Qui m’aime me suive
Je l’aime !
Je l’aime tant et depuis si longtemps !
Il m’est impossible de me passer d’elle une seule journée. J’y suis pourtant trop souvent contraint, ne serait-ce qu’à cause de mes obligations professionnelles. Mais quand je la retrouve après une séparation forcée, c’est un moment merveilleux pour moi. Même si notre éloignement n’a duré que deux jours, j’ai le sentiment de ne pas l’avoir vue depuis des semaines. Je la prends passionnément dans mes bras, je la serre fort contre mon corps pour qu’elle sente mon amour, pour qu’elle comprenne mon attachement. Elle est à moi et à nul autre. Elle m’appartient et je lui appartiens, il en sera toujours ainsi, jusqu’à la fin des temps.
Elle est belle, grande, élancée, possède de longs cheveux blonds, des yeux verts immenses comme la canopée de la forêt amazonienne, au point que je m’y perds. Mais ce n’est pas le plus important. Le plus important c’est qu’elle me ressemble, que nous partageons les mêmes goûts, les mêmes idées, les mêmes envies. Nous nous comprenons sans avoir besoin de parler. Nous rions du même humour, nous pleurons des mêmes événements. Nous aurions pu sans doute être jumeaux – par chance nous ne le sommes pas ! Notre passion aurait été alors impossible entre nous.
Je voudrais qu’elle me donne un enfant. Ou deux. Ou dix si elle préfère !
Une petite fille qui aura ses traits, dans laquelle nous nous réunirons, qui nous liera plus encore. Ou un fils qui l’accaparera tant qu’elle ne pourra plus aller se promener quand je ne suis pas là. Elle deviendra une mère et sera ainsi encore moins disponible à l’envie des autres hommes. Son cœur tout entier sera à nous : à moi et à notre enfant. Vous l’avez sans doute compris : je suis exclusif !
Ou, si vous préférez : je suis jaloux. Maladivement.
J’ai beau me raisonner, me dire qu’il n’y a pas de motif, que si un homme l’approche de trop près, ce n’est pas sa faute. Elle n’est pas responsable de sa beauté ni de ce genre de situation.
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