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Sans Passé (Un Thriller à Suspense de l’Agent du FBI Dakota Steele - Tome 3)
Sans Passé (Un Thriller à Suspense de l’Agent du FBI Dakota Steele - Tome 3)
Sans Passé (Un Thriller à Suspense de l’Agent du FBI Dakota Steele - Tome 3)
Livre électronique318 pages4 heures

Sans Passé (Un Thriller à Suspense de l’Agent du FBI Dakota Steele - Tome 3)

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À propos de ce livre électronique

Dakota Steele, championne de MMA devenue agent spécial du FBI et spécialiste de l’Unité d'Analyse Comportementale, est une recrue pugnace et brillante, capable de démasquer les tueurs en série comme personne. Un nouveau tueur en série paraît. Mode opératoire : assassine ses victimes à l'aide de produits chimiques dangereux. Dakota et son coéquipier se mettent en chasse mais cet assassin ne ressemble à aucun de ceux vus auparavant. La vie de Dakota pourrait bien être menacée.

"L'intrigue comporte de nombreux rebondissements, mais c'est la fin que je n'ai pas du tout vue venir, ce livre est l'un des plus fascinants que j'aie lus depuis des années.
— Un lecteur de PAS COMME NOUS

SANS PASSÉ est le 3ème tome d'une toute nouvelle série policière à suspense d'Ava Strong, autrice de bestsellers acclamée par la critique.

La vie privée de Dakota est synonyme de stress permanent. Elle a enfin trouvé le courage de contacter son père mais leurs relations sont pour le moins difficiles. Dakota n'est pas près de trouver les réponses nécessaires pour résoudre les mystères de son passé et la disparition de sa sœur.

Dakota arrêtera-t-elle le tueur à temps et ainsi sauver la prochaine victime ?

Trouvera-t-elle l'assassin de sa sœur ? Ou son passé restera-t-il à jamais un mystère ?

Un thriller psychologique complexe, alliant rebondissements et suspense haletant, succombez au charme d'une nouveau héroïne féminine brillante avec la série DAKOTA STEELE, nuit blanche garantie.

Prochains tomes bientôt disponibles.

"Un roman à suspense glaçant et limite effrayant en pleine nuit !"
-Un lecteur de PAS COMME NOUS

"Très prenant, j'ai tourné les pages les unes après les autres... Nombreux rebondissements, une fin pour le moins inattendue. Vivement la suite !"
-Un lecteur de PAS COMME NOUS

"Un tsunami de rebondissements... Impossible de le poser avant de l'avoir terminé !"
-Un lecteur de PAS COMME NOUS

"Excellent moment de lecture avec des personnages très réalistes, forte implication émotionnelle... Impossible à lâcher !"
-Un lecteur de CODE MORTEL

"Excellente lecture, beaucoup de rebondissements, une fin surprenante qui donne envie de connaître le prochain ouvrage de la série ! Bravo !"
-Un lecteur de CODE MORTEL

"Cela en valait la peine. J'ai hâte de connaître le contenu du prochain tome !"
-Un lecteur de CODE MORTEL

"L’histoire m’a rapidement tenu en haleine ! Je recommande vivement !"
-Un lecteur de SON AUTRE FEMME

"J'ai vraiment apprécié le concentré d’action, le rythme rapide, l'intrigue et les protagonistes.... Impossible de lâcher ce livre, le dénouement est une surprise totale."
-Un lecteur de SON AUTRE FEMME

"Les personnages sont extrêmement bien documentés... Les rebondissements de l'intrigue m'ont tenu en haleine. Une histoire extrêmement bien écrite."
-Un lecteur de SON AUTRE FEMME

"L'un des meilleurs livres jamais lus... Une fin parfaite et surprenante. Ava Strong est une écrivaine extraordinaire."
-Un lecteur de SON AUTRE FEMME

"J'ai CRU à plusieurs reprises savoir qui était le tueur, mais à chaque fois, on m'a prouvé le contraire. Une surprise totale. Je suis ravie que ce livre soit le premier d'une série. Ma seule critique : le prochain opus n'est pas encore sorti. Il me le faut !"
-Un lecteur de SON AUTRE FEMME

"Une histoire incroyable, intense, envoûtante et agréable captivante jusqu'au bout."
-Un lecteur de SON AUTRE FEMME
LangueFrançais
ÉditeurAva Strong
Date de sortie7 sept. 2023
ISBN9781094365312
Sans Passé (Un Thriller à Suspense de l’Agent du FBI Dakota Steele - Tome 3)

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    Sans Passé (Un Thriller à Suspense de l’Agent du FBI Dakota Steele - Tome 3) - Ava Strong

    cover.jpg

    S a n s   p a s s é

    Un Thriller à Suspense de l’Agent du FBI Dakota Steele - Tome 3

    A v a   S t r o n g

    Ava Strong

    Ava Strong est l’auteure de la série de Thrillers en six tomes (à ce jour) REMI LAURENT ainsi que des 7 (à ce jour) polars ILSE BECK, de la saga de thrillers psychologiques STELLA FALL (6 volumes à ce jour), des thrillers à suspense DAKOTA STEEL (6 livres à ce jour) et de la série en cinq tomes (à ce jour) des LILY DAWN.

    Avide lectrice, fan de romans policiers et de thrillers, Ava adore avoir de vos nouvelles. N’hésitez donc pas à vous rendre sur www.avastrongauthor.com pour en apprendre plus et rester en contact avec l’auteure.

    Copyright © 2022 par Ava Strong. Tous droits réservés. À l’exclusion de ce qui est autorisé par l’U.S. Copyright Act de 1976, aucune partie de cette publication ne peut être reproduite, distribuée ou transmise sous toute forme que ce soit ou par aucun moyen, ni conservée dans une base de données ou un système de récupération, sans l’autorisation préalable de l’auteur. Ce livre numérique est prévu uniquement pour votre plaisir personnel. Ce livre numérique ne peut pas être revendu ou offert à d’autres personnes. Si vous voulez partager ce livre avec quelqu’un d’autre, veuillez acheter un exemplaire supplémentaire pour chaque destinataire. Si vous lisez ce livre sans l’avoir acheté, ou qu’il n’a pas été acheté uniquement pour votre propre usage, alors veuillez le rendre et acheter votre propre exemplaire. Merci de respecter le dur labeur de cet auteur. Il s’agit d’une œuvre de fiction. Les noms, personnages, entreprises, organismes, lieux, événements et incidents sont tous le produit de l’imagination de l’auteur et sont utilisés de manière fictive. Toute ressemblance avec des personnes réelles, vivantes ou décédées, n’est que pure coïncidence. Image de couverture : Copyright SimpleB, utilisée sous licence à partir de Shutterstock.com.

    LIVRES PAR AVA STRONG

    UN THRILLER DU FBI DE LILY DAWN

    ENCORE EN VIE (Livre #1)

    ENCORE DE L’ESPOIR (Livre #2)

    UN THRILLER À SUSPENSE DE L’AGENT DU FBI DAKOTA STEELE

    SANS MERCI (Livre #1)

    SANS REMORDS (Livre #2)

    SANS PASSÉ (Livre #3)

    UN THRILLER PSYCHOLOGIQUE STELLA FALL

    SON AUTRE FEMME (Livre #1)

    SON AUTRE MENSONGE (Livre #2)

    SON AUTRE SECRET (Livre #3)

    UN THRILLER DU FBI ILSE BECK

    PAS COMME NOUS (Livre #1)

    PAS COMME IL SEMBLAIT (Livre #2)

    PAS COMME HIER (Livre #3)

    PAS COMME ÇA (Livre #4)

    PAS COMME ELLE PENSAIT (Livre #5)

    PAS COMME AVANT (Livre #6)

    UN THRILLER FBI REMI LAURENT

    CODE MORTEL (Livre #1)

    CODE MEURTRIER (Livre #2)

    CODE MALSAIN (Livre #3)

    LE CODE VENGEUR (Livre #4)

    LE CODE TROMPEUR (Livre #5)

    LE CODE SÉDUCTEUR (Livre #6)

    TABLE DES MATIÈRES

    PROLOGUE

    CHAPITRE UN

    CHAPITRE DEUX

    CHAPITRE TROIS

    CHAPITRE QUATRE

    CHAPITRE CINQ

    CHAPITRE SIX

    CHAPITRE SEPT

    CHAPITRE HUIT

    CHAPITRE NEUF

    CHAPITRE DIX

    CHAPITRE ONZE

    CHAPITRE DOUZE

    CHAPITRE TREIZE

    CHAPITRE QUATORZE

    CHAPITRE QUINZE

    CHAPITRE SEIZE

    CHAPITRE DIX-SEPT

    CHAPITRE DIX-HUIT

    CHAPITRE DIX-NEUF

    CHAPITRE VINGT

    CHAPITRE VINGT-ET-UN

    CHAPITRE VINGT-DEUX

    CHAPITRE VINGT-TROIS

    CHAPITRE VINGT-QUATRE

    CHAPITRE VINGT-CINQ

    CHAPITRE VINGT-SIX

    CHAPITRE VINGT-SEPT

    CHAPITRE VINGT-HUIT

    CHAPITRE VINGT-NEUF

    CHAPITRE TRENTE

    CHAPITRE TRENTE-ET-UN

    CHAPITRE TRENTE-DEUX

    CHAPITRE TRENTE-TROIS

    PROLOGUE

    Billie fit une moue de douleur en frottant sa jambe à l’endroit où elle s’était cognée contre l’étagère en métal. Elle redressa soigneusement la pile de couvercles de poubelles qu’elle avait failli renverser, grimaçant à cause du bruit  de ferraille. Plus d’un client s’était plaint à propos des marques de friction sur le bas des poubelles lors de l’achat. Elle avait relayé cette information aux supérieurs. Mais les managers écoutaient-ils les employés de rayon ? Oh que non.

    Elle secoua la tête en essayant de rester positive et réarrangea l’étagère, avant de continuer à se diriger à la hâte vers l’arrière-magasin.

    « Hé ! Qu’est-ce qui t’est arrivé, Billie ? » cria une voix depuis l’allée six.

    Elle fit un sourire penaud en tirant sur l’une de ses tresses noires, ses doigts jouant avec une perle rouge et bleue tissée dans ses cheveux.

    « Oh, répondit-elle, juste un petit accident. C’est une tachede ketchup. »

    Elle baissa tristement les yeux sur son uniforme bleu souillé. Son badge était également maculé par la traînée rouge qui allait de son col jusqu’à ses côtes.

    « Ah ! » s’exclama Jeremy, un autre employé, en riant.

    Un homme facile à vivre et gentil qui volait souvent des paquets de chips quand les managers avaient le dos tourné.

    « On dirait que tu sors tout droit d’un film d’horreur ! »

    Elle pouffa, mais continua son chemin, ses pas crissant contre le sol carrelé récemment lavé. C’était elle qui avait passé la serpillère, tôt ce matin, lorsqu’elle s’était présentée au grand centre commercial pour sa journée de travail.

    Mais les petits boulots, et les petites indignités, ne la dérangeaient pas.

    Sa propre mère avait maintenu deux emplois en parallèle juste pour subvenir aux besoins du reste de la famille. Et maintenant, Billie payait elle-même ses frais de scolarité.

    Elle sourit en se souvenant de la réaction de sa mère lorsqu’elle avait annoncé son acceptation dans la prestigieuse université.

    Mais maintenant...

    C’était couvercles de poubelles et taches de ketchup.

    Ainsi va la vie, se disait-elle. Elle poussa un faible soupir en se dirigeant vers la remise située dans le couloir du fond, au-delà des toilettes du personnel.

    « Ce n’est pas encore l’heure de la pause ! » lui cria une voix derrière un comptoir près du kiosque d’information.

    Elle ne voyait pas son manager, mais elle reconnut sans problème la voix de Demi. Billie leva les yeux au ciel en replaçant l’une de ses tresses derrière son oreille avant de répondre en criant :

    « Merci, je viens juste chercher un uniforme propre !

    — Dépêche-toi, il faut restocker le présentoir. Les paquets de chips sont tombés.

    — Évidemment », murmura Billie.

    Elle avait prévenu Demi que cela se produirait. Mais elle lui répondit à voix haute :

    « J’arrive tout de suite ! »

    Elle arriva à la remise. L’ampoule au-dessus de la porte faisait des étincelles et clignotait. Billie fronça les sourcils. L’équipe d’entretien avait reçu un ordre de mission pour changer l’ampoule, mais elle avait du retard en raison de la nouvelle expansion de la section des articles de jardinage du magasin.

    Billie tira faiblement sur sa chemise pour faire en sorte que la tache rouge ne colle pas à sa peau. Elle tourna la poignée du cagibi, dans la faible lueur  du couloir, en humantl’odeur de produits de nettoyage qui persistait dans l’air. Ses doigts effleurèrent le métal froid de la poignée. Avec son épaule, elle poussa la mince et fragile porte en bois et entra dans le grand placard à balais.

    À ce moment-là, elle entendit un léger sifflement.

    Un agent d’entretien se trouvait au fond de la pièce, à bricoler avec des bouteilles de nettoyant pour vitres.

    «Salut, Carl ! » appela-t-elle.

    Celui-ci leva une main gantée pour la saluer rapidement.

    Billie se détourna de l’homme et jeta un coup d’œil à l’étagère la plus proche. Elle plissa le nez.

    « Hmm. Il n’y a plus rien en M, à ce que je vois. »

    Carl ne répondit pas. Elle entendit le tintement du verre et le clapotis des liquides alors qu’il continuait à manipuler les bouteilles.

    Elle palpa le tissu bleu de l’un des uniformes. XXL. Cela ne flatterait guère sa silhouette. Avec un soupir, elle parcourut la pile de tenues en examinant les étiquettes à la recherche d’une taille médium.

    Pendant ce temps, Carl la frôla en passant à côté d’elle.

    « Désolé, murmura-t-il d’une voix basse, presque étouffée.

    — Pas de problème », répondit-elle en soupirant.

    Elle décida qu’elle ferait aussi bien de porter une des larges chemises.

    L’agent d’entretien atteignit la porte, mais ne sortit pas de la pièce. Billie entendit un léger clic.

    Les sourcils froncés, elle se retourna. Carl était toujours face à la porte. Il se trouvait à un peu moins d’un mètre d’elle, le dos tourné... Si ce n’est… qu’il avait un teint différent.

    Il ne s’agissait pas de Carl... Et quelle était cette fine bande élastique qui faisait le tour de sa tête et comprimait sa peau ?

    « Euh… pardon, monsieur, vous êtes nouveau ? Est-ce que je peux vous aider ? » demanda-t-elle d’un ton hésitant en regardant l’homme avec un air renfrogné.

    Il tenait l’un des vaporisateurs à la main... Cependant, le flacon ne ressemblait à aucune solution de nettoyage qu’elle avait jamais vue. Il s’agissait d’un élégant récipient en acier inoxydable, doté d’un étrange embout noir avec plusieurs parties servant vraisemblablement de dispositif de sécurité. Ces parties, nota-t-elle, avaient été déformées.

    « Monsieur... monsieur... » l’interpela-t-elle alors qu’elle commençait à avoir des frissons dans le dos.

    Elle avala sa salive et, pendant un moment, elle oublia complètement l’uniforme. Elle fit un pas hésitant en arrière.

    « Vous avez verrouillé la porte ? » demanda-t-elle d’un ton soudainement effrayé.

    Il ne la regarda pas — il faisait toujours face à la porte, son visage n’étant qu’à quelques centimètres de celle-ci, mais détourné de Billie.

    « Oui », murmura-t-il.

    Et ce n’est qu’à ce moment-là qu’il se tourna pour l’observer.

    Elle   pâlit immédiatement. Son cœur battait à tout rompre. Un homme portant un masque à gaz était en train de la dévisager. Le masque comportait un filtre à air au niveau du menton, qui pendait comme une sorte d’étrange protubérance. Le verre lui-même était strié de marques et d’éclaboussures comme s’il avait déjà servi plusieurs fois.

    Vaguement, elle crut pouvoir apercevoir deux yeux sombres derrière le masque, mais c’était peut-être juste son imagination.

    Elle recula maintenant d’un pas mal assuré en balbutiant,  de plus en plus fort :

    « Hé… Hé ! HÉ ! Poussez-vous ! cria-t-elle. Qu’est-ce que vous faites… Mais qu’est-ce qui vous… ? »

    Il porta un doigt ganté à ses lèvres et lui fit chut en émettant un son étrange qui filtrait à travers son masque.

    « Désolé », murmura-t-il d’une voix toujours étouffée.

    Puis il brandit le récipient en acier, le pointa droit sur elle et se mit à en vaporiser le contenu.

    Billie sentit des paillettes d’humidité sur sa joue et sur ses bras. Le jet qui s’échappait de l’embout se dilata et s’attarda dans l’air, avant d’atterrir en petites gouttelettes sur son corps et sa peau.

    « AU SECOURS ! cria-t-elle maintenant. À L’AIDE ! »

    Mais il tenait toujours son doigt contre ses lèvres, en lui faisant chut.

    Tremblante, elle inspira une bouffée d’air en sentant que sa gorge piquait soudainement. Ce n’est qu’une seconde plus tard qu’elle pensa à retenir son souffle. Elle attrapa l’un des uniformes de l’étagère pour le tenir devant son visage. Ses yeux la démangeait aussi maintenant.

    L’homme au masque à gaz ne réagit pas. Il ne bougea pas. Il la regarda simplement, la tête légèrement inclinée, comme s’il observait un spécimen inhabituel.

    Il n’y avait qu’une seule porte.

    Ses yeux  piquaient et  larmoyaient maintenant. Si elle ne s’abusait, sa gorge se resserrait.

    Elle essaya de se précipiter vers la porte, les épaules baissées, toujours en criant. Mais ses jambes refusaient de bouger comme avant.

    Elle avança de deux pas, puis trébucha. Elle tenta de mettre son poids sur son autre jambe, mais finit par chuter complètement.

    Elle heurta le sol en s’exclamant de douleur et chercha à se relever.

    Mais c’était aussi bien trop difficile. Ses bras étaient trop faibles. Sa gorge était en feu. Elle avait d’ailleurs du mal à voir à cause des larmes qui coulaient sur ses joues. Ses doigts se desserrèrent du doux tissu bleu de la chemise du personnel.

    Billie sentit l’ombre de la silhouette qui se tenait près de la porte se déplacer. Il ne s’approcha pas d’elle — apparemment, il préférait observer son œuvre de loin.

    Il ne détourna pas non plus le regard. Les yeux vides derrière le verre strié du masque la regardaient simplement. D’ailleurs, il avait même plutôt l’air… amusé. 

    « Au… secours », essaya-t-elle de crier.

    Mais il ne bougea pas et ne la toucha pas. Il ne chercha pas à lui venir en aide. Finalement, il pointa son aérosol sur elle en gloussant d'une manière étouffée. Puis, une dernière fois, il vaporisa le liquide, tel un enfant qui éclaboussait un parent à la piscine. Comme s'il ne s'agissait que d'un geste inoffensif et espiègle.

    Mais c’est alors qu’elle perdit la vue à mesure que les picotements s'intensifiaient. Tandis que son esprit s’éteignait, elle entendit la porte se déverrouiller. Et des bruits de pas.

    Puis des foulées rapides. Un cri — la voix de Demi. Son manager.

    Au moins, quelqu'un avait entendu les cris de Billie.

    CHAPITRE UN

    Le père de Dakota Steele répondit au téléphone. Enfin.

    Elle lança un regard noir à son appareil en fixant la liste des appels enregistrés. Quatre sortants... Il n'avait pas répondu depuis près de deux jours. Mais ce matin...

    « A… Allô ? »

    Elle ne pouvait pas s'en empêcher. Une boule se forma dans sa gorge lorsqu’elle entendit la voix rauque de son père, imbibée de cigarettes.

    « A… llô, papa ? dit-elle de son propre ton mal assuré.

    — Dakota ? répondit-il d’une voix tremblante. Tastee, c’est toi ? »

    Elle plissa le nez. Tastee avait été le surnom que le coach Little lui avait donné à l’époque où elle faisait de la boxe. Une combinaison de son prénom et de son nom de famille qui suggérait, de façon quelque peu théâtrale, qu'elle avait le goût du sang.

    Venant de son père, ce surnom n’avait pas le même effet.

    « Ouais… euh… salut, papa. Tu as un moment ?

    — Euh… Est-ce que… je peux te rappeler dans une minute ? »

    Puis, avant qu'elle ne puisse répondre, il raccrocha.

    Elle resta immobile. À fixer son téléphone… d’un regard noir.

    « Bon, d’accord », marmonna-t-elle lentement.

    En temps normal, Dakota était fière de contenir ses émotions. Elle aimait être honnête avec elle-même, et avec les autres, à propos de ce qu’elle pensait. Mais elle aimait aussi le sens de la convenance. Les apparences comptaient.

    Mais maintenant... Son père venait de raccrocher. Ils ne s’étaient pas parlé, pas vraiment, depuis… dix ans ? Plus ? Elle n’en était pas sûre. Mais lorsqu’elle décida de le contacter, il la mettait en attente.

    Typique.

    Que devait-elle faire de plus ? Lui envoyer un panier-cadeau ?

    La veille, elle avait laissé deux messages sur sa boîte vocale... Mais visiblement, cela n’intéressait pas l’homme.

    Elle soupira de frustration en serrant son téléphone dans sa main comme si sa vie en dépendait, alors qu'elle se tenait à côté de la petite rangée d'orchidées violettes qu'elle cultivait près de la fenêtre orientée au nord de son nouvel appartement. Depuis qu'elle avait quitté Rapid City pour retourner à Quantico et retrouver son poste au sein du BAU — le Département de l’analyse comportementale du FBI — le seul élément qu’elle avait réussi à préserver de sa ville natale était ces magnifiques fleurs violettes.

    Mais maintenant, même ces orchidées n’arrivaient pas à lui remonter le moral. Normalement, Dakota n'était pas du genre à exprimer ses émotions. Certainement pas en public. Les apparences comptaient. Mais dans l'intimité de son propre appartement, il était parfois difficile de ne pas donner voix à ses frustrations.

    « Appelle quand tu veux, ma chérie, marmonna-t-elle dans sa barbe. J'adorerais papoter. D’ailleurs, je t'aime tellement. »

    Puis, d'une voix aiguë, elle rétorqua :

    « Oh, merci papa. Tu es si gentil. Je t'aime aussi. Merci de ne pas t’être fermé il y a vingt ans et m'avoir complètement abandonnée.

    — Non, non, répliqua-t-elle avec une fausse voix plus grave. Je ne ferais jamais ça. J'ai déjà perdu une fille. Pourquoi voudrais-je en perdre une autre par pure négligence ? »

    Dakota coupa l'une des fleurs d’une orchidée tombante, qu’elle plaça dans un petit plat en verre où elle faisait sécher les pétales dans l'espoir d’en faire un marque-page, suivant une méthode qu'elle avait vue sur les réseaux sociaux. Dakota n'avait pas grandi dans une famille qui accordait de l’importance à des choses comme les fleurs ou l’art de fabriquer des marque-pages.

    Les tatouages qu'elle arborait témoignaient de son passé, de l’époque où elle se battait sur le ring. Celui sur son avant-bras gauche représentait une colombe mutilée par un serpent — une suggestion de bon goût d'un ex-petit ami. La souris de dessin animé sur son autre bras avait résulté d’une décision prise dans un état d’ivresse et de stupeur. Et le grand crâne sur des os croisés, comme ceux d’un drapeau pirate, juste à l'intérieur du poignet, avait été un mystère — elle ne se souvenait toujours pas des circonstances de cette réalisation.

    Ses tatouages provenaient d’une époque révolue. La plupart des athlètes étaient recouverts d’encre. Mais maintenant qu’elle travaillait pour le BAU, elle regrettait souvent de les avoir. Lorsqu'elle sortait, elle portait des manches longues ou des cols roulés pour recouvrir ces tatouages. Pour les dissimuler.

    Les apparences comptaient toujours, peu importe ce que les autres disaient. C’était ce qu’elle avait appris du temps où elle boxait, et au FBI. Ses yeux gris-bleu et son oreille en chou-fleur typique des combattants d’arts martiaux attiraient souvent l’attention des gens. Elle préférait avoir les cheveux coupés jusqu’aux épaules, au style parfaitement uniforme et soigné, comme une coupe au bol plus longue. Elle était tout de même passablement attirante, à l'exception d'une légère cicatrice à la base de sa joue qui n'avait jamais guéri correctement.

    Maintenant, elle passa ses doigts dans ses cheveux tout en jetant un coup d'œil à son téléphone, l’air renfrogné.

    Sa demande d'information auprès du BAU était toujours en instance. Ainsi, la seule voie à suivre à laquelle elle pouvait penser, en ce qui concernait le tueur en série connu sous le nom de L’Observateur, était d'attendre que l'agent superviseur Carter lui permette d'accéder aux dossiers que l'agent superviseur précédent avait mis sous clé dans des circonstances suspectes. L’Observateur était un meurtrier notoire, surnommé ainsi d'après le troisième œil qu'il peignait avec du sang sur le front de ses victimes. Il y a quelques mois, Dakota avait eu l’occasion d'attraper le tueur, mais elle avait pris une mauvaise décision.

    Il s'était échappé.

    Une femme était morte.

    Et maintenant, une fois de plus, elle était déterminée à le traquer.

    Mais elle ne sollicitait pas seulement des informations sur L’Observateur.

    Non... Elle avait également demandé des renseignements sur le dossier de sa sœur. Deux affaires inscrites dans son passé. L’une datant d’il y a trois mois, et l’autre d’il y a vingt ans. 

    Les yeux de Dakota se plissèrent en pensant aux traits angéliques de sa petite sœur. Elle discerna le sac à dos ensanglanté laissé sur le bord de la route — la seule pièce à conviction qui avait été découverte lorsque sa sœur avait disparu il y a près de deux décennies.

    La disparition de Carol, qui portait son nom d'après l’État de la Caroline du Nord, avait suffi à briser leur famille. Son père avait cessé d'élever Dakota. Il s'était transformé lui-même en une coquille vide.

    Depuis vingt ans maintenant, l’œuvre de sa vie avait consisté à recueillir des informations sur la disparition de sa fille. Il conservait tout cela dans un épais classeur rouge qu’il gardait auprès de lui quand il dormait, à côté de son lit.

    Le coach Casper Little, le seul ami restant de Dakota à Rapid City, lui avait parfois donné des nouvelles de son père.

    Mais depuis, son géniteur avait déménagé.

    Elle ne savait même pas que la maison de son enfance avait été démolie.

    Des sentiments de négligence, de frustration et de solitude la traversèrent à mesure qu'elle contemplait son téléphone, attendant que l’homme la rappelle. Mais rien... Au fil du temps, elle ne reçut aucun appel de sa part.

    Elle se demanda si elle ne devrait pas le rappeler elle-même...

    Mais non... Non, de toute évidence, il n’avait pas envie de parler.

    Elle ressentit une pointe de douleur. Une intense agonie émotionnelle quelque part dans la région de son estomac. Elle avait souvent connu un vide étrange quand il s'agissait de son père.

    Dakota ne condamnerait jamais personne d’autre pour ses propres défauts... Mais parfois, elle se demandait s'il aurait été plus facile d'arrêter de boire pendant toutes ces années sans le comportement de son père à son égard.

    Malgré tout... Elle avait réussi à rester sobre pendant près d'un mois maintenant.

    Alors que le temps s'écoulait et que l'horloge numérique sur son écran bleu lumineux continuait de tourner, elle ne reçut aucun autre appel.

    Elle tenait son téléphone, délicatement, en éprouvant cette anxiété, cette solitude, cette amertume dans ses entrailles qui s’élargissaient... De plus en plus... Comme des flammes attisées par un combustible.

    Et puis...

    Un SMS.

    Son cœur fit un bond.

    Mais non, ce n’était pas son père.

    Elle fronça les sourcils — mais pas pendant très longtemps.

    Elle ressentait

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