Née à Paris de parents tunisiens musulmans qui s’installent en France pour raisons médicales à la fin des années 60, Sofia témoigne ici d’un parcours d’assimilation qui la conduira naturellement  vers l’athéisme.
La France de son enfance et de son adolescence n’est pas celle que l’on connaît actuellement : Sofia nous décrit l’homogénéité culturelle qui règne alors dans cette France post 1968, ambiance qui nourrit son parcours et son profond désir de liberté.
Son père, qui rentrerait dans la catégorie de « semi-moderne », semble lui-même tiraillé par un désir d’émancipation pour lui et pour sa famille et les traits les plus régressifs de sa culture d’origine.
Marquée davantage par un patriarcat maghrébin, exacerbé par l’exil de ses parents isolés du clan resté au pays, elle nous décrit une atmosphère familiale qui loin d’incarner l’orthodoxie musulmane est faite d’incohérences, de superstitions berbéro-islamiques, de fixations névrotiques (notamment sur la question de la virginité).
Elle nous fait part de la grande confusion que provoque cet écart entre son intimité domestique et sa vie sociale et y voit l’origine d’une volonté de clarification davantage que d’une rupture d’avec sa double culture.
Restée sourde aux sirènes de la victimisation, incarnée par ceux que l’on qualifie aujourd’hui d’islamo-gauchistes vers lesquels elle se rapproche au sortir de l’adolescence, elle nous fait part de sa tentative échouée d’adhésion au soufisme à l’aune de la lecture saisissante des poèmes d’Omar Khayam, du nihilisme qui la tente alors à défaut de la foi et de sa découverte de l’éducation populaire qui marquera son parcours au point de l’orienter plus tard vers l’enseignement, notamment au cœur des « territoires conquis de la République ».
C’est enfin son union mixte avec un Français de souche qui accélérera son processus d’assimilation et d’émancipation déjà bien entamé. Elle trouvera notamment en la figure de Cornelius Castoriadis, qu’elle découvre de concert, une rationalisation de son parcours et de ses aspirations et ouvrira sur son engagement auprès du collectif « Lieux Communs » où elle intervient depuis une dizaine d’années sur les questions d’islam et d’immigration notamment.


Quelques articles, exposés, entretiens au sujet de l'islamisme et de
l'islamogauchisme parus sur le site Lieux Communs :

"Nous immigrés arabes face à nos choix politiques"
 https://collectiflieuxcommuns.fr/?Nous-immigres-arabes-face-a-nos

"Les réfugiés de l'intérieur"
 https://collectiflieuxcommuns.fr/?910-Les-refugies-de-l-interieur-1-3

"En banlieue, l'islamisme élémentaire"
 https://collectiflieuxcommuns.fr/?837-en-banlieue-l-islamisme

Brochure "Islamisme, islamophobie, islamo-gauchisme" :
 https://collectiflieuxcommuns.fr/?681-islamisme-islamophobie-islamo

Les cartographies publiées sur le site Lieux Communs :

Cartographie des mouvances anti-Lumières

https://collectiflieuxcommuns.fr/?1102-Cartographie-des-mouvances-anti-Lumieres

Cartographie de la galaxie des Frères musulmans
 https://collectiflieuxcommuns.fr/?980-Cartographie-de-la-galaxie-des

Cartographie de l'islamo-gauchisme en France

https://collectiflieuxcommuns.fr/?920-Cartographie-de-l-islamo-gauchisme

"C'est pire que s'il n'y avait rien... -- Expérience de décrochage en
classe relais expérimentale "
 https://collectiflieuxcommuns.fr/?296-C-est-pire-que-si-il-n-y-avait



Le super Podcast "Hérétique" (entretien de Sonya Zadig) :
 https://heretiques.fr/2023/04/01/lindividu-en-islam-et-en-occident/



 


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