte Girault

Smashwords

Table des matières

Mentions légales

Dédicace

Prologue

Chapitre Un

Chapitre Deux

Chapitre Trois

Chapitre Quatre

Chapitre Cinq

Chapitre Six

À propos de l’auteur

Titre original : Jager

Amber Kell

Copyright © 2016 – Amber Kell

Smashwords edition

Artiste pour la couverture : Meredith Russell

Traduit de l’anglais : Laurent Besançon

Relecture et corrections : Plume, Lady L & Bénédicte Girault

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ISBN: 978-1-310-62489-6

À tous mes fans qui ont patiemment, ou pas si patiemment que ça, demandé quand sortirait enfin le prochain tome de la série de la Meute de la Lune.

Prologue

Anthony Carrow fixait le Roi Linnel avec attention. Ses doigts se contractaient nerveusement tant il désirait envoyer un éclair dans son royal postérieur. Malheureusement, cela n’allait pas sauver son compagnon, seule raison pour laquelle il était resté dans ce royaume abandonné des Dieux et des Déesses. Linnel connaissait la clef pour ouvrir la cage de Silver et si Anthony ne faisait que titiller le cadenas, le sort l’entourant tuerait immédiatement l’Alpha.

La seule façon de libérer son compagnon s’obtiendrait par la mort du Roi et Anthony trouvait cette idée un peu moins dissuasive de jour en jour. Son regard parcourut la cour, essayant de décider qui ferait la meilleure nouvelle tête couronnée. Finalement, Linnel se rabaisserait peut-être assez pour que les témoignages pathétiques et implorants de son peuple ne soient plus suffisants pour le protéger de la colère d’Anthony. Silver et lui étaient venus pour chercher son père et s’étaient retrouvés pris au piège par le Roi. Cela faisait un bon moment qu’il n’avait pas ressenti un tel sentiment d’impuissance.

Il devait se concentrer pour garder son calme et ne pas tuer le bâtard qui le détenait prisonnier. La meute de Silver viendrait bientôt à la rescousse et quand ils le feraient, il vaporiserait ce connard suffisant.

Quand le Roi Linnel se retourna pour le regarder, Anthony s’assura que ses pensées se reflétaient dans son sourire.

Le Roi laissa tomber son verre.

Chapitre Un

— J ’ai décidé de déplacer la meute vers notre territoire plus au nord. Peut-être que la Meute de la Lune te prendra puisque tu t’entends si bien avec eux, ricana Madros Knoll, l’Alpha de Jager Knoll avec mépris.

Son expression révélait, plus que ses mots, le peu de bien qu’il pensait des loups de la Meute de la Lune, et par extension, de lui, Jager.

Jager soutint le regard de son Alpha pendant un long moment tandis qu’il essayait de comprendre ce que l’autre homme venait de lui dire. Depuis quand une réalité alternative était-elle entrée en jeu ? Il était venu suite à un appel téléphonique de son Alpha, simplement pour se retrouver jeté comme une vieille chaussette. Il fallait généralement briser au moins une loi pour en être éjecté.

Que diable avait-il fait ?

— Tu me chasses ? Pour quelle infraction ?

Sa poitrine lui faisait mal. La douleur du rejet le blessait comme une claque en pleine figure.

Madros, son Alpha jusqu’à il y a quelques minutes, lança un regard gêné autour de la pièce comme s’il espérait que les araignées allaient le sauver de cette conversation.

— Nous avons simplement pensé que tu serais plus heureux ailleurs.

La colère le consumait. Il n’était peut-être pas un Alpha, mais ce n’était pas un poids mort pour autant.

— J’ai contribué, j’ai payé les impôts !

Bordel, avec tant de personnes au chômage, il avait donné plus que sa juste part sur l’argent qu’il gagnait grâce au mannequinat. Tout le monde, dans la meute reversait au fond du groupe afin de prendre soin des besoins du clan, aidant à fournir l’éducation, l’hébergement et parfois même de la nourriture quand les temps étaient difficiles.

— Justement, Jager. Nous vivrons de la terre. À moins de vouloir nous donner plus de fonds, il n’y aura pas de place pour un loup des villes à la campagne.

La voix de l’Alpha s’estompait comme s’il perdait confiance à débiter ses bêtises alors qu’il faisait face à Jager.

Un sentiment de fureur l’envahit, rapidement suivi par un désespoir qui le prenait aux tripes. Jager avait toujours soupçonné la meute de le vouloir juste pour son argent, mais il espérait au plus profond de lui qu’ils allaient au moins prendre soin de l’un des leurs. La lueur glaciale dans le regard de l’Alpha lui indiqua à quel point il s’était trompé. L’acceptation n’était pas du tout visible dans le regard de l’autre homme, juste une froideur calculée. Ils s’attendaient à ce qu’il leur verse sa dernière taxe avant de devenir un paria.

Ils avaient complètement tort.

Jager montra rapidement ses crocs, une preuve d’irrespect envers le loup le plus haut gradé.

— J’espère que tu apprécies d’être un tel enfoiré parce que je m’en vais.

Comme si c’était un signal attendu, la porte du bureau s’ouvrit et deux des Betas de la meute entrèrent. Ils avaient évidemment écouté toute la conversation puisqu’ils n’arrivaient pas à croiser le regard de Jag non plus.

— Ne vous donnez pas la peine de me jeter dehors. Je ne veux pas vous offrir une si pitoyable excuse de toute façon !

Il força avec colère le passage entre les deux hommes. Aucun d’eux n’essaya d’arrêter Jager ni même de le punir pour s’être montré irrespectueux envers leur Alpha.

Ils ne le rappelèrent pas non plus.

Le cœur douloureux et l’âme en peine, Jager quitta l’immeuble. Ils ne s’étaient jamais souciés de lui. Après trois ans à travailler dur sur les podiums, à transpirer sous les flashs des photographes afin de subvenir à la meute, ils l’avaient mis au rebut comme le journal de la veille.

Il s’éloigna du territoire de la meute, sortit son téléphone et appela sa sœur.

— Salut, Jag, répondit la voix de Delilah, pétillante et douce à l’autre bout de la ligne.

— Ils m’ont chassé, cracha Jager avec amertume.

— Qui a fait ça ?

Le ton de Delilah durcit.

— Madros m’a prévenu qu’ils allaient retourner à la nature et qu’ils ne voulaient plus de moi.

Il ravala ses larmes alors qu’il marchait dans les rues sombres. À cet instant, il aurait presque souhaité que quelqu’un l’attaque. Briser la nuque d’un assaillant aurait été un bon moyen de finir sa journée.

— Je vais tuer ce bâtard ! Je savais qu’il ne valait rien, mais tu disais toujours que nous devions faire partie d’une meute. Madros a annoncé la semaine dernière, pendant que tu étais hors de la ville, qu’ils allaient se diriger vers les collines, mais je pensais que c’était un de ces exercices pour renforcer les liens de la meute. J’aurais dû lui arracher la gorge et laisser sa carcasse aux coyotes.

— Del, tu sais que tu ne le penses pas, dit Jager pour l’apaiser. D’ailleurs, si tu le tues, la meute partirait quand même et tu ne serais plus là pour prendre soin de Sammy.

— C’est vrai, dit-elle.

La voix de Del contenait une réelle affection. Elle adorait le fils de Farro Moon. Elle le gardait depuis un moment maintenant et s’était attachée aussi bien à Sammy qu’à ses pères.

— Je suis juste heureux de ne pas avoir donné à Madros un accès à mes comptes bancaires. Le bâtard