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Un autre monde: Lunimeran, #4
Un autre monde: Lunimeran, #4
Un autre monde: Lunimeran, #4
Livre électronique105 pages1 heure

Un autre monde: Lunimeran, #4

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À propos de ce livre électronique

Lancée à la poursuite d'un père qui a enlevé sa fille, Inès va se retrouver dans une situation qu'elle ne comprend pas. Alors qu'elle découvre sa tombe et celle de son fils, son équipier pense voir son fantôme. Mais que se passe-t-il pour que la réalité qu'iels connaissaient ne soit plus ? Parviendront-iels à appréhender ce qui se passe ? Inès parviendra-t-elle à résoudre les affaires liées à cette situation ?
 

LangueFrançais
ÉditeurLou Morens
Date de sortie1 mars 2024
ISBN9782494897380
Un autre monde: Lunimeran, #4

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    Aperçu du livre

    Un autre monde - Lou Morens

    Un voyage improbable

    Fin juin 2003

    Maryvonne, une amie d’enfance d’Inès, avait invité cette dernière à assister à la fête de l’école où elle enseignait et où sa fille était scolarisée. Les élèves avaient préparé un spectacle de danse et de magie qui ravit Thibaut. Les deux femmes qui s’étaient perdues de vue depuis la fin du lycée ne s’étaient retrouvées qu’à l’occasion de l’enterrement du père d’Inès. Maryvonne n’avait ni posé de questions ni fait de remarques concernant le géniteur de Thibaut et Inès avait alors accepté de renouer le contact. Elle l’avait ensuite aidée à monter le dossier de divorce qui avait été prononcé deux mois plus tôt. Maryvonne avait depuis ce jour, la garde exclusive de Nargesse, sa fille. Son ex-mari était violent et n’avait le droit de voir l’enfant que sous surveillance et surtout dans un centre spécialisé. Didier n’acceptait pas la décision de justice et avait promis de reprendre ce qui lui appartenait.

    La fête se déroula sans aucune ombre, jusqu’à l’avant-dernière représentation. Nargesse jouait avec Thibaut dans la cour de l’école. Inès et Maryvonne discutaient à l’ombre du préau en gardant un œil sur leur progéniture. Aucune d’elles n’avait vu cet homme, caché par les arbres au fond de la cour, au milieu de la foule. Didier profita de la cohue qui régnait entre deux représentations pour s’approcher de sa fille. Il la prit dans les bras sans se faire remarquer, lui mit la main devant la bouche pour l’empêcher de crier, mais c’était sans compter sur Thibaut qui hurla après sa mère. Inès le poursuivit sans attendre alors qu’il s’enfuyait à toute allure à travers la cour, puis sur le petit chemin qui bordait l’école. Inès n’eut aucun mal à le rattraper et tendit alors le bras pour agripper l’enfant, mais soudainement, elle fut projetée en arrière et s’assomma sur une pierre.

    Elle mit quelques minutes à revenir à elle. Lorsqu’elle ouvrit les yeux, elle détailla l’endroit où elle se trouvait et seulement après, sa poursuite lui revint en mémoire. Elle s’étonna alors d’être seule au milieu du chemin. Elle se releva doucement et essaya de remettre ses idées en place. Elle retourna à l’école qu’elle trouva fermée. Combien de temps avait-elle pu rester sans connaissance ? Pourquoi personne n’avait-il appelé les secours ? Pourquoi l’école était-elle si propre et bien rangée ? Elle eut soudain un frisson en pensant que Thibaut n’était plus là. Elle décida d’appeler la seule personne qui pourrait trouver une explication à tout ceci, mais son téléphone cellulaire ne captait aucun réseau. Elle scruta les alentours, tout était si étrange, si familier et si différent à la fois. Elle finit par courir vers la petite maison de ses parents qui n’était pas très loin. Sa mère vivait depuis quelques semaines chez son frère, mais elle pourrait au moins utiliser le téléphone. Elle faillit avoir un malaise en découvrant le panneau à vendre placardé sur le mur. Elle entra quand même, sa clef fonctionnait toujours, mais la maison était désespérément vide.

    Elle s’assit sur la pierre de la porte d’entrée pour essayer de comprendre la situation. La seule conclusion qui lui venait était qu’elle faisait simplement un cauchemar et qu’elle allait se réveiller. Elle se leva alors et verrouilla la porte. Elle comprit alors que ce n’était pas un cauchemar et qu’elle était bel et bien éveillée, lorsqu’un clou qui dépassait du chambranle rencontra violemment sa main. La douleur soudaine et le sang qui s’échappait ne laissaient aucun doute à ce sujet. Inès se fit un pansement de fortune puis réfléchit de nouveau.. Elle fut heureuse d’avoir fait le rappel de vaccin contre le tétanos le mois précédent. Ayant mis de côté l’hypothèse du sommeil paradoxal, il ne lui restait plus qu’à trouver son équipier. Elle déambula dans les rues avant de prendre un bus qui la déposa non loin de chez lui. Elle aperçut Merlin sur le trottoir d’en face. Visiblement, il se dirigeait à pied vers le cimetière. Il ne la remarqua pas tout de suite. Elle était étonnée de le voir ainsi en pleine rue, à cette heure, à cet endroit. Il portait un long pardessus et chose rare, ses lunettes étaient à leur place sur son nez. Il ne les mettait que pour lire d’habitude. Elle l’appela en courant à sa rencontre.

    — Merlin ! Il faut que tu…

    — Qui es-tu ? répondit-il en la dévisageant comme s’il avait vu un fantôme.

    — Merlin, c’est moi Lucet, ça ne va pas ?

    — Ce n’est pas possible ! Va-t’en ! ordonna-t-il sur un ton menaçant. Il posa même la main sur son arme.

    Inès fut abasourdie par le ton qu’il avait pris ainsi que par son geste. Elle le fut d’autant plus en découvrant l’alliance qui ornait son annulaire. Anselm continua son chemin sans perdre de vue cette femme. Il se demandait ce qu’elle lui voulait. Il entra dans le cimetière et se laissa de nouveau envahir par le mal qui le rongeait depuis quelques années.

    La surprise passée, Inès le suivit en prenant soin de rester hors de vue. Elle emprunta une allée parallèle et profita des grandes sépultures pour se cacher. Merlin s’arrêta devant l’une d’entre elles, déposa une rose métallique qu’il avait soigneusement emballée et cachée dans son pardessus ainsi qu’une petite voiture en bois, qu’il fit rouler sur le marbre en murmurant quelques mots. Lucet ne parvenait pas à lire les noms qui étaient écrits. Elle s’approcha silencieusement et faillit avoir un malaise en lisant la première ligne de l’épitaphe illustrée sur le caveau familial.

    Inès Lucet-Merlin

    16/10/1974 – 24/06/2000

    Thibaut Lucet Merlin

    10/09/1996 – 24/06/2000

    À ma bien aimée épouse et mon fils,

    À notre maman et notre frère,

    Notre Amour vous accompagnera

    Au Paradis des Fleurs

    Où le grand passeur

    Sur sa barque vous déposera.

    Inconsciemment, elle s’avança, mais son corps se déroba près de Merlin. Il ne l’avait pas entendue s’approcher trop absorbé dans ses pensées. Le bruit de la chute le ramena à la réalité. Il s’agenouilla pour réanimer la jeune femme, il ne comprenait toujours pas comment cette personne pouvait ressembler en tous points à son épouse.

    Lucet reprit connaissance au bout de quelques instants. Elle n’eut pas le temps de parler.

    — Qui es-tu ? Que veux-tu ? demanda-t-il sur un ton indéfinissable et les larmes aux yeux malgré lui.

    — C’est moi Merlin… Pourquoi mon nom est-il sur ce caveau avec celui de Thibaut ? Pourquoi portons-nous ton nom ?

    — Tu ne peux pas être Inès !

    — C’est bien moi, Anselm. Regarde ma plaque !

    Merlin examina attentivement l’insigne que Lucet lui tendait. Il contrôla que ce n’était pas un faux avant de vérifier que celui de sa compagne était toujours dans sa poche. Il le gardait toujours sur lui. Il était à sa place et les deux insignes étaient bien réels. La seule différence était que celui de la personne devant lui mentionnait BEI au lieu de BMI. Pour le reste, il n’y avait aucune différence, même le numéro de référence de l’agente était identique. Il se posait des questions, mais ne fit aucune remarque, trop perturbé par ce qui se déroulait devant lui.

    — Comment est-ce possible ?

    — Je ne sais pas. Je ne comprends pas non plus ce qui se passe. Je courais après Didier et je suis tombée. Lorsque je suis revenue à moi, il n’y avait plus personne à l’école, la maison de mes parents était vide et à vendre et maintenant, tu ne me reconnais pas et enfin je découvre ma propre tombe et celle de mon fils ! Je ne sais absolument pas quoi penser ni faire. C’est juste incroyable !

    — Moi non plus. Si ce que tu dis est vrai, si tu es bien Inès…

    Un couple de personnes âgées venaient rendre visite à leur mari voisin de Lucet. Anselm les reconnut de loin, iels étaient très gentilæs et avenanz. Iels prenaient toujours des nouvelles des enfants et il lui d’elleux. Le couple ne l’avait pas encore remarqué, puisqu’il était toujours accroupi et il jugea préférable d’emmener le sosie de son épouse loin de là. Iels n’avaient jamais rencontré Inès de son vivant, mais le visage sculpté était vraiment ressemblant.

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