Un parfum d’éternité

5 RÉSUMÉ : Aussitôt qu’elle apprend le décès de son frère, Claire monte dans le premier avion pour rentrer en France. Gilles Seghens, son mari, lui confie que l’entreprise qu’il dirige rencontre de grandes difficultés, et qu’il ne l’accompagnera pas. Il ne peut quitter la Grèce aujourd’hui. Yourgos Siami aurait des solutions à lui apporter et offre de le soutenir ; Gilles doit régler maintenant ses affaires, avant qu’il ne soit trop tard… Claire part donc seule. Mais le célèbre écrivain sir Herbert Smith se trouve sur le même vol. Rapidement, il propose de lui venir en aide. À l’aéroport, Jeanne attend sa belle-sœur. Effondrée, complètement perdue, la compagne de Gérard ne comprend rien à toute cette histoire. (Voir Veillées n^os 3460 et suivants.)

Mesdames, me permettez-vous de prendre toutes les directives qui conviennent? En un mot, voulez-vous vous en remettre à moi ? reprit sir Herbert Smith.

Elles approuvèrent avec soulagement.

– Dans ce cas, ne vous faites plus de souci. Toutes les fois que je viens à Cannes, je bénéficie de l’hospitalité de ma vieille amie la marquise de Marmandier. Elle ne refusera pas de vous donner asile. L’appartement qu’elle possède au Gray d’Albion est si grand que nous ne nous gênerons nullement, et je suis certain qu’elle sera enchantée de vous rendre service. Ainsi serons-nous sur place. N’est-ce pas demain que doit avoir lieu l’enterrement?

– Oui, dit Claire, et les larmes lui montèrent aux yeux. Je n’ose pas y penser.

– Eh bien ! hâtons-nous, si nous voulons avoir un taxi. Au passage, nous prendrons vos bagages, mademoiselle Jeanne.

– Oh ! ce sera vite fait.

Elle réalisait qu’elle n’avait pas emporté de toilette convenant à la cérémonie.

– Nous nous arrangerons, dit Claire en entraînant la jeune fille.

Gérard aurait-il fait de cette dernière sa femme ? Elle ne se résignait pas à la considérer comme faisant partie de la famille. Une méfiance instinctive le lui interdisait. Jeanne ne lui plaisait pas.