Ne t'éprends pas de moi

Par Mónica Benítez

Être au mauvais endroit et au mauvais moment ne cause pas plus de problèmes que d'habitude à Miren mais, par chance pour elle, cette fois, cela lui a permis de tomber sur la fille qui lui plaît depuis le lycée ; Paloma.

Paloma, quant à elle, ne se souvient que vaguement de Miren, mais elle lui paraît être une fille intéressante et n'a aucun inconvénient à la retrouver pour un rendez-vous au cours duquel elle explique clairement qu'elle n'est pas intéressée par une histoire sérieuse.

Miren accepte en se persuadant qu'elle cherche la même chose. Le premier rendez-vous mène à un second et le second à un troisième. Et cela continue jusqu'à ce que Miren se rende compte qu'elle en veut beaucoup plus, maintenant la véritable question est : que veut Paloma à ce stade ?

• Langue: Français
• Éditeur: Mónica Benítez
• Date de sortie: 19 oct. 2023
• ISBN: 9798223901495

Aperçu du livre

Contents

Chapitre 1

Chapitre 2

Chapitre 3

Chapitre 4

Chapitre 5

Chapitre 6

Chapitre 7

Chapitre 8

Chapitre 9

Chapitre 10

Chapitre 11

Chapitre 12

Chapitre 13

Chapitre 14

Épilogue

NE T’ÉPRENDS PAS DE MOI

MÓNICA BENÍTEZ

Copyright © 2023 Mónica Benítez

Tous droits réservés

Tous droits réservés. Aucune partie de ce matériel ne peut être reproduite sous quelque forme ou par quelque moyen que ce soit sans l'autorisation expresse de son auteur. Cela inclut, mais ne se limite pas à des réimpressions, des extraits, des photocopies, des enregistrements ou tout autre moyen de reproduction, y compris électronique.

Tous les personnages, les situations entre eux et les événements qui apparaissent dans le livre sont totalement fictifs. Toute ressemblance avec des personnages existants ou ayant existé ne serait que pure coïncidence.

Twitter: @monicabntz

Instagram: mbenitezlibros

Safe creative: 2308285160500

Chapitre 1

Il y a neuf ans

Quand Miren sort de chez elle, elle est nerveuse et doute d’être en train de faire ce qu’il faut. Elle est célibataire depuis près d’un an et sa sœur Alba et son amie Leire ont insisté sur le fait qu’il était temps pour elle de sortir à nouveau et de rencontrer des gens pour quelque chose de plus sérieux qu’un petit soulagement.

Miren n’est pas tout à fait d’accord, et bien que ces moments intimes et le fait de partager son quotidien avec quelqu’un d’autre lui manquent, elle apprécie aussi de ne pas avoir à donner d’explications à personne. C’est pour ça qu’elle s’est un peu agacée quand, alors qu’elles avaient prévu de se retrouver pour prendre un café chez Alba cet après-midi-là comme elles le font toujours, sa sœur et son amie lui ont dit qu’elles lui avaient préparé un blind date.

— Un blind date ? Vous avez organisé une sortie avec quelqu’un que je n’ai jamais vu de ma vie ? avait-elle dit les yeux exorbités par la rage, morte d’indignation.

— Pas si blind date non plus, elle travaille avec moi, c’est elle, et comme tu peux le voir, elle est très jolie.

Leire lui avait montré son compte Instagram et Miren avait soudainement cessé de renier, parce que son amie avait raison, la fille était très attrayante et avait de très beaux yeux.

— Elle est célibataire et elle aime les filles, comme toi, avait raconté Leire, je lui ai dit que j’avais une amie dans la même situation et une chose menant à une autre, tu vois.

— Non, je ne vois pas, avait marmonné Miren.

— Ne sois pas idiote, avait dit Alba, ce n’est qu’un dîner, Miren. Ça va durer quelques heures tout au plus, si elle ne te plaît pas, tu rentres chez toi et tu ne la revois plus jamais.

— Et si tu l’aimes bien, tu rentres aussi chez toi, mais avec elle, avait ajouté Leire avec espièglerie, et vous baisez comme des salopes tout en décidant de quand sera votre prochain rendez-vous.

Et la voilà donc, bien habillée de manière informelle ; elle ne veut pas donner l’impression d’être minable, mais elle ne veut pas non plus paraître désespérée. Miren regarde sa montre en marchant vers le restaurant où elles ont prévu de se retrouver et elle envisage la possibilité de faire demi-tour à plusieurs reprises. Pourtant, elle ne le fait pas parce qu’elle sait que son amie va lui sauter dessus comme une bête sauvage et quand ça lui aura passé, de toute façon elle montera un plan pour l’enfermer afin qu’elle puisse rencontrer Ana, la fille sur la photo.

Quand elle entre dans le restaurant, elle ne tarde pas à localiser Ana assise au bar. Son amie a dû lui montrer à elle aussi quelques photos de Miren, parce qu’Ana lui sourit et la salue de la main avec effusion. Miren change d’avis et pense que ce n’est peut-être pas une si mauvaise idée d’être venue. Ana lui paraît beaucoup plus attirante en personne que sur les photos et elle aime beaucoup son odeur quand elles se donnent deux bises.

— C’est bien que tu sois venue, dit Ana très contente, tandis qu’elle prévient le serveur qu’il peut à présent les accompagner à leur table.

Elles s’assoient l’une en face de l’autre et dégustent le vin qu’on leur a servi.

— Ça fait longtemps que tu travailles avec Leire ? demande Miren pour briser la glace.

— Quelques jours. Tu aimes mes ongles ?

Ana étend les deux mains sur la table en face de Miren et lui montre une manucure aux dessins différents sur chacun de ses ongles. Miren hoche la tête sans savoir que dire devant le regard d’Ana qui attend une réponse. Ce n’est pas vraiment le genre de détail qui attire son attention chez une femme, elle préfère des ongles courts et soignés plutôt que des longs comme ceux qui peuvent griffer des zones délicates, mais elle ne dit rien.

— On me les a vernis ce matin, fais voir les tiens.

Miren commence à ressentir un inconfort inouï et toute la beauté d’Ana ne lui semble pas suffisante pour compenser un caractère qui lui paraît de plus en plus adolescent et superficiel. Miren essaie de détourner la conversation vers d’autres thèmes, elle lui pose des questions sur son travail, ses passe-temps, les endroits qu’elle a visités, mais Ana ne donne que des réponses courtes et finit toujours par rediriger la conversation vers la manucure ou la mode.

Quand vient l’heure du dessert, Miren en a tellement marre qu’elle dit qu’elle n’a pas envie de prendre quoi que ce soit. Par politesse et respect pour son amie Leire, elle a tenu pendant ce rendez-vous insupportable, sans doute le pire de sa vie, mais elle n’a pas l’intention de passer une seconde de plus avec elle. C’est la raison pour laquelle quand, en sortant, Ana lui propose d’aller boire un verre, Miren refuse et invente la première excuse qui lui vient à l’esprit.

— Plutôt un autre jour, un des trucs que j’ai mangés ne passe pas et j’ai mal au ventre, c’est pour ça que je n’ai pas commandé de dessert.

— Ah... dit Ana en regardant ses ongles pour s’assurer que sa manucure reste intacte et parfaite.

— On se revoit une autre fois, d’accord ? rétorque Miren avant qu’Ana ne puisse dire autre chose.

Elle lui donne deux bises et commence à marcher sans but fixe. Tout ce qu’elle veut, c’est arriver à la première intersection pour y tourner et la perdre de vue au plus vite. Elle doit certainement avoir une conversation avec Leire le plus tôt possible et lui expliquer que c’est la dernière fois qu’elle lui présente quelqu’un.

Chapitre 2

À l’agent de police de la Ertzaintza, Paloma Alonso, il ne reste plus longtemps à patrouiller dans les rues. Âgée de vingt-huit ans, ses qualités ont été remarquées par l’officier Ruiz, qui l’a choisie pour travailler avec lui au Service Territorial d’Investigation, mais tant qu’elle n’aura pas occupé son nouveau poste, elle continuera à bien faire son travail à son ancien poste. C’est pour ça que lorsqu’on lui demande, à elle et à son collègue, de se joindre à une rafle dans l’un des parcs où les plus jeunes du village se retrouvent habituellement pour se défoncer, elle se prépare et attend l’ordre d’intervenir.

Il s’agit