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Amies à l'infini tome 3: Scénarios imprévus
Amies à l'infini tome 3: Scénarios imprévus
Amies à l'infini tome 3: Scénarios imprévus
Livre électronique364 pages3 heures

Amies à l'infini tome 3: Scénarios imprévus

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À propos de ce livre électronique

L'été approche (enfin!!!) à grands pas pour Ophélie, Chloé et Zoé, mais les vacances pourraient leur réserver bien des surprises.
Ophélie s'envole pour la France avec la ferme intention de ne plus vivre d'histoires d'amour catastrophiques. Aucune chance que ça se produise avec Benjamin, un gars trèèèès désagréable, assis à côté d'elle dans l'avion. Quoique... Il se révèle finalement un peu charmant, sous son armure. Un amour d'été serait-il en chemin? Peut-être, si seulement Olivier voulait bien arrêter d'écrire à Ophélie...
Chloé, de son côté, découvre que les sentiments qu'elle éprouve pour Simon sont partagés. Hourra! Youppi! Danse de la joie! Euh... non. C'est. Le. Chum. De. Clémentine. Après un dilemme éprouvant, elle décide de suivre son coeur, au risque de perdre une amitié précieuse. Mais les conséquences sont désastreuses et elle découvre que la vengeance des autres peut aller très loin.
Quant à Zoé, elle part sans grande motivation pour son camp de danse, à Toronto. Elle se sent seule, délaissée par Jérémie (trop occupé par l'écriture et la réalisation de son film) et par ses amies, qui passent leurs vacances ensemble de l'autre côté de l'océan. Elle fait néanmoins la connaissance de Laurie, une passionnée de ballet obsédée par son apparence physique.
Les trois jeunes filles entament leur dernière année de secondaire avec le sentiment qu'elle ne sera pas de tout repos. Entre jalousies, intimidation et vengeances, Ophélie, Chloé et Zoé découvriront la force de l'amitié. Et de l'amour!
LangueFrançais
ÉditeurDe Mortagne
Date de sortie7 nov. 2013
ISBN9782896622498
Amies à l'infini tome 3: Scénarios imprévus
Auteur

Audrey Parily

Née en France, non loin des Alpes, Audrey Parily grandit à Lyon en rêvant de grands espaces. Ses parents, originaires des Antilles, lui transmettent très vite l’envie de voyager. Elle se passionne aussi pour les livres qui lui font découvrir d’autres époques, d’autres façons de vivre, d’autres paysages. Cette passion lui donne également le goût de l’écriture. À l’âge de douze ans, elle se lance et écrit son premier roman, qui ne passera malheureusement pas à la postérité. Néanmoins, elle ne s’arrêtera plus jamais d’inventer des histoires. Pendant son adolescence, elle voyage un peu partout à travers l’Europe et, en 2005, elle dépose ses bagages à Québec afin d’étudier à l’Université Laval. Son besoin de découvertes est incommensurable. Même si les clichés des ours bruns à chaque coin de rue et des cabanes perdues au fond des bois ne se réalisent pas, elle tombe en amour avec le Québec et les Québécois. Après sa maîtrise en administration, elle décide de rester à Québec. Depuis, elle vit dans un avion, entre le Québec et la France. En février 2008, elle complète l’écriture d’un énième roman qu’elle juge assez bon, contrairement aux précédents, pour être envoyé à des éditeurs. Elle passe cependant encore un mois à déplacer les virgules puis s’oblige à poster son manuscrit. Les Éditions de Mortagne communiquent avec elle le 14 avril 2008. Oui, elle se souvient de la date et même de l’heure ! Passionnément givrée est le premier tome d’une trilogie givrée. Il s’inscrit dans la veine des comédies romantiques et s’inspire de l’expérience d’expatriée de son auteure ainsi que de sa passion pour les relations humaines. Hormis l’écriture, Audrey Parily se passionne pour les chevaux et rêve de partager sa vie entre une écurie et un ordinateur.

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    Aperçu du livre

    Amies à l'infini tome 3 - Audrey Parily

    vie.

    Première partie - Bientôt les vacances !

    Ophélie

    Mardi 24 mai, 19h02

    Cher mois de mai,

    Je me demande comment les filles qui ont une tonne d’ex (je déteste ce terme ! ! ! !) à leur actif réussissent à vivre sans changer d’école à chaque rupture. Quelles sont les règles quand on croise un gars qu’on a blessé ? On s’enfuit tête baissée ? On le salue d’un sourire ? On le provoque en duel ? Pff ! ! ! C’est tellement compliqué ! ! ! Je suis bien contente de n’avoir qu’un seul ex à gérer !

    J’ai croisé Guillaume, ce midi. Ça faisait plusieurs fois qu’on tombait l’un sur l’autre et qu’on faisait semblant de ne pas se connaître, mais je ne sais pas pourquoi, ce midi, je n’avais plus envie de continuer à jouer la comédie. Mon intuition me disait de l’aborder. Après tout, Guillaume m’a sauvée d’une catastrophe en me permettant de récupérer les photos sexy de moi que j’avais envoyées à son frère. De mon côté, j’ai compris la leçon : je serai beaucoup plus prudente à l’avenir concernant mes relations virtuelles avec des gars sortis de nulle part. Même si je n’étais pas vraiment amoureuse de Guillaume, cette histoire m’a coûté une relation qui me rendait heureuse.

    Cachée derrière la porte de ma case, je cherchais le courage d’aborder mon ex. Il m’avait ordonné de ne plus l’approcher, mais je tenais à m’excuser une ixième fois pour essayer d’effacer sa peine. OK, OK, je l’admets, je voulais surtout me sentir moins coupable de l’avoir blessé… Bref, j’ai pris une profonde inspiration, j’ai refermé ma case et j’ai marché vers lui.

    — Salut, Guillaume ! me suis-je exclamée en essayant de paraître enjouée.

    Il a tourné la tête vers moi, sans sourire.

    — Salut, a-t-il répondu, impassible.

    J’ai poursuivi :

    — Ça va ?

    — Qu’est-ce que tu veux ?

    J’entendais la colère dans sa voix. Et juste à cause d’un « ça va » ? ! J’aurais mieux fait de passer mon chemin, finalement ! Je me suis mise à bafouiller :

    — Rien… je… enfin… est-ce que tu… euh…

    Je me suis mordu la lèvre inférieure, rouge de honte. Guillaume s’est un peu radouci.

    — Calme-toi, Ophélie, je ne vais pas te manger.

    — Je suis contente de l’entendre, parce que j’avais des doutes, là, tu vois !

    J’ai souri faiblement puis j’ai repris, un peu plus posée :

    — Je suis venue te parler parce que je trouve ça triste qu’on fasse semblant de ne pas se connaître quand on se croise. Je sais que je t’ai blessé et je n’ai aucune excuse, mais je veux que tu saches que je suis vraiment, vraiment, VRAIMENT désolée d’avoir agi comme je l’ai fait.

    — Je sais, a soupiré Guillaume.

    N’y tenant plus, je lui ai posé la question qui me brûlait les lèvres :

    — Comment Nicolas a-t-il réagi en découvrant qu’on était venus effacer mes photos sur son ordinateur ?

    — Il a trouvé ça plutôt drôle que tu te sois donné autant de mal pour les récupérer. Il voulait juste te faire peur et il était bien content d’avoir réussi.

    Quel imbécile, ce Nicolas ! Si jamais je le croise à nouveau, je le TUE ! (En rêve, évidemment. Dans la réalité, je partirais plutôt en courant ou je mourrais de honte sur place.)

    — Ophélie, j’aimerais te poser une question, a repris Guillaume. Tu t’es beaucoup excusée de ton comportement, mais je ne comprends toujours pas pourquoi tu as ressenti le besoin de vivre une relation virtuelle avec un autre gars pendant qu’on sortait ensemble.

    Oh my God, je n’avais pas DU TOUT envie de discuter de ça ! J’aurais TELLEMENT dû passer mon chemin ! Je ne peux vraiment pas me fier à mon intuition… To-ta-le-ment défectueuse !

    — Je… je ne sais pas, ai-je murmuré en fixant le bout de mes chaussures.

    — Voyons, tu dois bien avoir une idée.

    J’ai relevé la tête et j’ai haussé les épaules.

    — C’est niaiseux, mais j’ai toujours eu un faible pour les gars plus vieux.

    — Tu es sérieuse ? C’est seulement l’âge de mon frère qui t’attirait ?

    — Le côté mystérieux, aussi.

    — Et provocateur, a ajouté Guillaume. Tu n’aurais jamais osé m’envoyer à moi le genre de photos que tu lui as envoyées, je me trompe ?

    — Je n’étais pas moi-même avec lui ; je testais mes limites et je suis allée trop loin.

    Je n’aurais jamais pu avouer à Guillaume que ce qui me plaisait surtout, chez Nicolas, c’était son apparence physique. Je trouvais incroyable qu’un si beau gars s’intéresse à moi et, même si j’ai du mal à l’accepter, ce que je désirais vraiment, au fond, c’était que Chloé et Zoé m’envient de sortir avec lui. Surtout Zoé. C’était très très (trrrrrrrrrrès !) immature, mais j’imaginais Nicolas venir me chercher à l’école en voiture ; le regard admiratif de mes amies ; Olivier qui ferait toute une tête en réalisant à côté de quoi il est passé, etc. C’était stupide et j’ai payé assez cher le prix de mon orgueil. Il faut vraiment que je grandisse.

    J’ai regardé Guillaume et j’ai dit :

    — Je le répète, je suis désolée pour tout ce que je t’ai fait. Je souhaite que tu rencontres une fille qui t’aimera comme tu le mérites.

    J’ai secoué la tête en entendant ma dernière réplique. Je ne pouvais pas croire que je venais de lui sortir un cliché de ce genre ! Surtout que c’était pratiquement mot pour mot ce qu’Olivier m’a dit le jour où il m’a expliqué qu’il ne m’aimerait jamais. J’avais détesté qu’il me sorte une phrase pareille ! DÉ-TES-TÉ !

    — Euh, ne tiens pas compte de ma dernière phrase. Je ne le pensais pas.

    Guillaume a ri.

    — OK, donc tu veux que je rencontre une autre fille qui ne m’aime pas, c’est ça ?

    — Non, non, pas du tout ! Ce n’est pas ça ! Bien sûr que je veux que tu sois heureux en amour. C’est juste que c’était un méchant cliché…

    — J’avais compris, a répondu Guillaume, amusé.

    — Merci d’être gentil avec moi. Je ne t’en voudrais pas si tu me détestais pour le reste de ta vie.

    — On ne deviendra pas amis, ça, c’est sûr, mais je ne te déteste pas. J’étais en colère après notre visite chez Nicolas, mais c’est du passé.

    — Merci encore.

    Guillaume a tourné les talons et je l’ai regardé avec tristesse. Pourquoi je ne suis pas tombée amoureuse de lui ? Il était parfait pour moi ! Il m’aimait, que demander de plus ! ! ! Je ne comprends pas comment fonctionne mon cerveau. Vraiment pas. Comment naît l’amour ? Et pour quelles raisons ? Je ne me souviens pas du moment où je suis tombée amoureuse d’Olivier. Il me semble que je l’ai toujours aimé. Mais pourquoi lui ? Pourquoi a-t-il touché mon cœur ? J’aimerais tant savoir pourquoi on aime une personne et pas une autre. Guillaume avait toutes les qualités et ça n’a pas suffi, alors qu’est-ce que ça me prend de plus ? ! Il faudrait que je questionne Chloé et Zoé à ce sujet. Après tout, elles sont plus expertes en amour que moi… En attendant, je me promets solennellement que, la prochaine fois que je sortirai avec un garçon, je serai amoureuse de lui et ce sera réciproque.

    Voilà !

    Chloé

    Samedi 28 mai, 15 h 03, écurie de la ville

    Contrairement à Lili, je suis bien contente d’avoir des travaux scolaires à terminer et des révisions à n’en plus finir pour les examens du Ministère. D’une, ça me permet de m’occuper l’esprit (ce qui m’empêche de penser à Simon) et, de deux, ça me donne une excellente excuse pour éviter Clémentine. Ça me rend triste de ne plus la voir aussi souvent, mais, chaque fois qu’elle me parle de Simon, j’ai le cœur qui se brise en mille morceaux. Elle l’aime. Vraiment. Et je me sens tellement coupable d’éprouver des sentiments pour son chum !

    Après ma dernière discussion avec Simon — celle où je lui ai carrément dit que je pensais à lui jour et nuit (quelle mouche avait bien pu me piquer pour que j’ose lui avouer ça ? ? ?) — , j’ai essayé de :

    1) oublier la honte que j’éprouve dès que mon cerveau s’amuse à me repasser en boucle les détails (beaucoup trop nets et précis) de cette conversation ;

    2) me persuader que je n’étais pas amoureuse de Simon.

    Résultat : j’ai pitoyablement échoué dans l’atteinte de mes deux objectifs. Plus les jours passent et plus il m’est difficile d’ignorer ce que mon cœur tente de me mettre sous le nez : j’aime Simon. Et je suis jalouse de Clémentine. Et je me déteste de ressentir ce que je ressens pour son chum. Bonjour les émotions contradictoires !

    Je n’aurais jamais pu imaginer que je vivrais ce genre de situation un jour, surtout après ce qui s’est passé avec F-X et Gabrielle. Jamais, jamais, JAMAIS je ne me serais vue dans la position de « l’autre fille », celle qui veut piquer le copain de son amie. Ce n’est pas moi, ça. Je refuse de faire souffrir Clémentine comme Gabrielle m’a fait souffrir. Je n’ai pas le choix : il faut que j’oublie Simon. Je m’occupe donc l’esprit avec l’école et les devoirs, sauf que ma méthode ne semble pas très efficace : mon cœur ne comprend pas qu’il doit cesser de battre pour un gars qui n’est pas libre !

    Heureusement qu’il y a mes cours d’équitation pour me changer les idées. Quand Simon n’est pas dans les parages, je ne fais plus de vol plané quinze mètres au-dessus du sol comme la dernière fois. Le seul hic, c’est que je suis obligée d’inventer mille et une excuses pour ne pas avoir à passer du temps avec Clémentine (et Simon, par le fait même) après mon cours. Mon amie me propose presque chaque fois d’aller retrouver son chum avec elle et je dois redoubler d’ingéniosité pour décliner ses invitations ; mais là, je commence à être à court d’arguments plausibles ! Comme maintenant. Clémentine me rejoint dans le box de ma jument alors que je suis en train de la brosser et elle me parle de la soirée jeux vidéo que Simon organise. Bien sûr, elle tient à ce que j’y sois.

    — Ça va être drôle ! lance-t-elle avec excitation. On s’était bien amusés, la dernière fois, chez Guillaume !

    — Est-ce que Guillaume sera là ?

    — Je pense que oui.

    — Je me sens mal à l’aise vis-à-vis de Lili de passer du temps avec lui.

    Bon, ce n’est qu’en partie vrai, mais c’est crédible, non ? Hum, vu comment Clémentine me regarde, je ne suis pas sûre, finalement ! Je décide de me concentrer sur chaque poil du pelage de Toscane avec ma brosse.

    — C’est vraiment ça qui te dérange ou c’est encore une façon détournée pour éviter de passer du temps avec Simon et moi ?

    Gloups ! Je manque d’avaler de travers et balbutie :

    — Tu… tu te fais des idées, je ne… je n’ai…

    — Ne me mens pas, Chloé, je commence à te connaître. Je vois bien que tu fais tout pour nous éviter et je crois savoir pourquoi…

    Mon cœur accélère sa cadence d’un coup sec et ma respiration se bloque dans ma poitrine. Ça y est, Clémentine a deviné mes sentiments pour son chum et elle se prépare à me lancer mes quatre vérités. Elle va me traiter de tous les noms, je vais perdre son amitié et je l’aurai bien mérité. Je prends une longue inspiration et me force à la regarder en face. Elle poursuit :

    — Je crois que ça te rend triste d’être entourée de couples. Passer du temps avec Zoé et Jérémie ou Simon et moi doit te rappeler ce que tu as perdu avec F-X. Je comprends que tu préfères être seule, mais tu ne devrais pas. Tu te refermes sur toi-même et je n’aime pas te voir comme ça. Je suis sûre que tu vas finir par retomber amoureuse et oublier F-X une fois pour toutes. Mais, pour ça, tu dois rencontrer des gars et ce n’est pas en restant cloîtrée dans ta chambre que ça va se produire !

    Je retiens un soupir de tristesse. Oh ! Clémentine, si tu savais comme F-X se trouve loin dans mes pensées ! Je ne fais que penser à Simon, Simon, Siiiiimooooon… Ça en devient étourdissant.

    Je devrais tout avouer à Clémentine. Peut-être qu’elle comprendrait. Et puis, je n’ai pas envie qu’elle l’apprenne par Simon. Il pourrait très bien décider de lui raconter notre dernière conversation.

    — Tu te trompes, je ne suis pas triste à cause de F-X ou parce que je suis entourée de couples.

    Clémentine me lance un regard perplexe.

    — Alors, qu’est-ce qui ne va pas ?

    « J’ai un kick sur Simon. Je pense même que ça va plus loin, que je suis amoureuse de lui. »

    Les mots sont coincés dans ma gorge. Je ne pourrais pas assumer les conséquences de ces deux petites phrases. C’est fou, le pouvoir des mots. Il va falloir que je trouve une solution vraiment efficace pour oublier Simon, et vite !

    — Rien, tout va bien. J’ai juste envie d’être seule en ce moment, ça m’arrive de temps en temps. Je suis désolée si ça t’attriste, mais je t’assure que ça n’a rien à voir avec toi.

    — Si ça n’allait pas, tu m’en parlerais ?

    — Mais oui. Ne t’inquiète pas.

    Le « bip » d’un texto se fait entendre sur le cellulaire de Clémentine et je remercie le ciel de ce moment de diversion. Mon amie consulte son téléphone et relève la tête en souriant :

    — C’est Simon, il m’attend au centre commercial avec Antoine. Je n’insisterai pas pour la soirée jeux vidéo, mais une petite séance de magasinage, ça te tente ?

    Bon… Deux refus, ça commencerait à être suspect. Je peux bien prendre sur moi et passer une toute petite heure avec Simon et elle.

    — D’accord, allons-y. Ça va me changer les idées.

    Ouais… Voir Simon… Pas certaine que ce soit le meilleur moyen pour me changer les idées, surtout quand toutes mes pensées sont tournées vers lui en ce moment !

    Une demi-heure plus tard, Clémentine et moi rejoignons les gars au point de rendez-vous. Je me force à rester impassible en apercevant Simon même si, à l’intérieur, je menace d’exploser comme un volcan. Je ne peux m’empêcher de détourner les yeux en le voyant embrasser Clémentine. J’aimerais tellement prendre la place de mon amie ! ! ! Pouvoir sentir l’odeur de Simon, le serrer contre moi, le… OK, Chloé, arrête ! Concentre-toi sur Antoine. Tu as de la chance qu’il soit là ! Je salue vaguement Simon et m’approche d’Antoine pour discuter avec lui de hockey (beurk !), de musique, de jeux vidéo et de l’été qui s’en vient. Je suis si concentrée que j’en oublie presque la présence de… hum… « celui dont on ne doit pas prononcer le nom ». Je sais, comparer Simon à Voldemort, c’est plutôt méchant (et trèèèèès exagéré), mais je fais ce que je peux. Je trouvais ça très drôle quand Lili surnommait Olivier « brocoli » et, mine de rien, je crois que ça l’a aidée à l’oublier ! Je devrais lui demander conseil. Elle a de l’expérience en ce qui concerne les gars inaccessibles…

    Après quarante-cinq minutes de magasinage, nous nous installons dans pour boire une boisson gazeuse. Alors que Clémentine en profite pour se rendre aux toilettes, je vois Antoine se lever lui aussi pour aller se commander une poutine. Je me retiens pour ne pas lui lancer : « Euh, tu es sûr ? Une poutine à cette heure-ci ? Tu n’auras plus faim pour le souper ! » Ce qui, en réalité, voudrait dire : « Ne me laisse pas seule avec Simon, please, please, please ! » Je ne dois pas être très douée en transmission de pensée parce qu’Antoine s’éloigne sans prêter attention à mon regard digne du Chat Botté, dans Shrek. Sentant Simon me fixer, je me concentre sur mon soda, mal à l’aise. Je toussote pour me donner une contenance, mais je finis par avaler de travers une gorgée de ma boisson et, HORREUR, la moitié me ressort par le nez ! ! ! Je m’étouffe et me mets à tousser comme une déchaînée. Aussitôt, Simon se lève et me tape doucement dans le dos.

    — Chloé, ça va ?

    — Oui… oui…

    Mon souffle se calme et je prends alors conscience de la main de Simon qui s’attarde dans mon dos. Je me dégage un peu maladroitement et dis :

    — Merci, ça va, tu peux te rasseoir.

    — Wow ! Tu ne supportes même plus que je sois près de toi ? rétorque-t-il en se réinstallant en face de moi. Super…

    — Arrête, ce n’est pas ça. Peux-tu comprendre que je me sens mal d’être avec toi après ce que je t’ai avoué la dernière fois ?

    — Et moi, comment tu crois que je me sens ?

    — Je préférerais être à ta place ! Ce n’est pas toi qui as un kick sur le chum d’une de tes meilleures amies !

    — Non, c’est vrai… Moi, j’ai juste un kick sur l’une des meilleures amies de ma blonde.

    — Ce n’est pas…

    Je m’interromps, bouche bée, tandis que je repasse dans ma tête sa dernière réplique. Il a bien dit : « J’ai juste un kick sur l’une des meilleures amies de ma blonde » ? ?

    — Tu parles de moi, là ?

    — De qui d’autre, à ton avis ? Je ne comprends pas ta surprise : je te l’ai déjà dit quand on s’est parlé, à l’école, et ta réaction m’a fait l’effet d’une douche froide.

    J’écarquille les yeux, bouche bée.

    — C’est ÇA que tu m’as dit ? ? ? Je n’avais pas entendu avec la cloche qui sonnait en même temps. J’ai supposé que tu avais de la peine pour moi et que tu m’avais sorti une phrase un peu clichée pour me réconforter.

    Simon secoue la tête, l’air

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