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Les Carnets d'enquêtes d'Halinéa:  L'affaire Stéphanie
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Les Carnets d'enquêtes d'Halinéa:  L'affaire Stéphanie
Livre électronique171 pages2 heures

Les Carnets d'enquêtes d'Halinéa: L'affaire Stéphanie

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À propos de ce livre électronique

Halinéa se replonge dans ses cahiers d'enquêtes pour trouver l'identité de la personne qui essaie de la faire taire...

Stéphanie, une étudiante a disparu. Un corps est trouvé dans la forêt urbaine avoisinante. Une instruction est ordonnée.
En stage scolaire au commissariat, Halinéa, détective en herbe, décide de mener l’enquête en catimini. La considérant un peu trop investigatrice, le brigadier-chef Jacques la déplace dans un laboratoire scientifique et lui lance un défi. Elle le relève. Aidée par ses tuteurs João et Séverine, pour les connaissances, et, de ses amis Xavier et Caro pour les recherches, elle réussit l’épreuve avec brio… ce qui n’est pas du goût de certains qui réagissent parfois violemment.
Malgré les interdictions et les dangers encourus, la protagoniste réussira-t-elle à confondre le ou la coupable ?
L’affaire Stéphanie, nouvelle enquête menée tambour battant par l’héroïne, traite aussi du problème de la phobie scolaire.

Parviendra-t-elle à mener son enquête jusqu'au bout ?

EXTRAIT

Couchée, je n’arrive pas à dormir. Cette histoire m’obsède. Je tourne et retourne dans ma tête les paroles rauques de l’assaillant : « Je ne te laisserai pas tromper le monde. ».
Trop énervée, je ne peux ni réfléchir ni dormir. J’essaie d’appliquer les conseils donnés par le sophrologue. Impossible. Je revois le cadavre de l’étudiante Stéphanie que j’avais découvert. Il gisait au milieu de la sente Romarin du bois St Eloi. Cette image ne me quitte plus.
Je me lève, tire les rideaux de ma fenêtre. L’éraflure du cou me fait mal. En automate, j’ouvre mon armoire à pharmacie et applique un pansement. La peur me tord toujours le ventre. Dans la salle de bain éclairée, accrochée au porte-serviettes pour ne pas tomber, je me force à respirer profondément, plusieurs fois consécutives, jusqu’à voir des étoiles. Par réflexe, j’exécute ensuite quelques exercices de relaxation. Un peu étourdie, je me recouche, carnet d’enquêtes en main.
— Xavier a raison, dis-je à haute voix. Il doit y avoir un bug. Voilà pourquoi les professionnels ne découvrent pas le coupable. Il faut tout reprendre à zéro.
J’avale quelques carrés de chocolat… « Pourquoi m’a-t-on agressée ? Qui m’en veut autant ? ». La colère m’envahit. J’ai besoin de marcher, de réfléchir. Je tourne en rond au pied du lit ruminant des paroles de vengeance :
— Il paraît que le diable se cache dans les détails. Je marque tout dans ce cahier, en le relisant je dois trouver. La brute, cagoulée, ne m’échappera pas… Elle me connaît puisqu’elle a cité certains faits me concernant… Je t’aurai bâtard !
Lire en marchant n’est pas pratique, je me recouche et me cale entre traversins, coussins et couette. Puis, j’ouvre mon carnet d’enquêtes et murmure la date :
— En septembre, tout a commencé il y a quatre mois… déjà !

À PROPOS DE L'AUTEURE

Après diverses productions spécialisées dans sa profession, (manuels scolaires, articles pédagogiques), Isabel Lavarec, qui fut professeure agrégée en sciences de la vie et de la terre, continue à transmettre son expérience de vie au travers de romans policiers, romans fantastiques, contes et nouvelles.
LangueFrançais
ÉditeurEx Aequo
Date de sortie6 févr. 2020
ISBN9782378738105
Les Carnets d'enquêtes d'Halinéa:  L'affaire Stéphanie

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    Aperçu du livre

    Les Carnets d'enquêtes d'Halinéa - Isabel Lavarec

    cover.jpg

    Isabel Lavarec

    CARNET D’ENQUÊTES D’HALINEA

    L’affaire Stéphanie

    Policier

    ISBN : 9782-37873-81-05

    Collection : Aventures

    ISSN : 2104-9696

    Dépôt légal janvier 2020

    © couverture Ex Æquo

    © 2020 Tous droits de reproduction, d’adaptation et de

    traduction intégrale ou partielle, réservés pour tous pays.

    Toute modification interdite

    Éditions Ex Æquo

    6 rue des Sybilles

    88370 Plombières Les Bains

    www.editions-exaequo.com

    Carnet d’enquêtes d’Halinea

    Présentation

    Halinea, Mossa sa grand-mère et Caro son amie d’enfance, habitent une ville balnéaire du sud de la France, dans un lotissement qui entoure une piscine. Jacques le policier vient leur rendre visite régulièrement. Depuis toujours, notre héroïne veut suivre le même chemin que sa grand-mère et être détective privée. Dès la troisième, elle en a l’occasion : un mercredi après-midi, alors qu’elle joue au ballon avec ses camarades de classe (Caro et Kiero le gitan, son ami de cœur), une broche aux yeux de rubis disparaît chez l’ancien militaire d’en face.

    Qui accuse-t-on ? Le gitan bien sûr, les préjugés sont là ! Son amie ne le supporte pas. Contre les avis de sa grand-mère et du policier Jacques, elle prend de grands risques et mène l’enquête tambour battant. Puis, pensant à Einstein, son physicien adoré, elle intitule sa première enquête : « il est plus facile de désintégrer un atome qu’un préjugé. »

    Cette aventure ne fait qu’augmenter son goût pour l’investigation. Rassurée par l’amour que lui porte Kiero, les mises en garde suivies d’interdictions de ses proches ne l’éloignent pas de son projet. Au contraire. Cœur vaillant, sensible, vibrant, plein de tendresse et d’enthousiasme, elle se sent une âme de justicier.

    La voilà en seconde. La motivation pour débusquer les coupables de délits ou de crimes ne s’est pas éteinte pendant les grandes vacances. Cependant, ayant pris conscience de ses lacunes et manques, elle comprend qu’elle doit se perfectionner. Pour ce faire, elle réussit à obtenir un stage au commissariat, dans le service dirigé par Jacques, le nouveau chef de brigade. Elle espère bien y intégrer une équipe de professionnels.

    Mais en aura-t-elle l’opportunité ? Ne se nourrit-elle pas d’illusions ?

    Prologue

    Mercredi 27 janv. 2010, 20 heures

    Stupéfiée par la soudaineté de l’attaque, je reste adossée contre le cèdre. Je n’en reviens pas. Tout est allé si vite. Pourquoi m’a-t-on agressée ? Qui est-ce ?

    Collée contre le gros tronc, recroquevillée sur moi-même, sans bouger, je cherche la personne qui a foncé sur moi. Elle sort par la porte sud du parc du campus. Je m’oblige à fixer ses caractéristiques : longiligne, agile, vêtue d’un pantalon large, d’une grosse veste avec grande capuche passée par-dessus un bonnet, raide, marchant d’un pas assuré.

    Je ne connais personne qui ait cette allure. J’ai du mal à savoir si c’est un homme ou une femme. Tout est flou dans ma tête. Hébétée, je ne peux m’empêcher d’observer la porte sud… « Et si la ou le désaxé revenait… » Ma respiration s’accélère, la peur me ressaisit… J’inspire profondément. Non ! cette fois, il n’est pas question d’être prise au dépourvu… Je m’ébroue comme un petit chien pour m’obliger à réagir. Ayant repris mes esprits, je me dirige à pas rapides vers la porte nord où se situe ma station de bus.

    Prudente, regardant à droite, à gauche, devant, derrière, je traverse le parc à grande vitesse.

    Cet endroit ne m’est pas sympathique. Le jour, avec tous les bandages qui entourent les plantes et les panneaux prévenant les passants des essais scientifiques faits par la section botanique, il ressemble à un hôpital pour traumatisés-arboricoles. La nuit, les grands arbres le rendent obscur et menaçant. Me souvenant du petit chaperon rouge, je redoute soudain qu’un méchant loup débouche du chemin des Aiguilles. Un frisson me cisaille le dos. J’accélère encore, arrive enfin au croisement des deux allées principales. Essoufflée, je ralentis, espérant rencontrer comme d’habitude en sortant de la répétition théâtrale, les deux étudiants que je trouve sympas. Je ne les vois pas. Le rond-point semble désert. Je suis seule. Seule, dans ce grand parc à peine éclairé. La peur me reprend. Je pique un sprint tout en restant à l’écoute des bruits de fond.

    La porte nord, l’abribus. Enfin ! Un couple et deux étudiantes attendent.

    Hors d’haleine, je m’assois. Regard fixé sur les chaussures rouges à talons aiguille d’une jeune fille, j’essaie de retrouver la scène que je viens de vivre. Rien ne vient. C’est le brouillard ! Je tente encore. Je n’y arrive pas. Quelque chose me bloque. Quoi ? L’émotion ? Le fait d’avoir été impuissante ? D’avoir un ennemi que je ne connais pas ? Sûrement, les trois à la fois. J’essaie encore. Il me faudrait un ou deux détails qui me mettraient sur la bonne voie. Rien. Du blanc, du blanc moutonneux, nuageux, cotonneux. Je fixe, sans le voir réellement, le manteau sombre du bonhomme. Sombre, comme la partie du parc que je viens de traverser, sombre comme… la silhouette ! Le voile commence à se fissurer : une ombre filiforme tapie derrière le tronc d’un gros cèdre guettait mon passage. Je m’en souviens. À sa vue, mes poils se sont redressés. Sans crier gare, le persécuteur m’a prise de court et maîtrisée en un rien de temps. Je ressens une vive douleur dans le bras. La main qui m’a immobilisée était un véritable étau. Je réentends le déclic. Le bruit d’un canif à cran d’arrêt ? Je passe la main sur mon cou qui pique. Je touche une éraflure qui suinte par endroit. Mon abdomen me fait mal aussi, je le masse doucement et m’oblige à respirer lentement. Je regarde autour de moi, je ne suis plus seule… J’ai encore du mal à faire taire la voix caverneuse qui résonne dans mon oreille : « Je ne te laisserai pas tromper le monde. »

    J’ai essayé de mettre mon agresseur à terre par une prise de judo. Mais l’autre serrait avec une force diabolique ! Un cauchemar !

    Je regarde alentour et trouve la situation surréaliste. « Le drame s’est déroulé à deux pas d’ici, dans un environnement de paix. »

    Le bus arrive. Je m’assois à côté du chauffeur et vérifie que l’ombre foldingue n’est pas montée au dernier moment.

    Rassurée, j’essaie de comprendre. Pourquoi cette menace ? Pourquoi m’a-t-on traitée de fliquette stagiaire ? J’ai réintégré le lycée depuis plus d’un mois et demi et ne suis plus stagiaire chez les flics. Pourquoi ai-je pensé à Séverine, la suppléante de mon tuteur, lorsque j’étais en stage chez le professeur Duvent ? L’haleine empestait-elle l’alcool ?

    Je balaie de ma main cette idée saugrenue. Pourquoi mon ex-tutrice adjointe ferait-elle cela ?

    L’autocar s’arrête. Deux étudiantes descendent, une vieille dame monte. Il repart. Comme à chaque stop, je vérifie que la personne fêlée à l’haleine chargée et dotée d’une extraordinaire force physique ne me suit pas. Les immeubles défilent, les branches noueuses des platanes s’enchevêtrent parfois pour former un lacis désordonné… Il y a longtemps que la taille des arbres n’a pas été faite. La lutte pour avoir de la lumière doit être implacable. Tout se fait en douce, sans bruit. C’est comme dans la vie. Qui peut m’en vouloir autant ? Et pourquoi ?

    Soudain, un son rauque. La voix caverneuse ! D’un bond, je me retourne prête à me défendre. L’ado avec les écouteurs et sa musique gore assourdissante me lance un regard de surprise mêlée à de la peur… « Cool, me dis-je en essayant de maîtriser ma respiration, rien à craindre. »

    Le bus arrive à ma station. Je descends à toute allure oubliant de saluer. Pressée de rentrer chez moi, j’enfonce mon bonnet et marche vite.

    Un pas derrière moi. Je ralentis et me mets à l’affût du moindre mouvement autour de moi, du plus petit bruit. Une grande gigue avec une capuche sur son bonnet me suit. Ses habits rappellent ceux de l’ombre ! Mes jambes se mettent à trembler. Je m’appuie contre le mur d’un jardin et attends souffle court, cœur serré. On touche mon épaule. Sans doute par réflexe de conservation, je me retourne et commence une prise de judo.

    — Zen… ce n’est que moi, Caro ! Eh ! Ho ! Tu me reconnais ? Je suis ta voisine, ton amie d’enfance et complice depuis toujours.

    Comme je ne réagis pas, elle se poste devant moi et fait sa grimace habituelle.

    — Coucou ! Je suis là. Je t’ai appelée, mais tu étais trop concentrée. Tu connais la nouvelle ? Turpino sera absent toute la semaine.

    Je ne suis d’humeur ni à rire ni à répondre. Elle insiste.

    — Tu m’as entendue : le prof de math sera absent toute la semaine !

    — Oui. Demain, on ne commencera qu’à dix heures, alors.

    — C’est tout l’effet que ça te fait ? Moi, je suis super contente. D’autant plus, qu’on n’a pas gym. Demain, nous serons donc libres !

    La copine, parle tout le long du chemin, raconte quelques anecdotes vécues au salon de coiffure lors de son stage. Trop stressée par ce qui vient de m’arriver, je l’entends à peine.

    — Qu’as-tu ? Tu n’es pas dans ton assiette aujourd’hui. Amoureuse de Xavier, le nouveau camarade que tu me caches ?

    Encore bouleversée, je garde le silence, hausse les épaules et rentre chez moi sans même l’embrasser.

    Mossa, ma détective de grand-mère, préoccupée par l’affaire Stéphanie qui stagne depuis quelques mois déjà, ne désire pas prolonger la soirée dans le salon. Très vite nous rejoignons nos chambres respectives.

    Couchée, je n’arrive pas à dormir. Cette histoire m’obsède. Je tourne et retourne dans ma tête les paroles rauques de l’assaillant : « Je ne te laisserai pas tromper le monde. ».

    Trop énervée, je ne peux ni réfléchir ni dormir. J’essaie d’appliquer les conseils donnés par le sophrologue. Impossible. Je revois le cadavre de l’étudiante Stéphanie que j’avais découvert. Il gisait au milieu de la sente Romarin du bois St Eloi. Cette image ne me quitte plus.

    Je me lève, tire les rideaux de ma fenêtre. L’éraflure du cou me fait mal. En automate, j’ouvre mon armoire à pharmacie et applique un pansement. La peur me tord toujours le ventre. Dans la salle de bain éclairée, accrochée au porte-serviettes pour ne pas tomber, je me force à respirer profondément, plusieurs fois consécutives, jusqu’à voir des étoiles. Par réflexe, j’exécute ensuite quelques exercices de relaxation. Un peu étourdie, je me recouche, carnet d’enquêtes en main.

    — Xavier a raison, dis-je à haute voix. Il doit y avoir un bug. Voilà pourquoi les professionnels ne découvrent pas le coupable. Il faut tout reprendre à zéro.

    J’avale quelques carrés de chocolat… « Pourquoi m’a-t-on agressée ? Qui m’en veut autant ? ». La colère m’envahit. J’ai besoin de marcher, de réfléchir. Je tourne en rond au pied du lit ruminant des paroles de vengeance :

    — Il paraît que le diable se cache dans les détails. Je marque tout dans ce cahier, en le relisant je dois trouver. La brute, cagoulée, ne m’échappera pas… Elle me connaît puisqu’elle a cité certains faits me concernant… Je t’aurai bâtard !

    Lire en marchant n’est pas pratique, je me recouche et me cale entre traversins, coussins et couette. Puis, j’ouvre mon carnet d’enquêtes et murmure la date :

    — En septembre, tout a commencé il y a quatre mois… déjà !

    Le carnet d’enquêtes

    Fin sept. 2009 

    Dans un but d’orientation positive, le lycée demande aux élèves de seconde d’expérimenter le monde du travail. Après l’intervention de grand-mère auprès de Manu le commissaire, la réponse arrive enfin. Je ferai mon stage dans le service de Jacques, chef de brigade et ami de la famille. Youpi ! Je dois cependant mettre un bémol à mon enthousiasme, car je suis cantonnée au service administratif. Mon assurance ne couvrant pas des actions hors du commissariat, je ne dois sous aucun prétexte suivre les inspecteurs sur le terrain. Or, ce que je désire par-dessus tout, c’est apprendre le métier de détective avec de vrais professionnels en action. Bon ! Je m’adapterai à la situation…

    Lundi 16 nov. matin

    Le réveil sonne un peu plus tôt qu’à l’ordinaire. Comme d’habitude, je tape sur l’objet qui, sans vergogne, me sort de mon rêve, et glisse la tête sous l’oreiller pour me rendormir. « Non ! C’est le premier jour de stage, je ne dois pas être en retard. » Je bondis hors du lit, enfile à toute vitesse les habits préparés la veille, pantalon foncé, gros pull, vieille parka, bonnet, bottes, prends un gâteau au passage dans la cuisine et pars. Heureuse, je cours pour attraper le bus et atteindre le lieu où je vais enfin apprendre à faire de réelles enquêtes avec des pros.

    J’arrive devant la grande bâtisse grise à la peinture plus

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