Libere-toi

Par Mónica Benítez

Olga est une femme qui, à trente-neuf ans, se sent gênée dans divers domaines de sa vie. Dernièrement, elle a remarqué un sentiment d'excitation qui la hante plus longtemps qu'elle ne le voudrait et qui commence à lui causer des problèmes. Pour le résoudre, et après y avoir beaucoup réfléchi, elle décide de consulter une psychologue.

Andrea sera chargée de fouiller la vie d'Olga pour découvrir l'origine de son problème, ce qui ne lui sera pas vraiment difficile, mais le passage d'Olga dans le cabinet d'Andrea ne s'avèrera pas comme les autres, il laissera une marque dans la vie d'Andrea provoquant un conflit entre elles deux.

• Langue: Français
• Éditeur: Mónica Benítez
• Date de sortie: 22 oct. 2022
• ISBN: 9798215079843

Aperçu du livre

LIBÈRE-TOI

MÓNICA BENÍTEZ

Copyright © 2021 Mónica Benítez

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Tous les personnages, les situations entre eux et les événements qui apparaissent dans le livre sont totalement fictifs. Toute ressemblance avec des personnes, vivantes ou mortes, ou des événements est purement fortuite.

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Twitter: @monicabntz

INDEX

CHAPITRE 1

CHAPITRE 2

CHAPITRE 3

CHAPITRE 4

CHAPITRE 5

CHAPITRE 6

CHAPITRE 7

CHAPITRE 8

CHAPITRE 9

CHAPITRE 1

Olga

Le jour arriva, le jour et l'heure, et j'étais là, debout à la porte du cabinet de la psychologue, hésitant entre sonner et assister au rendez-vous que j'avais pris, ou faire demi-tour et m'enfuir pour ne jamais revenir. J'avais eu beaucoup de mal à décider de prendre rendez-vous, surtout parce que je ne savais pas vraiment ce que j'allais lui dire, je ne savais même pas si ce qui m'arrivait était un problème, et si c'était le cas, je doutais qu'elle puisse m'aider. Mais je commençais à être un peu inquiète, et désespérée aussi.

Je me présente, je m'appelle Olga, je suis responsable des Ressources Humaines dans une entreprise automobile et je viens d'avoir trente-neuf ans. Je vis seule, je n'ai pas d'animaux et je suis assez solitaire. J'ai rompu pour la dernière fois il y a deux ans et depuis je n'ai personne dans ma vie, pas même pour une baise occasionnelle.

Pourquoi ai-je pris rendez-vous avec une psychologue ? Parce que je crois que je suis soudainement devenue accro au sexe, soit c'est ça, soit je perds complètement la tête. Et compte tenu du fait que le sexe n'a jamais été une de mes priorités, c'est une situation qui m'inquiète beaucoup, vraiment. Ne vous méprenez pas, j'aime le sexe, mais je peux m'en passer parfaitement, quand j'étais en couple, je n'avais pas besoin d'avoir des relations tous les jours, deux ou trois par semaine c'était plus que suffisant. Depuis tout ce temps où je suis toute seule, je me suis masturbée bien sûr, mais je m'arrangeais pour avoir un orgasme par semaine, je parle à l'imparfait parce que c'était le cas jusqu'à il y a quelques mois.

En ce qui concerne le type de relations, j'ai toujours été très pudique, me reposant sur les bases et peu encline à expérimenter de nouvelles choses, un peu ennuyeuse on va dire.

Et puis, un jour, je me suis réveillée extrêmement excitée, et disons que j'ai résolu ça moi-même comme je le faisais avant, le problème est qu'après cela je suis allée travailler et mon excitation est réapparue sans ma permission, et ce n'était pas n'importe quelle excitation. C'était le genre de celles qui ne vous laissent pas penser clairement, de celles qui troublent l'esprit et le regard, de celles qui mouillent impitoyablement votre culotte, de celles qui rendent la respiration difficile et de celles qui, si vous n'y remédiez pas à temps, ne font qu'augmenter au point de faire mal.

Ce jour-là mon esprit devint pervers, je ne pouvais m'empêcher de m'imaginer avoir des relations avec une femme, tout ce qui ne m'était pas venu à l'idée de penser en trente-neuf ans, j'y pensais le temps d’une matinée qui me sembla éternelle. J'imaginais que je caressais son sexe, que je le léchais avidement, avec hâte, et qu'elle me faisait la même chose, que je lui demandais de se masturber pendant que je regardais, qu'elle me pénétrait et me faisait hurler désespérément, qu'elle me parlait en le faisant, qu'elle me regardait pendant que je jouissais, bref, toutes sortes de choses et de situations, et je n'avais même jamais pratiqué la plupart d'entre elles. Et si je ne les avais jamais faites, pourquoi donc les avais-je dans ma tête ?

La seule chose qui n'était pas bizarre était que toutes ces pensées étaient menées par une femme, j'avais vécu un mensonge auquel j'avais essayé de croire encore et encore jusqu'à mes trente ans. Jusque-là, j'avais toujours été avec des hommes en prenant rarement plaisir au sexe, pour ne pas dire jamais. Je n'étais excitée que lorsqu’on me caressait et même comme ça, c'était aussi difficile pour moi. Je me disais à moi-même que mon manque d'intérêt pour eux était dû au fait que le bon n'était pas encore apparu, et que quand il le ferait, il me ferait vibrer et profiter d'un bon orgasme.

A trente ans j'avais réussi à jouir pour la première fois d'un orgasme intense, seulement ce n'était pas avec un homme, c'était avec une femme. Elle était apparue dans ma vie d'un seul coup et j'étais tombée follement amoureuse d'elle, je sentais ses caresses comme quelque chose d'exquis et d'agréable, les orgasmes étaient longs et intenses. Il était clair qu'il n'y avait aucun point de comparaison avec ce que je ressentais avec les hommes, ou plutôt, avec ce que je ne ressentais pas. On dura ensemble pendant quelques années jusqu'à notre rupture et après elle, j’étais restée avec une autre femme pendant encore deux ans. Bon, cela aussi se termina et je me retrouvai à nouveau seule.

Ce jour-là, j’arrivai désespérée à la maison, et juste après avoir franchi la porte, je me masturbai inconsolablement au milieu du couloir, j'étais extrêmement mouillée et mon clitoris était enflé et palpitant. J'avais à peine besoin de me forcer, et rien qu'en me touchant un peu, avec une intensité que je ne pouvais pas contrôler, je jouis. Je m’assis par terre le temps de reprendre mon souffle, je n'arrivais pas à croire ce qui m'était arrivé, et en fait, c’était dingue parce que