Docteure Maza: Hôpital Cristalmar, #3

Par Eva Gonzay

Elvira Trejos, la directrice de l'hôpital Cristalmar, vient de divorcer et la dernière chose qu'elle souhaite, c'est se compliquer la vie. Elle a décidé de profiter de son célibat et d'accomplir tout les désirs que son mariage lui a empêché de réaliser.

La neurologue Silvia Maza n'a aucune intention de changer son style de vie. Elle aime conquérir le cœur des femmes et continuer avec sa règle, jamais de seconde fois. Elle est bien comme ça, elle n'a pas de stabilité émotionnelle mais pas de mal de crâne non plus, et d'après elle, ça compense.

Les deux femmes savent ce qu'elles très bien ce veulent, jusqu'à ce qu'Elvira croise le chemin de Silvia et que la docteure se porte volontaire pour aider la directrice à accomplir ses désirs.

Le premier pas les emmènera à passer les portes du Luxuria, un fameux lieux de rencontre de la ville, et le second fera que les deux reconsidèrent leurs choix de vie.

• Langue: Français
• Éditeur: Eva Gonzay
• Date de sortie: 3 avr. 2023
• ISBN: 9798215501740

Aperçu du livre

DOCTEURE MAZA

(HÔPITAL CRISTALMAR)

EVA GONZAY

Copyright © 2023

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Tous les personnages, les situations entre eux et les événements du livre sont entièrement fictifs. Toute ressemblance avec des personnes, vivantes ou décédées, ou des événements est purement fortuite.

SOMMAIRE

Chapitre 1

Chapitre 2

Chapitre 3

Chapitre 4

Chapitre 5

Chapitre 6

Chapitre 7

Chapitre 8

Chapitre 9

Épilogue

Chapitre 1

Elvira Trejos est assise à une table de la cafétéria et déguste un café au lait devant sa sœur Esther, qui la regarde avec des yeux tristes, comme si le monde s'arrêtait après qu'elle lui ait avouée que cela fait un peu plus d'un mois que sa femme avait quitté la maison.

— Pourquoi ne me l'as—tu pas dit plus tôt ? — J'aurais pu rester avec toi pour quelques jours.

— C'est exactement pour ça, Esther, parce que j'avais besoin d'être seule.

— Seule ?  —répète sa sœur, incrédule.

Esther a quatre ans de plus qu'Elvira, mais elle a toujours eu l'impression d'être beaucoup plus âgée, du moins c'est ainsi que sa sœur aînée se comporte, comme si elle était sa mère.

— Qui voudrait être seul dans un moment pareil, Elvira ? Je n'arrive toujours pas à l'accepter, dit-elle, tellement surprise qu'elle n'a pas cligné des yeux depuis qu'elle le lui a dit.

Elles ne se voient pas beaucoup et, bien qu’elles se parlent beaucoup au téléphone, Elvira a pensé qu'il valait mieux expliquer quelque chose comme ça de vive voix.

—Tu aurais dû me le dire plus tôt , lui reproche sa sœur.

Elvira sait qu'elle a raison, qu'il ne faut pas plus d'un mois à une personne normale pour expliquer à sa sœur que sa femme, après douze ans de mariage, l'a quittée pour un collègue. Mais Elvira ne s'est jamais sentie comme une femme normale, du moins sur le plan émotionnel. Elle a du mal à exprimer ses émotions et a son propre rythme pour traiter les choses. Les gens normaux parlent à leurs amis, ou en l'occurrence à leurs sœurs, et leur disent ce qui les tracasse pour s'en débarrasser. Elle ne le fait pas, elle le fait après avoir digéré tout cela à sa manière, seule.

—Je te le dis maintenant, ça ne te suffit pas ? —plaisante Elvira, ce qui n'amuse pas sa sœur.

— Et toi, qu'est-ce que tu vas faire ? —demande Esther en secouant la tête.

Il est clair pour elle qu'Elvira ne l'a pas rencontrée pour lui dire à quel point elle est triste ou pour pleurer sur son épaule. Pour quelqu'un comme sa sœur, cette conversation n'est qu'une formalité à laquelle elle doit se soumettre, et plus vite elles en auront fini, plus vite elle se détendra et arrêtera de taper ses ongles sur la table, ce qui la rend hystérique et dont elle est sûre qu'elle le fait exprès.

— Qu'est-ce que je vais faire ? —dit Elvira en arquant un sourcil. Ce que je n'ai pas fait ces quinze dernières années, Esther. Vivre et expérimenter, je vais tout essayer.

—Tout, tout ? demande sa sœur, qui essaie de lui montrer qu'elle est de son côté et ne la presse pas de lui donner des détails sur la rupture.

Elle sait que, même si Elvira n’en parle pas, elle a dû être très blessée par ce qui s'est passé.

— Sauf pour les hommes, si tu vois ce que je veux dire. L'autre jour, j'ai couché avec une fille de 25 ans , dit-elle.

Sa sœur cligne des yeux encore plus incrédule qu'auparavant et Elvira Trejos savoure son café en l'observant sans pouvoir éviter un demi-sourire de satisfaction.

— À vingt-cinq ans, elle n'est pas si jeune, opine Esther, un peu troublée par l'aveu de sa sœur.

Si l'on tient compte du fait que j'ai quarante-cinq ans, pour moi, oui, elle l'est.

— Et c'était comment ? Mieux qu'avec Pilar ?

Elle regrette immédiatement sa question, mais elle a déjà tout dit et ne peut qu'observer la réaction de sa sœur. Elvira est un peu prise au dépourvu, même si son ex-femme sera le protagoniste de nombreuses conversations à partir de