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Le destin d'une sentinelle - Tome 1: Découverte
Le destin d'une sentinelle - Tome 1: Découverte
Le destin d'une sentinelle - Tome 1: Découverte
Livre électronique380 pages5 heures

Le destin d'une sentinelle - Tome 1: Découverte

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À propos de ce livre électronique

D'étranges phénomènes viennent perturber l'adolescence d'Alexandra : comment expliquer cette audition hors du commun ?

L'histoire se déroule à notre époque, lors de l'adolescence mouvementée de l'héroïne du nom d'Alexandra. Elle et sa mère emménagent dans une nouvelle ville de l'Idaho afin d'échapper à un beau-père abusif. Tout se passe bien au début, elles rencontrent de nouvelles personnes, des amitiés apparaissent, mais d'étranges phénomènes se manifestent par une audition hors du commun. Ce qu'Alexandra garde pour elle avant d'en parler à sa mère, ne comprenant pas ce qu'il se passe et c'est lors d'un voyage chez ses grands parents qu'elle découvrira enfin la vérité sur sa vraie nature : elle fait partie des Sentinelles ! Des êtres possédant des dons, des sens encore plus accrus qu'à l'ordinaire.

Sa vie n'est pas de tout repos car elle va découvrir l'amour auprès d'un jeune homme dont la famille, comme elle, fait partie des Sentinelles. Son passé va ressurgir et pas de la meilleure manière car elle va devoir sauver sa mère de la violence de son père et subira de lourdes conséquences.

Plongez dans le premier tome d'une saga fantastique et découvrez la vie mouvementée d'Alexandra : entre ses dons extraordinaires, ses amours naissantes, son passé qui ressurgit et sa mère en danger...

EXTRAIT

Je peux sentir tous les regards sur moi, je suis un peu gênée de tout ça, en passant devant l’escalier, j’entends quelqu’un en descendre, je suppose que cela doit être Matt, mais ne regarde pas pour confirmer mes dires.
Je sors rapidement de la maison et pars à pied car ma voiture se trouve chez moi, cela me fait du bien de marcher, je sens à plusieurs reprises mon téléphone sonner, mais je ne réponds pas, sachant que cela devait être mes amis qui m’appellent ne comprenant pas ma décision.
J’arrive chez moi, il est tard et ma mère dort, je lui dirais donc demain matin au réveil, je monte dans ma chambre, allumant mon pc je me débarrasse de mes chaussures, puis m’assois sur mon lit, au bout d’un moment, je pars dans la salle de bain me changer, je mets un short pour changer, car il fait lourd ainsi qu’un débardeur noir, en retournant dans ma chambre j’ai un choc en voyant quelqu’un assis sur mon lit.
— Matt que fais-tu ici ? Tu m’as fait peur là.
— Désolé ce n’était pas le but, j’ai parlé avec mon frère.
— Ah ! Et ?
— Tu ne peux pas renoncer à ton rêve à cause de moi.
— Je préfère y renoncer plutôt que de te perdre, lui dis-je en baissant la tête.
— Ce n’est pas prêt d’arriver, j’ai été bête, je n’ai pensé qu’à moi, tu as la chance de pouvoir vivre l’un de tes rêves alors vis le sans te soucier de ce que je pense.
— Non ça je ne peux pas, ton avis compte énormément pour moi, quand je t’ai dit que c’était l’un de mes rêves, ce n’est pas le plus important.
— Et quel est ce rêve qui est plus important alors ?
— Vivre avec toi, être avec toi et surtout devenir ta femme, si cela veut dire renoncer à ce rêve alors je le ferais.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Natacha Marchand - Âgée de 37 ans et originaire de Seine-et-Marne je vis actuellement en Picardie avec mes deux garçons. Vendeuse et commerciale dans l'âme depuis 20 ans maintenant, j'adore le contact avec les personnes. Depuis l’âge de mes 15 ans, je suis passionnée par l’écriture et cela dure depuis, aillant un faible pour le monde surnaturel, fantasy et fantastique. Je me suis donc orientée dans celui-ci, encore plus après avoir été inspirée par de nombreux films ou séries de ce genre.
LangueFrançais
Date de sortie16 août 2018
ISBN9782378231651
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    Aperçu du livre

    Le destin d'une sentinelle - Tome 1 - Natacha Marchand

    Romance

    Éditions « Arts En Mots »

    Illustration graphique : © Flora Duboc

    Prologue

    Je m’appelle Alexandra, je vis avec ma mère, mon père nous ayant abandonné, il y a quelques années. J’adore prendre soin des autres, prendre soin de mes amis et de ma mère, c’est quelque chose de très important pour moi.

    Derrière la joie que j'affiche se cache une jeune fille perdue qui s'efforce de ne montrer à personne ce qu'elle ressent en réalité. C'est ainsi que je suis faite.

    Mais assez parlé de moi ! Je m’apprête à une nouvelle vie, je déménage et j’avoue que cela m'angoisse quelque peu.

    Ce nouveau départ sera pour moi rempli de joies, de peines malheureusement et de rencontres surprenantes.

    C'est ce que vous découvrirez au fur et à mesure de mon récit.

    Cette réflexion a le mérite de me sortir de ma rêverie et j’en profite pour admirer le paysage. Une belle rivière longe la route, des animaux s'y désaltèrent. La nature est belle par ici !

    Une nouvelle ville, un nouveau domicile, plein de nouveautés, un bon début et ma journée ne fait que commencer.

    Sur ces quelques pensées, je m'aperçois que je viens d'entrer sur le parking du lycée.

    ça y est, j'y suis !  J'ouvre la portière pour descendre de mon véhicule. Très vite, je me rends compte que tous les yeux sont rivés sur moi, moi la nouvelle . Ça commence bien !

    Je traverse le parking tout en regardant droit devant moi, tâche compliquée, quand on se sait épiée.

    « Bonjour, jeune demoiselle » Dit une voix derrière moi.

    Je me retourne vers cette voix inconnue pour découvrir un jeune homme, carrure plutôt sportive, cheveux bruns et yeux noisette, probablement un étudiant.

    — Bonjour, dis-je timidement.

    — Tu dois être nouvelle. Je ne t'ai encore jamais vue.

    — Oui, effectivement, j'ai emménagé cet été.

    — Pardon, j’oubliais la politesse : je m’appelle Steven.

    — Moi, c'est Alexandra.

    — Enchantée alors, Alexandra ! Puis-je t’être utile, me demande-t-il.

    — Euh...je ne sais pas...peut-être...faudrait que j'aille à l'intendance chercher mon emploi du temps.

    — Je t'accompagne, si tu veux.

    —  Pourquoi pas...ce sera plus simple.

    Parler à quelqu’un décolle peu à peu cette étiquette de nouvelle plaquée sur mon front, du moins je l’espère.

    On arrive devant l'entrée de l'intendance, j'en ouvre la porte et y pénètre accompagnée de Steven.

    — Bonjour, Madame, je suis Mlle Gordon. Pourrais-je avoir les horaires des cours, s’il vous plaît, dis-je à la femme assise derrière le bureau.

    — Bonjour Mlle, je vous attendais. Tenez ! Voici votre emploi du temps. Dépêchez-vous, vous ne voudriez pas être en retard le premier jour ! Me répond-elle gentiment.

    — Non, non, bien sûr, Madame.

    Sur ces paroles, toujours suivie de Steven, tous deux silencieux, je me rends à mon premier cours. Jours de chance, je commence par des maths, ma matière préférée. Je finis par rompre le silence la première.

    — J’ai maths avec Monsieur Martin et toi ?

        Étonnée par le ton qu’il emploie pour me répondre, je tente de briser l’atmosphère devenue lourde :

    — C'est cool ça, le basket, comme sport !

    — Oui, oui, se reprend-il. Bon, allez, j'y vais... Je te laisse, on se verra plus tard, lance-t-il avant de partir.

    Me voici devant la salle de cours. D'un pas décidé, j'ouvre la porte et me dirige vers la seule place libre, à côté d'une jeune fille blonde. Celle-ci se tourne vers moi.

    — Bonjour, moi, c'est Élisabeth, entreprend-elle.

    — Bonjour moi c'est ... je n'ai pas eu le temps de répondre qu’elle finit ma phrase.

    — Alexandra, je sais. Tout le monde en parle, continue-t-elle gênée.

    — Ah bon !?! Tout le monde parle de moi ?

    Cela me gêne que l'on parle de moi. Que peut-on dire, je ne suis pas très intéressante. Plongée dans cette constatation, Élisabeth y met fin.

    — Je ne voulais pas te faire peur en te disant cela. C'est simplement que tu es nouvelle et on souhaite te connaître, me dit-elle tentant de me rassurer.

    — Merci, mais je ne suis pas très intéressante, tu sais, lui dis-je, essayant d’être convaincante.

    Nous sommes interrompues par le professeur qui dicte le cours à voix haute.

    Bien que portant une grande attention à ce qu’il dit, les propos d’Élisabeth me restent encore en tête.

    La matinée est passée assez vite. Après le cours de maths, ont suivi deux heures d'Histoire. Je me dirige actuellement vers le réfectoire et passe la porte avant d’attraper un plateau pour dire que j’ai mangé car l’appétit n'est pas très présent, je l’avoue. Je m’avance vers une table libre d’occupation quand j’entends une voix que je connais, celle d'Élisabeth.

    — Alexandra vient avec nous !! Tu ne vas quand même pas manger seule, me crie-t-elle, me gênant un peu car tous les regards à présent sont fixés sur moi.

    Je peux sentir mes joues s’enflammer ; malgré tout, je rejoins sa table où elle n'est pas seule. Je suis surprise d'y voir Steven ; deux jeunes filles sont aussi avec eux, l’une toute menue, brune avec une coupe au carré et l'autre assez grande, mais blonde avec de magnifiques cheveux longs. Je m’assois face à Élisabeth.

    — Merci de m'inviter à votre table.

    — Je te présente mes amis.

    La brune est la première à être présentée.

    — Voici Cassandra, ma meilleure amie d'enfance. On se connaît depuis plus de dix ans, m'explique-t-elle toute guillerette.

    — Bonjour Alexandra.

      — Bonjour, Cassandra. Enchantée de te connaître, lui dis-je.

          Élisabeth reprend ensuite les présentations.

    — Et là, c'est Emmy la chef des pom-poms girls, finit-elle.

    Elle est si belle que cela ne m'étonne guère.

    — Bonjour Emmy contente de te connaître.

    — J'ai cru comprendre que tu connais déjà Steven, me lance Cassandra.

    — Oui, on s'est rencontré ce matin à mon arrivée ; il m'a bien aidée d’ailleurs, lui ai-je répondu.

    Emmy se lève de table et part sans rien dire. Je ne comprends pas pourquoi elle réagit ainsi. Steven la suit, nous faisant un signe de la main en guise d'au revoir.

    — J'ai dit quelque chose qu'il ne fallait pas ? Finis-je par demander.

    — Non ne t'inquiète pas, c'est juste qu’ils sont ensemble et Emmy est assez jalouse, c'est tout. Tu ne pouvais pas le savoir mais elle va se calmer ne t'en fais pas, me précise-t-elle rassurante.

    — Oh !  Je suis désolée.

    — Ce n’est pas grave !! Bon et si on retournait en cours maintenant ? Tu as quel prof, Alexandra ?

    — Français avec Mme Galvine et ensuite sport, volley-ball plus précisément avec Monsieur Newton.

    — Moi aussi j’ai sport en dernière heure. C’est sympa, on sera ensemble, me précise-t-elle enjouée.

    —  Oui, au moins un cours avec des gens que je connais !! Lui dis-je tout en lui lançant un sourire.

    Après les avoirs quittés, je marche, seule, jusqu'à la salle de cours. Tout le monde est déjà en train de s'installer. Je parcours le local des yeux et me dirige vers le fond où je suis la moins visible, à une table où personne n’avait pris place encore. Je suis le cours tranquillement, apprenant de nouvelles choses jusqu'à ce que la sonnerie retentisse. Je suis heureuse que ce soit la fin. Je me hâte vers la salle de sport : enfin, je vais pouvoir me défouler ! Cela me fera du bien.

    Entrant dans le vestiaire et me dirigeant vers un casier vide j'entends Élisabeth m'appeler.

    — Alex, viens, je t'ai gardé un casier près du mien, crie-t-elle.

    — Merci, c'est gentil à toi ! Tu n'étais pas obligée, tu sais.

    — ça me fait plaisir, ça ne te gêne pas si je t'appelle Alex, me demande-t-elle gênée.

    — Non, non, ne t'inquiète pas : tous mes amis me surnomment comme ça, dis-je avec un grand sourire

    — D’accord... Allez, on y va !

    Nous entrons dans la salle de sport pour une séance de volley-ball, sport que j'aime particulièrement. L'heure passe très vite. Après s’être changées, Élisabeth et moi nous dirigeons vers le parking.

    — À demain les filles ! Merci pour tout.

    Elles me répondent par un geste de la tête.

    Je m'avance vers ma voiture, dernier cadeau de mon père, une Audi TT, modèle sportif, tout moi quoi, il me l'a offert avant de nous quitter, moi et ma mère. Aujourd’hui le souvenir de la famille unie est bien loin. Même si dans les premiers temps, ce fut dur pour ma mère, elle a relevé la tête et à présent, assume très bien les deux rôles.

    Je monte dans le véhicule tout en pensant à ma journée pleine de rencontres intéressantes et sympathiques. Je décide de m'arrêter à mi-chemin de chez moi, au bord de cette rivière reposante où la nature est si belle. Je m'assois dans l’herbe qui borde la route et regarde le paysage.

    Je suis entourée d'arbres, une forêt en face, pas de bruit. Quel calme !

    Soudain un bruit, un craquement me fait sursauter, je regarde alors autour de moi : rien, je ne vois rien. Je pense alors à un animal qui ne doit pas être loin.

    Pourtant, je peux sentir une présence. Qui peut bien perturber ce moment si paisible et pourquoi ne se montre-t-il pas.

    Sur ce, je décide alors de me relever et de rentrer car ma mère m'attend pour connaître le récit de ma journée.

    Sortant les clés de contact de ma poche, tout à coup un nouveau bruit se fait entendre. Je me retourne alors rapidement, ce qui m'étonne car, d'habitude, je ne suis pas très aventurière.

    Et là, j'ouvre grand les yeux en voyant une ombre se sauver. Qui cela peut-il être ? Malgré le danger d’une telle situation, mon instinct me dit d’avancer vers cette personne. Arrivée à l'endroit précis où j’aurais dû la trouver, personne ! Pivotant plusieurs fois sur moi-même, je tente de la repérer, mais toujours rien.

    Aurai-je rêvé ?

    Me persuadant une fois de plus que ce ne doit être qu'un animal, je remonte dans ma voiture et ferme la porte assez vite.

    Face à l'ampleur de mon imagination, un fou rire me prend.

    « Tu deviens folle, ma pauvre ! Tu ne connais personne. Qui peut bien t’espionner ? »

    Mon retour à la maison est prudent mais rapide, je dois l'avouer.

    Ma mère n'est pas encore rentrée de son travail.

    Ouf, l'interrogatoire ne va pas avoir lieu tout de suite. Face à cette constatation, j'esquisse un sourire en coin.

    Assoiffée, je me rends dans la cuisine pour y boire un grand verre d'eau.

    Ensuite, je gagne ma chambre, car j'ai grand besoin de reprendre mes esprits après cette mésaventure au bord de la rivière. Je m'allonge sur mon lit et malgré moi, je m'endors bien vite.

    UNE RENCONTRE SI...

    Lorsque Élisabeth arrive à la maison, elle s'empresse de raconter à notre mère sa journée pleine de rebondissement. Eh oui ma sœur adore rencontrer des gens et elle est déjà sûre qu'elle va s'attacher à une personne : le futur nous apprendra si elle a raison ou pas.

    Ayant marre de ne pouvoir sortir, je décide alors d'aller me promener en forêt.

    Elle est si belle et si paisible que l'on peut y réfléchir sans soucis.

    J'adore le calme. Ma famille, elle est des plus bruyantes. Entre mon frère très sportif, qui aime le faire voir, ma sœur qui est très curieuse et pipelette, c'est dur parfois de trouver des moments de tranquillité. Heureusement, la maison est spacieuse et nous disposons chacun d’un espace personnel. Pourtant, ça ne suffit pas toujours. Je me surprends à avoir un petit sourire en coin en y pensant.

    Mes parents : un couple discret, peu enclin aux effusions mais plein d'amour pour nous.

    Si mes frères et sœurs ont opté pour l’enseignement traditionnel, pour ma part j'ai préféré les cours par correspondance. Introverti de nature, presque à la limite de la timidité maladive, je n’arrive pas à me mêler à mes semblables, tout le contraire du reste de la famille mis à part ma mère. Elle est la seule à me comprendre et à me soutenir, nourrissant l’espoir qu’un jour j’arrive à dépasser ce handicap et à enfin affronter le monde extérieur.

    Perdu dans mes pensées, je ne me rends pas compte des heures écoulées.

    Je me décide alors de rentrer à la maison assez spacieuse d'ailleurs.

    D’un seul coup, je suis sorti de mes réflexions sans doute dérangé par une voix venant de l’arrière.

    — Eh le grand brun, là-bas ! Crie une voix bien connue.

    — Eli ! Dis-je en me retournant.

    — Toujours dans tes pensées, frérot.

    — Tu es seu... ? Mais impossible de finir ma phrase.

    — Matthew, le penseur, lance à son tour mon frère aîné sur un ton légèrement ironique.

    — Je t'ai déjà dit de ne pas m'appeler comme ça ! Je préfère Matt, Steven, dis-je d'un ton agacé.

    — ça va frangin, pas la peine de t’énerver ; je plaisantais, précise-t-il vexé.

    Ma réaction doit lui être restée de travers puisqu’il repart vers la maison, tapant de temps à autre, un coup de pied dans une branche qui traîne. Il faut avouer que je n’y suis pas allé de main morte. Conscient de l’avoir blessé, je me promets de lui présenter mes excuses plus tard en rentrant.

    Ma sœur est toujours près de moi, elle aussi est surprise par le ton de ma voix.

    — Eli, je suis désolé de m'être emporté comme ça mais Steven a parfois le don de m'agacer, lui dis-je en regardant devant moi.

    — Arrête, Matthew... Il s'en remettra, ne t'en fais pas ! Mais pourquoi ce ton ?  Me demande-t-elle.

    — Vous m'avez surpris tous les deux, voilà tout ! Et en plus ce surnom m'agace mais j'avoue que cela ne méritait pas que je m'emporte autant. Je lui ferais mes excuses tout à l'heure auprès de lui. Je te laisse, sœurette ; je vais finir ma balade.

    —  Ok, frérot ! Surtout ne te perds pas, me lance-t-elle avant de s'en aller en courant vers notre maison.

    Après ce petit souci avec mon frère, bien décidé à ne pas rentrer pour l'instant, je m'enfonce dans la forêt jusqu'à cette rivière qui m'apaise tant.

    Je m'assois près d'un buisson qui me propose un coin d'ombre et donne libre cours mes pensées, réalisant ce que je rate en allant pas en cours avec mon frère et ma sœur. Malgré cela, ma maudite réserve chasse ce qui était de bonnes intentions. M’autoprotégeant, je conclus que je préfère de loin ma liberté.

      Soudain je suis sortie de mes rêveries par des bruits, un premier de moteur de voiture que l'on éteint, puis peu de temps après celui, des pas qui viennent d'en face de moi.

    Soudain tiré de mes rêveries par des bruits, d’abord un moteur de voiture que l'on éteint, puis peu de temps après celui de pas qui viennent vers moi, je me déplace un peu pour voir d'où cela provient ; il est assez rare d'avoir des visiteurs ici.

    Une fille s'installe sur l'herbe près de la rivière, elle semble elle aussi perdue dans ses pensées, apparaît alors un sourire sur mes lèvres. Celle-ci ne peut voir où je suis, contrairement à moi.  Elle a de longs cheveux bouclés châtains. Quelque chose m'incite à l'observer. Je ne sais pourquoi il m'est impossible de me détacher ; je ne me reconnais plus. Une envie soudaine de la connaître un peu mieux m'effleure.

    Je quitte ma place, des morceaux de bois craquent sous mes pas. Elle tourne son regard dans ma direction.

    — mince ! Dis-je tout bas comme pour m’encourager à bouger en silence.

    Elle ne paraît pas avoir peur ou n’a-t-elle rien entendu tant est que j'ai juste le temps de me cacher. Pourtant, je souhaite la connaître, mais pas de cette manière, pas en la surprenant comme je viens de le faire. Elle s'approche et vite, je me faufile au pas de course entre les arbres. 

    M’estimant suffisamment loin, je me retourne : je peux la voir là où, peu de temps avant, je me trouvais. Elle tourne sur elle-même sûrement pour essayer de me trouver. Finalement, elle renonce. Elle regagne son véhicule parqué sur le bord de la route et je la regarde disparaître.

    Il faut que je découvre qui elle est. Inutile de rester planter là, autant rentrer. Je reprends donc la direction de la maison. Une fois à l'intérieur, j'aperçois ma sœur et me dirige vers elle. Au vu de son expression, je sais pertinemment qu’elle a compris je voulais lui parler.

    —  Houlà Matt !! Tu as l'air d'avoir vu un fantôme, toi, éclate-t-elle de rire.

    — Ah ! Ah ! Ah ! Non pas de fantôme, mais je vais avoir besoin de toi, petite sœur.

    — Alors là ! Toi, me demander un coup de main ? Tu titilles ma curiosité, frérot ! En quoi puis-je donc t’aider ? Allez, je t'écoute, balance ! Me lance-t-elle.

    Je la prends par le bras et l'emmène à l'extérieur. Je n'ai nulle envie que les autres entendent, même s’ils finiront bien par le savoir un jour. Mais pour l'instant, je ne me sens pas le courage de leur en parler. Oui, je suis un grand timide, je le confirme.

    Elle me suit sans dire un mot, une fois à l'extérieur, elle stoppe net et me regarde droit dans les yeux avant de me dire :

    —Que s'est-il passé dans les bois pour que tu en reviennes dans cet état ? Je ne t'ai jamais vue comme ça.

    Je contemple un instant l’expression du visage de ma sœur qui semble surprise par mon attitude, puis, prenant mon courage à deux mains, je me lance dans une explication plausible ou du moins j’essaie.

    — Alors voilà : je me suis rendu près de la rivière tout à l'heure et là, elle est arrivée de l'autre côté de la rive, réussis-je à dire d'une seule traite.

    — Euh...alors là, Matthew, je ne te suis pas !! Qui as-tu vu ? De qui parles-tu ?

    Elle semble vraiment perdue en entendant mes paroles, ce qui me surprend car, en général, elle est douée pour deviner ce qui se passe réellement. D’accord, mes explications ne doivent pas être très claires, je l’avoue, vu que je suis toujours très stressé. J’entreprends donc de reformuler autrement mes questions, fournissant à ma sœur un peu plus de détail.

    — Elle... Non… Enfin oui… Il s'avère que je n'étais pas seul là-bas… Enfin elle se trouvait de l'autre côté de la rivière, elle était perdue dans ses pensées, un peu comme moi peu de temps avant et je lui ai fait peur.

    — Houlà !! On se reprend, me dit-elle de sa voix calme. Tu as vu quelqu'un, d'accord. Une fille si je ne me trompe. Jusque-là, je ne vois pas où est le problème. Pourquoi dis-tu que tu lui as fait peur ?

    — Ce n'était pas prévu, Eli, que je lui fasse peur. J’ai voulu me cacher et là une brindille sous mon pied a craqué : c’est ce qui l’a surprise. Mais lorsqu'elle s’est approchée, je me suis caché, rassure-toi.

    — Comment ça, tu t'es caché ? Matt, tu aurais dû aller la voir, voyons ! Ou du moins te présenter... Il va falloir que tu essaies de vaincre ce côté timide qui te caractérise, mon frère, me sermonne-t-elle avant de se mettre à rire.

    — Je ne vois pas ce qu'il y a de drôle là-dedans, Eli, lui dis-je vexé.

    — Ne te fâche pas ! Décris-moi plutôt comment elle était.

    — Alors, voyons… Elle avait des cheveux châtains ; ils semblaient longs et bouclés ; elle n'était pas très grande et elle avait une voiture, une sportive, ce qui m'a surpris pour une fille de cette stature.

    Elle me stoppe dans mon récit levant la main comme pour me dire de me taire. Ma phrase semble avoir eu le don de l’énerver légèrement.

        — Et voilà le côté masculin qui ressort ! Depuis quand les filles ne peuvent pas avoir de voiture sportive ? Demande-t-elle exaspérée.

        — Mais non, Eli, ne le prends pas ainsi. Elle semblait si fragile que cela m'a surpris qu’elle conduise une voiture imposante, voilà tout.

        Je la regarde médusé car elle vient de finir de la décrire à ma place.

    — Si mais comment le sais-tu ? Tu l'as vue toi aussi ?

    Ma sœur éclate de rire et arrive péniblement à mettre fin à ce fou rire. Je reste les bras ballants ne comprenant pas sa réaction.

    — Excuse-moi, Matt mais vois-tu, je suis les mêmes cours qu'une fille qui ressemble étrangement à ta description donc j’en conclus que tu parles de la nouvelle arrivée du lycée.

    Je la coupe dans son élan. Elle la connaît donc ! Je souhaite en savoir plus sur elle et je vais avoir un grand besoin de l'aide d’Eli. J’avoue qu’elle est beaucoup plus douée que moi en ce qui concerne les relations avec autrui.

    — Donc si je te comprends bien tu la connais ??

    — Oui, tout à fait je la connais. Enfin pour être exacte, je viens seulement de faire sa connaissance, mais mon intuition me dit que l'on va bien s'entendre, toutes les deux.

    — Oui tu as un sixième sens de ce côté-là, je te l'accorde.

    Un sourire se dessine sur mes lèvres sans que je le veuille ; ma sœur le remarque, mais ne dit rien. J’espère sincèrement la revoir : il faut donc que je découvre qui elle est.

    — Dis-moi, Matt, Alexandra t'aurait-elle charmé sans le savoir ?

    Il s’en faut de peu pour que je ne m’étouffe pas quand elle prononce son prénom.

    — Qu’as-tu dis ? Tu pourrais répéter, lui dis-je sans doute plus rouge qu’une écrevisse ébouillantée.

    Elle sourit montrant ses dents étincelantes.

    — Elle s'appelle Alexandra et elle vient de New York. Elle est arrivée ici depuis peu, vers la mi-août pour être plus précise.

    Joli prénom ! Les informations que je viens de recevoir m’aident à mieux comprendre pourquoi je ne l'ai encore jamais vue par ici. Grâce à Eli, la plus merveilleuse des pipelettes que je connaisse, j'en sais suffisamment pour l'instant. Cependant, comment faire pour découvrir le reste ? Il va me falloir réussir à la rencontrer, mais surtout arriver à me présenter.

    Plein de questions se mettent à tourner dans ma tête.

    — C'est tout ce que je peux te dire, je ne la connais que depuis quelques heures et elle paraît très réservée elle aussi... Ce qui me rappelle quelqu'un, d'ailleurs, me nargue-t-elle avant de retourner à l'intérieur.

    Songeur, je regarde ma sœur rentrer. Ce que je viens d'apprendre m'a donné matière à réfléchir.

    Comment attirer sur moi l’attention d’une aussi jolie fille ? Je décide de m’isoler dans ma chambre. J’allume la chaîne hi-fi et choisis un morceau très doux (eh oui je ne suis pas un grand fan des musiques ayant un tempo très vif) et m'allonge sur le lit. Je me laisse emporter par la musique et mes pensées retournent auprès de cette douce inconnue.

    LA ROUTINE S'INSTALLE

    La chaleur du soleil se fait sentir sur mon visage encore endormi, mais une voix me réveille :

    — Alexandra ! Debout, grande marmotte, le lycée ne va pas t'attendre ! Me dit ma mère.

    Elle est postée à l'entrée de ma chambre ; ma seule réponse est un léger grognement, car je ne suis vraiment pas du matin.

    — J'arrive maman, donne-moi deux minutes, le temps de me réveiller.

    — D'accord, mais ne tarde pas ; ton déjeuner t'attend sur la table de la cuisine.

    — Ok, ok, je descends tout de suite, lui dis-je alors qu'elle retourne déjà au rez-de-chaussée.

    Je décide donc de me lever et de filer sous la douche, mais non sans d’abord vérifier de la fenêtre le temps qu’il fait à l'extérieur : un superbe soleil qui me met aussitôt de bonne humeur.

    Ma douche prise, je sors, une serviette autour de mon corps, me dirige vers ma penderie et y prends de quoi me vêtir. Mon choix se porte sur un legging noir et une tunique rouge (une couleur que j'aime beaucoup, et ne me demandez pas pourquoi ça date de mon enfance).

    Enfin habillée, je file engloutir mon petit-déjeuner ; j’ai une faim de loup aujourd'hui, contrairement à la veille.

    L’inconnu ne me fait plus peur. Mon café avalé, quittant la table, je prends ma veste et mon sac. Au même moment, on sonne à la porte, ce qui me vaut un sursaut.

    J'ouvre et suis surprise de voir ma camarade de classe.

    — Coucou Alex !! Je passais devant chez toi et je me suis dit que l'on pourrait aller ensemble au lycée, si tu es d'accord, bien sûr.

    Élisabeth affiche un large et irrésistible sourire qui ne me laisse pas d’autre choix que de dire oui. J’ignore pourquoi, mais je suis heureuse de la connaître : malgré son côté un peu trop enjoué, elle est tellement attachante.

    — Bien sûr que cela ne me gêne pas voyons ! Au contraire on pourra discuter en chemin, lui dis-je même si je ne suis pas une grande bavarde.

    Une fois mes affaires en main, je sors de la maison.

    — Je t'emmène ? Ma voiture est là, ainsi tu n'as pas besoin de sortir la tienne, me précise-t-elle avec un regard de petit chaton à qui on ne peut rien refuser.

    — D'accord Élisabeth, je monte avec toi, ça ne me fera pas mal de me laisser conduire un peu.

    Elle part en direction de sa voiture, quand je vois, la mini décapotable, je suis à ce point surprise que je ne peux m'empêcher de lâcher un :

    — Wouaouwww !!! Trop belle, ta voiture !

    — Merci, me répond-elle. Monte ou on va être en retard, là !!!

    Je m’exécute aussitôt ; elle démarre et prend le chemin du lycée qui, je dois l'avouer, se passe rapidement. Eli au volant, je n'ai aucunement peur en voiture pourtant je m’étonne que quelqu'un d'aussi menu aime la vitesse. Par ailleurs, je me dis que, dans le futur proche, je vais en découvrir encore beaucoup sur ce petit bout de femme.

    Nous descendons de la voiture, plusieurs personnes nous regardent. Nous rejoignons un groupe d'étudiants ; j'en reconnais quelques-uns entre autres, Cassandra et Emmy qui me dévisage du coin de l'œil. Je détourne la tête ; il va falloir que j'arrive à lui expliquer que je ne veux pas lui prendre Steven.

    La sonnerie retentit et nous nous dirigeons vers nos classes respectives. Je me retrouve seule toute la matinée, ce qui ne me déplaît pas. J’ai toujours l’habitude de m’évader dans mes pensées lors des pauses entre les cours.

    La matinée s’écoule si rapidement que voilà déjà l’heure du déjeuner. Arrivée à la cafétéria, je prends un plateau et y dépose une assiette contenant ce qui semble être de la purée et un steak. Je fais une grimace en l’attrapant puis décide de la reposer : la viande n'est pas mon plat préféré je dois dire (et oui je suis comme qui dirait végétarienne). Je prends donc à la place une assiette de salade tomate/concombre avec un yaourt, repas de midi très léger. Relevant la tête, je vois qu'on me fait de grands signes.

    Mes nouveaux amis prennent très à cœur de ne pas me laisser seule, ils sont adorables : même les connaissant depuis peu ils me paraissent très sympathiques.

    J'avance vers eux, plateau en main. Cassandra attrape une chaise à la table d'à côté, me la tend, je m'assois et leur demande :

    — Pas trop dure, cette matinée ?

    — Non, non, me répondent Eli et Steven en chœur

    — Pour ma part, ça s’est bien passé. J'adore le cours d'anglais ! Emmy et moi avons bien ri quand le prof a eu du mal à nous expliquer une leçon, précise Cassandra en lançant un sourire à sa complice.

    — Et pour toi ? Me demande Emmy se forçant sans doute à être aimable.

    Je suis surprise de sa question ou du moins que ce soit elle qui me la pose, vu sa réaction de la veille.

    — Une autre penseuse, marmonne Steven mais je l'ai entendu et sa remarque me surprend, pourquoi pense-t-il cela ? Je veux le savoir ! Me reste à lui poser la question.

    — Pourquoi dis-tu ça Steven ? Je ne comprends pas.

    — Oh pour rien, juste une impression de déjà-vu, voilà tout.

    Je ne comprends toujours pas et cela m’intrigue ; il faudra que je lui demande des précisions, mais pour l’instant, ça peut attendre. Tout à coup, je vois Élisabeth donner un coup de coude dans les côtes

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