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Le Cygne
Le Cygne
Le Cygne
Livre électronique482 pages7 heures

Le Cygne

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À propos de ce livre électronique

Paris, 2009. Alexandre est un étudiant timide et complexé ; Karim, un jeune artiste au passé ténébreux qui rêve de devenir un grand peintre. En avril, suite à un orage providentiel, Alexandre perd sa virginité dans les bras de Karim. Un amour fou et absolu va les lier l’un à l’autre. Karim assure l’éducation charnelle d’Alexandre, l’ouvre au monde et aux gens et entreprend de le guérir de ses blessures à l’âme. Leur vie, à mesure que les succès s’enchaînent et que les fantômes du passé sont vaincus, prend des allures de conte de fées. Mais la vie n’en est pas un et les fantômes ont la vie dure ; pire, ils quand ils remontent à la surface ils ne sont pas seuls.
« Le cygne » est le premier volume de la trilogie « Pygmalions », qui raconte l’éveil et l’envol d’un jeune homme complexé mais intelligent et ambitieux.

LangueFrançais
ÉditeurJosé Hodar
Date de sortie20 janv. 2012
ISBN9781465812704
Le Cygne

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    Aperçu du livre

    Le Cygne - José Hodar

    CHAPITRE I

    Le jeune homme s’arrêta un instant pour reprendre son souffle et réfléchir à la suite. Il pouvait se permettre d'interrompre sa fuite, la rafle ne l’atteindrait plus. Il maudit la malchance. Dire qu’il n’était pas visé par l’opération ! Il n’était dans cette banlieue que de passage. Sans ce chargement il aurait pu se permettre de ne pas bouger le petit doigt, même s’il avait été interpellé rien n’aurait été retenu à son encontre. Mais là…Quatre kilos de cocaïne en petits paquets ficelés sur son torse…Ça n’aurait pas pardonné.

    Il reprit prudemment sa marche au bout d’une demi-heure. Personne nulle part. La capuche de son sweat-shirt lui avait permis de dissimuler ses traits. S’il n’attirait pas l’attention maintenant, il livrerait son précieux chargement sans encombre. Il pressa le pas, comme il seyait à quelqu’un que l’orage avait surpris dehors sans parapluie.

    * * * * *

    – Karim ? Bonjour, c’est Alexandre, je suis en bas. Tu peux m’ouvrir, s’il te plaît ?

    Un grésillement et la serrure se débloqua. Deux minutes plus tard, la sonnette de l’appartement retentit. Karim alla ouvrir.

    – Qu’est-ce qui me vaut…Mais tu es trempé ! Viens, entre !

    – Merci, j’étais sorti courir, et je me suis pris une averse.

    – Allez, déshabille-toi et va prendre une douche. Je t’apporte une serviette.

    Le jeune arrivant s’exécuta. Karim ne put s’empêcher de l’admirer. Son visiteur était plus petit que lui, une bonne douzaine de centimètres. Ses cheveux d’un roux flamboyant, coupés très court, encadraient un visage aux traits irréguliers où ressortaient de grands yeux verts, de belles dents blanches et un sourire lumineux. Son corps mince, bien proportionné, aux épaules larges, à la taille et aux hanches étroites, aux longues jambes modelées et fuselées par la pratique régulière de la course à pied, se dessinait sous ses vêtements trempés par la pluie. Sa peau était, chose rare chez un roux, d’un blanc parfait, sans taches de rousseur, et apparemment très douce. Lorsqu’il se tourna tout en enlevant son sweat, Karim fut ébloui par la vue du dos et ses muscles doucement marqués. Vint le tour du jogging et Karim retint son souffle : les muscles lombaires, comme il l’avait imaginé, se dessinaient nettement et marquaient de jolies fossettes de chaque côté ; quant aux fesses, blanches, fermes, rondes et glabres, musclées par le sport, elles lui parurent sublimes. Il se détourna pour cacher son trouble et partit chercher la serviette promise. A son entrée dans la salle de bain, il eut la vision complète du côté face d’Alexandre. Les muscles n’étaient ni très volumineux ni très saillants, mais ils semblaient fort durs et ce corps, qu’il voyait enfin dénudé, le faisait fantasmer depuis qu’ils s’étaient connus. Son érection devint douloureuse. Il retourna dans le salon et essaya de se calmer. Puis il prit sa décision : ce soir il tenterait sa chance, il n’en pouvait plus d’attendre.

    Cinq minutes plus tard, Alexandre le rejoignit. Une petite serviette qui se soulevait légèrement sur le devant lui ceignait les reins. Avec un bon sourire, il alla à la fenêtre regarder le paysage. L’orage ne s’était pas calmé et le ciel de Paris, prématurément assombri, apparaissait zébré d’éclairs. Quel mois d’avril ! Il se tint immobile, absorbé par le spectacle.

    – J’adore les orages, dit-il au bout d’un instant. Ils sont tellement superbes !

    – Même quand tu te fais arroser ?

    – Oui, répondit-il avec un rire gai. Mais, je te l’accorde, j’ai eu de la chance de te trouver à la maison. Cela m’évitera un rhume.

    Karim n’écoutait plus. Son regard s’était rivé sur la chute de reins de son visiteur. L’excitation faisait flamboyer ses yeux noirs. A son tour il s’approcha silencieusement de la fenêtre. Quelques pas, et il fut derrière Alexandre. Un autre petit pas en avant, et ses cuisses frôlèrent les fesses du jeune homme pendant que le renflement de sa braguette le touchait en haut de la raie. Alexandre tressaillit mais ne bougea pas. Karim remarqua le léger tremblement qui agitait les jambes de son visiteur. Il pencha la tête en avant. Le devant de la serviette se soulevait rapidement. Il eut un sourire de triomphe.

    – Je veux bien croire que tu adores les orages. Ils te font un sacré effet. A moins que ce ne soit moi ?

    Alexandre ne répondit pas, mais son tremblement s’accentua et il baissa les yeux. Karim le prit par les épaules pour le retourner. Le jeune homme se laissa faire docilement. Son hôte lui prit le menton pour l’obliger à lever la tête.

    – Eh bien, ça ne va pas ?

    – Je…je suis désolé, je ne voulais pas te choquer.

    – Oh, il n’y a pas de mal. C’est moi qui te fais cet effet ?

    – Eh bien, je…oui, dit Alexandre à voix basse.

    – Ça fait longtemps ?

    – Depuis la première fois que je t’ai vu. J’ai craqué. Et ça empire de jour en jour. Excuse-moi.

    – Il n’y a rien de mal à ça, mon bébé. Mais tu n’as jamais rien laissé paraître.

    – Non, je…je ne savais pas comment te le dire.

    – Il y avait bien des façons de me le faire comprendre !

    Alexandre ne répondit rien. Son corps crispé trahissait ses efforts pour ne pas se sauver à toutes jambes. L’idée qui vint à l’esprit de Karim le fit frissonner de la tête aux pieds. D’excitation.

    – Dis-moi, tu n’as jamais dragué un garçon ?

    – Euh…Non, je n’ai jamais rien fait.

    – Ni une fille ?

    – N-non.

    – C’est incroyable…Tu es totalement vierge ?

    – Oui. Je suis désolé, répéta Alexandre dans un murmure en baissant à nouveau les yeux.

    Karim retint son souffle. La réalité dépassait ses fantasmes, il n’en espérait pas tant. Il reprit le menton d’Alexandre, le força à relever la tête. Il plongea le regard dans celui de son jeune visiteur.

    – Il n’y a pas de quoi avoir honte, mon bébé. Tant mieux pour moi, je vais pouvoir te faire découvrir le grand jeu. Depuis le temps que j’attends ça…Ça va être le paradis sur terre, tu verras. Pour toi et pour moi.

    Il pencha la tête. Ses lèvres touchèrent celles d’Alexandre. Ce premier baiser fut léger, très léger. Puis vint le deuxième, plus appuyé. Puis le troisième, et Karim commença à forcer les lèvres d’Alexandre à s’ouvrir.

    – Laisse-moi faire, mon bébé, murmura-t-il. Laisse-moi être ton initiateur.

    La bouche d’Alexandre s’ouvrit, leurs haleines se confondirent et la langue de Karim s’aventura, doucement d’abord, puis de plus en plus impérieusement, dans la cavité qui s’offrait. Alexandre l’aspira instinctivement, se mit à la téter. L’immense verge de Karim se cabra. Alexandre parcourut de ses mains les flancs et le dos de son hôte, atteignit ses épaules. Les mains de ce dernier, pendant ce temps, lui caressèrent le dos de la nuque aux reins, doucement. Chaque mouvement faisait tressaillir le jeune rouquin. Quand elles atteignirent les fesses Karim soupira de plaisir. Ces fesses étaient divines. Les mains soulevèrent la serviette et les flattèrent délicatement, éprouvant la rondeur et la fermeté de la chair. Alexandre, lorsqu’il sentit ces grandes mains le toucher, ne put retenir un gémissement. Son érection était elle aussi à son comble. Il eut l’idée d’entremêler leurs langues et le baiser devint emporté. Karim garda la main gauche sur les fesses de son néophyte amant, pendant que de l’autre il enlevait la serviette avant de s’emparer de la verge tendue à craquer. Alexandre voulut faire de même, mais Karim l’arrêta.

    – Non, ne bouge pas dit-il. Je me charge de tout. Ce soir je te veux passif.

    Ses mains reprirent leurs caresses : la droite parcourut doucement la verge d’Alexandre, longue et épaisse, du gland bien décalotté et d’un beau rose aux lourdes bourses. Alexandre a été gâté par la nature, pas autant que moi, mais il n’aura à rougir de ses attributs devant personne, songea Karim. Sa main gauche, elle, se dirigea lentement, doucement, vers le sillon fessier. Alexandre sentit son cœur bondir d’excitation. Ces caresses lui hérissaient les cheveux de la nuque et les poils des avant-bras ; de petites décharges électriques le faisaient tressaillir.

    Il gémit plus fort lorsqu’un doigt s’approcha de son orifice. Il cambra instinctivement les reins.

    – Tiens, tiens…dit Karim. Mais tu as l’air d’aimer ça !

    Il reprit la bouche d’Alexandre pendant que le doigt atteignait l’endroit si fort rêvé. L’anus restait serré : personne, pas même Alexandre, ne devait jamais l’avoir stimulé, en effet. Le doigt passa doucement sur les bords, s’engagea dans le périnée, revint en arrière. Alexandre gémit sourdement, la bouche toujours envahie par la langue apparemment infinie de Karim. Instinctivement il sépara les jambes. Karim profita de l’occasion pour faire passer sa main droite sous les testicules et s’en alla caresser la zone sensible du périnée. Alexandre se mit sur la pointe des pieds, ce qui facilita l’exploration de son intimité. Bientôt les deux majeurs de Karim se rejoignirent autour de l’orifice et le caressèrent. Une fois, deux fois…L’orifice en question commença à s’assouplir et un doigt attaqua un stade plus avancé de l’exploration. Alexandre se cabra et serra ses sphincters.

    – Non, mon petit canard, susurra Karim. Détends-toi…laisse-moi entrer. Je ne vais pas te faire de mal. Au contraire…

    Alexandre obtempéra. L’extrémité du majeur gauche reprit une caresse circulaire, suivant les bords de l’orifice. Karim le retira alors, l’amena à hauteur de la bouche d’Alexandre pour caresser les lèvres. Celles-ci, sous la sollicitation, s’ouvrirent et le doigt alla frotter doucement la langue.

    – Suce mon doigt, mon amour, dit Karim, toujours dans un murmure. Oui, comme cela. Très bien.

    Il retira son doigt et le remit en position. Il sentit le garçon se détendre à nouveau et cette fois commença à pousser. Le bout de la phalange, après quelques tentatives, parvint à s’introduire. Il resta immobile quelques instants, puis entama un léger mouvement circulaire, puis poussa, toujours légèrement, puis reprit son mouvement circulaire, puis de nouveau s’enfonça un peu. Alexandre sentait cette invasion activer des terminaisons nerveuses dont il n’avait jamais soupçonné l’existence. Il regarda Karim qui se délectait en voyant le plaisir qu’il éveillait, et qui l’embrassa une nouvelle fois avant d’aller titiller son oreille droite du bout de la langue. Lorsqu’il sentit les mouvements qu’Alexandre commençait à imprimer à ses reins, il bougea à nouveau son majeur droit vers l’orifice qui s’ouvrait. Il retira lentement le gauche et les deux majeurs entamèrent un lent va-et-vient à l’entrée. L’un d’abord, puis l’autre…Le reste de la main droite, lui, profitait de ce va-et-vient pour masser doucement les testicules. Alexandre commençait à panteler sous l’effet de toutes ces caresses. Karim décida d’augmenter la pression d’un cran. Sa main gauche remonta le long du dos, atteignit la nuque qu’elle emprisonna. Le jeune homme, docile, rejeta la tête en arrière. Karim l’embrassa alors goulûment. Parallèlement, il lui écarta les fesses avec l’index et l’annulaire, laissant l’orifice à l’air. Le majeur commença alors à en heurter les bords à petits coups secs. La délicieuse sensation de ces chocs répétés sur son intimité fit crier Alexandre de plaisir. Le cri resta étouffé par la langue de Karim, qui fouillait sa bouche sans ménagement. Il agrippa plus fort la nuque de Karim et s’abandonna totalement à sa volonté. Celui-ci, sûr désormais de contrôler la situation, poursuivit son baiser et ses caresses, s’écarta au bout de longues minutes.

    – Viens, dit-il. On va dans la chambre.

    Il le prit par les hanches et le fit passer devant lui. Il profita de l’occasion pour se gorger de la vue splendide qu’offraient le dos, les fesses et les jambes du joli puceau (puceau, pas pour longtemps, songea-t-il). Une fois dans la chambre, très peu meublée mais pourvue d’un lit immense, Karim fit signe à Alexandre de s’étendre sur le ventre, la tête sur les bras croisés, jambes écartées, le dos à la porte-miroir de la penderie. Cette position amenait le jeune homme à cambrer les reins. Karim dut se retenir pour ne pas se jeter sur lui immédiatement et le défoncer : la vision était à damner un saint. La position des bras faisait ressortir les muscles du dos ; la cambrure accentuait les fossettes en bas des reins et les jambes écartées laissaient en pleine lumière le scrotum et le périnée parsemés de poils. La position mettait aussi en valeur les fesses, glabres et fabuleusement belles. L’orifice lui-même restait caché, mais la zone qui l’entourait excitait Karim jusqu’au délire. Il se pencha, y déposa un léger baiser. Alexandre sursauta.

    – Waoouh ! dit-il en tournant la tête. Qu’est-ce que tu me fais ?

    – Rien à côté de ce que je vais te faire. Ne bouge pas, laisse-moi t’admirer.

    Alexandre reprit sa position, heureux de s’abandonner à son amant qui, pour ce qu’il pouvait en juger, savait ce qu’il faisait. Karim se releva, entreprit de se déshabiller.

    – Non, ne bouge pas et ne regarde pas, dit-il, surprenant un nouveau mouvement de son jeune apprenti amant. Ce soir, c’est moi qui dirige les opérations. Je veux que tu me découvres à mesure que je te dirai.

    Il enleva rapidement ses vêtements. Il était très grand, mince, presque maigre, mais aussi très beau, dans un genre plus sec et anguleux qu’Alexandre. Il avait la peau mate, mais claire, des cheveux d’un noir absolu, longs, qui ondulaient. Ses grands yeux noirs, sa bouche aux lèvres charnues, promptes à sourire, formaient un ensemble expressif et sympathique. Le bas de son visage et ses joues étaient assombris par la barbe qu’il n’avait pas, occupé par son travail, pris le soin de raser depuis plusieurs jours. Ses mains étaient grandes et puissantes, capables aussi bien des travaux d’adresse les plus délicats et des caresses les plus légères que de coups de poing dévastateurs. Il n’avait pas des muscles doucement bombés comme ceux de son visiteur, mais secs et allongés. Ses abdominaux se dessinaient nettement sous sa peau. Une fine ligne de poils noirs soulignait le bas de ses pectoraux, plats et larges, et une deuxième ligne de poils descendait jusqu’au nombril, poursuivait le long du ventre pour se confondre avec la dense forêt qui recouvrait son pubis et se terminait en duvet le long de ses cuisses et ses jambes. Sa verge se dressait, immense, incurvée vers le haut, totalement tendue, plus brune que le reste de son corps, et surplombait des testicules lourds, mais serrés en ce moment de part et d’autre de la racine du sexe par l’excitation. Il n’avait aucun doute quant à son rôle dans le duo qui s’engageait ce soir. Une longue et minutieuse préparation serait certes nécessaire, compte tenu de la taille de ce dont il disposait et de la virginité de son partenaire. L’eau lui vint à la bouche lorsqu’il songea aux délices qui s’annonçaient. Sans que son visiteur s’en aperçût il brancha les discrètes mini-caméras dont la pièce était truffée. Ce dépucelage devait être filmé.

    Ceci fait, il s’approcha du lit et passa les mains sur la plante des pieds d’Alexandre. Celui-ci, surpris et chatouillé par le contact, sursauta et eut un petit rire. Karim sourit à son tour puis redevint sérieux. Une nouvelle bouffée de désir s’empara de lui et il dut se forcer pour ne pas y céder. Il tint les pieds d’Alexandre dans ses mains un moment, tout en dévorant son corps des yeux. Enfin, ses mains remontèrent lentement : les talons, les jambes ; il s’attarda sur les mollets, puis derrière les genoux. Ses lèvres suivaient, avec un petit décalage, la trajectoire de ses mains. Alexandre recommença à émettre de petits soupirs, qui se transformèrent en légers gémissements à mesure que les mains remontaient le long de ses cuisses. Karim s’y attarda longuement : la face interne, en particulier, s’avéra particulièrement sensible. Il la caressa avec ses mains, ses lèvres, sa langue, ses cheveux. Il poursuivit son exploration non sans une pointe de regret devant ce qu’il délaissait : le haut des cuisses, les fesses…Il fit appel à toute sa volonté : il fallait s’occuper d’autres priorités, il avait le temps de revenir. Il s’assit à califourchon sur ses cuisses. Les caresses et les baisers parcoururent les reins, la colonne vertébrale, les épaules et la nuque. Karim put se rendre compte que son compagnon était particulièrement sensible sur toute sa face arrière. Comment serait-il sur le devant ?

    Il s’étendit de tout son long sur Alexandre, entreprit de lui embrasser le cou et les oreilles. Il lui fit à nouveau écarter les jambes pour placer les siennes dans l’espace ainsi libéré. Alexandre sentit, plus nettement que précédemment, le sexe de son compagnon sur ses fesses et ses reins. Karim entama un lent mouvement de va-et-vient, caressant de sa verge le sillon fessier de son jeune amant, qui ne put s’empêcher de cambrer les reins pour aller à la rencontre de la caresse. Karim reprit ses murmures dans son oreille.

    – Tu aimes, n’est-ce pas ? Tout à l’heure tu vas la sentir encore plus fort, tu verras. Je vais t’ouvrir, te dilater, te pilonner. Tu ne vas pas dormir cette nuit, et tu vas exploser de bonheur. Je serai ton premier mâle et tu en redemanderas. Je te le promets.

    Il pencha la tête pour pouvoir l’embrasser. Ses bras l’enlacèrent et ses mains lui caressèrent la poitrine et le ventre. Alexandre ne cessait plus de gémir : il semblait dans un état second. Karim décida de passer à un nouveau stade de caresses sur sa face arrière. Il le fit se mettre à genoux, jambes toujours écartées, et resta derrière lui. Il lui pinça légèrement les tétons. Alexandre sursauta et porta les mains à sa verge. Karim l’arrêta aussitôt.

    – Non, mon bébé, tu ne dois pas te toucher. Ce soir tout ton plaisir c’est à moi que tu le devras. Je ne veux pas que tu t’en donnes. Non, ne dis rien, ce soir c’est moi qui parle et qui te fait l’amour.

    Alexandre acquiesça avec un sourire. Karim l’embrassa et reprit ses caresses sur les tétons tout en lui couvrant de baisers et de petits coups de langue les épaules, les flancs et la colonne vertébrale. Lorsqu’il parvint au creux des reins, il décida que le moment était venu d’admirer ce qu’il n’avait pas encore vu : il le poussa légèrement aux épaules tout en le maintenant aux hanches. Une fois le jeune homme à quatre pattes, il pesa sur ses reins pour les lui faire cambrer et s’accorda un moment de contemplation. Le dos se rétrécissait joliment jusqu’à la taille, puis les fesses se déployaient dans toute leur splendeur, absolument blanches, fermes et incitant à la caresse, à la douce fessée, à la morsure. Entre elles, le sillon fessier, ligne puis zone légèrement plus foncée au milieu de tout ce blanc, aboutissait à une sorte de petite étoile formée de minuscules fronces rosées et entourée d’une frange de fins poils d’un roux ardent qui captaient la lumière et conduisaient irrésistiblement le regard vers l’endroit qu’ils délimitaient. Les infimes replis de peau se rejoignaient en une minuscule ligne verticale et sombre, au centre de l’étoile. Sous celle-ci, le périnée déployait sa courbure, interrompue par le scrotum légèrement plus clair que l’anus. De petits poils frisottaient de chaque côté du périnée et sur le scrotum.

    – Tu es magnifique, dit Karim en passant un pouce le long du sillon.

    Le doigt termina la caresse au centre de la petite étoile qui tressaillit. Alexandre gémit une fois encore. Karim coupa le contact et observa, satisfait, le mouvement des fesses qui le cherchaient. Il déposa de nouveaux baisers sur les reins du jeune homme et se remit debout.

    – Viens, mets-toi au bord du lit, et reste à quatre pattes, dit-il.

    Alexandre s’exécuta et Karim s’agenouilla derrière lui sur la moquette. Maintenant, il lui suffisait de se pencher légèrement pour le toucher. Il commença à lui embrasser les fesses et le haut du sillon et prit un malin plaisir à négliger la zone centrale. Alexandre ne tarda pas à bouger le bassin pour chercher le contact avec sa bouche. Enfin Karim s’écouta et déposa un petit baiser sur l’œillet, puis un deuxième, frôla du bout de la langue les petites rides qui frisaient cette rondelle sur laquelle il avait tant fantasmé. Soudain, il passa la langue de haut en bas de la raie, puis fit le chemin inverse. Alexandre émit un petit cri guttural.

    – Qu’y a-t-il mon bébé ? demanda Karim. Quelque chose ne va pas ?

    – Oh si, ça va, si !

    – C’est ce que je suis en train de te faire qui te met dans cet état ?

    – C’est…c’est incroyable. Je n’aurais jamais cru que ça pouvait être si bon !

    Sa phrase se termina dans un râle. Karim, surexcité, venait de lui plonger le bout de la langue dans la rosette. Il lui écarta les fesses à deux mains pour pouvoir aller plus loin. Puis il se mit à imprimer à sa langue de petits mouvements circulaires. La victime de ce traitement se cambra encore et rejeta les fesses en arrière pour aider à cette délicieuse pénétration. Il n’avait jamais imaginé qu’une telle sensation pût exister. De petits missiles électriques partaient de son cul et parcouraient sa colonne vertébrale, le faisant frissonner, pour exploser dans son cerveau. Il essaya encore d’enserrer son membre dans ses mains, mais Karim l’en empêcha.

    – Je t’ai dit de ne pas te toucher. Ce soir je veux que tu n’aies de plaisir qu’avec ton cul. Et ce plaisir c’est moi qui vais te le donner.

    Alexandre voulut protester. Karim, prestement, sortit un objet d’un tiroir de sa table de chevet. Avant que son partenaire ne s’aperçût de ce qui lui arrivait, il lui mit les mains derrière le dos et les enserra dans les menottes qu’il venait de prendre. Alexandre se retrouva la tête à même le matelas, les genoux écartés, les reins cambrés et le cul offert, ce qui faillit rendre Karim fou de luxure. Faisant appel à toute sa maîtrise, il réprima l’orgasme qu’il sentait monter. Il ferma les yeux, inspira et expira profondément à plusieurs reprises, retrouva un minimum de calme. Lorsqu’il sentit qu’il pouvait à nouveau regarder sans jouir, il reprit sa position à genoux sur la moquette. Cette fois sa langue alla flatter délicatement le scrotum. Alexandre se cabra encore et émit une sorte de feulement. Karim parcourut les bourses de sa langue et descendit le long du renflement de la verge. Celle-ci était tellement tendue qu’il ne put atteindre le gland et dut se contenter de ses doigts pour le caresser. Ensuite il massa doucement la tige avec sa main et prit un testicule, puis l’autre, dans sa bouche. Ses caresses devinrent plus complexes : sa main libre vint errer le long de la raie et son pouce imprima de douces pressions sur l’œillet. Au bout de quelques instants il changea encore : sa langue remonta en faisant des arabesques sur la peau du périnée. Enfin il retourna s’occuper de la rondelle. Il l’effleura du bout des lèvres et de la moustache. Il ne s’était pas rasé depuis une semaine et sa barbe et sa moustache perdaient leur piquant : il pouvait s’en servir pour ses caresses intimes sans craindre de faire mal. La respiration d’Alexandre s’accéléra encore et ses gémissements commencèrent à se transformer en une litanie de « oui », « encore » et d’autres mots à moitié articulés.

    Pendant de très nombreuses et longues minutes Karim se livra à un véritable festival de virtuosité : il balayait toute la raie à grands coups de langue ; il la faisait frétiller autour de l’orifice ; il y déposait des baisers légers ou au contraire bruyants ; il se servait de son menton pour piquer doucement la peau délicate de l’anus ; il pénétrait celui-ci avec la langue en pointe ; il entourait la rondelle avec ses lèvres et aspirait, tout en dardant sa langue pour pénétrer ; il tirait sans brutalité sur les poils, un à la fois, et relâchait, ce qui éveillait de nouvelles sensations chez son jeune amant ; il se retirait de temps en temps et soufflait doucement sur la raie et l’œillet, faisant crier Alexandre de plaisir lorsque le souffle d’air frais atteignait l’endroit le plus sensible. Les mains, elles, ne cessaient de caresser les fesses, les bourses, la verge. Karim se maîtrisait de moins en moins : il n’était que grognements sourds. Quant à Alexandre, il sentait une zone de chaleur se développer à l’intérieur de son corps : partie de son anus, elle s’enfonçait petit à petit dans ses entrailles et créait en profondeur une sensation de manque, l’envie que quelque chose vînt le remplir. L’impossibilité de se servir de ses mains renforçait sa sensibilité aux caresses.

    Karim se redressa, ruisselant de sueur et le souffle court. Il s’essuya le visage et regarda Alexandre. Sur ce dernier la sueur dessinait des rigoles le long du dos et des cuisses, et trempait le drap. Il haletait, tremblait et gémissait encore. Karim l’aida à se redresser. Alexandre tourna la tête vers lui et ils se regardèrent longuement sans prononcer un mot. Une fois leur respiration redevenue à peu près normale, leurs lèvres s’unirent et leurs langues entamèrent un nouveau ballet. Karim prit les fesses d’Alexandre à deux mains, les pétrit et laissa ses doigts se rejoindre autour de l’orifice. Le jeune homme soupira. Karim lui susurra :

    – Tu as besoin d’un mâle, n’est-ce pas mon bébé ? Tu sens un grand vide à l’intérieur, tu vois, là où je passe le bout de mes doigts. Oui, je le sens, tu es en manque, et tu ne le savais pas. Mais moi, je le sais. Je vais te donner ce dont tu avais tellement besoin. Ton cul m’a fait perdre la tête. Je veux te le bouffer encore, te l’élargir avec les doigts, y plonger ma queue jusqu’à la garde, et écouter tes cris de jouissance à chacun de mes coups de reins. Je veux t’entendre me supplier de ne pas arrêter, d’y aller plus fort. Et moi je vais t’enculer toute la nuit. Tu ne pourras plus te passer de ma queue.

    Alexandre ne respirait plus. Chacun de ces mots provoquait de nouvelles vagues d’excitation, et le contact des doigts de Karim lui mettait le cul en feu. Il voulut parler, mais aucun mot ne sortit. Son trouble n’échappa pas à son compagnon. Il reprit.

    – Tu essaies de me dire ce dont tu as envie, pas vrai ? Ne t’inquiète pas, je trouverai. Et après les mots viendront tout seuls, tu verras.

    Alexandre le regarda. Ses yeux, pupilles dilatées, étincelaient. Sans rien dire, il colla sa bouche à celle de Karim et l’embrassa goulûment, lançant à son tour la langue à l’assaut. Karim l’accueillit avec joie, lui laissa l’initiative pendant quelques instants puis s’écarta doucement, se releva après lui avoir demandé de fermer les yeux. Il retourna à sa table de chevet et en sortit un bandeau, des préservatifs et du lubrifiant. Il garda le bandeau à la main et retourna derrière Alexandre. Il lui déposa un baiser sur le cou. Rapidement, il lui mit le bandeau sur les yeux et l’ajusta. Alexandre sursauta.

    – Hé, qu’est-ce que tu fais ?

    – Quelque chose que je rêvais de faire avec toi. N’aie pas peur, je suis sûr que tu vas adorer. Je t’enlèverai les menottes après, si tu me promets de ne pas te toucher.

    – Promis.

    – Merci, mon ange. Maintenant, tourne-toi. Attends, je vais t’aider.

    Il le fit pivoter pour qu’il pût se voir dans la glace lorsqu’il enlèverait le bandeau, ôta les menottes et le mit à quatre pattes au bord du lit. Il l’embrassa à nouveau, l’inclina vers l’avant. Lui-même se tourna vers les fesses, s’agenouilla à son tour et se pencha, le torse sur le dos d’Alexandre, ce qui obligea ce dernier à plaquer la tête et la poitrine sur le matelas. Jambes écartées, reins cambrés, fesses à l’air, il était une nouvelle fois livré aux appétits de son amant. Celui-ci ne perdit pas de temps : sa langue reprit son frénétique et délicieux travail d’ouverture de la rosette. Les gémissements de plaisir du jeune homme sous lui devinrent plus aigus et plus forts. De longues minutes s’écoulèrent, rythmées par les bruits de la langue de Karim, les râles et grognements des deux garçons. Enfin Karim se releva.

    – C’est trop bon, je n’en peux plus, il faut que je t’encule. Tu veux, hein ?

    – Oui, oh oui !

    – Un instant, je te prépare.

    Karim mit de la crème sur ses doigts. Il massa les contours de l’orifice avec un pouce, qu’il enfonça lentement, d’une poussée continue. Il entama un doux mouvement de va-et-vient, notant la progressive détente des parois anales du jeune homme. Celui-ci criait maintenant, essayait de s’enfoncer le doigt plus profondément. Karim doubla le va-et-vient d’un mouvement de rotation. Alexandre frisa la frénésie. Karim retira enfin son doigt. Il ne voulait pas le faire jouir déjà : ce jeune puceau faisait preuve d’une remarquable endurance, mais il fallait que cela durât. Il devait être défloré.

    Il prit un préservatif ultrafin qu’il déroula sur son sexe, s’appliqua du lubrifiant. Debout par terre, il pointa le gland sur la rosette palpitante. Il était moins gros que la hampe ce qui facilitait les pénétrations. Il frotta doucement, poussa, légèrement. Il augmenta la pression et sentit le cul commencer à s’ouvrir. Le bout du gland disparut. Karim arrêta la poussée, entreprit un lent mouvement circulaire en tenant doucement Alexandre par les hanches. Il reprit sa poussée ensuite. Le gland s’enfonça encore un peu, puis le garçon se crispa : il ne se décontractait pas assez vite. Karim mit les genoux sur le bord du lit, se pencha en avant, se mit à lui embrasser les épaules et la nuque.

    – Détends-toi, mon bébé, murmura-t-il. Respire lentement et à fond. Ne résiste pas, tu verras, ça se passera bien. Ouvre ton petit cul, mon amour. Donne-le-moi.

    Ses caresses et ses paroles eurent l’effet escompté : le conduit anal se détendit petit à petit et la verge reprit sa conquête. Alexandre cambra instinctivement les reins pour mieux l’accueillir. Il cessa bientôt d’avoir mal : il sentait une pression énorme sur ses sphincters, signe du corps immense qui le pénétrait, mais le mouvement était assez lent pour lui donner le temps de s’habituer à cette amoureuse invasion de son intimité, et ne provoquait plus de pointes de douleur.

    Karim vit son gland disparaître en totalité. Il marqua un temps d’arrêt, poussa encore, alterna phases de poussée en avant et phases de mouvements circulaires. Alexandre n’était pas son premier puceau mais jamais il ne s’était enfoncé dans un conduit si serré. Et l’énormité de son engin ne facilitait pas les choses. Mais le massage que ce cul allait donner à sa queue promettait d’être épique. Le jeu en valait la chandelle.

    La hampe poursuivit sa lente progression. Alexandre essayait de contrôler sa respiration, sans trop y parvenir, et de ne pas serrer les sphincters. La barre qui l’envahissait semblait ne pas avoir de fin, il sentait son cul chauffé au rouge. Le mouvement s’arrêta une nouvelle fois lorsque la partie la plus épaisse de l’immense massue arriva à l’entrée. Karim ajouta, pour la quatrième fois, une dose de crème sur sa verge et sur le pourtour de l’orifice écartelé. Alexandre demanda, d’une petite voix :

    – Tu es arrivé au bout ?

    – Non, mon bébé, je ne suis pas encore à la moitié.

    – A la moitié ? Mais je ne vais jamais pouvoir tout prendre !

    – Pourquoi ? Tu n’aimes pas ?

    – Oh, si ! Mais…

    – N’aie pas peur, mon ange, tu y arriveras, tu verras. Je vois tes petits mouvements pour mieux engloutir ma queue. Tu vas l’avoir dans le cul jusqu’à la garde.

    Comme Karim prononçait ces derniers mots, le conduit parut s’ouvrir davantage et la verge accéléra sa progression. Mais le gland atteignait maintenant des régions très sensibles dans les entrailles du jeune homme et un mouvement incontrôlé pouvait lui faire mal. Karim redoubla de prudence. Heureusement, lui n’était pas puceau, il savait se servir de son dard. Quelques poussées et applications de lubrifiant plus tard, il vit venir la fin du mouvement de pénétration. Il faillit hurler de plaisir lorsque – enfin ! – les poils de son pubis vinrent chatouiller les fesses de son amant. Il resta immobile, observant les tremblements du corps qu’il embrochait, puis se pencha une nouvelle fois pour susurrer à l’oreille d’Alexandre, entre deux baisers sur sa nuque et son cou :

    – Ça y est, mon amour, je te l’avais dit, tu as toute ma queue dans le cul. Tu n’es plus puceau ! Non, ne bouge pas, reste comme ça, c’est moi qui vais bouger. Ça va ?

    – Oui, mais je ne vais pas pouvoir m’asseoir pendant une semaine au moins !

    – Ne t’inquiète pas, je vais bien te baiser, tu n’auras pas mal, n’aie pas peur.

    Karim poursuivit un doux monologue : ses mots, et l’immobilité qu’il imposait à son sexe, calmaient le jeune homme. Lorsqu’il jugea le moment venu, il essuya tendrement la sueur qui baignait le visage d’Alexandre, passa la langue dans et derrière ses oreilles, sur son cou et se redressa ; sans accentuer sa poussée, il imprima à son mandrin de tous petits mouvements circulaires, puis de haut en bas, puis de gauche à droite. Alexandre haleta : ces mouvements, minuscules au niveau du bassin de Karim, l’étaient beaucoup moins au niveau du gland, et touchaient des points sensibles à des endroits de son intimité dont il ignorait totalement l’existence. Il hurla lorsqu’une petite poussée de son amant stimula de nouveaux endroits, lui faisant voir des éclairs : il serra convulsivement les fesses tout en les poussant en arrière.

    – Ça va ? Tu aimes ?

    – Oh, j’ai l’impression que tu es partout à la fois !

    – Je suis partout à la fois. Tu me sens ?

    – Oui ! Oui !

    Karim lui caressa la nuque et ôta le bandeau. Alexandre leva la tête et se vit dans la glace, le corps trempé de sueur ; le tenant solidement par les hanches, son enculeur, aussi trempé que lui, le regardait en souriant. Il lui rendit son sourire, légèrement crispé toutefois : il ne s’était pas encore tout à fait habitué à l’immense tige qui avait pris possession de son cul. Il ne réalisait pas tout à fait non plus le côté excitant de l’image dans la glace. Karim demanda :

    – Qu’est-ce que tu veux, mon canard ?

    – Je…je veux te garder au fond de moi.

    – Ma grosse queue t’excite, hein, mon bébé ?…Vas-y, je veux t’entendre, qu’est-ce que tu veux que je te fasse ?

    – J’ai envie que tu me prennes.

    – C’est bien, mais je veux entendre autre chose, des mots plus crus. Allez, lâche-toi.

    – Je…j’ai envie que tu me baises à fond.

    – C’est mieux, mais sois plus précis.

    – Je veux sentir ta queue m’agrandir le cul, me défoncer.

    – C’est bien, mais tu peux mieux faire...N’aie pas peur, mon bébé, vas-y !... Je veux que tu me supplies de t’enculer toute la nuit. Vas-y, mon amour !

    – Oh, s’il te plaît, encule-moi ! Toute la nuit ! Ne t’arrête pas !

    Pour toute réponse, Karim recula de quelques centimètres, s’enfonça à nouveau. Un autre – court – temps d’arrêt, et il recommença. L’amplitude de ses coups de reins, toujours lents, grandit graduellement. Puis il augmenta, progressivement, la vitesse et la profondeur de ses poussées. Alexandre ne tarda pas à friser l’hystérie : il n’était plus chauffé au rouge, mais à blanc. La douce chaleur que la langue et les doigts de Karim avaient répandue dans ses entrailles devenait un feu qui le consumait tout entier. Quant à Karim, il perdait pied : le plaisir d’observer le plaisir d’Alexandre n’avait d’égal que les sensations que lui procurait son cul. Toujours très serré, toujours écartelé, il s’assouplissait et rendait ses coups de reins plus faciles et plus profonds. Sa verge, à chaque retrait, entraînait, sur deux ou trois millimètres, la mince peau du bord du trou ; à chaque poussée, cette peau disparaissait à l’intérieur. La vue de ces petits mouvements l’excitait au plus haut point.

    Alexandre perdait toute retenue : ses gémissements, ses « oui », ses « encore » se succédaient, seulement entrecoupés de râles aigus puis de plus en plus rauques. Il parut disjoncter lorsque le ventre de son amant commença à claquer contre ses fesses, produisant un bruit sec. Oubliant sa promesse, il agrippa son sexe et se mit à s’astiquer frénétiquement. Karim arrêta aussitôt ses mouvements et s’empara, non sans mal, de sa main.

    – Je t’ai dit de ne pas te toucher. Oublie ta bite, je veux que tu ne jouisses qu’avec ton cul. Tu veux que ça se termine déjà ?

    – Non, mais je n’en peux plus !

    – Bon, je vais ralentir un peu, juste quelques instants. Je ne veux pas que tu jouisses tout de suite. Je veux t’enculer à fond, sec, dur et longtemps.

    Karim lui baisa les épaules et reprit ses allers et retours. La chambre retentit de nouveau des bruits de la saillie, des paroles de Karim et des râles des deux garçons. Puis Karim cessa de parler : le rythme s’accélérait et il avait besoin de toute sa concentration pour ne pas exploser tout de suite. Le cul qu’il pilonnait s’avérait une pure merveille : l’excitation et son propre savoir-faire ne l’avaient pas seulement assoupli. Il devenait juteux à l’intérieur, et emprisonnait son sexe de plus en plus agréablement. Il ralentit un moment ses coups de reins et en profita pour caresser, du bout des doigts, la raie jusqu’au mince anneau de peau que sa verge distendait. Alexandre cria de plaisir. Karim poursuivit sa caresse.

    – Je t’encule bien, mon petit chat ?

    – Oh oui ! Continue !

    – Ta jolie rondelle est devenue super-sensible. Tu sens ?

    – Oui ! Oui !

    Karim saisit les fesses et les écarta. En même temps il s’enfonça d’une violente poussée. Alexandre hurla. Karim se retira – quelques pouces – puis effectua une série de minuscules vas-et-viens. Et, sans prévenir, il percuta de son ventre les fesses du jeune homme. Nouveau hurlement. Le jeu se répéta encore, et encore, et encore. Autant de hurlements de plaisir l’accompagnèrent. Karim changea de tempo. Coups puissants, profonds, rapides, suivis de retraits presque complets. Un véritable pilonnage. Alexandre oublia qui il était et où il était. Il se réduisait à un cul palpitant, et son univers se limitait à cette queue qui le défonçait maintenant sans pitié. Karim sentit que son jeune amant ne résisterait pas longtemps à ce traitement. Lui-même était à bout. Il essuya la sueur qui menaçait de lui couler dans les yeux et prépara un dernier jeu avant le grand final. Il se retira totalement et regarda. Le trou béant qu’il avait laissé en sortant se referma. Alexandre leva la tête, intrigué. Karim ne bougea pas et se contenta de garder les yeux braqués sur le cul qu’il venait de déserter. Le jeune homme s’agita, nerveux, et poussa les fesses en arrière, cherchant le sexe de son ami. Celui-ci recula légèrement et demanda :

    – Ça ne va pas, mon amour ? Il te manque quelque chose ?

    – Pourquoi tu es sorti ?

    – Moi ? Je suis toujours là, mon ange. Je ne suis pas sorti.

    – Mais si, tu es sorti de mon cul !

    – Ah c’est ça ! Je voulais juste voir si je te manquais. Tu veux encore ma grosse queue ?

    – Oui, oui !

    – Vraiment ?

    – Vraiment !

    – Tout de suite ?

    – Tout de suite !

    – Tes désirs sont des ordres. C’est parti !

    La queue retrouva sa place bien au chaud dans le cul d’Alexandre. Celui-ci cria, de plaisir, puis de dépit, car le dard se retira immédiatement, lui laissant une désagréable sensation de vide. Il n’eut pas le temps de protester : la verge de Karim revint, et d’une seule plongée entra tout entière. Karim, enfoncé jusqu’aux poils, donna de petits coups de reins secs et rapides qui firent à nouveau hurler Alexandre de jouissance. Puis ce fut une nouvelle fois le vide. Et le jeu se répéta. Une fois… Deux fois… Trois fois… Quatre…Cinq… Les cris d’Alexandre répondaient aux ahanements de son compagnon. Le jeune homme contractait convulsivement les sphincters chaque fois que Karim entamait son retrait, et les relâchait lorsqu’il l’envahissait une nouvelle fois. Au bout d’un moment, Karim mit fin à ce dernier jeu et demanda, d’une voix rauque de luxure :

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