Un combat pour l'amour - Tome 1: Romance

Par Natacha Marchand

Deux âmes en souffrance se rencontrent autour d'un ring de boxe...

Nathan est un boxeur de 26 ans surnommé "El diablo" dans ce milieu et c'est après des épreuves de la vie assez dures qu'il s'est retrouvé dans le milieu de la boxe, afin d'assouvir sa colère de façon plus normale.
Carla est une boxeuse de renom dans le milieu et surnommé "Infinity" depuis maintenant dix ans, après une perte énorme pour elle. Du haut de ses 25ans, elle n'a plus aucune attache ni rien à perdre alors elle se jette corps et âmes dans les combats, qu'ils soient légaux ou illégaux... car elle le fait aussi pour venger celle qu'elle aimait le plus au monde.
Mais une rencontre peut-elle changer le cours de leurs vies ? Un réel danger risque-t-il de peser sur lui à force de trop la fréquenter ? Toutefois, la question primordiale n'est autre que, réussiront-ils à retrouver le sourire, ainsi que le bonheur ?

Le bonheur sera-t-il au rendez-vous pour ces deux adeptes de la boxe ?

EXTRAIT

Sentant sûrement son regard sur elle, sa tête se tourne vers lui et il ne peut pas trop voir son visage avec cette distance. Cependant, la luminosité des étoiles permet malgré tout, de distinguer des éclats de lumière sur ses joues, lui faisant ainsi comprendre qu’elle pleure. Il se redresse et pour une raison inconnue, la savoir triste le gêne.
Mais, au moment où il va pour faire un pas dans sa direction, son frère choisit ce moment pour l’appeler et le prévenir que ça va bientôt être son tour. Il lui fait un signe de tête, afin de lui signifier qu’il l’a bien entendu, quand une douce fragrance se fait connaître. Son attention est alors dirigée vers de légers bruits de pas, venant non loin de lui et enfin, il peut admirer de plus près la jeune femme. Cette dernière est magnifique selon lui, avec ses cheveux longs et lisses, d’un noir brillant. Il remarque aussi que, comme il le pensait des traces de larmes sont visibles sur ses joues et ses beaux yeux verts sont empreint d’une réelle tristesse, qui sans comprendre pourquoi l’attriste.
En arrivant à ses côtés, il peut repérer alors sa tenue et qu’elle n’est pas sa surprise de la voir en tenue de combat, qui se compose d’un short large violet et d’un débardeur blanc ou le signe de l’infini est dessiné sur le devant. C’est donc une boxeuse, elle aussi. Nathan allait pour lui parler, quand la voix du présentateur se fait entendre dans son micro.
 
« Le prochain combat opposera Black contre Infinity »

À PROPOS DE L'AUTEURE

Natacha Marchand : Âgée de 37 ans et originaire de Seine et Marne je vis actuellement en Picardie avec mes deux garçons. Vendeuse et commerciale dans l'âme depuis 20 ans maintenant, j'adore le contact avec les personnes. Depuis l’âge de mes 15ans, je suis passionnée par l’écriture et cela dure depuis, aillant un faible pour le monde surnaturel, fantasy et fantastique. Je me suis donc orientée dans celui-ci, encore plus après avoir été inspirée par de nombreux films ou séries de ce genre.

• Langue: Français
• Éditeur: Art en Mots Éditions
• Date de sortie: 20 mars 2020
• ISBN: 9782378239411

Aperçu du livre

Prologue

Il fait nuit noire lorsqu’il sort de ce hangar mal famé, d’où une effervescence bat encore son plein et laisse entendre des cris d’acclamation venant des spectateurs. Ceux-ci présents pour assister aux nombreux matchs prévus ce soir.

Ses deux premiers ont été un réel succès, deux victoires par K.O. qui lui ont donnés du fil à retordre. Ses côtes peuvent en témoigner, vu les douleurs qui le rappellent à l’ordre et les quelques bleus qui ornent son visage. Mais cela ne l’empêchera pas d’effectuer son dernier match, qu’il compte bien lui aussi gagner. Même s’il doit avouer que son prochain adversaire est assez imposant. Ce dernier faisant pas loin d’un mètre quatre-vingt-quinze pour cent kilos de muscles, comparer à lui avec son mètre quatre-vingt-cinq et ses quatre-vingt-cinq kilos.

L’air frais lui fait un bien fou, après avoir passé autant de temps entouré de tant de monde. Le vent fouette son visage et fait voler quelques mèches de ses cheveux brun, mi-long et arrivant juste au-dessus de ses épaules. Héritage qu’il tient de son père avec ses yeux gris, que sa mère adorait regarder car selon elle, ils sont le reflet de son âme. À travers ceux-ci, on peut lire en lui facilement, quand on apprend à bien le connaître. Cependant, jusque-là seul deux personnes le connaissent réellement, son frère Alex et la femme de celui-ci, Mélanie.

— Nathan. Je me doutais que je trouverais ici...

— Je ne pouvais plus respirer, là-dedans.

— C’est ce que j’ai dit à ton frère, mais tu le connais ! Il s’inquiète toujours quand ça concerne son grand frère.

Tout en disant cela, Mélanie le regarde avec un léger sourire, telle une mère prenant soin de son enfant. Bien qu’il soit plus âgé avec ses vingt-six ans, alors qu’elle et son frère ont vingt-deux ans, tous les deux. Mais, elle a toujours pris soin d’eux deux, les frères Marks, comme elle aime les appeler.

— Pourtant, il sait bien que je ne risque rien. Je vous rejoins dans cinq minutes, Mélanie.

Elle acquiesce à sa réponse avant de rebrousser son chemin pour retourner à l’intérieur. Il la regarde disparaître derrière l’immense porte coulissante du bâtiment, avant de rediriger son regard vers les quelques arbres devant lui. Lieux, où il peut voir la silhouette d’une femme s’enfoncer entre eux, afin de rejoindre un tronc d’arbre sur lequel elle s’assoit. Ce qui l’intrigue réellement, car il se demande bien ce qu’elle peut faire là, toute seule et à cette heure.

Sentant sûrement son regard sur elle, sa tête se tourne vers lui et il ne peut pas trop voir son visage avec cette distance. Cependant, la luminosité des étoiles permet malgré tout, de distinguer des éclats de lumière sur ses joues, lui faisant ainsi comprendre qu’elle pleure. Il se redresse et pour une raison inconnue, la savoir triste le gêne.

Mais, au moment où il va pour faire un pas dans sa direction, son frère choisit ce moment pour l’appeler et le prévenir que ça va bientôt être son tour. Il lui fait un signe de tête, afin de lui signifier qu’il l’a bien entendu, quand une douce fragrance se fait connaître. Son attention est alors dirigée vers de légers bruits de pas, venant non loin de lui et enfin, il peut admirer de plus près la jeune femme. Cette dernière est magnifique selon lui, avec ses cheveux longs et lisses, d’un noir brillant. Il remarque aussi que, comme il le pensait des traces de larmes sont visibles sur ses joues et ses beaux yeux verts sont empreint d’une réelle tristesse, qui sans comprendre pourquoi l’attriste.

En arrivant à ses côtés, il peut repérer alors sa tenue et qu’elle n’est pas sa surprise de la voir en tenue de combat, qui se compose d’un short large violet et d’un débardeur blanc ou le signe de l’infini est dessiné sur le devant. C’est donc une boxeuse, elle aussi. Nathan allait pour lui parler, quand la voix du présentateur se fait entendre dans son micro.

« Le prochain combat opposera Black contre Infinity »

En entendant le second nom, elle se redresse et une tout autre femme se trouve devant lui, à cet instant. Puis, qu’elle n’est pas sa surprise, quand il peut voir un regard déterminé et consumé par la rage sur elle. Ce qui le choque aussitôt, contrastant totalement avec la jeune femme fragile, d’il n'y a même pas deux minutes. Il choisi donc à la suivre et bien décidé à découvrir qui elle est, réellement.

Elle presse le pas après avoir entendu son nom. Comme à chaque fois, elle ne peut s’empêcher de se laisser aller à sa tristesse tout en pensant à sa mère, qu’elle a perdue il y a maintenant près de dix ans. Elle n’était âgée que de quinze ans, mais elle se souvient de ce jour comme-ci c’était hier.

Jour qui a fait d’elle ce qu’elle est aujourd’hui, la meilleure boxeuse de sa catégorie en France. Elle n’a plus aucune attache, hormis son manager et coach Daniel, qui s’occupe d’elle depuis ses débuts et a fait apparaître Infinity.

Elle sent juste derrière elle, l’a présence de l’homme qui l’a surpris pendant son moment de faiblesse et elle n’aime pas ça, car cela peut lui causer du tort. Cependant, quelque chose lui dit qu’il ne fera rien contre elle et jusqu’à présent, son instinct ne lui a jamais fait défaut, alors elle s’en remet à lui. Elle se tourne pour en être sûre et lui rend son sourire, qu’il lui donne. Puis, elle se dirige vers le ring où son adversaire l’attend.

Celle-ci lui sourit narquoisement, pensant sûrement la déstabiliser. Mais, si elle savait que plus rien ne la touche et ce, depuis maintenant dix ans. Elle lui renvoie un regard plein de fureur, afin de lui faire ainsi comprendre, qu’elle ferait mieux de se raviser et de faire attention à elle. La cloche sonne une fois que les deux femmes se sont saluées et démarre alors un combat acharné, où les coups fusent des deux côtés.

Mais, comme souvent Infinity prend le dessus au bout du troisième round et décide d’en finir avec ce combat. Alors, elle entame un enchaînement de coups de poing dans le ventre. Un mélange d’uppercuts et crochets, qui finissent par la mettre K.O.

Puis, Infinity entend enfin l’arbitre compter jusqu’à dix et la déclarer gagnante. Les spectateurs applaudissent, mais elle ne s’attarde pas. Souhaitant rentrer se reposer, maintenant qu’elle a pu se défouler et évacuer toute sa haine. Malgré tout, elle sent qu’elle est observée. Alors, elle cherche par qui et tombe sur l’homme de tout à l’heure, mais ne s’y attarde pas et part dans les vestiaires se changer.

  — Bravo, Infinity ! Belles performances dont tu as fait preuve ce soir, comme d’habitude.

  — Merci, Daniel…

Il n’insiste pas et part la laissant ainsi seule pour s’habiller. Puis une fois prête, elle sort et rentre directement chez elle.

Chapitre un

Pour Nathan, la fin de soirée a été des plus éreintante, car comme il le pensait, son adversaire était redoutable. Cependant, pas autant que lui car lors du quatrième round, il a réussi à le battre. Non sans quelques coups supplémentaires sur son corps, déjà bien meurtri. Mais, comme à chaque combat, il finit par s’y habituer, ne revenant que rarement intact. Heureusement pour lui qu’ils ne se déroulent qu’une fois par mois, permettant ainsi à son corps de se reposer un peu et de se rétablir.

Lors de leur retour chez Nathan, c’est sa belle-sœur qui s’est empresser de soigner les blessures sur le visage du combattant et plus particulièrement, sa lèvre inférieure qui est fendue. Il grimace lorsqu’elle pose, à cet endroit, un coton imbibé d’alcool pour le désinfecter.

— Ne fais pas ta chochotte, Nathan.

    — J’aimerais bien t‘y voir tiens, à ma place.

    — Cela ne risque pas, vu que je ne combats pas, moi !

Nathan comprend bien, le subtil message que Mélanie tente ainsi de lui faire passer. Car, celle-ci n’aime vraiment pas le fait qu’il risque sa vie sur les rings, mais elle respecte son choix. Alors, elle le suit et le soutien, tout comme son frère.

Trente minutes plus tard, elle a fini ses soins et part ranger tout le nécessaire d’urgence dans la salle de bain. Laissant ainsi les deux hommes discuter tranquillement, entre eux comme ils aiment le faire après chaque match.

  — Ce soir, tes adversaires étaient plus coriaces que d’habitude, j’ai l’impression.

  — Oui, j’ai remarqué moi aussi ! Mais, cela ne m’a pas empêché de les mettre K.O.

  — C’est clair ! Cependant, le dernier t’a donné un peu plus de mal ou peut-être, est-ce dû à la femme avec qui tu étais à l’extérieur ?

  — Quoi ? Mais tu es fou, ma parole…

  — Bah…

Là, pour le coup, Alex ne comprend pas du tout pourquoi son frère s’énerve, en entendant ses paroles car, il lui semblait bien, l’avoir vue avec cette mystérieuse femme.

— On ne s’est même pas parlé…

— Attends, tu es en train de me dire, que tu n’as rien tenté avec elle ?

— Non, rien ! Et en même temps, on n’était pas ensemble à l’extérieur… Quand tu es arrivé, elle passait juste près de moi. Rien de plus...

— Eh bien, moi qui pensais que tu avais enfin, peut-être rencontré quelqu’un…

— Tu as mal pensé frangin ! Mais, je dois avouer qu’elle m’intrigue, elle semblait si triste. Puis ensuite, lorsque son nom a été appelé par le présentateur, elle a immédiatement changé d’attitude.

— Attend, là ! Tu veux dire que c’est une boxeuse ?

— Oui, tout à fait ! Son nom est Infinity.

À la fin de sa phrase, le regard d’Alex change irrémédiablement. Ce qui inquiète vraiment Nathan, là. Car, il ne comprend pas sa réaction. Il est assez rare de le voir ainsi, d’ailleurs. Alors, il décide de demander ce qu’il se passe au concerné.

— Pourquoi tu réagis comme ça ? Tu la connais ?

— Pas personnellement… Mais, je sais qu’elle est championne de France dans sa catégorie et c’est une des boxeuses les plus craintes dans le milieu.

— Comment ça ?

— Je n’en sais pas plus… Ce sont les rumeurs qui circulent à son sujet. Après, comme tout ce qu’on entend, il faut se méfier et savoir ce qui est vrai ou non. Mais cependant, je suis sûre d’une chose ! Cette fille est une solitaire, personne ne l’a vue avec qui que ce soit… Autant famille, qu’amis… Seul son entraîneur, est le même depuis dix ans ...

— Dix ans ? Elle boxe depuis aussi longtemps ?

— Oui ! Mais, personne ne connaît rien sur elle. Plus secrète que cette femme, il n’y a pas.

— Elle a peut-être ses raisons vous savez, les gars !

Les deux hommes sursautent, en entendant la voix de la seule femme de la maison, car ils ne se sont même pas rendu compte qu’elle est revenue près d’eux. Décidément, ils ont plutôt intérêt à faire attention à ce qu’ils se disent, pour éviter qu’elles n’entendent ce qu’il ne faut pas.

En voyant le mutisme des hommes, elle décide de continuer de donner son avis. Elle aussi, a eu le temps de la regarder et selon Mélanie, la jeune femme est loin de toutes ses rumeurs sur son compte. Bien au contraire, elle a vu en elle, une personne seule et triste, que la vie ne semble pas avoir épargné.

— Je pense qu’Infinity n’approche ou ne s’attache à personne pour éviter de souffrir… Elle a ce regard, qui en dit long.

— J’ai vu une énorme tristesse dans le sien.

— Je vois que tu as eu le temps de bien la regarder, malgré tout, frangin.

    — Je plaide coupable ! Mais pour ma défense, je ne peux que dire qu’elle est assez belle et ne me laisse pas indifférent.

— Les gars vous savez que je suis encore là, hein ?

Nathan et son frère ne peuvent s’empêcher de rigoler, en l’entendant ronchonner à la suite de leurs paroles. Les deux hommes se doutent bien qu’elle n’apprécie pas leurs langages, surtout vis-à-vis d’une femme. Solidarité oblige, comme elle leur dit à chaque fois.

— Mais oui chérie, on ne t’a pas oublié ! Tu sais bien, que

ça nous est impossible.

— Mouais… Donc, à ce que je comprends, tu en pinces pour Infinity, Nathan ?

— Je ne sais pas… Je dirais plus qu’elle m’intrigue et que

j’aimerais mieux la connaître, afin de découvrir ce qui la rend si triste.

— Et avoir une chance de la consoler, aussi !

Même s’il taquine actuellement son frère, Alex est plus que ravie de savoir qu’une femme, semble avoir enfin réussi à attirer son attention. Car depuis le départ de leur père, soit il y a huit ans, il n’a rencontré personne et encore moins, eu de relation. Ce qui le peine énormément, car il ne veut que le savoir bien et heureux. Ce qui n’est pas le cas, même s’il fait tout pour le cacher et se dévoue dans tous ses combats.

Alex sait qu’il lui manque une chose très importante, une personne près de lui, pour le soutenir et l’aimer, comme Mélanie le fait pour lui. Et en l’entendant parler de cette boxeuse, il y voit là peut être, une chance pour que son frère trouve enfin en Infinity cette personne.

Il se promet alors, de tout faire pour l’aider à en apprendre plus sur elle et surtout, être sûre que cette femme est assez bien pour Nathan. Car, il est hors de question, que qui que ce soit ne le blesse.

— Eh bien, je ne dirais pas non c’est vrai, Alex !

— Vous ne changerez jamais, tous les deux…

À la fin de ses mots, elle décide de sortir de la pièce avant de finir par les frapper tous les deux, s’ils continuent. Nathan et Alex, eux, éclatent de rire en la voyant partir furax et sont contents d’avoir réussi à la taquiner.

Carla n’a pas mis longtemps à rentrer chez elle, après le dernier combat. Ayant la chance de ne pas habiter trop loin du lieu, où se sont déroulés les combats. Elle est ravie, car être tombée sur des boxeuses de diverses catégories, lui a permis de se défouler et d’évacuer se trop pleins de colère, qui stagne en elle. Trop souvent à son goût, mais ça elle n’y peut rien. Chaque nuit, elle revoit la même scène qui l’empêche de dormir et pèse sur ses nerfs.

Lorsqu’elle se promène en ville et qu’elle aperçoit tous ces visages souriants, elle ne peut que les envier de vivre une vie simple et heureuse, ce qui est loin de son cas. Beaucoup diront que c’est parce qu’elle le veut, mais alors elle leur répondrait qu’ils ont autant raison, que tort. Car oui, elle aime ce qu’elle fait et ne souhaite pas arrêter, mais de l’autre depuis ce fameux soir, son désir de vengeance est tel qu’elle n’a pas le choix.

Jusqu’au jour, où elle se retrouvera devant lui pour un combat à mort, ça c’est une certitude pour Carla. Pour la jeune femme, il est hors de question qu’il n’en ressorte vivant. Pas après lui avoir pris la dernière personne, qui comptait le plus dans sa vie.

À peine rentrée, elle se déleste de la plupart de ses vêtements. Ne gardant sur elle, que son short et sa brassière de sport, avant de partir se préparer un bon bol de soupe chinoise, son petit pêché mignon. Une fois tout en main, elle retourne dans le salon pour s’installer le mieux qu’elle peut, avec ses blessures sur son canapé moelleux.

Elle mange sa soupe, tout en laissant son regard divaguer devant elle, avant de finir par allumer la télévision. Espérant ainsi tomber sur un film intéressant, ce qui la changerait pour une fois et cela lui permettra aussi de se détendre.

Sans qu’elle ne le sente, elle s’endort de fatigue rapidement, tellement bien installée sur son canapé. Cependant, elle est vite rattrapée par ses cauchemars, qui prennent encore vie dans ses songes.

« Elle est dans les rues de Meaux, se baladant avec sa maman après une journée shopping entre filles, ce qu’elles adorent faire ensemble.

— Alors, ma chérie, comment se passent tes cours de boxe ?

Carla la regarde en souriant, ravie que sa mère la soutienne dans ce sport, qu’elle pratique depuis maintenant deux ans et qui l’a beaucoup aidé à sortir de sa carapace.

    — Bien, maman ! J’adore vraiment ce sport et Daniel m’a proposé hier soir d’entrer dans une équipe, pour devenir professionnel. Car apparemment, je me débrouille encore mieux qu’il ne l’espérait et lors d’entraînements, un professionnel m’a repéré.

    — Mais, c’est super ça, ma fille ! Tu es douée, je n’en ai jamais douté ! Ton père serait très fier de toi. Que lui as-tu répondu ?

    — Non ! Car, je n’aime pas du tout l’homme à la tête de cette équipe… Il est froid et les rumeurs ne disent pas de bonnes choses sur lui. Alors, je n’ai pas envie d’en faire partie...

    — Tu risques de rater une belle occasion, Carla… Tu en es sûre ?

    — Oui, Carla… En es-tu sûre ?

Les deux femmes sursautent et se retournent rapidement, afin de voir qui vient de parler. Même si, Carla reconnaît cette voix, qui ne lui dit rien de bon et son instinct lui dit la même chose. Elles ont devant elles, Carlos, le directeur de l’une des équipes de boxe les plus connues du nom de « les démons ».

Ce dernier est de grande taille, des cheveux courts noirs et des yeux de même couleur, avec une peau mate qui ne laisse rien imaginer de ses origines.

La jeune femme le regarde alors, avec un regard de défie, avant de lui répondre.

    — J’en suis certaine même ! Je ne ferais jamais partie de votre équipe !

    — Eh bien, tu me vois donc obligé d’en venir, à des méthodes que je n’aime guère employer ! Mais, je n’ai dans ce cas précis, pas le choix car je te veux parmi mes boxeurs ! Je n’ai encore jamais vu, une femme rivaliser avec tant de souplesses et facilitées, cotre des combattants masculins. Tu me seras très utile.

    — Jamais, vous m’entendez !!

Carlos fait alors un geste de tête et deux hommes, que Carla n’avait pas vus jusque-là, apparaissent et attrapent sa mère pour l’éloigner.

    — Laissez là ! Elle n’a rien à voir dans tout ça !

    — C’est ta faute, si on en arrive là, Carla ! Alors, acceptes-tu, maintenant ?

    — Non, Carla ! Ne le fais pas, si tu ne le souhaites pas… Même pour moi.

    — Maman...

    — Non...

Elle n’a pas le temps de finir de conseiller sa fille, qu’elle reçoit plusieurs coups dans l’estomac et sur son corps, ce qui lui coupe la respiration pendant quelques secondes.

Carla se laisse tomber sur ses genoux au sol, en voyant ce qu’ils font à sa mère. Avant de se reprendre et de laisser la colère la submerger, pour tenter de l’aider. Mais, c’est sans compter sur un autre homme, qui l’attrape et la bloque pour ne lui laisser aucune chance de s’échapper.

    — Tu croyais que je ne prévoirais pas que tu te défendes ? Eh bien, raté jeune fille ! Alors, ta réponse ?

Son regard se perd dans celui de sa mère et elle y lit une conviction qu’elle ne comprend pas sur le moment. Avant qu’elle entende, ce qui sera les derniers mots de la femme, qui compte le plus pour elle.

    — Carla ne fait jamais rien contre ta volonté…

Un nouveau coup lui est asséné au visage et elle s’étale inconsciente sur le sol, car les hommes de main de Carlos l’ont relâché sans aucune délicatesse. Et là, les larmes coulent sur le visage de la jeune fille, tout en criant.

    — Maman !! Je te jure Carlos, de te faire la peau pour ce que tu lui as fait… Ce sera toi et moi… Jamais, je n’intégrerai ton équipe de pourri… Je te traquerai ! Crois-moi, fais toujours attention à tes arrières…

En finissant sa phrase, la haine l’a envahi et ça, Carlos le voit et fait quelques pas en arrière, quand elle envoie un coup de tête en arrière, d’une grande puissance dans le visage de celui qui la tient et celui-ci, la relâche immédiatement.

Carla se retourne et roue de coups son ravisseur. D’ailleurs, le pauvre n’a aucun moyen de se relever, il finit couché au sol lorsqu’elle s’arrête et se dirige vers sa mère, qui ne bouge plus. Sans prêter la moindre attention au fait que tous ses ravisseurs de peur, se sont enfuis.

Elle se laisse tomber au sol, avant de soulever sa mère pour la prendre dans ses bras et tenter de la réveiller.

    — Maman... Maman, réveille-toi, s’il te plaît… Ne m’abandonne pas…

Elle se réveille en criant cette phrase comme chaque nuit, en sueur et accompagnée de nombreuses larmes, qui continuent de couler sur son visage. Ses yeux sont toujours perdus dans le vague et elle reste ainsi, pendant