Écoute de 546 min
#73 - Interview de Rania
DeApostats islam - témoignages d’ex musulmans au sujet de l’apostasie
évaluations:
Longueur:
80 minutes
Sortie:
14 oct. 2023
Format:
Épisode de podcast
Description
J'ai 46 ans, maman de 2 enfants - un fils de 14 ans (qui glisse gentiment mais sûrement vers la pratique islamique) et une fille de 8 ans (qui déteste toute forme de dogme, mais apprécie ses cours de catéchisme). Tous deux scolarisés en école privée catholique, pour des raisons d'enseignement de qualité.
Née en Algérie, à Oran, de parents Kabyles (donc arabophone et berbèrophone) nous arrivons en France "en cascade", mon père fait d'abord venir mes ainés (nous sommes 9, je suis la 7ème, des jumeaux naîtront à Paris, quelques temps après mon arrivée à Paris). J'ai été élevée principalement par ma grand-mère maternelle, tantes et oncles pendant mes premières années, mon père ayant déjà migré en France avec mes frères et soeurs, je les ai donc rencontrés pour le première fois vers 6 ans.
Pratique religieuse dans l'enfance :
Voici comment était accueillie la pratique religieuse à la maison : ma mère a toujours versé dans un Islam soft : prières et Ramadan point. Sauf ces dernières années, avec l'âge, elle a intensifié sa pratique drastiquement.
Mon père : rien, le néant, limite normal pour un Kabyle. Il n'a commencé à jeûner et à prier qu'à la soixantaine (à sa retraite, quand il eu du temps), puis direction la Mecque pour un pèlerinage. Jusqu'à présent, il a 85 ans, il continue ses prières (assis), et encore, quand on (ma mère) le regarde. Je sens bien qu'il fait ça "mécaniquement", sans conviction. Il ne jeûne plus, son état de santé ne le lui permettant pas, ce qui ne l'a pas bouleversé.
Mes huit frères et soeurs : idem que mon père. Il y a toujours eu, à la maison, une espèce de répulsion / incompréhension totale d'une quelconque pratique religieuse. Un seul de mes frères fait le Ramadan très sérieusement, puis Mosquée le vendredi uniquement, avec ses fils (ados).
Premier souvenir avec l'Islam
Un souvenir a, à jamais, sceller le sort de l'Islam dans ma vie.
Je devais avoir 8 ou 9 ans, et j'étais très (mais vraiment très) curieuse. Mes parents (ma mère, en fait) m'avait envoyée aux "cours d'Arabe" (cours de psalmodie de sourates, plutôt), notre "professeur" était d'une extrême sévérité, sans aucune approche pédagogique. Au fil des cours, mes questions lui devenaient insupportables.
Il faut savoir que ces cours avaient lieu les mercredis après midi et que, les mardis soirs, j'avais réussi à intégrer les cours de catéchisme, via l'entremise de deux copines qui y assistaient et qui m'avaient invitée à venir. Pour ma mère, qui n'y comprenait pas grand chose, elle pensait qu'il s'agissait d'un club de lecture (OK, c'est comme ça que je lui avais vendu ! ).
Me voilà les mardis soir de 16h45 à 18h00 au caté, où régnait une ambiance chaleureuse, bienveillante, enveloppante, un pur bonheur pour une enfant curieuse (dont les questions étaient les bienvenues et auxquelles l'ont répondait avec calme, et sérénité. Et les mercredis après-midi à 14h00 (moins de 24h00 plus tard, donc : deux salles deux ambiances), à assister à un cours avec un Père Fouettard, qui n'avait clairement pas sa place dans une salle de cours et qui se contentait de nous faire réciter des sourates et de nous les expliquer vaguement, mes questions étaient accueillies comme du manque de respect et de la curiosité mal placée "Ne (te) poses pas de questions ! Il faut juste obéir et apprendre !!!": autant dire que c'était la porte ouverte au doute et au questionnement, pour moi : "Si c'est flou : il y a un loup".
Jusqu'au jour où arrive l'histoire d'Abraham et Ismaël. Et là, gros choc, gros malaise pour moi : j'ai posé la question de trop ! Furieux : il m'a balancé son pot de crayon (comme au bled !), et m'a dégagée illico presto de la salle de classe, avec une flopée d'insulte en prime, les autres élève ahuris.
Je suis sortie de là, humiliée, en pleurs, avec la vague sensation qu'il m'avait rendue service : j'étais devenue athée.
A 8 ans.
Impossible que Dieu existe avec des foutaises pareilles.
Ma vie de jeune adulte et adulte confirmée
Les année
Née en Algérie, à Oran, de parents Kabyles (donc arabophone et berbèrophone) nous arrivons en France "en cascade", mon père fait d'abord venir mes ainés (nous sommes 9, je suis la 7ème, des jumeaux naîtront à Paris, quelques temps après mon arrivée à Paris). J'ai été élevée principalement par ma grand-mère maternelle, tantes et oncles pendant mes premières années, mon père ayant déjà migré en France avec mes frères et soeurs, je les ai donc rencontrés pour le première fois vers 6 ans.
Pratique religieuse dans l'enfance :
Voici comment était accueillie la pratique religieuse à la maison : ma mère a toujours versé dans un Islam soft : prières et Ramadan point. Sauf ces dernières années, avec l'âge, elle a intensifié sa pratique drastiquement.
Mon père : rien, le néant, limite normal pour un Kabyle. Il n'a commencé à jeûner et à prier qu'à la soixantaine (à sa retraite, quand il eu du temps), puis direction la Mecque pour un pèlerinage. Jusqu'à présent, il a 85 ans, il continue ses prières (assis), et encore, quand on (ma mère) le regarde. Je sens bien qu'il fait ça "mécaniquement", sans conviction. Il ne jeûne plus, son état de santé ne le lui permettant pas, ce qui ne l'a pas bouleversé.
Mes huit frères et soeurs : idem que mon père. Il y a toujours eu, à la maison, une espèce de répulsion / incompréhension totale d'une quelconque pratique religieuse. Un seul de mes frères fait le Ramadan très sérieusement, puis Mosquée le vendredi uniquement, avec ses fils (ados).
Premier souvenir avec l'Islam
Un souvenir a, à jamais, sceller le sort de l'Islam dans ma vie.
Je devais avoir 8 ou 9 ans, et j'étais très (mais vraiment très) curieuse. Mes parents (ma mère, en fait) m'avait envoyée aux "cours d'Arabe" (cours de psalmodie de sourates, plutôt), notre "professeur" était d'une extrême sévérité, sans aucune approche pédagogique. Au fil des cours, mes questions lui devenaient insupportables.
Il faut savoir que ces cours avaient lieu les mercredis après midi et que, les mardis soirs, j'avais réussi à intégrer les cours de catéchisme, via l'entremise de deux copines qui y assistaient et qui m'avaient invitée à venir. Pour ma mère, qui n'y comprenait pas grand chose, elle pensait qu'il s'agissait d'un club de lecture (OK, c'est comme ça que je lui avais vendu ! ).
Me voilà les mardis soir de 16h45 à 18h00 au caté, où régnait une ambiance chaleureuse, bienveillante, enveloppante, un pur bonheur pour une enfant curieuse (dont les questions étaient les bienvenues et auxquelles l'ont répondait avec calme, et sérénité. Et les mercredis après-midi à 14h00 (moins de 24h00 plus tard, donc : deux salles deux ambiances), à assister à un cours avec un Père Fouettard, qui n'avait clairement pas sa place dans une salle de cours et qui se contentait de nous faire réciter des sourates et de nous les expliquer vaguement, mes questions étaient accueillies comme du manque de respect et de la curiosité mal placée "Ne (te) poses pas de questions ! Il faut juste obéir et apprendre !!!": autant dire que c'était la porte ouverte au doute et au questionnement, pour moi : "Si c'est flou : il y a un loup".
Jusqu'au jour où arrive l'histoire d'Abraham et Ismaël. Et là, gros choc, gros malaise pour moi : j'ai posé la question de trop ! Furieux : il m'a balancé son pot de crayon (comme au bled !), et m'a dégagée illico presto de la salle de classe, avec une flopée d'insulte en prime, les autres élève ahuris.
Je suis sortie de là, humiliée, en pleurs, avec la vague sensation qu'il m'avait rendue service : j'étais devenue athée.
A 8 ans.
Impossible que Dieu existe avec des foutaises pareilles.
Ma vie de jeune adulte et adulte confirmée
Les année
Sortie:
14 oct. 2023
Format:
Épisode de podcast
Titres dans cette série (75)
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